dimanche 21 août 2022

Graham Greene - 2 Octobre 1904 + 3 Avril 1991


Graham Greene

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Graham Greene en 1975.

Données clés

Nom de naissance

Henry Graham Greene

Naissance

2 octobre 1904
Berkhamsted, Hertfordshire, Angleterre (Royaume-Uni)

Décès

3 avril 1991 (à 86 ans)
Vevey, canton de Vaud (Suisse)

Activité principale

Romancier, nouvelliste, dramaturge, scénariste

Distinctions

Prix John Dos Passos
Prix Raymond Chandler
Ordre du Mérite
Ordre des compagnons d'honneur
Royal Society of Literature
Grand Master Award 1976

Auteur

Langue d’écriture

Anglais britannique

Genres

Roman, roman noir, roman d'espionnage, nouvelle, théâtre, autobiographie, récit de voyages, scénario

Œuvres principales

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Henry Graham Greene, né le 2 octobre 1904 à Berkhamsted, dans le comté de Hertfordshire, en Angleterre, et mort le 3 avril 1991 à Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse, est un écrivain et scénariste britannique. Il a écrit des romans, des nouvelles, des récits de voyages, des essais et des critiques dans lesquels il explore l'ambivalence morale et politique du monde moderne et s'interroge sur le catholicisme.

Il est médaillé de l'ordre du Mérite, de l'ordre des compagnons d'honneur, et membre de la Royal Society of Literature.

Biographie

Il est le quatrième des six enfants de Charles Henry Greene et Marion Raymond Greene, cousine issu de germains d'un des premiers héros de Graham, l'écrivain Robert Louis Stevenson1. Le père de Graham Greene était le principal de l'école communale où il fait sa scolarité. Il rejoint ensuite le Balliol College d'Oxford. Sa première œuvre (un recueil de poésie) est publiée en 1925, avant qu'il ne soit diplômé. Dans son autobiographie, il donne de nombreux détails à propos de son enfance difficile, notamment de son ennui qui commence aux alentours de sa treizième année, cet état se transformant en dépression et tentatives de suicide2, comme le fait de jouer à la roulette russe3. Après ses études, il se lance dans le journalisme, d'abord au Times, puis au Spectator4. Il devient catholique en 1926 afin d'épouser Vivien Daryell-Browning (en), ce qu'il fait l'année suivante.

Son travail de journaliste consistait à rédiger des critiques de livres et de films pour le magazine politique britannique The Spectator et à coéditer le magazine Night and Day, qui fait faillite peu après la parution de ses commentaires à propos de Shirley Temple (et de l'exploitation sexuelle de son corps par les magnats du cinéma hollywoodien).

Ses romans sont écrits dans un style contemporain et réaliste, mettant souvent en scène des personnages envahis par le doute et marqués par une vie déracinée et misérable. Leurs doutes sont souvent de nature religieuse, faisant écho à l'attitude ambiguë de l'auteur envers le catholicisme, entre admiration et doute. Les romans de François Mauriac avaient une influence sur son œuvre.

Tout au long de sa vie, Graham Greene était obsédé par l'idée de s'éloigner de son pays natal, pour aller vers ce qu'il appelait les lieux « sauvages et éloignés » du monde. Entre 1951 et 1955, il séjourne ainsi plusieurs fois en Indochine pour ses reportages2. Ses voyages lui ont donné l'occasion de se lancer dans l'espionnage au profit du Royaume-Uni (en Amérique centrale principalement). Il est recruté au MI6 par sa sœur Elizabeth et, durant la Seconde Guerre mondiale, est stationné en Sierra Leone par la centrale britannique de renseignement, ayant pour superviseur le célèbre agent double Kim Philby5. Greene était lié à Fidel Castro et à l'évêque brésilien Hélder Câmara4. On retrouve les personnages et les lieux hauts en couleur rencontrés alors dans les pages de ses romans.

Les livres de Graham Greene pouvaient originellement être classés en deux genres principaux : les thrillers ou romans à suspense tels que Rocher de Brighton, qu'il qualifiait lui-même de « divertissements », mais qui incluaient souvent une part notable de philosophie, et les livres purement littéraires comme La Puissance et la Gloire, sur lequel sa réputation s'est construite. Toutefois, ses ouvrages ultérieurs tels que Le Facteur humain, Notre agent à La Havane et Un Américain bien tranquille combinent allègrement les deux genres.

Beaucoup de ses livres ont été adaptés au cinéma, et il a aussi écrit le scénario original du film Le Troisième Homme (The Third Man), sorti en 1949. Facétieux, il participe au film de François Truffaut, La Nuit américaine, tourné à Nice, dans le rôle d'un agent d'assurance anglais. Le réalisateur ne s'en aperçoit qu'au montage.

Tombe de Graham Greene dans le cimetière de Corseaux.

En 1966, à la suite de déboires avec son conseiller financier Thomas Roe, il doit fuir le fisc de son pays et s'installer en France, au moment même où Downing Street l'inscrit à l'ordre des compagnons d'honneur6. Greene passe les dernières années de sa vie dans le village de Corseaux (Suisse) au bord du lac Léman. À sa mort en 1991, il est inhumé dans le cimetière de cette même commune. Même s'il ne divorça jamais de Vivien Daryell-Browning (1904-2003) ; ils se séparèrent peu après la Seconde Guerre mondiale et, au moment de son décès, il vivait avec Yvonne Cloetta (1923-2001). Rencontrée en 1959, il venait régulièrement la voir à Antibes, où il s'était même acheté un deux-pièces en 19662.

L'influence de Graham Greene ne s'est pas éteinte avec lui. En 2000, la journaliste américaine Gloria Emerson (en) publie un roman intitulé Loving Graham Greene, inspiré en partie par un entretien que l'écrivain anglais lui avait accordé à Antibes en mars 1978. Ce roman, dont le sujet principal est le début de la guerre civile algérienne des années 1990, et l'impuissance des bonnes volontés occidentales à la comprendre, constitue un vibrant hommage à Graham Greene en tant qu'écrivain engagé. Ce livre a été traduit et publié en français en 2007.

Œuvre

Romans

Sur les autres projets Wikimedia :

  • The Man Within (1929)

    Publié en français sous le titre L'Homme et lui-même, traduit par Denyse Clairouin, Paris, Plon, 1931

  • The Name of Action (1930)

  • Rumour at Nightfall (1931)

  • Stamboul Train (1932), aussi paru sous le titre Orient Express

    Publié en français sous le titre Orient-Express, traduit par Denyse Clairouin, Paris, Plon, 1935

  • It's a Battlefield (1934)

    Publié en français sous le titre C'est un champ de bataille, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1953

  • England Made Me (1935), aussi paru sous le titre The Shipwrecked

    Publié en français sous le titre Mère Angleterre, traduit par Germaine de Tonnac-Villeneuve, Paris, Robert Laffont, 1948 ; réédition dans une nouvelle traduction de Marcelle Sibon sous le titre Les Naufragés, Paris, Robert Laffont, 1956

  • A Gun for Sale (1936), aussi paru sous le titre This Gun for Hire

    Publié en français sous le titre Tueur à gages, traduit par René Masson, Paris, Robert Laffont, 1947

  • Brighton Rock (1938)

    Publié en français sous le titre Rocher de Brighton, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1947

  • The Confidential Agent (1939)

    Publié en français sous le titre L'Agent secret, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Éditions du Seuil, 1948

  • The Power and the Glory (1940), aussi paru sous le titre The Labyrinthine Ways - Hawthornden Prize 1941

    Publié en français sous le titre La Puissance et la Gloire, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1948

  • The Ministry of Fear (1943)

    Publié en français sous le titre Le Ministère de la peur, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1950

  • The Heart of the Matter (1948) - James Tait Black Memorial Prize

    Publié en français sous le titre Le Fond du problème, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1950

  • The Third Man (1949), roman court ayant servi de base au scénario homonyme, écrit par Graham Greene l'année précédente, pour Le Troisième Homme, film réalisé par Carol Reed

    Publié en français sous le titre Le Troisième Homme, suivi par Première Désillusion, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1950

  • The End of the Affair (1951), roman adapté au cinéma

    Publié en français sous le titre La Fin d'une liaison, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1952

  • The Quiet American (1955)

    Publié en français sous le titre Un Américain bien tranquille, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1956

  • Loser Takes All (1955)

    Publié en français sous le titre Qui perd gagne, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1956

  • Our Man in Havana (1958)7.

    Publié en français sous le titre Notre agent à La Havane, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1959

  • A Burnt-Out Case (1960)

    Publié en français sous le titre La Saison des pluies, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1960

  • The Comedians (1966)

    Publié en français sous le titre Les Comédiens, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1966

    8

  • Travels with My Aunt (1969)

    Publié en français sous le titre Voyages avec ma tante, traduit par Georges Belmont, Paris, Robert Laffont, 1970

  • The Honorary Consul (1973)

    Publié en français sous le titre Le Consul honoraire, traduit par Georges Belmont et Hortense Chabrier, Paris, Robert Laffont, 1973

  • The Human Factor (1978)

    Publié en français sous le titre Le Facteur humain, traduit par Georges Belmont et Hortense Chabrier, Paris, Robert Laffont, 1978

  • Doctor Fischer of Geneva or The Bomb Party (1980)

    Publié en français sous le titre Dr Fisher de Genève, traduit par Robert Louit, Paris, Robert Laffont, 1980

  • Monsignor Quixote (1982)

    Publié en français sous le titre Monsignor Quichotte, traduit par Robert Louit, Paris, Robert Laffont, 1982

  • The Tenth Man (1985)

    Publié en français sous le titre Le Dixième Homme, traduit par Robert Louit, Paris, Robert Laffont, 1985

  • The Captain and the Enemy (1988)

    Publié en français sous le titre Le Capitaine et l'Ennemi, traduit par Robert Louit, Paris, Robert Laffont, 1989

Recueils de nouvelles

  • The Bear Fell Free (1935)

  • The Basement Room (1935), réédité et augmenté sous le titre Nineteen Stories (1947), puis Twenty-One Stories (1954)

    Publié en français sous le titre Seize nouvelles, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1958

  • A Visit to Morin (1960)

  • A Sense of Reality (1963)

    Publié en français sous le titre Un certain sens du réel, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1971

  • May We Borrow Your Husband ? (1967)

    Publié en français sous le titre Pouvez-vous nous prêter votre mari ?, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1967

  • The Last Word and Other Stories (1990)

    Publié en français avec tous les autres recueils sous le titre Nouvelles complètes. Tome I : Mr Lever court sa chance ; Tome II : L'Homme qui vola la tour Eiffel, traduit par Marcelle Sibon, François Gallix et Isabelle D. Philippe, Paris, Robert Laffont, 2013

  • No Man's Land (2005), publication posthume

Autobiographie

  • A Sort of Life (1971), qui couvre ses jeunes années

    Publié en français sous le titre Une sorte de vie, traduit par Georges Belmont et Hortense Chabrier, Paris, Robert Laffont, 1971

  • Ways of Escape (1980), qui reprend là où s'arrête A Sort of Life et retrace ses expériences les plus marquantes à l'étranger, ses voyages, mais aussi son passage dans les services secrets britanniques en Afrique ou son bref engagement à Hollywood.

    Publié en français sous le titre Les Chemins de l'évasion, traduit par Robert Louit, Paris, Robert Laffont, 1983

  • Getting to Know the General: The Story of an Involvement (1984), qui est le récit des cinq années de souvenirs précédant la mort de son ami le général Omar Torrijos, à la tête du Panama de 1968 à sa disparition en 1981.

  • A World of My Own: A Dream Diary (1992)

    Publié en français sous le titre Mon univers secret, traduit par Marie-Françoise Allain, Paris, Robert Laffont, 1994

Journaux de voyages

  • Journey Without Maps (1936)

    Publié en français sous le titre Voyage sans cartes, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Éditions du Seuil, 1951

  • The Lawless Roads (1939), aussi paru sous le titre Another Mexico

    Publié en français sous le titre Routes sans lois, traduit par Marcelle Sibon, Paris, La Table ronde, 1949

  • In Search of a Character: Two African Journals (1961)

  • A Weed Among the Flowers (1990)

Théâtre

  • The Great Jowett (1939), pièce radiophonique

  • The Living Room (1953)

  • The Potting Shed (1957)

  • The Complaisant Lover (1959)

  • Carving a Statue (1964)

  • The Return of A.J.Raffles (1975)

  • Yes and No (1980)

  • For Whom the Bell Chimes (1980)

Littérature de l'enfance

  • The Little Train (1946)

  • The Little Fire Engine (1950)

  • The Little Horse Bus (1952)

  • The Little Steamroller (1955)

Autres publications

  • British Dramatists (1942)

  • Why Do I Write? An Exchange of Views between Elizabeth Bowen, Graham Greene and V.S. Pritchett (1948)

  • The Lost Childhood and Other Essays (1951)

  • The Spy's Bedside Book (1957)

    Publié en français sous le titre Manuel du parfait petit espion, Paris, Robert Laffont, 1958

  • Collected Essays (1969)

    Publié en français sous le titre Essais, traduit par Marcelle Sibon, Paris, Robert Laffont, 1975

  • Lord Rochester's Monkey: Being the Life of John Wilmot, Second Earl of Rochester (1974)

  • An Impossible Woman: The Memories of Dottoressa Moor of Capri (1975)

    Publié en français sous le titre La Dottoressa : mémoires d'une femme impossible, traduit par Georges Belmont et Hortense Chabrier, Paris, Robert Laffont, 1975

  • The Pleasure-Dome: The Collected Film Criticism (1980)

  • J'accuse: the Dark Side of Nice (1982)

  • Why the Epigraph? (1989)

  • Reflections (1991)

  • Ma vie avec Graham Greene, entretiens d'Yvonne Cloetta avec Marie-Françoise Allain (Paris, La Table Ronde, 2004), publication posthume

  • Articles of Faith: The Collected - Journalism of Graham Greene (2006), publication posthume

  • Graham Greene: A Life Letters (2007), publication posthume

Filmographie

Scénarios écrits par Graham Greene

Adaptations d'œuvres de Graham Greene

Liste partielle

Distinctions

Prix

Honneurs

Décorations

Notes et références

  • (en) N. Sinyard, Graham Greene: A Literary Life, Springer, 2003 (lire en ligne [archive]), p. 1.

  • (en) N. Sinyard, Graham Greene: A Literary Life, Springer, 2003, p. 5.

  • Genovefa Etienne, Claude Moniquet, Les services secrets Pour les Nuls, Éditions First, 2016, p. 107.

  • (en) Jeremy Lewis, Shades of Greene: One Generation of an English Family, Jonathan Cape, 2010, p. 430.

  1. Archives des nominations et promotions dans l'ordre des Arts et des Lettres. [archive]

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Smolik, Graham Greene : The Swiss Chapter - À l'ombre de la Suisse, [Vevey], Call me Edouard, 2013 (ISBN 2940519005 et 978-2940519002)

Liens externes

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  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes

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  • Ressources relatives à l'audiovisuel

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  • Ressources relatives à la littérature

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  • Ressources relatives aux beaux-arts

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  • Ressources relatives au spectacle

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  • Ressources relatives à la musique

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Robert Redford - né le 18 Août 1936

 

Robert Redford

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Robert Redford en 2012.

Données clés

Nom de naissance

Charles Robert Redford, Jr.

Naissance

18 août 1936 (86 ans)
Santa Monica, Californie (États-Unis)

Nationalité

Drapeau des États-Unis Américaine

Profession

Acteur
Réalisateur
Producteur

Films notables

Butch Cassidy et le Kid
Jeremiah Johnson
Les Trois Jours du Condor
Les Hommes du président
L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux

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Charles Robert Redford, Jr., dit Robert Redford1, né le 18 août 1936 à Santa Monica (Californie), est un acteur, réalisateur et producteur américain.

En 1969, il se fait connaître grâce au western Butch Cassidy et le Kid. Il confirme son ascension avec des films tels que Les Hommes du président, L'Arnaque, Gatsby le Magnifique, Out of Africa et L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.

En 1981, il remporte l'Oscar de la meilleure réalisation pour le film Des gens comme les autres, ainsi qu'un Oscar d'honneur en 2002 pour l'ensemble de sa carrière.

Biographie

Jeunesse et formation

Robert Redford naît le 18 août 19362 à Santa Monica, en Californie3. Il est le fils de Charles Robert Redford Sr, un laitier devenu comptable, originaire de Pawtucket (Rhode Island), et de Martha W. Hart, femme au foyer4.

Il grandit entre un père très conservateur et une mère progressiste qui lui donne l'amour des grands espaces5. Il a un demi-frère, William, issu du second mariage de son père. Il a des origines anglaise, écossaise et irlandaise et est l'un des nombreux descendants de Philippe de La Noye (Philippe Delano)6. Ainsi, Robert Redford a des ancêtres français bien que Philippe de La Noye soit originaire de Tourcoing (Nord de la France) qui, à cette époque, appartenait aux Pays-Bas espagnols.

Après des études à l'université du Colorado à Boulder, à l'American Academy of Dramatic Arts à New York ainsi que des séjours à Paris, en Espagne et à Florence7, il suit des cours d'art à l'Institut Pratt et entame une carrière professionnelle au théâtre à la fin des années 1950.

Carrière

Au début des années 1960, Robert Redford tourne dans différentes séries télévisées américaines et joue en 1963 à Broadway dans la pièce de Neil Simon Pieds nus dans le parc (en).

Durant cette période, Redford fait également ses débuts au cinéma. En 1965, son premier grand film hollywoodien8, Daisy Clover de Robert Mulligan, lui permet de remporter le Golden Globe de la révélation masculine de l'année. Il rencontre également l'actrice Natalie Wood avec qui il vit une idylle secrète pendant plusieurs années9.

Robert Redford en 1967 dans Pieds nus dans le parc.

En 1966, il obtient son premier grand rôle dans Pieds nus dans le parc de Gene Saks10. À la suite de ce succès, il refuse d'incarner le stéréotype de l'Américain blond aux yeux bleus11 et décline des offres de rôles dans des films tels que Qui a peur de Virginia Woolf ? ou encore Le Lauréat.

En 1969, il devient une star « bankable » avec le film Butch Cassidy et le Kid dans lequel il forme un duo gagnant avec Paul Newman12. Grâce à ses cachets, il s'achète le canyon de Provo de 1 500 hectares au pied du mont Timpanogos, où il se fait construire une vaste maison (construite avec les matériaux de l'écosystème local et branchée avec l'énergie solaire) et où il fonde en 1981 le Sundance Institute, structure qui soutient les artistes et parraine le festival du film de Sundance13.

Cherchant à « brouiller les pistes et à complexifier l’image que son œuvre renvoie »14, Robert Redford passe à la réalisation avec le film Des gens comme les autres en 1980. Il réalise plus tard Milagro et Quiz Show.

En 1985, il donne la réplique à Meryl Streep dans Out of Africa de Sydney Pollack, film qui remporte sept Oscars dont celui du meilleur film et de la meilleure réalisation. Sydney Pollack le dirige à sept reprises : Propriété interdite, Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les Trois Jours du Condor, Le Cavalier électrique, Out of Africa et Havana.

En 1996, il crée la chaîne de télévision Sundance Channel.

En 2007, il retrouve Meryl Streep et met en scène Tom Cruise dans son thriller politique Lions et Agneaux.

En 2011, il réalise La Conspiration, film qui relate le procès de l'assassin d'Abraham Lincoln. Il connaît un échec commercial aux États-Unis et sort directement en DVD en France.

En novembre 2016, lassé par les scénarios qu'il reçoit15 et alors âgé de 80 ans, il annonce la fin de sa carrière d'acteur, après les films Nos âmes la nuit et The Old Man and the Gun afin de se consacrer à la réalisation16. Sa dernière apparition a lieu en 2019 dans le film Avengers: Endgame où il reprend le personnage Alexander Pierce (antagoniste du film Captain America: Le Soldat de l'hiver cinq ans plus tôt). Ce film est le plus gros box office de l'histoire à sa sortie.

Vie privée

Marié le 12 septembre 1958 à Lola Van Wagenen, Robert Redford est père de quatre enfants : Scott (1959-1959, mort subitement à l'âge de 5 mois), Shauna (1960), David James (1962-2020) et Amy (1970). Le couple divorce en 1985.

L'acteur se remarie en juillet 2009 à Hambourg avec Sybille Szaggars, artiste peintre, qui était sa compagne depuis 1996.

Engagements

Robert Redford soutient le parti démocrate et est très engagé dans la cause écologique15.

Il est également membre honoraire de l'ONG Green Cross International17.

Théâtre

Filmographie

Acteur

Cinéma

Années 1960
Années 1970
Années 1980-1990

Robert Redford en 1997.

Années 2000
Années 2010

Télévision

  • 1960 : Maverick (saison 3, épisode 23, « Iron Hand ») : Jimmy Coleman

  • 1960 : The Deputy (saison 1, épisode 31, « The Last Gunfight ») : Burt Johnson

  • 1960 : Hallmark Hall of Fame (Captain Brassbound's Conversion, téléfilm) : Blue Jacket

  • 1960 : Playhouse 90 (épisode « In the Presence of Mine Ennemies ») : le lieutenant Lott

  • 1960 : Tate (saison 1, épisode 3, « The Bounty Hunter ») : Blue Jacket

  • 1960 : Tate (saison 1, épisode 8, « Comanche Scalps ») : Tad Dundee

  • 1960 : Moment of Fear (saison 1, épisode 1, « The Golden Deed ») : l'étranger

  • 1960 : Perry Mason (saison 4, épisode 1, « The Case of the Treacherous Toupee ») : Dick Hart

  • 1960 : Play of the Week (épisode « The Iceman Cometh ») : Don Parritt

  • 1960 : Play of the Week (épisode « Black Monday ») : George

  • 1960 : Our American Heritage (saison 2, épisode 2, « Born a Giant »)

  • 1961 : Naked City (saison 2, épisode 21, « Tombstone for a Derelict ») : Baldwin Larne

  • 1961 : The Americans (saison 1, épisode 16, « The Coward ») : George Harrod

  • 1961 : Whispering Smith (salons 1, épisode 2, « The Grudge ») : Johnny Gates

  • 1961 : Route 66 (saison 2, épisode 5, « First Class Mouliak ») : Janosh

  • 1961 : C'est arrivé à Sunrise (saison 1, épisode 4, « The Covering Darkness ») : Art Ellison

  • 1961 : Alfred Hitchcock présente (saison 7, épisode 11, « The Right Kind of Medicine ») : Charlie Marx

  • 1962 : Suspicion (saison 1, épisode 1, « A Piece of the Action ») : Chuck Marsden

  • 1962 : La Quatrième Dimension (saison 3, épisode 16, « Rien à craindre ») : Harold Beldon

  • 1962 : Dr Kildare (saison 2, épisode 2, « The Burning Sky ») : Mark Hadley

  • 1962 : Alcoa premier (saison 2, épisode 4, « The Voice of Charlie Pont ») : George Laurents

  • 1963 : Les Incorruptibles (saison 4, épisode 15, « The Snowball ») : Jackson Emmit Parker

  • 1963 : Suspicion (saison 1, épisode 18, « A Tangled Web ») : David Chesterman

  • 1963 : Dick Powell Theatre (saison 2, épisode 28, « The Last of the Big Spenders ») : Nick Oakland

  • 1963 : Breaking Point (saison 1, épisode 4, « Bird and Snake ») : Roger Morton

  • 1963 : Le Virginien (The Virginian) (saison 2, épisode 5, « The Evil That Men Do ») : Matthew Cordell

  • 1964 : Les Accusés (saison 4, épisode 10, « The Siege ») : Gary Degan

Réalisateur

L'acteur aux côtés de Melanie Griffith et Sônia Braga lors du Festival de Cannes 1988.

Box-office

 [afficher]Films

Budget

Box-Office Monde

Distinctions

Récompenses principales

Oscars
Golden Globes
Mostra de Venise
British Academy Film Awards
César

Autres récompenses

Nominations

Oscars
Golden Globes

Décorations

Voix francophones

Article connexe : Claude Giraud.

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2021)

En France, Claude Giraud a été une des voix françaises de Robert Redford à partir de 1973, le doublant en tout 18 fois et de manière régulière à partir du milieu des années 1980 et ce, jusqu'en 2008. Il le double pour la première fois dans Nos plus belles années et dans notamment Les Hommes du président, Un pont trop loin, Out of Africa, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Spy Game, jeu d'espions ou encore Lions et Agneaux. Il le double également dans le premier doublage du film Gatsby le Magnifique mais sera remplacé par Michel Le Royer pour le second doublage.

De la moitié des années 1960 jusqu'au début des années 1980, il a été doublé par Marc de Georgi dans Butch Cassidy et le Kid, Les Quatre Malfrats, Votez McKay, Les Trois Jours du Condor et Brubaker, par Marc Cassot dans Propriété interdite, Pieds nus dans le parc et La Descente infernale, par Bernard Murat dans L'Arnaque, La Kermesse des aigles et Le Cavalier électrique par Jacques Thébault dans Willie Boy et L'Ultime Randonnée ainsi qu'à titre exceptionnel par Roger Rudel dans Situation désespérée, mais pas sérieuse, Daniel Crouet dans La Poursuite impitoyable et Gérard Dessalles dans Jeremiah Johnson21. Bernard Lanneau le double dans le second doublage du film Daisy Clover21.

Dans les années 2010, Patrick Béthune21 et Samuel Labarthe ont alterné le doublage du comédien, le premier le doublant dans Sous surveillance, All Is Lost, Truth : Le Prix de la vérité, The Discovery et Nos âmes la nuit tandis que le second le double dans les films du MCU, Randonneurs amateurs et Peter et Elliott le dragon. Pour The Old Man and the Gun, il est doublé par Féodor Atkine21.

Au Québec, plusieurs comédiens doublent Robert Redford, n'ayant pas de voix régulière22.

Versions françaises
  • Claude Giraud dans Nos plus belles années, Les Hommes du président, Un pont trop loin, Out of Africa, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, Spy Game, jeu d'espions, Lions et Agneaux, etc.

  • Marc de Georgi dans Butch Cassidy et le Kid, Les Quatre Malfrats, Votez McKay, Les Trois Jours du Condor, Brubaker

  • Patrick Béthune dans Sous surveillance, All Is Lost, Truth : Le Prix de la vérité, The Discovery, Nos âmes la nuit21

  • Samuel Labarthe dans les films du MCU, Randonneurs amateurs, Peter et Elliott le dragon

Dans la culture populaire

Robert Redford est l'un des protagonistes du téléfilm français La Classe américaine (1993) de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette, dans lequel plusieurs extraits des films de la Warner Bros. ont été remontés puis doublés, sans prendre en compte le texte original, afin d'en faire une parodie23.

En 2019, la série télévisée Watchmen imagine un futur alternatif dans lequel Robert Redford est devenu le 39e président des États-Unis puis réélu pour quatre mandats successifs. Sa politique sociale de subvention des victimes de crimes racistes, les « redfordations », est l'un des éléments déclencheurs de l'intrigue de la série24.

Notes et références

  • « Charles Robert Redford » [archive], sur Ancestry.com, California Birth Index, 1905-1995 (consulté le 16 juin 2011) : « Name: Charles Robert Redford; Birth Date: 18 Aug 1936; Gender: Male; Mother's Maiden Name: Hart; Birth County: Los Angeles »

  • (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, 2006, p. 1-2.

  • (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, 2006, p. 5-6.

  • (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, 2006, p. 43.

  • (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, 2006, p. 47.

  • (en) Thomas A. Greenfield, Broadway : An Encyclopedia of Theater and American Culture, ABC-CLIO, 2009, p. 50.

  • (en) Thomas A. Greenfield, Broadway : An Encyclopedia of Theater and American Culture, ABC-CLIO, 2009, p. 25.

  • (en) Lawrence J. Quirk et William Schoell, The Sundance Kid. An Unauthorized Biography of Robert Redford, Rowman & Littlefield, 2006, p. 72.

  • (en) Holly Swanson, Set Up & Sold Out : Find Out what Green Really Means, CIN, 1995, p. 271.

  1. Philippe Guedj, « Le "Watchmen" de HBO ne devrait peut-être pas s'intituler "Watchmen" » [archive], sur Le Point.fr, 22 octobre 2019.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

• Judith Thurman, Robert Redford - l'acteur fonde une communauté artistique dans l'Utah (Architectural Digest n°24/juillet-août 1990, pp 50 à 59 et 116, photographies de Dick Busher);

Biographie

  • Dr Donald A.Reed,Robert Redford A Photographic Portrayal of the Man and his Films, Sherbourne Press,Inc. Los Angeles, 1975. (ISBN 0-8202-0172-3)

  • François Guérif, Redford, éditions PAC, 1976. (ISBN 2-85336-024-5)

  • James Spada, The Films of Robert Redford, éditions Citadel Press, 1977. (OCLC 2597518)

  • Gérard Bardavid, Robert Redford, éditions SOLAR, 1980. (ISBN 2-263-00468-8)

  • Philippe Durant, Robert Redfort, éditions PAC, 1985. (ISBN 2-85336-249-3)

  • Philippe Durant, Robert Redford, éditions FAVRE, 1988. (ISBN 2-8289-0376-1)

  • Robert Redford, La piste des hors-la-loi, Librairie des Champs-Élysées, 1979.

  • Textes de Gretel Ehrlich, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux : l'album, Albin Michel, 1998. (ISBN 2-226-10594-8)

Liens externes

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