jeudi 25 août 2011

poèmes en prose au Brésil - 002 . femme


Femme


Le sein peut-être à cet officiel déjeuner,
le bronze soupçonné de toute peau, l’allure
et le sourire, une somme à paraître composée.
La tendresse et la joie intérieure, où ?
Beauté et charme tels que difficile.

Ainsi cheminè-je de la première
à cette dernière apaproximation.
L’histoire pourtant s’emmêlait. Femme,
elle avait participé à des entrées
et des deuils, comment les sentait-elle ?

Le regard si égal, la lumière constante,
que voyait-elle de moi, des autres ?
Discriminait-elle, nivelait-elle,
se gardait-elle en fait de l’entier monde ?
Tant de grâce permanente était-ce peur ?

L’homme se proijette, mais la femme se remplit.
Par les paysages et les lacs de cette année,
je la voyais lisse, sans chronologie,
hors des âges, d’atteinte, de pleurs
et je ne savais m’expliquer cette astreinte.

Car le front et les yeux, leur brun
et le rabattant de cette marche,
de cette silhouette, cette assurance
me semblaient envelopper le rare extrême :
la femme centrale et préservée.

Culte difficile que la cotoyer,
bruit de fond que la plupart des paroles,
elle posait parfois la réponse, pas la question
et tout, si arrangé, balançait encore
la seule énigme qui me fait songer :
comment connaître sans atteindre, se blesser ?




Brasilia, 13 Mai 1985

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