dimanche 22 décembre 2013

Changement de signe - fiction politique - éléments 1 - premier jet . esquisse toute provisoire



Discours prononcé par le président de la République
devant le congrès du Parlement, réuni à Versailles




Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs, les membres du Congrès du Parlement,

j’ai souhaité m’adresser à vous à deux titres, celui de l’article 18 nouveau de notre Constitution, tel qu’il résulte de la révision que je n’ai pas voté en Juillet 2008, et celui de l’article 89 prévoyant dans sa rédaction originelle de 1958 l’examen parlementaire d tout projet de révision, même soumis au referendum.

Depuis quarante-cinq ans, chacune de nos élections présidentielles a été marquée par le souhait de nos compatriotes que changent les manières et les contenus de ce qu’ils appellent la politique et qui est l’action du gouvernement et du législateur. Reconnaissons qu’à mesure des mandats de mes prédécesseurs et au début du mien, plus le temps passait, plus les réformes s’accumulaient les unes sur les autres et moins il y avait de changement. Nos compatriotes en sont venus à douter profondément de l’action des pouvoirs publics, de la prise qu’ils peuvent eux-mêmes avoir sur celle-ci et enfin du bien-fondé et de l’adéquation de cette action en regard de ce qu’ils attendent et de qu’instrinctivement il savent être les bonnes solutions.

Notre pays est donc laissé à lui-même, l’élan n’est plus là, pas seulement en économie générale et dans nos entrprises, nos services, nos campagnes et sur nos bateaux, mais en énergie civique, en projets pour l’avenir.

J’ai choisi le changement car j’ai compris que j’avais été élu, après tant d’autres pour le changement et qu’encore moins que d’autres, je m’y étais attelé. Toutes ces dernières semaines, nos compatriotes et vous-mêmes – je le pense – avez réalisé que le changement est en notre pouvoir.

Permettez-moi de résumer les propositions que j’ai faites, soir après soir, depuis un certain vendredi où j’ai pastiché un des plus grans acteurs et metteurs en scène du sicèle . Elles se déduisent les unes des autres tout simplement parce qu’elles sont chacunes une reprise par notre Etat, par nos institutions, par le gouvernement fort de la votation paarlementaire, des moyens et des outils que nous avions abandonnées et sans la mise en œuvre desquels il n’y a plus de gouvernement ni de loi qui soient nôtres. Elles forment un ensemble parce que le peuple français, chacun de nos compatriotes sait très bien qu’elles nou ressemblent une à une, qu’elles permettent d’en inventer d’autres, tout aussi nôtres. Il s’est passé que les Français ont commencé de se réconcilier avec leur Etat, avec la politique, qu’ils ont hâte du développement de cet ensemble de propositions et de mesures dont la plupart étaient dans les esprits, alors même que nous poursuivions comme depuis vingt ans le démantèlement de ce qui nous constitue.

Vous avez constaté que l’étranger, principalement nos partenaires de l’Union européenne, sont passé de l’étonnement à l’interrogation : et si une autre voie était possible ? Le Conseil européen a fait sien – heureusement – la principale proosition de la France : que le Parlement europén à élire en Mai prochain soit constituant, qu’un nouveau traité soit rédigé prévoyant l’élection directe du président de l’Union par tous les citoyens de celle-ci, sa prérigative d’en appeler au referendu europén dans les matières prévues par le nouveau traité, que celui-ci comme toute Constitution soit désormais possisble à réviser, soit à l’’initiative des Etats, soit selon ses propres procédures et donc indépendamment des gouvernements nationaux, qu’enfin – ce qui est naturel – le droit de faire sécession soit reconnu.

Des nationalisations ont été opérées, vous avez voté suivant des procédures d’urgence mais ordinaires l’encadrement dans le temps – principalement celui de la crise économique mondiale – et en organisation de ces nouvelles entreprises à caractère industriel et commerciales. Les indemnisations, les réouvertures de sites sont pour la plupart encore à réaliser, mais un élan – oui – est manifeste. Notre économie est déormais conduite non par des financiers mais par des producteurs de métier, ayant expérience et amour de leur entreprise et de leur raison de vivre retrouvées.

Cette démocratisation de l’Europe et cette réappropriation juridique et sociale, morale, de nos outils industriels et financiers, il nous faut maintenant la transposer dans la vie de notre République et pour la disposition de nos ressources financières.

Demain paraîtront, au Journal officiel, la convocation de nos concitoyens pour deux actes majeurs dans une vie et une économie nationales.

Président de la République et sur la proposition du gouvernement – qui depuis deux semaines a complètement changé de mode et d’être, l’un des plus resserrés en nombre de toute l’histoire de nos Républiques, et certainement le plus collégial dans l’exercice des compétences ministérielles, gouvernementales, présidentielles – j’appelle le peuple français à décider par referendum, en application de l’article 11, une révision constitutionnelle permettant que soit sincère et nons plus seulement formelle, notre démocratie. Nous en avons chacun l’envie mais depuis longtemps ce n’est plus qu’une nostalgie sans référence. Les mesures qu’avec le gouvernement, je propose, sont simples, pas nombreuses, ne modifient en rien l’équilibre et le jeu – comme l’on dit bien mal – des pouvoirs publics constitutionnels mais le civisme et la conscience ne seront plus seulement théoriques.

Depuis quarante ans, selon une précaution d’un de mes lointaians prédécesseurs alors ministre des Finances et redoutant comme la majorité paarlementaire de l’époque que le programme commun de la gauche ne vienne à être voté par une assemblée nationale nouvelle – c’était au début de 1973 – les finances publiques françaises sont livrées, faute de pouvoir en appeler à des avances de la Banque de France, moyenant aval et plafond votés par le Parlement, à ce qui est devenu la spéculation internationale et un assaut général contre la liberté des Etats à décider en fonction des votes populaires et non de la cote des marchés. Pour nous financer, nous revenons – en le perfectionnant – à l’emprunt national. Les collectivités locales pourront procéder de même. Emprunt gagé sur le secteur public et plus encore sur une confiance nouvelle des Français dans leurs gouvernants.

Le moratoire des dettes souveraines comme en temps de guerre, et n’y sommes-nous pas au point de vue économique et financier tant que les marchés et des économies hors compétition nous prendront notre substance et exploiteront nos propensions à consommer dont ils nous auront enlevé l’appareil propre à les satisfaire… est en principe décidé par les principaux Etats emprunteurs. Rien que cette tendance confirmée, il y a deux jours, a fait réagir la spéulation qui sait sa prochaine entrée en carême ou au désert. Il lui faudra trouver d’autres cibles. La négociation avec les Etats ou groupes d’Etat tiers que vient de proposer l’Union européenne en même temps qu’elle a rétabli les tarifs extérieurs communs d’autrefois jusqu’à l’entrée en vigueur d’un traité de Marrakech tout différent du premier, est en train de s’organiser. Elle est le gage à terme que nos appareils productifs pourront s’invstir ou se réinvestir en France et dans l’Union, laquelle corrigera les écarts de compétivité entre ses Etats-membres et tout autant elle va libérer les populations laborieuses mais exploitées dans de si nombreux pays dont l’avantage compétitif tient essentiellement aux conditions parfois amoniables de travail et de rémunération locale. Oui, c’est une révolution qui commence et que la France a proposée.

M’adressant à vous,  je souhaite que vous débattiez de l’ensemble de ces propositions et de ces changements déjà acquis ou en cours pour éclairer les Français appelés à financer eux-mêmes, sans contrainte et par confiance, notre émanccipation des marchés, appelés à décider ce qui doit rendre aux institutions républicaines la sincérité de fonctionnement qu’elles ont perdue.

Je vais rester au milieu de vous pour vous écouter. Je ne doute pas que vous donnerez à vos débats ce qu’il convient que nous apportions ensemble au grand débat national qu’au poste où j’avais été élu il n’y a pas encore deux ans, j’ai cru devoir susciter.





premier jet, dimanche 22 Décembre 2013

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