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Régis Debray
Régis
Debray
Régis Debray en 1970
Données clés
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Nom de naissance
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Régis Jules Debray
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Naissance
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Activité
principale
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Formation
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Distinctions
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Famille
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Janine Alexandre-Debray (mère), Laurence
Debray (fille)
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Auteur
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Langue
d’écriture
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Œuvres principales
La
neige brûle (1977)Cours de médiologie générale (1991)
Régis Debray, né le 2 septembre 1940 à Paris, est un écrivain, philosophe, haut fonctionnaire français.
Engagé aux côtés de Che Guevara dans les années 1960, il est emprisonné et torturé à plusieurs reprises en Amérique du Sud. Il devient par la suite un écrivain prolifique. Dans le domaine des sciences de l'information, il crée et développe le domaine de la médiologie et fonde la revue Médium. Il a été membre de l'académie Goncourt entre 2011 et 2015.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Engagements politiques
- 3 Idées
- 4 Ouvrages
- 5 Cinéma
- 6 Opéra
- 7 Notes et références
- 8 Annexes
Biographie
Régis Jules Debray1 est le fils d'un avocat parisien, Georges Debray, et d'une avocate et femme politique, Janine Alexandre-Debray. Élève au lycée Janson-de-Sailly dans le 16e arrondissement de Paris, son premier « passeur » vers la philosophie est Jacques Muglioni qu'il décrit comme un « hussard noir de la grande époque » ne commentant jamais l'actualité2. Il réussit brillamment le concours d'entrée à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm en 1960 : il entre major, puis passe l'agrégation de philosophie en 1965, tout en militant à l'Union des étudiants communistes. Il étudie à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne.La même année, il part à Cuba puis suit Che Guevara en Bolivie. Il théorise sa participation à la guérilla de l'ELN dans Révolution dans la révolution (1967) où il développe la théorie du foquisme de « foco » (foyer en espagnol) : la multiplication de foyers de guérilla3. Ion Pacepa, ancien général des services secrets roumains, dit qu'alors le « terroriste français Régis Debray était un agent hautement prisé du KGB »4.
L'ELN est durement frappée le 20 avril lorsque Régis Debray et Ciro Bustos sont capturés. Tous deux sont torturés par les forces gouvernementales5[réf. insuffisante]. Irénée Guimarães sera aussi, à cette occasion, arrêté avec eux par la police militaire bolivienne. Les preuves d'un accord de Debray avec la CIA (informations contre arrêt des tortures et promesse d'une peine clémente) ont été découvertes6 ; d'autres évoquent également des informations et des dessins donnés par Bustos en échange d'un traitement de faveur pour l'identification du groupe. Aucune version n'a pu être confirmée à ce jour, mais il semble vraisemblable qu'un ensemble de renseignements, à la suite de leurs interrogatoires respectifs, ait permis de rassembler assez d'éléments pour permettre aux forces boliviennes d'identifier, tracer et intercepter le groupe.
Selon Jorge Castañeda Gutman, Debray est passé à tabac les premiers jours de sa détention, mais jamais torturé au sens propre. Personne à aucun moment n’a touché un cheveu de Bustos7,8,9. C’est au bout de trois semaines, après avoir sciemment parlé dans le vide de façon à ne livrer aucune information concrète10, que Debray admet les évidences, à savoir la présence du Che, déjà reconnue par Bustos, les déserteurs et le guérillero Vasquez Viana, arrêté le 28 avril et victime d’un subterfuge. Même après la rupture politique de Debray avec le régime cubain, Manuel Piñeiro, le chef des services secrets cubains, reconnaît que ce dernier n’a fait que « confirmer la présence du Che en Bolivie », et qu’« il ne serait pas correct de ma part de rendre Debray responsable de la localisation de la guérilla, et encore moins de la mort du Che11. » Quant à Fidel Castro, qui avait déjà évoqué « l’attitude ferme et courageuse » de Debray dans sa préface au Journal du Che (1968), il répète dans sa Biographie à deux voix12 l’avoir envoyé lui-même en mission en Bolivie, et ne lui fait reproche de rien. Debray a lui-même, dans sa Déclaration devant le Conseil de Guerre13, révélé et stigmatisé la présence de la CIA dans ses interrogatoires et les propositions qui lui furent faites de se renier en échange d’une libération « rapide et discrète »14.
Selon Aleida Guevara, il aurait livré des informations-clés permettant d'éliminer le Che15. Cette imputation, intervenue après la rupture politique de Debray avec le régime cubain en 1989 (alors qu'a lieu le procès du général Ochoa et que s'ensuit l'exécution de son ami Tony de la Guardia, qu'il condamne16), n'a jamais été reprise par Fidel Castro, et même démentie par le chef des services secrets cubains, Manuel Piñeiro17,18, ainsi que par François Maspero19, Pierre Clostermann, compagnon de la Libération, après une entrevue avec le général Parrientos20, l'investigateur cubain Froilán González21 et par Régis Debray lui-même13. Régis Debray sera condamné à la peine maximale de trente ans d'emprisonnement. S'ensuivra une campagne internationale en sa faveur lancée par Jean-Paul Sartre ; il sera libéré au bout de quatre ans d'incarcération. À sa libération, il rencontre Salvador Allende et Pablo Neruda. De la rencontre avec Salvador Allende émergeront le livre Entretiens avec Allende sur la situation au Chili, ainsi qu'un entretien vidéo : Ce que disait Allende22. Il travaille fin 1972 avec Serge et Beate Klarsfeld afin de les aider à organiser l'enlèvement du responsable nazi Klaus Barbie, devenu tortionnaire en Bolivie, afin d'obtenir son jugement en France. Il rentre en France en 1973. Ciro Bustos vit quant à lui en exil en Suède.
De 1981 à 1985, il est chargé de mission pour les relations internationales auprès du président de la République François Mitterrand. Il est ensuite nommé secrétaire général du Conseil du Pacifique Sud, et enfin maître des requêtes au Conseil d’État puis mis en disponibilité sans traitement en 1988. Il démissionne en 1992.
En 1991, il est responsable culturel du Pavillon français à l’exposition universelle de Séville. En 1993, il présente une thèse de doctorat23 à Paris-I, intitulée « Vie et mort de l’image. Une histoire du regard en Occident », sous la direction de François Dagognet ; il obtient, en 1994, son habilitation à diriger des recherches24.
Il analyse alors l'impact des médias et de la communication, et fonde, en 1996, les Cahiers de médiologie qui deviennent, en 2005, la revue Médium, Transmettre pour innover.
En 1998, il est directeur de programme au Collège international de philosophie (avec François Dagognet, un séminaire sur « Technique et Philosophie ») et président du Conseil scientifique de l’École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB).
En 2002, il est à l'initiative de la création de l’Institut européen en sciences des religions (détachement auprès de l’École pratique des hautes études, à Paris) dont il est président jusqu'en 2004.
Selon l'ancien président haïtien Jean-Bertrand Aristide, Régis Debray est allé à Port-au-Prince en 2004 lui demander de démissionner avant la fin de son mandat constitutionnel.[réf. nécessaire]
Le 11 janvier 2011, Régis Debray est élu membre de l'académie Goncourt25. Dans une lettre datée du 12 novembre 2015, il annonce qu'il démissionne du jury de l'académie26,27.
Famille
- Isabelle Ambrosini (épouse)
- Laurence Debray (fille)
- Antoine Debray (fils)
Prix et distinctions
- 1977 : prix Femina
- 1996 : prix Novembre
- 2011 : élu membre de l'Académie Goncourt
Repères chronologiques
- 1940 : naissance à Paris
- 1961 : se rend à Cuba et participe aux brigades d'alphabétisation de Fidel Castro
- 1963 : au Venezuela, il filme la guérilla, troque la caméra pour le fusil et entre dans les rangs des révolutionnaires
- 1965 : agrégation de philosophie et enseigne trois mois à Nancy
- 1965-1967 : Cuba et Amérique latine
- 1967-1971 : prison (Camiri, Bolivie)
- 1971-1972 : résidence au Chili
- 1973 : réinstallation en France
- 1981-1985 : chargé de mission auprès du président de la République pour les relations internationales
- 1984-1985 : secrétaire général du Conseil du Pacifique Sud
- 1985-1992 : maître des requêtes au conseil d’État. Mise en disponibilité sans traitement en 1988. Démission en 1992
- 1991-1992 : responsable culturel du Pavillon français à l’exposition universelle de Séville
- 1993 : thèse de doctorat : Vie et mort de l’image. Une histoire du regard en Occident
- 1996 : naissance des Cahiers de médiologie (1996-2002, semestriel, Gallimard ; 2003, semestriel, Fayard)
- 1998 : directeur de programme au Collège international de philosophie (avec François Dagognet, un séminaire sur « Technique et Philosophie »)
- 1998-2002 : président du Conseil scientifique de l’École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques (ENSSIB)
- 1999 : professeur de philosophie à l’université Jean-Moulin-Lyon III
- 2002-2004 : président de l’Institut européen en sciences des religions (détachement auprès de l’École pratique des hautes études, à Paris)
- 2012 : nommé au conseil d'administration de la Maison de l'Histoire de France
Engagements politiques
En 1981, 1988 et 2002, il fait partie des intellectuels qui soutiennent respectivement François Mitterrand puis Jean-Pierre Chevènement.Son engagement est marqué par l'antiaméricanisme16.
Après avoir soutenu le NPA à sa création[réf. nécessaire], il s’engage aux côtés du Front de gauche aux élections européennes de 200928. Lors de l’émission Bibliothèque Médicis du 20 mars 2010 sur LCP, il déclare : « Si, au bout de la discussion, on m’oblige à me classer entre droite et gauche, je me dirais gaulliste de gauche, voire, au grand dam de certains, gaulliste d’extrême gauche ! Honnêtement, j’ai beaucoup de mal à trouver quelque enjeu que ce soit à la politique intérieure de la France d’aujourd’hui »29. Dans Rêverie de gauche, Régis Debray associe République et peuple et prend position sur les enjeux électoraux, en soutenant Jean-Luc Mélenchon à quelques semaines de la présidentielle30.
En 2013, Régis Debray se déclare pour la sortie de la France de l'OTAN, organisation qu'il juge « anachronique […] déresponsabilitante et anesthésiante »31.
Idées
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2010).
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Selon Régis Debray, un groupe ne peut se définir que vis-à-vis d'une référence transcendante (qu'elle soit territoriale, doctrinaire ou légendaire) vers laquelle se tourne la croyance des gens. Il appelle cette nécessité de définir le groupe par une entité qui lui est extérieure l'incomplétude, et nomme cette entité le « sacré du collectif », qui est la représentation de ce que le groupe estime être le « meilleur ». C'est cette croyance qui assure la confiance réciproque entre les membres du groupe, et garantit selon R. Debray l'ordre social.
Médiologie
Debray affirme que le sacré serait déterminé par la technologie de la transmission d'information, et baptise l'étude de celle-ci la médiologie. Ce néologisme désigne l’étude des supports de transmission de message, qui selon lui ont transformé les mœurs, les rapports au pouvoir, au savoir…Régis Debray s'intéresse à trois exemples en particulier :
- Le premier est ce qu’il appelle le codex, c’est-à-dire le premier livre relié, la Bible chrétienne, qui facilite la communication du Dieu unique. Cette « invention » du christianisme va transformer l’ordre social.
- La deuxième révolution, deuxième évolution du sacré, est l’invention de l’imprimerie. Cette diffusion des livres, du savoir, générera l’École, la République et la laïcité.
- La troisième grande technologie est la révolution informatique avec le développement du Web. Sur cette toile géante, il n’y a plus de frontières, plus d’État. À quelle forme de « sacré » cela mène-t-il ?
Croyances
Debray affirme que l'on a cru pouvoir éliminer la religion par le siècle des Lumières, mais que l'on n'a pas pu éliminer la croyance. Selon lui, la crise actuelle en France est une crise de la symbolique républicaine, due à un manque de sacré. Pour Régis Debray, le dernier grand homme à la symbolique républicaine était François Mitterrand. Les États-Unis auraient ainsi su échapper à cette crise du sacré, par leur civisme et leur patriotisme, même s'ils se sont mis au service de mauvaises causes. L’effigie du dollar des États-Unis en est un exemple : « In God We Trust ». C’est cette symbolique patriotique qui ferait la force des États-Unis. Debray prétend appliquer le théorème d'incomplétude de Gödel à l'ordre social pour « démontrer » sa théorie.Régis Debray affirme que quand s’épuise le sens du symbolique reviennent les autorités religieuses. Plus la puissance symbolique est dématérialisée (la religion), plus l’ordre symbolique est fort et plus la puissance symbolique est historicisée (personnages), plus l’ordre symbolique est fragile. Une humanité sans croyance est donc, selon lui, réduite à l’animalité.
Critique de Régis Debray
Régis Debray a été vivement critiqué pour son utilisation du théorème d'incomplétude de Gödel, jugée au mieux infondée sinon fallacieuse par Alan Sokal et Jean Bricmont dans leur livre Impostures intellectuelles, et par Jacques Bouveresse dans Prodiges et vertiges de l'analogie.Ouvrages
Révolution dans la révolution ?
Régis Debray écrit Révolution dans la révolution ? Lutte armée et lutte politique en Amérique latine en 1966 32 et l'ouvrage est publié en janvier 1967 aux éditions François Maspero. Cet ouvrage est issu de discussions entre l'auteur, Fidel Castro 33et Che Guevara34. Il y expose la théorie du « foco » ou « foquisme » développée séparément par ses deux hommes depuis la révolution cubaine qui débute en 1953.Cet ouvrage apparaît comme un manuel montrant comment faire une guérilla efficace en prenant les armes, en gagnant les paysans à la cause et en renversant le pouvoir en place pour que le peuple puisse disposer de richesses égales et ainsi sortir de la grande pauvreté dans laquelle il est plongé35. La guérilla prend la forme de trois grandes étapes : l'implantation, le développement et l'offensive révolutionnaire.36
Cet ouvrage participe au moment révolutionnaire en Amérique latine, de 1959 à chute du mur de Berlin en 1989, qu’on surnomme parfois « trente glorieuses révolutionnaires ». Debray dit lui même : « Vaincre c’est accepter, par principe, que la vie n’est pas le bien suprême du révolutionnaire »37. Il intervient pendant une grande agitation politique dans le monde et notamment du côté des gauches. L'auteur attaque notamment les anti-révolutionnaires : « trotskisme et réformisme se donnent la main pour condamner la guerre de guérilla la freiner ou la saboter »38. À sa sortie, il est tiré à 300 000 exemplaires en espagnol ; des extraits étaient lus tous les jours sur radio Habana.
Régis Debray prend les armes aux côtés du Che dans la Guérilla de l'ELN, qui se veut une application de la théorie du Foquisme.
Autres ouvrages
- La Frontière, suivi de Un jeune homme à la page, Seuil, 1967 (ASIN B003X1XOYW)
- Révolution dans la révolution ? : Lutte armée et lutte politique en Amérique latine [essai], Maspero, 1967 (ASIN B0000DP0JI)
- Nous les Tupamaros, suivi de Apprendre d'eux, Maspero, 1971 (collectif) (ASIN B0000DOHE9)
- La Guérilla du Che, Seuil, 1974 (ISBN 978-2-020-02320-7)
- L'Indésirable, Seuil, 1975 (ISBN 978-2-020-04220-8)
- Les Rendez-vous manqués (pour Pierre Goldman), Seuil, 1975 (ISBN 978-2-020-04295-6)
- Journal d'un petit bourgeois entre deux feux et quatre murs, Seuil, 1976 (ISBN 978-2-020-04430-1)
- La neige brûle, Grasset, prix Femina, 1977 (ISBN 978-2-246-00518-6)
- Ledannois (essai sur le peintre Jean-Marie Ledannois), Éditions Pierre Horay, Paris, 1977 (ISBN 2-7058-0057-3)
- Le Pouvoir intellectuel en France, Ramsay, 1979 (ISBN 978-2-859-56100-0)
- Le Scribe : genèse du politique, Grasset, 1980 (ISBN 978-2-246-00911-5)
- Critique de la raison politique, Gallimard, 1981 (ISBN 978-2-070-25994-6)
- Comète ma comète, Gallimard, 1986 (ISBN 978-2-070-70717-1)
- Que vive la république !, éditions Odile Jacob, 1989 (ISBN 978-2-738-10052-8)
- À demain de Gaulle, Gallimard, 1990 (ISBN 978-2-070-72021-7)
- Cours de médiologie générale, Paris, Gallimard (Bibliothèque des idées), 1991 ; rééd. Gallimard (Folio), 2001.
- Christophe Colomb, le visiteur de l'aube, suivi des Traités de Tordesillas, La Différence, 1991 (ISBN 978-2-729-10727-7)
- Vie et mort de l'image. Une histoire du regard en Occident, Gallimard (Bibliothèque des idées), 1991; rééd. Gallimard (Folio), 1995 (ISBN 978-2-070-72816-9)
- Contretemps : Éloge des idéaux perdus, 1992 (ISBN 978-2-070-32713-3)
- Les Masques, une éducation amoureuse, trilogie Le Temps d'apprendre à vivre I, Gallimard, 1992 (ISBN 978-2-070-38469-3)
- L'État séducteur : les révolutions médiologiques du pouvoir, Gallimard, 1993 (ISBN 978-2-070-73640-9)
- Un mot encore, cher Béré, Arlea, juin 1993, (ISBN 10: 2869591756 / ISBN 13: 9782869591752 )
- Contre Venise, Gallimard, 1995 (ISBN 978-2-070-74365-0)
- L'Œil naïf, Seuil, 1994 (ISBN 978-2-020-22813-8)
- Loués soient nos seigneurs, trilogie Le Temps d'apprendre à vivre II, Gallimard, 1996, prix Novembre (ISBN 978-2-070-74558-6)
- Transmettre, éditions Odile Jacob, 1997, traduit en anglais en 2000 (Transmitting Culture) (ISBN 978-2-738-10461-8)
- Par amour de l'art, une éducation intellectuelle, trilogie Le Temps d'apprendre à vivre III, Gallimard, 1998 (ISBN 978-2-070-75209-6)
- La République expliquée à ma fille, 1998 (ISBN 978-2-020-34714-3)
- L'Abus monumental ?, 1999 (textes de colloque sous la présidence de Régis Debray) (ISBN 978-2-213-60342-1)
- Shanghaï, dernières nouvelles : la mort d'Albert Londres, Arléa, 1999 (ISBN 978-2-869-59434-0)
- L'Emprise, Gallimard, 2000 (ISBN 978-2-070-75861-6)
- Dieu, un itinéraire, éditions Odile Jacob, 2001 ; Prix Combourg, 2003 (ISBN 978-2-738-11034-3) extraits en ligne [archive]39,40,41,42
- L'Enseignement du fait religieux dans l'école laïque, 2002 (avec Jack Lang (ISBN 978-2-738-11157-9)
- Le Feu sacré : Fonction du religieux, 2003 (ISBN 978-2-702-88890-2)
- À l'ombre des lumières : Débat entre un philosophe et un scientifique, 2003 (entretien avec Jean Bricmont) (ISBN 978-2-738-11092-3)
- Ce que nous voile le voile : La République et le sacré, 2004 (ISBN 978-2-070-77052-6)
- Le Plan vermeil, 2004 (ISBN 978-2-070-77299-5)
- Le Siècle et la Règle : une correspondance avec le frère Gilles-Dominique o.p. 2004 (ISBN 978-2-213-61927-9) – Prix François-Mauriac de la région Aquitaine
- Julien le Fidèle ou Le banquet des démons [théâtre], 2005 (ISBN 978-2-070-77573-6)
- Sur le pont d'Avignon, Flammarion, 2005 (ISBN 978-2-080-68960-3)
- Les Communions humaines, pour en finir avec « la religion », Fayard, 2005 (ISBN 978-2-213-62439-6)
- Supplique aux nouveaux progressistes du XXIe siècle, Gallimard, 2006 (ISBN 978-2-070-77983-3)
- Aveuglantes Lumières, Journal en clair-obscur, Gallimard, 2006 (ISBN 978-2-081-21002-8)
- L'Obscénité démocratique, Flammarion, 2007 (ISBN 978-2-070-78256-7)
- Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations, CNRS Éditions, 2007 (ISBN 978-2-271-06629-9)
- Un candide en Terre sainte, Gallimard, 2008 (ISBN 978-2-070-78380-9)
- Le Moment fraternité (essai), Gallimard, 2009 (ISBN 978-2-070-12462-6)
- Dégagements, Gallimard, 2010 (ISBN 978-2-070-12840-2)
- À un ami israélien : Avec une réponse d'Élie Barnavi, Flammarion, 2010 (ISBN 978-2-081-22121-5)
- Éloge des frontières, Gallimard, 2010 (ISBN 978-2-070-13158-7)
- Du bon usage des catastrophes, Gallimard, 2011 (ISBN 978-2-070-13480-9)
- Jeunesse du sacré, Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-070-12437-4)
- Conversations sous influence, Régis Debray / Jean-Paul Dekiss, Revue Jules Verne 35, 2012
- Rêverie de gauche, Flammarion, mars 2012 (ISBN 978-2-08-128242-1)
- Modernes Catacombes, Gallimard, janvier 2013 (ISBN 9782070139446)
- Le Bel-âge, Flammarion, 2013 (ISBN 9782081301160)
- Le Stupéfiant image. De la grotte Chauvet au Centre Pompidou, 2013 (ISBN 978-2-07-014177-7)
- Que reste-t-il de l’Occident ?, avec Renaud Girard, Grasset, 2014 (ISBN 978-2-246-85136-3)
- Ça coule de source : l'image, l'eau, la femme, Ina Editions, 2014 (ISBN 978-2-86938-222-0)
- L'Erreur de calcul, Cerf, 2014
- Un candide à sa fenêtre, Dégagements II, Gallimard, 2015 (ISBN 9782070148059)
- Qui est Daech ?, ouvrage collectif avec Edgar Morin, Tahar Ben Jelloun, Michel Onfray, Olivier Weber, Jean-Christophe Rufin et Gilles Kepel, Philippe Rey, 2015 (ISBN 9782848765266)
- Madame H., Gallimard, 2015 (ISBN 9782070108039)
- La laïcité au quotidien: Guide pratique, éd. Gallimard, col. Folio, 2016, avec Didier Leschi
- Allons aux faits. Croyances historiques, réalités religieuses, éd. Gallimard, Hors série Connaissance, 2016
- Civilisation : Comment nous sommes devenus américains, Gallimard, 2017, 240 p. (ISBN 978-2072732409)
Cinéma
- Régis Debray apparaît dans Chronique d'un été (1961) de Jean Rouch et Edgar Morin.
- Régis Debray apparaît dans Hôtel Terminus, sous-titré Klaus Barbie, sa vie et son temps, film documentaire franco-américain réalisé par Marcel Ophüls en 1988.
- Son rôle est joué par Marc-André Grondin dans Che - 2e partie : Guerilla (2009), la seconde partie du diptyque Che de Steven Soderbergh sur Che Guevara.
Opéra
En 2016, Régis Debray écrit le livret de l'opéra Benjamin, dernière nuit, drame lyrique en quatorze scènes de Michel Tabachnik, consacré au philosophe allemand Walter Benjamin, créé à l'opéra de Lyon le 12 mars 2016.Notes et références
- Régis Debray [archive] dans Le Grand Entretien sur France Inter le 9 avril 2013.
- « Documentaire diffusé sur Arte : « Régis Debray : itinéraire d'un candide » » [archive].
- Pierre Lepape, Les Révolutions du XXe siècle, coll. « Le point de la question », SGPP, 1970, p. 210 et sq., « Debray : le castrisme théorisé ».
- Ion Mihai Pacepa et R. Richlak, Disinformation, WND Books, Washington, 2013, ch. 12.
- Anderson, p. 669.
- (es) Pacho O'Donnell, Che, la vida por un mundo mejor, Random House Mandatori, 2003, p. 353-357.
- Jorge Castañeda, Compañero, p. 397.
- Pierre Kalfon, Che, Le Seuil, p. 514-515.
- Régis Debray, Loués soient nos Seigneurs, Gallimard, 1996, p. 213.
- Préface de François Maspero au Journal de Bolivie de Che Guevara, La Découverte, 1995, p. 43.
- Luís Suarez Salazar, Barbarroja, Selección de testimonios y discursos del Comandante Manuel Piñeiro Losada, La Havane, Ediciones Tricontinental, 1999, p. 85 et 120.
- Ignacio Ramonet, Fidel Castro, biographie à deux voix, Fayard, 2007 pour la traduction française (de l'espagnol), p. 275 et 276.
- Régis Debray, Déclaration devant le conseil de guerre, Camiri, Bolivia, Instituto del Libro, La Havane, 1968 (voir la 4e de couverture [archive]) et Maspero, 1968.
- « Le procès Régis Debray », Les Cahiers libres, no 111, Maspero, 1968, p. 67-71. (Voir la 4e de couverture. [archive])
- Aleida Guevara, l'un des cinq enfants d'Ernesto Che Guevara, avait affirmé dans une déclaration au quotidien argentin Clarin, que Régis Debray est directement à l'origine de la mort de son père pour avoir « parlé plus que nécessaire ». Debray s'était refusé à commenter cette accusation : « Aleida Guevara agit en service commandé et la cochonnerie stalinienne ne m'inspire plus qu'une ironie triste », estimant qu'il n'avait pas à revenir sur ces épisodes de la guérilla bolivienne « chaque fois qu'il sied à La Havane de cracher sur ses anciens amis.[…] »
- Charles Jaigu, « Régis Debray, professionnel du désenchantement », Le Figaro Magazine, semaine du 21 octobre 2016, pages 68-76.
- Ignacio Ramonet, op. cit., p. 276, 484-486.
- Manuel Barbarroja Piñeiro, Che Guevara and the Latin American Revolution, Ocean Press, Melbourne/New York, 2001, p. 280-281. Version espagnole : Barbarroja : Seleccion de testimonios y discursos del Comandante Manuel Piñeiro Losada, Ediciones Tricontinental, La Havane, 1999, p. 120 : « No seria etico de mi parte, sin elementos probatorios, responsabilizar a Debray con la localizacion de la guerrilla, ni mucho menos con la muerte del Che. »
- Maspero, « Regis Debray, admirable en Bolivie », Libération, 3 février 2001. [archive]
- Entretien de Pierre Clostermann avec Rémi Kauffer pour Historia no 613, janvier 1998, et aussi L'Histoire vécue : un demi-siècle de secrets d'État, p. 210-220 : « Les Américains avaient mis un tel paquet pour localiser le Che qu'ils disposaient d'une foule de renseignements. Debray a peut-être été imprudent, mais il n'a pas parlé. »
- Adys Cupull et Froilán González, La CIA contre le Che, éditions EPO, 1993, p. 83-84.
- Dont un extrait est disponible sur le site de Régis Debray [archive].
- Voir sur regisdebray.com. [archive]
- Sur travaux, jury présidé par M. Bourgeois, en Sorbonne.
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- La fabrication de Dieu [archive], Entretien avec Régis Debray, Sciences humaines, 11 mai 2012
- Recension, par Philippe Wender [archive], Autres Temps, 2003
- Compte-rendu, par Jean-Louis Schlegel [archive] , revue Esprit, mai 2002, (payant)
- Compte-rendu par Michael Löwy [archive], Archives des sciences sociales des religions, avril-juin 2003
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