mardi 31 décembre 2013

vendredi 27 décembre 2013

jeudi 26 décembre 2013

Changement de signe - fiction politique - éléments 2 - premier jet . esquisse toute provisoire



Discours du président de la République annonçant sa démission


Françaises et Français, mes chers compatriotes, mes concitoyens, mes amis,

il me semble rajeunir de plus de deux ans en venir vous dire ce soir que ces dernières semaines m’ont effectivement ramené à une campagne électorale qui fut heureuse et que vous avez bénie de vos votes. Puis, ensuite, vous le savez bien, et maintenant je le sais bien – est-ce trop tard – vous avez été déçu. Il vous a semblé que je continuais, peut-être en moins tonitruant parce que j’ai sans doute moins de culot et que j’ai quand même mémoire de ce que j’ai dit la veille, mais que je continuais la politique de mon prédécesseur : des impôts, toujours des impôts tout en diminuant donc votre pouvoir d’achat et même en réduisant ce qu’on appelle la dépense publique et qu’il faut appeler plus justement : les moyens du service public. Toujours payer une dette publique, dite souveraine, en fait dette envers des esclavagistes : les spéculateurs qui ont réussi à travestir et confisquer le métier des banques, celles-ci vivant des frais prélevés sur vous et de leur spéculation grâce à la masse de vos dépôts au lieu de financer les investissements et les entreprises, les nôtres. Mon gouvernement les a nationalisées. Je continuais de reculer devant les abus des dirigeants de nos grands sites industriels, délocalisant, licenciant, irresponsables sur leur personne et sur leur avoir, pas toujours visionnaires, comptables pour les salaires et pas pour leurs avantages propres. Ce n’était pas la tradition française : nous avons eu de grands patrons inventeurs, investisseurs, solidaires de leurs salariés. Les aînés d’entre nous savent leur nom. Nous avons renoué en nationalisant chacune des entreprises que les erreurs de leurs dirigeants mettaient en faillite sans connaissance du marché autre que la manière de capter les carnets de commande en faisant ce que l’on appelle de la croissance externe, chacune des entreprises, chacun des grands groupes à qui l’Etat avait prêté, donné et pour lesquels l’Etat avait adopté des législations et des réglementations sur mesure, sans pour autant que soient maintenus les emplois, conquis des marchés. C’est fini. Les nationalisations des banques et de ces entreprises dureront autant que la crise. Une crise de la mentalité économique et financière que nous voulons transformer en une prise de conscience que les valeurs et les directions de banque et d’entreprise sont mieux défendus par la mise au pouvoir de leurs salariés de longue date, de toute une vie souvent, que par des cooptés, des parachutés qui n’ont aucune affection personnelle pour ces outils du bien commun, pour ces éléments du patrimoine national, pour notre économie française.

J’ai demandé à nos partenaires européens d’adopter le principe de l’élection du président de l’Union par nous tous, sans souci des frontières et des systèmes juridiques e chacun : une élection directe donnant de la voix et de la crédibilité à notre chère vieille Europe toute couturée de ces guerres civiles qu’ont été les guerres mondiales commençant toutes entre nous. La France a proposé aux grands Etats débiteurs des marchés, qu’ils soient européens, outre-Atlantique ou à l’autre bout du monde, que nous considérions pour ce qu’elle est, la coalition des spéculations voulant notre perte en tant que tels, et pariant sur elle. Sans doute, les Etats ont-ils eu tort de céder à un faux raisonnement, qui n’est pas libéral, ni qui n’est pas libérateur ni des hommes ni de leurs échanges et qui leur a fait adopter depuis vingt ans cette « déréglementation » dépossédant la démocratie de chacun de ses leviers, de chacune de ses défenses. Le mondialisme, stade suprême du capitalisme. Le dépérissement de l’Etat, résultat non d’une révolution ou d’une sincérité communistes, mais de son abolition par les ennemis du genre humain, par Mammon et les dieux de l’argent, de l’accaparement. Nous sommes en voie, c’est techniquement compliqué et c’est très nouveau en temps de paix – mais y sommes-nous quand l’assaut est donné à ce qui devrait n’appartenir qu’à la démocratie et n’être influencé que par le peuple : l’Etat. L’Etat n’est, en premier, ni la police ni le fisc, il est l’outil du bien commun, le nôtre. L’organisateur de la solidarité et de notre défense entre nous et vis-à-vis de l’extérieur. Le moratoire des dettes souveraines a comme première étape ces nationalisations du système financier et bancaire. L’ultime sera le retour à l’initiative et à l’actionnariat privé quand les marchés ne seront plus les financiers de nos dettes publiques, et souvent aventureuses. C’est pourquoi mon gouvernement a lancé cet emprunt citoyen, que nous avons appelé, celui de la reprise de nous-mêmes, l’emprunt du destin national. Puisqu’il a également du succès hors de nos frontières, certains Etats-membres de notre Union ont commencé d’en faire autant. Il est probable que des emprunts européens, de même nature, s’adressant de la même manière aux personnes physiques, à chacun de vous libre ou pas de participer en grand ou pour le symbole, au financement de nos grands investissements, de notre défense, de notre solidarité nationale : ce ne sont pas des déficits budgétaires, encore moins des éléments de dépendance française vis-à-vis d’on ne savait plus trop qui ni de quoi, ce sont des manifestations de confiance, de votre confiance.

Cette indépendance recouvrée de nos Etats doit se manifester – c’est le vœu de la France et je m’en suis entretenu avec chacun de mes homologues en Europe, vous le savez – aussi pour que se réorganise le commerce international. Les échanges doivent se faire selon les nécessités, les complémentarités et pas selon des spéculations sur les matières premières, sur les coûts salariaux, sur les tricheries sociales et fiscales. Chaque grande partie du monde actuel a ses niveaux de développement, ses habitudes culturelles et sociales. Plus ou moins homogènes, elles peuvent grouper leurs Etats et leurs peuples comme nous les Européens nous l’avons entrepris depuis le drame de la Seconde guerre mondiale. C’est entre ces zones de cohérence et hmogènes que des négociations s’ouvriront, à l’initiative de l’Union européenne pour un nouveau traité fondamental encadrant les échanges, tout autrement que leur divagation selon le traité de Marrakch.

De même – la France espère en convaincre ses partenaires européens – devra se négocier la sécurité collective et bien plus que des équilibres stratégiques, une solidarité planétaire. Nous ne pouvons plus vivre en protégés des uns, en gendarmes des autres. Les tâches pour le développement et le mieux-être de nos associés, à nous Européens, les responsabilités de tous pour la sauvegarde de la chère Terre, l’évidente dignité de toutes les familles humaines doivent fédérer les peuples du monde. Des institutions démocratiques pour que l’Organisation des Nations Unies ne soit pas que celle des Etats et que la décision du Conseil de sécurité, des droits de tous pour circuler et s’installer partout à condition de respecter les lieux et les cultures d’où l’on vient et les lieux et les cultures où l’on arrive. C'est possible, c’est souhaitable, faisons-le.

Françaises, Français, mes chers compatriotes, vous le voyez : pour mener à bien ce que mon gouvernement, à mon appel et selon ma résolution que ces dernières semaines vous avez vu et entendu grandir, a commencé de mettre en œuvre, pour soutenir, notamment entre les Etats membres de l’Union européenne, les grandes décisions que nous avons à prendre, dans notre intérêt et dans celui d’un monde avide de trouver des axes et des repères, je dois militer parmi vous, avec vous. Je dois donc me libérer des sujétions attachées à mes fonctions. Je n’ai pas exercé celles-ci selon le mandat que j’avais sollicité de vous et que vous m’avez accordé. A l’expérience et certainement par la grâce de notre esprit collectif, de nos vœux que soit réalisé tout le souhaitable et non plus le conforme, j’ai compris ce mandat, je veux l’exercer pleinement avec votre soutien et c’est pour cela que je veux le solliciter à nouveau.

Pour me présenter au plus tôt selon ce qui est entrepris, ce que je propose et fait mettre en œuvre depuis peu, j’ai donc considéré que seule une nouvelle campagne présidentielle, une discussion cette fois très avertie de nos situations et de nos possibilités dès lors que nous prenons les moyens de disposer à nouvau de nous-mêmes, donneraient à notre pays l’élan et la lucidité, la force nécessaires. Pour me représenter sans attendre des années, trop brèves pour qui ne fait rien mais veut demeurer en place, trop longues, bien trop longues pour vous et moi, moi qui ai changé, et qui ai avoué devant vous les résolutions qu’enfin je prenais, il me faut démissionner.

Ma décision prendra effet demain à midi. Le referendum sur les réformes constitutionnelles que j’avais exposées au congrès du Parlement, aura lieu à la date déjà fixée. Les procédures législatives initiées par mon gouvernement qui demeure en place, dirigé par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre de ma confiance aussi bien pendant cs longs mois qui vous parurent si peu différents de ceux antérieurs à mon élection présidentielle, que pendant la mûe dont vous avez été témoin, ces procédures continueront et aboutiront même si les lois doivent être promulguées par un président intérimaire. Je n'ai aucun orgueil d'auteur. Ensemble, nous ne voulons qu'avancer, nous reprendre. Ces grands débats, ces grands textes adoptés par vos représentants vont nous aider. Je crois d’ailleurs qu’à l’avenir il serait démocratique et de bonne conduite que chaque élection présidentielle se déroule en intérim de la fonction suprême et que le gouvernement du moment ne soit plus que de service pour achever ce qui aura été commencé par le président sortant et aussi pour produire le bilan de celui-ci. Je crois aussi que les candidats auront à proposer obligatoirement un projet de plan de développement économique et social, englobant l’ensemble de nos objectifs et se proposant aux électeurs et aux acteurs économiques et sociaux de notre pays.

C’est donc une campagne d’un nouveau genre qui va s’ouvrir. Je serai candidat, non à ma réélection mais à mon élection véritable sur le programme dont j’ai commencé la réalisation avant même de l’avoir énoncé puis synthétisé. Je constate avec vous que l’interruption de mon mandat, tandis que celui de l’Assemblée nationale continue de courir permet de défaire une des rigidités de nos fonctionnements n, qui n’était pas dans l’intention de nos constituants originels. Les mandats ne doivent pas coïncider forcément, et si je suis élu par vous, selon la nouveauté que je veux incarner, nouveauté puisant beaucoup dans nos traditions et nos expériences de l’après-guerre si justement inspirées par les legs et acquis de la Résistance, du Front populaire et de la Libération, je proposerai qu’ils soient constitutionnellement de durée différente, comme ils le furent jusqu’en 2002.

Je suis certain que vous comprenez qu’il ne s’agit pas d’une manœuvre pour profiter de sondages dont nous savons ce qu’ils valent, combien ils sont rapidement réversibles et qui sont actuellement très favorables, à mon gouvernement, à ma personne en confiance et en crédibilité, et aussi à nos finances pour que notre emprunt de destin national a été dix fois souscrit en cinq jours ouvrables. Il s’agit de rétablir notre démocratie, en restaurant notre Etat, en retrouvant le sens civique et le goût du service public, en ramenant notre jeunesse à une application nationale de ses enthousiasmes, de ses élans. Il s’agit pour l’Europe et pour les pays de son voisinage ou qui lui sont historiquement liés de reconnaître dans l’exemple français ce que chacun peut faire chez soi, ce que tous ensemble les Européens peuvent faire.

Si vous ne m’élisez pas, tel que vous m’avez vu et entendu ces temps-ci, tel qu’en témoigne déjà ce qui est commencé par mon gouvernement, tout en restera au point où tout avait commencé de changer. Qu’y pourrai-je ? A vous de décider !

Quelles que soient vos préférences au premier tour de cette prochaine élection présidentielle dans moins de deux mois, quel que soit votre élu quinze jours ensuite, qui recevra la responsabilité de tout poursuivre ou de tout arrêter, de pousser ou pas la grande révision européenne inventant notre démocratie à tous, confirmant nos solidarités en tous domaines de la monnaie, à la défense et aux droits sociaux, restaurant notre marché commun,

que vive la France et vive notre République.

A bientôt donc mes chers concitoyens. Je rentre dans le rang pour vous laisser choisir, et – je l’espère ardemment – tout confirmer de ce qui a été commencé.


premier jet, nuit du jeudi 26 au vendredi 27 Décembre 2013

dimanche 22 décembre 2013

Changement de signe - fiction politique - éléments 1 - premier jet . esquisse toute provisoire



Discours prononcé par le président de la République
devant le congrès du Parlement, réuni à Versailles




Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs, les membres du Congrès du Parlement,

j’ai souhaité m’adresser à vous à deux titres, celui de l’article 18 nouveau de notre Constitution, tel qu’il résulte de la révision que je n’ai pas voté en Juillet 2008, et celui de l’article 89 prévoyant dans sa rédaction originelle de 1958 l’examen parlementaire d tout projet de révision, même soumis au referendum.

Depuis quarante-cinq ans, chacune de nos élections présidentielles a été marquée par le souhait de nos compatriotes que changent les manières et les contenus de ce qu’ils appellent la politique et qui est l’action du gouvernement et du législateur. Reconnaissons qu’à mesure des mandats de mes prédécesseurs et au début du mien, plus le temps passait, plus les réformes s’accumulaient les unes sur les autres et moins il y avait de changement. Nos compatriotes en sont venus à douter profondément de l’action des pouvoirs publics, de la prise qu’ils peuvent eux-mêmes avoir sur celle-ci et enfin du bien-fondé et de l’adéquation de cette action en regard de ce qu’ils attendent et de qu’instrinctivement il savent être les bonnes solutions.

Notre pays est donc laissé à lui-même, l’élan n’est plus là, pas seulement en économie générale et dans nos entrprises, nos services, nos campagnes et sur nos bateaux, mais en énergie civique, en projets pour l’avenir.

J’ai choisi le changement car j’ai compris que j’avais été élu, après tant d’autres pour le changement et qu’encore moins que d’autres, je m’y étais attelé. Toutes ces dernières semaines, nos compatriotes et vous-mêmes – je le pense – avez réalisé que le changement est en notre pouvoir.

Permettez-moi de résumer les propositions que j’ai faites, soir après soir, depuis un certain vendredi où j’ai pastiché un des plus grans acteurs et metteurs en scène du sicèle . Elles se déduisent les unes des autres tout simplement parce qu’elles sont chacunes une reprise par notre Etat, par nos institutions, par le gouvernement fort de la votation paarlementaire, des moyens et des outils que nous avions abandonnées et sans la mise en œuvre desquels il n’y a plus de gouvernement ni de loi qui soient nôtres. Elles forment un ensemble parce que le peuple français, chacun de nos compatriotes sait très bien qu’elles nou ressemblent une à une, qu’elles permettent d’en inventer d’autres, tout aussi nôtres. Il s’est passé que les Français ont commencé de se réconcilier avec leur Etat, avec la politique, qu’ils ont hâte du développement de cet ensemble de propositions et de mesures dont la plupart étaient dans les esprits, alors même que nous poursuivions comme depuis vingt ans le démantèlement de ce qui nous constitue.

Vous avez constaté que l’étranger, principalement nos partenaires de l’Union européenne, sont passé de l’étonnement à l’interrogation : et si une autre voie était possible ? Le Conseil européen a fait sien – heureusement – la principale proosition de la France : que le Parlement europén à élire en Mai prochain soit constituant, qu’un nouveau traité soit rédigé prévoyant l’élection directe du président de l’Union par tous les citoyens de celle-ci, sa prérigative d’en appeler au referendu europén dans les matières prévues par le nouveau traité, que celui-ci comme toute Constitution soit désormais possisble à réviser, soit à l’’initiative des Etats, soit selon ses propres procédures et donc indépendamment des gouvernements nationaux, qu’enfin – ce qui est naturel – le droit de faire sécession soit reconnu.

Des nationalisations ont été opérées, vous avez voté suivant des procédures d’urgence mais ordinaires l’encadrement dans le temps – principalement celui de la crise économique mondiale – et en organisation de ces nouvelles entreprises à caractère industriel et commerciales. Les indemnisations, les réouvertures de sites sont pour la plupart encore à réaliser, mais un élan – oui – est manifeste. Notre économie est déormais conduite non par des financiers mais par des producteurs de métier, ayant expérience et amour de leur entreprise et de leur raison de vivre retrouvées.

Cette démocratisation de l’Europe et cette réappropriation juridique et sociale, morale, de nos outils industriels et financiers, il nous faut maintenant la transposer dans la vie de notre République et pour la disposition de nos ressources financières.

Demain paraîtront, au Journal officiel, la convocation de nos concitoyens pour deux actes majeurs dans une vie et une économie nationales.

Président de la République et sur la proposition du gouvernement – qui depuis deux semaines a complètement changé de mode et d’être, l’un des plus resserrés en nombre de toute l’histoire de nos Républiques, et certainement le plus collégial dans l’exercice des compétences ministérielles, gouvernementales, présidentielles – j’appelle le peuple français à décider par referendum, en application de l’article 11, une révision constitutionnelle permettant que soit sincère et nons plus seulement formelle, notre démocratie. Nous en avons chacun l’envie mais depuis longtemps ce n’est plus qu’une nostalgie sans référence. Les mesures qu’avec le gouvernement, je propose, sont simples, pas nombreuses, ne modifient en rien l’équilibre et le jeu – comme l’on dit bien mal – des pouvoirs publics constitutionnels mais le civisme et la conscience ne seront plus seulement théoriques.

Depuis quarante ans, selon une précaution d’un de mes lointaians prédécesseurs alors ministre des Finances et redoutant comme la majorité paarlementaire de l’époque que le programme commun de la gauche ne vienne à être voté par une assemblée nationale nouvelle – c’était au début de 1973 – les finances publiques françaises sont livrées, faute de pouvoir en appeler à des avances de la Banque de France, moyenant aval et plafond votés par le Parlement, à ce qui est devenu la spéculation internationale et un assaut général contre la liberté des Etats à décider en fonction des votes populaires et non de la cote des marchés. Pour nous financer, nous revenons – en le perfectionnant – à l’emprunt national. Les collectivités locales pourront procéder de même. Emprunt gagé sur le secteur public et plus encore sur une confiance nouvelle des Français dans leurs gouvernants.

Le moratoire des dettes souveraines comme en temps de guerre, et n’y sommes-nous pas au point de vue économique et financier tant que les marchés et des économies hors compétition nous prendront notre substance et exploiteront nos propensions à consommer dont ils nous auront enlevé l’appareil propre à les satisfaire… est en principe décidé par les principaux Etats emprunteurs. Rien que cette tendance confirmée, il y a deux jours, a fait réagir la spéulation qui sait sa prochaine entrée en carême ou au désert. Il lui faudra trouver d’autres cibles. La négociation avec les Etats ou groupes d’Etat tiers que vient de proposer l’Union européenne en même temps qu’elle a rétabli les tarifs extérieurs communs d’autrefois jusqu’à l’entrée en vigueur d’un traité de Marrakech tout différent du premier, est en train de s’organiser. Elle est le gage à terme que nos appareils productifs pourront s’invstir ou se réinvestir en France et dans l’Union, laquelle corrigera les écarts de compétivité entre ses Etats-membres et tout autant elle va libérer les populations laborieuses mais exploitées dans de si nombreux pays dont l’avantage compétitif tient essentiellement aux conditions parfois amoniables de travail et de rémunération locale. Oui, c’est une révolution qui commence et que la France a proposée.

M’adressant à vous,  je souhaite que vous débattiez de l’ensemble de ces propositions et de ces changements déjà acquis ou en cours pour éclairer les Français appelés à financer eux-mêmes, sans contrainte et par confiance, notre émanccipation des marchés, appelés à décider ce qui doit rendre aux institutions républicaines la sincérité de fonctionnement qu’elles ont perdue.

Je vais rester au milieu de vous pour vous écouter. Je ne doute pas que vous donnerez à vos débats ce qu’il convient que nous apportions ensemble au grand débat national qu’au poste où j’avais été élu il n’y a pas encore deux ans, j’ai cru devoir susciter.





premier jet, dimanche 22 Décembre 2013

vie d'autres

lundi 16 décembre 2013

dimanche 15 décembre 2013

vie d'autres



sera développé


auvergnat de naissance, marié en Alsace, héritier d’un parrain qu’il n’a pas connu, belle bibliothèque de lui qui fut conseiller au Haut-Commissariat au Levant, « commercial Orange », fille de trente ans et fils de dix-huit, deux mariages. 

dimanche 8 décembre 2013

samedi 7 décembre 2013

reprise rédaction - changement de signe - à partir de mardi soir - 10 Décembre

dimanche 1 décembre 2013

Changement de signe - chapitre 8 de la fiction politique - état provisoire




Chapitre 8



25/…/201… à 07:45
Tollé autour d’une retraite chapeau

Le conseil d’aministration de PSA a voté hier soir les indemnités de départ de M. Varin : vingt-et-un millions. Une indiscrétion fait connaître ce chiffre, la direction observe qu’il n’est pas déraisonnable, les syndicats rappellent que depuis l’élection présidentielle, ce grand patron a fermé le site historique d’Aulnay, détruit plus de dix mille emplois et ne tient pas ses promesses de réclassement. Ils ne comprendraient pas que le gouvernement ne réagisse pas à cette annonce. Les experts en économie de la construction automobile estiment que la gestion, seulement quinquennale, de M. Varin a été calamiteuse et lui opposent celle il y a trente ans de M. Calvet, venu à la demane de la famille Peugeot redresser l’entreprise.

MM. Gallois et Sapin, interrogés, ont refusé de se prononcer sur les gratifications en cause.


25/…/201… à 08:00
Conseil européen extraordinaire mardi prochain

Le président du Conseil européen, M. Van Rompoy, a convoqué un Conseil extraordinaire qui se tiendra à Bruxelles comme à l’habitude mais sans ordre du jour préalable, ce qui n’a pas de précédent.


25/…/201… à 08:35
Le Président au silence [1]

On croit savoir que le président Hollande a reporté ses audiences de ce matin afin de pouvoir reprendre, d’abord pour lui-même, l’ensemble de qui est maintenant du domaine public : une réorientation complète dans la forme et pour le fond de la politique française. Il est parlé d’une rupture de la continuité de vingt ans observée entre gouvernements de droite et de gauche, mais les circonstances de ce changement, manifestement souhaité par une majorité des Français, au contraire d’une unanimité de fait des partis politiques, ne sont toujours pas connues. Chemin de Damas ? ou humilité devant les faits ? Il est cependant affirmé dans l’entourage du président de la République que son impopularité, factuellement admise par lui, n’y est pour rien. Le même anonyme rappelle le mot de l’homme du 18-Juin à Malraux [2] : j’étais minoritaire, j’en conviens, mais je savais que je ne le serai pas toujours.


25/…/201… à 08:53
L’exemple japonais et « l’impromptu français »

Tokyo – La presse quotidienne japonaise consacre en majorité sa une à la récapitulation des propositions télévisées «  à l’impromptu » par le président Hollande. Depuis le gouvernement de M. Nakasone, francophone, francophile et proche du président Mitterrand, les journaux de l’empire du soleil levant aime les évocations littéraires de notre « grand siècle ». Elle retient notamment que le processus français d’une réintégration nationale du marché de la dette publique est depuis trente ans la pratique du Japon. Endetté à plus de 200% de son produit intérieur brut annuel, le pays n’est pas pour autant sous la coupe des grands investisseurs étrangers. Il est vrai que les plus importants d’entre ceux-ci sont chinois et à Tokyo on ne prend pas le risque que continue de cultiver Washington.



Journal du Président

Au palais de l’Elysée, matin du vendredi 25… 201...

J’ai demandé que soient annulés, pour cette matinée, tous mes engagements à recevoir ici ou à prendre le téléphone. Je veux me préparer à cette tournée d’Europe, trois jours maximum, mais chaque nuit ici. Elle ne m’accompagne pas mais me retrouvera donc le soir, si elle le souhaite. Un long aparte, hier, avec Anne-Aymone Giscard d’Estaing… celle-ci lui a dit – elle et moi avons petit déjeuné ici – que le paraître n’est pas l’influence, qu’elle avait admis aussi bien les escapades du Président, qui n’a jamais mené de vies parallèles au contraire de Mitterrand pendant son exercice du pouvoir, que les charges sociales, les réceptions, invitations, voyages moins mais qu’elle avait vite compris, ce qui était nouveau pour elle quoique le civisme, une certaine conception du devoir et, oui, « une certaine idée de la France », bien davantage que l’équilibre de leur couple requérait que son mari soit à son aise, à l’écoûte et à la rencontre de tout, et par conséquent jamais en surcharge d’elle. Influence, elle l’a eu, tout simplement, parce que V.G.E. a vécu dans la paix intime, qu’il est progressivement passé du politicien, certes très vite expérimenté, à quelque chose d’autre que les Français, à son chagrin à elle, n’ont pas perçu. Un certain modèle de discrétion et de vérité pour le couple présidentiel, Yvonne de Gaulle, d’une autre époque, doit rester l’exemple. Même et surtout si les médias aujourd’hui veulent une autre histoire et d’autres tenues [3].

Préparer l’entretien de ce soir. Des lettres et courriels sur les mœurs politiques, comment les adapter à la nouvelle donne et au rebattage des cartes telles qu’il semble aux Français. Je réponds tout de suite à une lettre, assez étendue, sur la relation de l’Etat avec le capitalisme et sur les nationalisations en cours, et vais y revenir aussi ce soir. La « retraite-chapeau » du patron de Peugeot est évidemment inacceptable, mais je ne veux pas faire savoir mon propre sentiment. En revanche, je vois là un motif pour notre première nationalisation d’une industrie. Je vais communiquer là-dessus et développerai éventuellement sur la chaine parlementaire.

Ma relation avec le patronat est bonne en termes généraux, était bonne ces dix-huit premiers mois, fiscalité alourdie bien davantage pour les particuliers que pour les entreprises et nous n’avons pas vraiment pu encadrer ces rémunérations au mois le mois représentant des années de salaire minimum, et ces avantages à la sortie quel que soit le bilan des gestions. Mais d’homme à homme, j’ai échoué : Varin dès mon élection a « annoncé la couleur », j’ai cru l’intimider en énonçant une résolution générale du gouvernement pendant mon entretien du 14-Juillet (je n’en ferai d’ailleurs plus à cette date, la « tradition » remonte à Mitterrand qui y avait trouvé un échappatoire aux invités de la réception dans les jardins du palais) et il a alourdi la charrette, puis en a fait d’autres. Un défi. Et évidemment Mittal, je me suis d’abord réservé entre Montebourg et Ayrault, puis je l’ai reçu. J’ai eu tort. Ai-je été intimidé ? J’ai cru à l’arrangement et sans doute nous avons l’investissement de Dunkerque. Je ne comprends pas que la Lorraine ne se soit pas révoltée : ni mines, ni sidérurgie et le Premier ministre vient lui proposer la filière bois ou à peu près, alors que la Bretagne avec un patronat socialement indigne et commercialement mal avisé se laisse mene par celui-ci contre l’Etat : un comble. Nous aurions dû laisser les syndicats aller à la bataille, tenu en sous-main par Montebourg et amener ceux-ci à jouer aux maximum des solidarités de métier et des complémentarités de marché et de production à travers toute l’Union européenne. A la provocation – Mittal en a rajouté une fois constatée notre recul devant la force – répondre par une organisation de la résistance syndicale et sociale, ce qui eû d’ailleurs poussé encore davantage les socialistes allemands face à Merkel. Nous ne l’avons pas fait, nous avons eu tort. L’occasion se représentera sans doute. Madame Giscard d’Estaing hier soir m’a fait comprendre que « je joue trop souvent sous mon roi » - mais je ne suis pas bridgeur, ni amateur de poker (de Gaulle se comparant à ses adversaires à qui, pour l’époque, je donnais raison)  et le Président a opiné que négocier, c’est tenir un position, c’est tout – propos, a-t-il précisé, de Couve de Murville, le ministre des Affaires étrangères du général de Gaulle. Référence étonnante puisque VGE l’aimait peu car il se sentait peu estimé de celui-ci, surtout sur le plan technique. J’ai d’ailleurs su que c’était le seul ministre chez qui se déplaçait le grand argntier pour discuter de son budget. Il est vrai que le budget de nos relations extérieures a toujours été maigre, alors que nous avons eu jusqu’il y a peu double réseau avec le commercial dépendant des Finances, et que l’ensemble n’est surpassé en points desservis et en agents employés que par les Américains…

La recommandation va valoir pour mes rencontres prochaines. En apparence, je viens consulter et un peu m’orienter, thématiquement certes, mais afin de situer les résistances et de les contourner ensuite. Je dois en réalité tenir à ce que j’ai fait entrevoir aux Français et à tous les Européens. La négociation se fera put-être sur le text mais ni sur l’esprit, maximaliste, ni sur mes propositions qui n’ont de sens et d’efficacite, qu’ensemble et intégrales.

D’homme à homme ? les femmes de pouvoir : Laurence Parisot ne me déplaisait pas à la tête du MEDEF, qui n’est plus le CNPF puisque les très grandes entreprises, souvent à succursales ou liaisons multiples avec l’étranger, s’en désintéressent depuis une vingtaine d’années, mais il m’est confirmé qu’elle est médiocre chef d’entreprise comme d’ailleurs beaucoup de ceux qu’on appelle à tort les patrons des patrons. La « boîte » de ses parents, mise en faillite par elle, alors même que c’était de la communication. Angela a des aptitudes différentes, des lacunes aussi. Probablement une collégialité plus grande que chez nous pour les décisions d’importance, mais le débat me semble entre courants, partis maintenant qu’il y a la « grande coalition » et pas autant entre personnes, autour de la table, selon ce que nous essayons d’inventer. Elle s’est mal conduite envers Helmut Kohl. Elle n’a certainement pas les visions stratégiques de chacun de ses prédécesseurs même si Gerhard Schröder, le dernier d’entre eux ne rappelle en rien le plus grand et premier. Je la crois contente de m’avoir comme vis-à-vis. Son compagnon lui avait offert au temps de mon propre prédécesseur l’intégrale des films de Louis de Funès. Elle a su en quelques heures passer de l’un à l’autre, mais ne m’a pas montré que le premier soir de mon exercice du pouvoir, je pouvais être aussi en force à Berlin.
25/…/201… à 12:15
Un témoignage sur l’asservissement des politiques aux aménageurs, conseillers et entrepreneurs

Les députés de la majorité présidentielle ont chacun reçu par courriel le témoignage suivant

citation –
Le BTP est une école de l'humilité, la moindre erreur se traduit en licenciements. Je parle des entreprises familiales, celles qui tiennent enseigne en Province. Hélas, il n'en reste plus beaucoup; reprises par les majors - "les trois frères"-  qui n'entreprennent pas, font du montage, de l'ingénierie financière et du "partenariat public-privé" avec la complicité des pouvoirs publics . Le grand livre de l'asservissement des politique aux aménageurs du territoire reste à écrire.

Dans les autres grands groupes: EDF, SNCF, Thales, Areva.... la main d'oeuvre est sous-traitée à une kyrielle de sociétés fantômes qui recrutent en Europe de l'Est des bras à quatre euros de l'heure. Pour améliorer la compétitivité on mixe les équipes avec des sans papiers.
A Cherbourg (fief du Ministre du Budget) les Chantiers de Normandie ont fait venir une première équipe de 50 ouvriers roumains et lithuaniens pour construire des navires destinés au Mozambique. La presse locale explique que c'est pour répondre au plan de charge et à l'absence d'ouvriers qualifiés ! Il parait que la France manque de soudeurs d'aluminium….

A Bercy, à Matignon, dans les hautes sphères nul n'a jamais licencié personne, nul n'a jamais été congédié, nul n'a jamais pointé pour réclamer une "indemnité", nul n'est menacé par un concurrent étranger.

Depuis son élection, Hollande a démontré qu'il n'était pas bon car il s'est entouré de mauvais. 
Indispensable réforme de l'Etat et des collectivités locales qui affichent leur gabegie: suppression des sous-préfectures qui ne servent plus à rien, des préfectures qui ne servent pas à grand chose, des mairies de moins de 5000 habitants, de la Banque de France, du Ministère des anciens combattants…La liste des "improductifs" budgétivores est longue. Mais qui prendra l'initiative d'un sabordage ? Les Préfets ? Les Elus ?

Au nom de la bonne gestion des chiffres, ce gouvernement fait les choses à l'envers. Exemple: Il réduit le nombre des soldats alors que l'armée est le plus efficace et le moins coûteux dispositif de formation professionnel des jeunes. Parallèlement, il généralise les externalisations jusqu'à confier à des entreprises privées le gardiennage de ses installations dont la plupart ne sont pas français.

Je reviens aux ouvriers impatriés de Cherbourg. Mais ce sont des jaunes ! Ils sont payés au SMIC moins les frais de transport et d'hébergement. Dispensés de charges sociales, ils coûtent 50% moins chers que l'ouvrier de la Manche. En France, il y a plus de 300 000 jaunes ! Après la délocalisation vers les bas salaires d'Asie, le patronat importe des ouvriers européens de la faim. C'est son droit. 

Mon discours est souverainiste, quasi droite extrême. Je me soupçonne parfois de tenir un langage FN, alors je me censure. C'est sans doute une erreur. Je suis pris au piège de la diabolisation car le PS a laissé le FN s'approprier des thèmes de gauche. – fin de citation

25/…/201… à 15:12
Guernica en Arabie séoudite

Le collectif Guernica dénonce l'initiative du Centre Pompidou d'aller exposer des toiles de Picasso en Arabie Saoudite: pays symbole du Guernica de la condition féminine. Le peintre doit se retourner dans sa tombe.


25/…/201… à 16:00
La retraite chapeau de M. Varin (suite)

Des étudiants remontent le boulevard Saint-Michel pour faire connaître qu’ils sont scandalisés par le salaire et la retraite indécents du patron de Peugeot. Bien dans la logique de notre époque. Ls banderoles : "Surtout, profitez bien.." et "Parce que je le vaux bien…" dénoncent deux expressions détestables qui, selon eux, résument l'idéologie du moment.

25/…/201… à 16:00
Peugeot sanctioné à la bourse de Paris

Le titre PSA perd douze points : réprobation des investisseurs qui déplorent le manque de jugement du conseil d’administration et des principaux actionnaires du groupe. Une telle erreur psychologique explique les lacunes stratégiques dont souffre la firme depuis des années.


25/…/201… à 16:10
Mme Taubira prépare la nationalisation de Peugeot

Le Premier ministre communique :
La construction automobile ne peut plus subir les carences morales ou techniques de ses dirigeants. La ministre de la Législation et des Relations du Gouvernement avec le Parlement étudie les modalités d’une prise de contrôle de PSA par l’Etat le temps nécessaire pour rendre au groupe sa culture d’origine, renforcer sa capacité exportatrice et conserver à la France un savoir-faire séculaire


25/…/201… à 16:20
Peugeot en hausse à la bourse de Paris

Le titre PSA  repris des couleurs. En bonne logique, les investisseurs jouent à la hausse leur future indemnisation en cas – probable – de la nationalisation du groupe. Le fait que M. Gallois, ministre des Entreprises nationalisées, expertiserait aussitôt la firme au lion dès sa prise de contrôle par l’Etat, rassure.


25/…/201… à 18:53
Le président de la République répond personnellement sur le reproche d’étatisation de l’économie française

Le président de la République a reçu d’un ancien haut magistrat, ayant longtemps présidé de hautes juridictions commerciales avant d’enseigner la philosophie du droit en France, aux Etats-Unis et en Allemagne, la lettre  suivante :

citation – Il me paraît difficile de rejeter pour des raisons morales le système d'appropriation capitaliste des entreprises, qui implique que les actionnaires, qui ont constitué de leurs deniers personnels le capital social, élisent leurs délégués, administrateurs ou membres du conseil de surveillance, lesquels élisent le chef d'entreprise et fixent sa rémunération et les avantages annexes. La seule solution envisageable consiste à donner aux actionnaires le pouvoir de fixer eux-mêmes la rémunération du chef d'entreprise et les avantages. Les possibles abus sont bien moindres en coût humain que les dommages engendrés par l'économie étatisée, qui ne peut fonctionner que de façon totalitaire : la maîtrise par un comité restreint d'une économie moderne entière nécessite le pouvoir absolu de ce comité sur les comportements et même sur les consciences.

La France n'a jamais connu de système d'économie entièrement étatisée. L'existence d'un plan ne remet pas en cause de système d'économie d'entreprise dans la mesure où l'Etat se borne à utiliser astucieusement les moyens de persuasion qu'il possède déjà et dont le principal est la fiscalité. L'intervention directe de l'Etat au capital et dans l'appareil de direction des entreprises, qu'il y ait prise de contrôle totale ou majoritaire ou simple participation, me semble par contre non seulement inefficace mais nuisible, car la direction incombe à de hauts fonctionnaires. Or ceux-ci gèrent mal, d'une part parce que leur formation ne les y a pas préparés (la gestion des deniers d'une entreprise, qui paie ses fournisseurs, ses salariés et encaisse sur les clients qu'elle se crée, n'ayant rien à voir avec la gestion d'un budget administratif accordé d'avance), d'autre part parce que le dévouement au bien public motive malheureusement bien moins que l'appât du profit. Les économistes classiques enseignent, non sans raison, que la confrontation des intérêts égoïstes particuliers aboutit au bien public. 
L'économie dite sociale, où les entreprises appartiennent à leurs clients (sociétés coopératives de consommation, sociétés mutualistes) ou à leurs fournisseurs (sociétés coopératives agricoles de commercialisation) ou à leurs salariés (sociétés coopératives ouvrières de production), constitue un tiers secteur moralement satisfaisant, mais l'expérience enseigne que ces entreprises, quand elles réussissent jusqu'à la gigantisation, ne diffèrent plus par leur gestion des entreprises capitalistes ordinaires où les actionnaires délèguent totalement ou presque leurs pouvoirs à des manageurs professionnels. Quant aux coopératives ouvrières, la mobilité de leurs actionnaires par démission, licenciement ou départ à la retraite pose le problème particulier de la transmission des parts : si elles sont remboursées par la société aux partants, le capital social, gage du crédit, peut s'en trouver gravement affecté ; si elles sont laissées aux partants et donc transmissibles aux héritiers et cessibles à des tiers, la société se transforme rapidement en entreprise capitaliste classique : il s'agit du cas le plus fréquent. – fin de citation

Le président de la République répond en ces termes :

citation – 
C'est tout le problème soviétique dont le principe économique était exactement celui recommandé par l’apôtre Paul à ses ouailles…, mais qui n’a pas su démocratiser « la dictature du prolétariat ». Il est vrai que cet immense empire était en état de siège, et qu’encore aujourd’hui il en garde les réflexes et une manière de se défendre dont pâtissent d’abord les siens. Ce ne doit pas être un faire-valoir automatique du capitalisme : excès dans lequel est de fait tombé le magistère social de l'Eglise sous Jean Paul II,  accentué encore par le comportement et le dire de  "récupération » du patronat chrétien... les noms et enseignes nous sont familiers. Il y a l'économie mixte, qui n’est pas l’étatisation. Les nationalisations de 1945 n'ont pas été le fait d'une dictature et elles n'en ont pas engendré une, non plus. En revanche, c'est l'alternance de deux extrêmes, les nationalisations de 1982 et les privatisations de 1986, qui a donné de l’espace et même une apparence légitimité à des manipulations – souvent enfantines, nous pensons au « raid » sur la Société générale, l’été de 1988 – qui ont créé un climat spéculatif et permissif dévoyant les entreprises. Celles-ci ont été assimilées à des virtualités en termes de gain, et non plus d’appareils productifs. En découlent notamment les cooptations de dirigeants, les prédations et recels par de hauts fonctionnaires des entités qu'ils privatisaient.

De ce point de vue, ces hauts fonctionnaires « défroqués » n’ont pas été plus mauvais gestionnaires que les dirigeants n’ayant jamais appartenu à l’ « énarchie » : Calvet naguère chez Peugeot, Mestrallet pour Indo-Suez, Croisset pour le Crédit commercial de France, Pontet pour le Crédit indistriel et commercial. Ce que nous voulons faire n’est cependant ni encourager les « pantouflages » : il y en a eu assez et les dispositions prises par Durafour il y a maintenant longtemps n’ont pas été respectées, les commissions de déontologie ont manqué de rigueur, sinon de courage, quand le recel patent était le fait d’un tout proche de mon prédécesseur, François Pérol, ni « parachuter » à la tête des entreprises nationalisées des gens de cabinet comme cela s’est tant fait même au début des gouvernements de la gauche, voire de mon propre entourage.

Non, pas du tout ! Nous voulons rendre les entreprises, banques comprises, à leurs origines de métier et de marché, à l’esprit social qui est fidélité à un objet et qui est pleine considération pour les salariés souvent attachés pour la vie à leur entreprise. Donc, les nouveaux dirigeants seront issus de la communauté des cadres et des agents ou ouvriers de chacune des rauisons sociales nationalisées. Contrairement à ce qui avait été voulu à la Libération, il ne s’agit pas d’une ambition étatique de prendre les leviers de commande de notre économie : ces leviers seront agis en commun dans le cadre du Commissariat général au plan, quel que soit l statut de chacun des acteurs économiques, financier, social, culturel. Une concertation non pas selon les cours de la bourse, non pas selon les actionnaires et les rapports de force pouvant exister entre eux mais bien entre toutes les entreprises de droit français ou celles de droit européen établies chez nous. Différemment de ce qui a été voulu par le programme commun de gouvernement, ratifié en 1981 par l’élection présidentielle de François Mitterrand, il ne va pas s’agir de sauvegarder l’emploi : l’emploi est un signe de santé collective, et il est pour chacun synonyme autant d’un salaire que de l’épanouissement d’une formation ou d’une vocation. C’est un marqueur, ce n’est ni un moyen ni un objectif, c’est un des résultats d’une entreprise, d’un pays qui marche, qui avance. Ce que nous voulons, c’sst qu’à nouvau prime chez nous le bien commun, c'est-à-dire la sauvegarde et l’accroissement qualitiatif et quantitaif de notre patrimoine matéruiel et intellectuel. Ainsi notre indépendance à tous égards sera maintenu et notre avenir autant qu’immédiatement notre équilibre seront sauvegardés.

A mesure de notre rétablissement national, et aussi du rétablissement de chacune des entreprises concernées – nous ne parlons actuellement que de très grandes, mais il peut y en avoir de très petites – l’Etat abandonnera sa tutelle directe et ouvrira l’actionnariat en totalité ou en partie à d’autres que lui, prioritairement à un actionnariat des salariés – auquel d’ailleurs nous pensons faire application de ce qui fut appelé pendant le second mandat du général de Gaulle, l’ « amendement Vallon » [4], et dont on me fait comprendre maintenant qu’il fut une des causes de sa chute – puis à un actionnariat populaire. L’emprunt citoyen pouvant se garantir par ces nationalisations et se rembourser en actions ou obligations de ces entreprises. Le détail de ces mécanismes juridiques et financiers n’a pu être mis au point en vingt-quatre heures et sera adapté sans doute à chaque branche d’activité concernée, voire à chaque entreprise.

J’ai pris des engagements de calendrier à mon élection. Je ne peux en prendre sur la durée de ces nationalisations, mais elles sont temporaires. J ne les avais pas inscrites à mon programme de campagne. J’y suis contraint et ne m’en suis rendu compte que depuis peu par l’exploitation que certains acteurs de l’économie française, nationaux ou étrangers, ont fait de notre souci d’obtenir d’eux le maximum de gré à gré. Ils s’y sont refusés. Je n’ai donc pas à m’excuser de ces nationalisations et elles se justifient d’elles-mêmes. Elles ne sont pas idéologiques : elles sont la contribution du gouvernement à un retour de la France dans l’économie dite réelle. Jusqu’à ces jours-ci – je m’en confesse – nous allions vers une mise du pays, de ses ressources à l’encan et beaucoup de salariés avaient déjà été ainsi bradés, remis au financement et avec leur savoir-faire. – fin de citation
    


25/…/201… à 20:03
Septième entretien vespéral du président de la République

Pour son nouvel entretien d’avant le journal télévisé, le président Hollande avait fait deux choix : celui de la chaîne parlementaire pour continuer, a-t-il dit, de répondre aux circonstances et aux Français, et celui de se soumettre aux appréciations et aux suggestions des présidents de groupes parlementaires des deux assemblées.

Ce sont ces derniers qui ont assuré le chef de l’Etat que – moyennant des débats en commissions et en séance plénière bien préparés et bien menés – il pouvait y avoir un consensus de toute la représentation nationale pour les nationalisations évoquées et pour faire renouer le pays avec les emprunts citoyens.

En prenant acte avec une évidente satisfaction, le président de la République a donné l’état de sa réflexion pour une pratique plus sincère, moins « langue de bois », de notre démocratie parlementaire. La Cinquième République a institué par de nombreux moyens la stabilité gouvernementale, c’était et cela reste nécssaire, mais elle a également innové en définissant ce qui est la compétence propre au législateur, à la représentation nationale. Cette compétence est trop souvent usurpée par le Gouvernement, à quoi répond le Parlement par des votes sans signfication, ne traduisant pas le sentiment public et ne renforçant pas le Gouvernement dans l’esprit des Français. Le vote de conscience – rien à voir avec l’objection de conscience qui n’est pas loisible pour un fonctionnaire ou un mandataire publics, sauf à renoncer à son emploi ou à sa charge – devra, sauf question de confiance posée par le Gouvernement à sa majorité et à l’ensemble de l’Assemblée nationale, rendre à chaque député la conscience plus précise de sa responsabilité personnelle. Approuver n’est pas une obligation, débattre en est une. L’institution de quorum pour une présence physique des parlementaires en cas de vote, même inopiné, mettra fin au scandale pour l’opinion nationale de voir des textes adoptés par des effectifs ridicules ou par des procurations organisées pour le confort des élus et des partis.

Si le Parlement redevient exemplaire dans l’exercice de ses prérogatives, au nivau de chacun de ses membres, l’ensemble du peuple français aura à faire de même. Aucune élection, aucun referendum à quelque niveau national ou local que ce soit ne seront plus valable si une proportion des électeurs inscrits n’est pas respectée. Les votes blancs, non seulement devraient être à l’avenir distingués des votes nuls, car ils sont exprimés sciemment et pas par mégarde, mais ils compteront pour la vérification du quorum. Ainsi des questions mal posées ou des choix entre candidats également inopportuns, ne pourront plus être tranchés par abstention ou par défaut. Enfin, il n’est pas possible qu’un ministre retrouve un siège parlementaire s’il en avait un avant de participer au gouvernement, alors qu’il a dû démissionner pour de fortes raisons. Ses électeurs doivent en être juges. La réforme de 2008 a été manifestement un achat de quelques voix au moyen d’une proposition démagogique aux votants du congrès de révision constitutionnelle. Elle était contraire à la démocratie élective, notre principe.

Interrogé par le président du groupe U.M.P. au Sénat sur l’instauration du vote obligatoire, à peine de sanction  financière, M. François Hollande a répondu que la représentation nationale aura à en décider.

L’audience de la chaîne parlementaire a été ce soir moindre que celle d’Arte aux premiers jours de l’initiative présidentielle, et aussi que celle des télévisions publiques, mais elle a étédix fois supérieure à ce qui est habituel pour la L.C.P.

25/…/201… à 20:05
Le PDG de Peugeot jette l’éponge

La direction de P.S.A. communique : M. Varin, sensible à la situation de l’entreprise et soucieux de ne pas heurter ses collaborateurs ni l’ensemble des ouvriers de la firme, a – bien sûr – refusé ce qui lui était proposé.


25/…/201… à 20:7
Démenti de l’Elysée

La présidence de la République communique :
Avoir une retraite chapeau quand on est resté cinq ans seulement dans l’entreprise qui l’accorde, alors que les résultats de la gestion du bénéficiaire sont mauvais, n’est pas justifié et est inapproprié dans l’ambiance sociale actuelle.
Pourtant, aucune demande n’a été faite à M  Varin pour qu’il y renonce.
Certes, le perdant est l’Etat, puisque le chiffre de 21 m€ correspond au coût de cette retraite pour PSA et non à ce que M. Varin aurait touché : deux tiers, soit14m€ de ce montant correspond aux taxes et charges sociales que PSA aurait versé sur vingt-cinq ans, durée estimée pour établir la provision dans ses comptes et M. Varin aurait touché 300 000 euros par an, dont 45% aurait été prélevé au titre de l’IR…  soit 3,5 m€. L’Etat est donc privé de 17,5 m€ de recettes  par la suppression de cet « emploi fictif de retraite ».
En revanche, M. Varin aurait pu reverser à des associations caritatives. Au seuil de l’hiver, elles en ont un besoin criant.

25/…/201… à 20:10
La famille Peugeot accepte la nationalisation de la firme au lion

Les conditions d’une prise de contrôle par l’Etat ayant été communiquées à l’actionnaire historique et principal de P.S.A., ceux-ci les ont acceptées. Une telle nationalisation, à l’amiable, a pour précédent celle des réseaux privés de chemin de fer avant la guerre. Les compagnies concessionnaires depuis Louis-Philippe, avaient elles-mêmes et ensemble demandé le concours de l’Etat. En coincidence avec la victoire électorale du Front populaire. A ce concours le gouvernement de M. Léon Blum avait mis la condition de nationalisation.


25/…/201… à 22:45
Le président de la République attendu 10 Downing Street pour le breakfast

M. David Cameron, flatté que le président de la République française commence sa consultation eurpéenne par lui, ainsi qu’il avait été discrètement convenu en marge de la réunion monétaiare : euro-sterling, entend ménager le temps de sa première journée en la faisant commencer tôt. A la britannique, il est vrai. Surtout donner l’argumentaire britannique en priorité.

25/…/201… à 23:06
Programme du tour d’Europe par le président François Hollande

En rappelant qu’il est susceptible de modifications chaque fois en dernière minute, étant donné la qualité des personnalités concernées et l’extrême brièveté des délais pour organiser les visites de travail du président de la République française à chacun de ses pairs en Europe, le programme du tour d’Europe annoncé hier soir, serait le suivant :


25/…/201… à 23:34
Renault nationalisé aussi

Les conditions faites à Peugeot et acceptées par la famille fondatrice pourraient convenir à l’ex-Régie Renault. Les deux constructeurs français estiment que leur solidarité peut être avantageuse pour la réussite de l’emprunt devant payer le transfert de propriété et constituer un gage d’avenir pour le moment où les entreprises seront rendues à l’actionnariat privé.



Samedi 30 Novembre  - 13 heures 15  & 21 heures    … Dimanche 1er Décembre 2013 – 22 heures




[1] - retrouver pour le citer le passage attestant un de Gaulle, lampe éteinte, mains à plat sur sa table travail, sans un paouer ou un dossier, et le téléphone évidemment interdit, réféchissant un après-midi entier à la stupeur dee son aide-de-camp inquiet du silence et de l’obscurité

[2] - source à retrouver

[3] - retrouver les récris de Elle en début du mandat de NS


[4] - l’exposer