mardi 31 décembre 2013
lundi 30 décembre 2013
dimanche 29 décembre 2013
samedi 28 décembre 2013
vendredi 27 décembre 2013
jeudi 26 décembre 2013
Changement de signe - fiction politique - éléments 2 - premier jet . esquisse toute provisoire
Discours du président de la République
annonçant sa démission
Françaises et
Français, mes chers compatriotes, mes concitoyens, mes amis,
il me semble
rajeunir de plus de deux ans en venir vous dire ce soir que ces dernières
semaines m’ont effectivement ramené à une campagne électorale qui fut heureuse
et que vous avez bénie de vos votes. Puis, ensuite, vous le savez bien, et
maintenant je le sais bien – est-ce trop tard – vous avez été déçu. Il vous a
semblé que je continuais, peut-être en moins tonitruant parce que j’ai sans
doute moins de culot et que j’ai quand même mémoire de ce que j’ai dit la
veille, mais que je continuais la politique de mon prédécesseur : des impôts,
toujours des impôts tout en diminuant donc votre pouvoir d’achat et même en
réduisant ce qu’on appelle la dépense publique et qu’il faut appeler plus
justement : les moyens du service public. Toujours payer une dette
publique, dite souveraine, en fait dette envers des esclavagistes : les
spéculateurs qui ont réussi à travestir et confisquer le métier des banques,
celles-ci vivant des frais prélevés sur vous et de leur spéculation grâce à la
masse de vos dépôts au lieu de financer les investissements et les entreprises,
les nôtres. Mon gouvernement les a nationalisées. Je continuais de reculer
devant les abus des dirigeants de nos grands sites industriels, délocalisant,
licenciant, irresponsables sur leur personne et sur leur avoir, pas toujours
visionnaires, comptables pour les salaires et pas pour leurs avantages propres.
Ce n’était pas la tradition française : nous avons eu de grands patrons
inventeurs, investisseurs, solidaires de leurs salariés. Les aînés d’entre nous
savent leur nom. Nous avons renoué en nationalisant chacune des entreprises que
les erreurs de leurs dirigeants mettaient en faillite sans connaissance du
marché autre que la manière de capter les carnets de commande en faisant ce que
l’on appelle de la croissance externe, chacune des entreprises, chacun des
grands groupes à qui l’Etat avait prêté, donné et pour lesquels l’Etat avait
adopté des législations et des réglementations sur mesure, sans pour autant que
soient maintenus les emplois, conquis des marchés. C’est fini. Les
nationalisations des banques et de ces entreprises dureront autant que la crise. Une crise de la
mentalité économique et financière que nous voulons transformer en une prise de
conscience que les valeurs et les directions de banque et d’entreprise sont
mieux défendus par la mise au pouvoir de leurs salariés de longue date, de
toute une vie souvent, que par des cooptés, des parachutés qui n’ont aucune
affection personnelle pour ces outils du bien commun, pour ces éléments du
patrimoine national, pour notre économie française.
J’ai demandé à
nos partenaires européens d’adopter le principe de l’élection du président de l’Union
par nous tous, sans souci des frontières et des systèmes juridiques e chacun :
une élection directe donnant de la voix et de la crédibilité à notre chère
vieille Europe toute couturée de ces guerres civiles qu’ont été les guerres
mondiales commençant toutes entre nous. La France a proposé aux grands Etats
débiteurs des marchés, qu’ils soient européens, outre-Atlantique ou à l’autre
bout du monde, que nous considérions pour ce qu’elle est, la coalition des
spéculations voulant notre perte en tant que tels, et pariant sur elle. Sans
doute, les Etats ont-ils eu tort de céder à un faux raisonnement, qui n’est pas
libéral, ni qui n’est pas libérateur ni des hommes ni de leurs échanges et qui
leur a fait adopter depuis vingt ans cette « déréglementation »
dépossédant la démocratie de chacun de ses leviers, de chacune de ses défenses.
Le mondialisme, stade suprême du capitalisme. Le dépérissement de l’Etat,
résultat non d’une révolution ou d’une sincérité communistes, mais de son
abolition par les ennemis du genre humain, par Mammon et les dieux de l’argent,
de l’accaparement. Nous sommes en voie, c’est techniquement compliqué et c’est
très nouveau en temps de paix – mais y sommes-nous quand l’assaut est donné à
ce qui devrait n’appartenir qu’à la démocratie et n’être influencé que par le
peuple : l’Etat. L’Etat n’est, en premier, ni la police ni le fisc, il est
l’outil du bien commun, le nôtre. L’organisateur de la solidarité et de notre
défense entre nous et vis-à-vis de l’extérieur. Le moratoire des dettes
souveraines a comme première étape ces nationalisations du système financier et
bancaire. L’ultime sera le retour à l’initiative et à l’actionnariat privé quand
les marchés ne seront plus les financiers de nos dettes publiques, et souvent
aventureuses. C’est pourquoi mon gouvernement a lancé cet emprunt citoyen, que
nous avons appelé, celui de la reprise de nous-mêmes, l’emprunt du destin
national. Puisqu’il a également du succès hors de nos frontières, certains
Etats-membres de notre Union ont commencé d’en faire autant. Il est probable que
des emprunts européens, de même nature, s’adressant de la même manière aux
personnes physiques, à chacun de vous libre ou pas de participer en grand ou
pour le symbole, au financement de nos grands investissements, de notre
défense, de notre solidarité nationale : ce ne sont pas des déficits
budgétaires, encore moins des éléments de dépendance française vis-à-vis d’on ne
savait plus trop qui ni de quoi, ce sont des manifestations de confiance, de
votre confiance.
Cette indépendance
recouvrée de nos Etats doit se manifester – c’est le vœu de la France et je m’en
suis entretenu avec chacun de mes homologues en Europe, vous le savez – aussi pour
que se réorganise le commerce international. Les échanges doivent se faire
selon les nécessités, les complémentarités et pas selon des spéculations sur
les matières premières, sur les coûts salariaux, sur les tricheries sociales et
fiscales. Chaque grande partie du monde actuel a ses niveaux de développement,
ses habitudes culturelles et sociales. Plus ou moins homogènes, elles peuvent
grouper leurs Etats et leurs peuples comme nous les Européens nous l’avons
entrepris depuis le drame de la Seconde guerre mondiale. C’est entre ces zones
de cohérence et hmogènes que des négociations s’ouvriront, à l’initiative de l’Union
européenne pour un nouveau traité fondamental encadrant les échanges, tout
autrement que leur divagation selon le traité de Marrakch.
De même – la France
espère en convaincre ses partenaires européens – devra se négocier la sécurité
collective et bien plus que des équilibres stratégiques, une solidarité
planétaire. Nous ne pouvons plus vivre en protégés des uns, en gendarmes des
autres. Les tâches pour le développement et le mieux-être de nos associés, à nous
Européens, les responsabilités de tous pour la sauvegarde de la chère Terre, l’évidente
dignité de toutes les familles humaines doivent fédérer les peuples du monde. Des
institutions démocratiques pour que l’Organisation des Nations Unies ne soit
pas que celle des Etats et que la décision du Conseil de sécurité, des droits
de tous pour circuler et s’installer partout à condition de respecter les lieux
et les cultures d’où l’on vient et les lieux et les cultures où l’on arrive. C'est
possible, c’est souhaitable, faisons-le.
Françaises,
Français, mes chers compatriotes, vous le voyez : pour mener à bien ce que
mon gouvernement, à mon appel et selon ma résolution que ces dernières semaines
vous avez vu et entendu grandir, a commencé de mettre en œuvre, pour soutenir,
notamment entre les Etats membres de l’Union européenne, les grandes décisions
que nous avons à prendre, dans notre intérêt et dans celui d’un monde avide de
trouver des axes et des repères, je dois militer parmi vous, avec vous. Je dois
donc me libérer des sujétions attachées à mes fonctions. Je n’ai pas exercé
celles-ci selon le mandat que j’avais sollicité de vous et que vous m’avez
accordé. A l’expérience et certainement par la grâce de notre esprit collectif,
de nos vœux que soit réalisé tout le souhaitable et non plus le conforme, j’ai
compris ce mandat, je veux l’exercer pleinement avec votre soutien et c’est
pour cela que je veux le solliciter à nouveau.
Pour me
présenter au plus tôt selon ce qui est entrepris, ce que je propose et fait
mettre en œuvre depuis peu, j’ai donc considéré que seule une nouvelle
campagne présidentielle, une discussion cette fois très avertie de nos
situations et de nos possibilités dès lors que nous prenons les moyens de
disposer à nouvau de nous-mêmes, donneraient à notre pays l’élan et la
lucidité, la force nécessaires. Pour me représenter sans attendre des années,
trop brèves pour qui ne fait rien mais veut demeurer en place, trop longues,
bien trop longues pour vous et moi, moi qui ai changé, et qui ai avoué devant
vous les résolutions qu’enfin je prenais, il me faut démissionner.
Ma décision
prendra effet demain à midi. Le referendum sur les réformes constitutionnelles
que j’avais exposées au congrès du Parlement, aura lieu à la date déjà fixée. Les
procédures législatives initiées par mon gouvernement qui demeure en place,
dirigé par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre de ma confiance aussi bien
pendant cs longs mois qui vous parurent si peu différents de ceux antérieurs à
mon élection présidentielle, que pendant la mûe dont vous avez été témoin, ces
procédures continueront et aboutiront même si les lois doivent être promulguées
par un président intérimaire. Je n'ai aucun orgueil d'auteur. Ensemble, nous ne voulons qu'avancer, nous reprendre. Ces grands débats, ces grands textes adoptés par vos représentants vont nous aider. Je crois d’ailleurs qu’à l’avenir il serait
démocratique et de bonne conduite que chaque élection présidentielle se déroule en intérim de
la fonction suprême et que le gouvernement du moment ne soit plus que de
service pour achever ce qui aura été commencé par le président sortant et aussi
pour produire le bilan de celui-ci. Je crois aussi que les candidats auront à
proposer obligatoirement un projet de plan de développement économique et
social, englobant l’ensemble de nos objectifs et se proposant aux électeurs et
aux acteurs économiques et sociaux de notre pays.
C’est donc une
campagne d’un nouveau genre qui va s’ouvrir. Je serai candidat, non à ma
réélection mais à mon élection véritable sur le programme dont j’ai commencé la
réalisation avant même de l’avoir énoncé puis synthétisé. Je constate avec vous
que l’interruption de mon mandat, tandis que celui de l’Assemblée nationale
continue de courir permet de défaire une des rigidités de nos fonctionnements n, qui n’était pas dans l’intention de nos constituants originels.
Les mandats ne doivent pas coïncider forcément, et si je suis élu par vous,
selon la nouveauté que je veux incarner, nouveauté puisant beaucoup dans nos
traditions et nos expériences de l’après-guerre si justement inspirées par les
legs et acquis de la Résistance, du Front populaire et de la Libération, je
proposerai qu’ils soient constitutionnellement de durée différente, comme ils
le furent jusqu’en 2002.
Je suis
certain que vous comprenez qu’il ne s’agit pas d’une manœuvre pour profiter de
sondages dont nous savons ce qu’ils valent, combien ils sont rapidement
réversibles et qui sont actuellement très favorables, à mon gouvernement, à ma personne en confiance
et en crédibilité, et aussi à nos finances pour que notre emprunt de destin
national a été dix fois souscrit en cinq jours ouvrables. Il s’agit de rétablir
notre démocratie, en restaurant notre Etat, en retrouvant le sens civique et le
goût du service public, en ramenant notre jeunesse à une application nationale
de ses enthousiasmes, de ses élans. Il s’agit pour l’Europe et pour les pays de
son voisinage ou qui lui sont historiquement liés de reconnaître dans l’exemple
français ce que chacun peut faire chez soi, ce que tous ensemble les Européens
peuvent faire.
Si vous ne m’élisez
pas, tel que vous m’avez vu et entendu ces temps-ci, tel qu’en témoigne déjà ce
qui est commencé par mon gouvernement, tout en restera au point où tout avait
commencé de changer. Qu’y pourrai-je ? A vous de décider !
Quelles que soient
vos préférences au premier tour de cette prochaine élection présidentielle dans
moins de deux mois, quel que soit votre élu quinze jours ensuite, qui recevra
la responsabilité de tout poursuivre ou de tout arrêter, de pousser ou pas la
grande révision européenne inventant notre démocratie à tous, confirmant nos
solidarités en tous domaines de la monnaie, à la défense et aux droits sociaux, restaurant
notre marché commun,
que vive la France
et vive notre République.
A bientôt donc
mes chers concitoyens. Je rentre dans le rang pour vous laisser choisir, et –
je l’espère ardemment – tout confirmer de ce qui a été commencé.
premier jet, nuit du jeudi 26 au vendredi 27
Décembre 2013
mercredi 25 décembre 2013
mardi 24 décembre 2013
lundi 23 décembre 2013
dimanche 22 décembre 2013
Changement de signe - fiction politique - éléments 1 - premier jet . esquisse toute provisoire
Discours prononcé par le président de la
République
devant le congrès du Parlement, réuni à
Versailles
Monsieur le
Président,
Mesdames et
Messieurs, les membres du Congrès du Parlement,
j’ai souhaité
m’adresser à vous à deux titres, celui de l’article 18 nouveau de notre
Constitution, tel qu’il résulte de la révision que je n’ai pas voté en Juillet 2008, et celui de
l’article 89 prévoyant dans sa rédaction originelle de 1958 l’examen
parlementaire d tout projet de révision, même soumis au referendum.
Depuis
quarante-cinq ans, chacune de nos élections présidentielles a été marquée par
le souhait de nos compatriotes que changent les manières et les contenus de ce
qu’ils appellent la politique et qui est l’action du gouvernement et du
législateur. Reconnaissons qu’à mesure des mandats de mes prédécesseurs et au
début du mien, plus le temps passait, plus les réformes s’accumulaient les unes
sur les autres et moins il y avait de changement. Nos compatriotes en sont
venus à douter profondément de l’action des pouvoirs publics, de la prise
qu’ils peuvent eux-mêmes avoir sur celle-ci et enfin du bien-fondé et de
l’adéquation de cette action en regard de ce qu’ils attendent et de
qu’instrinctivement il savent être les bonnes solutions.
Notre pays est
donc laissé à lui-même, l’élan n’est plus là, pas seulement en économie
générale et dans nos entrprises, nos services, nos campagnes et sur nos
bateaux, mais en énergie civique, en projets pour l’avenir.
J’ai choisi le
changement car j’ai compris que j’avais été élu, après tant d’autres pour le
changement et qu’encore moins que d’autres, je m’y étais attelé. Toutes ces
dernières semaines, nos compatriotes et vous-mêmes – je le pense – avez réalisé
que le changement est en notre pouvoir.
Permettez-moi
de résumer les propositions que j’ai faites, soir après soir, depuis un certain
vendredi où j’ai pastiché un des plus grans acteurs et metteurs en scène du
sicèle . Elles se déduisent les unes des autres tout simplement parce qu’elles
sont chacunes une reprise par notre Etat, par nos institutions, par le
gouvernement fort de la votation paarlementaire, des moyens et des outils que
nous avions abandonnées et sans la mise en œuvre desquels il n’y a plus de
gouvernement ni de loi qui soient nôtres. Elles forment un ensemble parce que
le peuple français, chacun de nos compatriotes sait très bien qu’elles nou
ressemblent une à une, qu’elles permettent d’en inventer d’autres, tout aussi
nôtres. Il s’est passé que les Français ont commencé de se réconcilier avec
leur Etat, avec la politique, qu’ils ont hâte du développement de cet ensemble
de propositions et de mesures dont la plupart étaient dans les esprits, alors
même que nous poursuivions comme depuis vingt ans le démantèlement de ce qui
nous constitue.
Vous avez
constaté que l’étranger, principalement nos partenaires de l’Union européenne,
sont passé de l’étonnement à l’interrogation : et si une autre voie était
possible ? Le Conseil européen a fait sien – heureusement – la principale
proosition de la France : que le Parlement europén à élire en Mai prochain
soit constituant, qu’un nouveau traité soit rédigé prévoyant l’élection directe
du président de l’Union par tous les citoyens de celle-ci, sa prérigative d’en
appeler au referendu europén dans les matières prévues par le nouveau traité,
que celui-ci comme toute Constitution soit désormais possisble à réviser, soit
à l’’initiative des Etats, soit selon ses propres procédures et donc
indépendamment des gouvernements nationaux, qu’enfin – ce qui est naturel – le
droit de faire sécession soit reconnu.
Des
nationalisations ont été opérées, vous avez voté suivant des procédures
d’urgence mais ordinaires l’encadrement dans le temps – principalement celui de
la crise économique mondiale – et en organisation de ces nouvelles entreprises
à caractère industriel et commerciales. Les indemnisations, les réouvertures de
sites sont pour la plupart encore à réaliser, mais un élan – oui – est
manifeste. Notre économie est déormais conduite non par des financiers mais par
des producteurs de métier, ayant expérience et amour de leur entreprise et de
leur raison de vivre retrouvées.
Cette
démocratisation de l’Europe et cette réappropriation juridique et sociale,
morale, de nos outils industriels et financiers, il nous faut maintenant la
transposer dans la vie de notre République et pour la disposition de nos
ressources financières.
Demain
paraîtront, au Journal officiel, la
convocation de nos concitoyens pour deux actes majeurs dans une vie et une
économie nationales.
Président de
la République et sur la proposition du gouvernement – qui depuis deux semaines
a complètement changé de mode et d’être, l’un des plus resserrés en nombre de
toute l’histoire de nos Républiques, et certainement le plus collégial dans
l’exercice des compétences ministérielles, gouvernementales, présidentielles –
j’appelle le peuple français à décider par referendum, en application de
l’article 11, une révision constitutionnelle permettant que soit sincère et
nons plus seulement formelle, notre démocratie. Nous en avons chacun l’envie
mais depuis longtemps ce n’est plus qu’une nostalgie sans référence. Les
mesures qu’avec le gouvernement, je propose, sont simples, pas nombreuses, ne
modifient en rien l’équilibre et le jeu – comme l’on dit bien mal – des
pouvoirs publics constitutionnels mais le civisme et la conscience ne seront
plus seulement théoriques.
Depuis
quarante ans, selon une précaution d’un de mes lointaians prédécesseurs alors
ministre des Finances et redoutant comme la majorité paarlementaire de l’époque
que le programme commun de la gauche ne vienne à être voté par une assemblée
nationale nouvelle – c’était au début de 1973 – les finances publiques
françaises sont livrées, faute de pouvoir en appeler à des avances de la Banque
de France, moyenant aval et plafond votés par le Parlement, à ce qui est devenu
la spéculation internationale et un assaut général contre la liberté des Etats
à décider en fonction des votes populaires et non de la cote des marchés. Pour
nous financer, nous revenons – en le perfectionnant – à l’emprunt national. Les
collectivités locales pourront procéder de même. Emprunt gagé sur le secteur
public et plus encore sur une confiance nouvelle des Français dans leurs
gouvernants.
Le moratoire
des dettes souveraines comme en temps de guerre, et n’y sommes-nous pas au
point de vue économique et financier tant que les marchés et des économies hors
compétition nous prendront notre substance et exploiteront nos propensions à
consommer dont ils nous auront enlevé l’appareil propre à les satisfaire… est
en principe décidé par les principaux Etats emprunteurs. Rien que cette
tendance confirmée, il y a deux jours, a fait réagir la spéulation qui sait sa
prochaine entrée en carême ou au désert. Il lui faudra trouver d’autres cibles.
La négociation avec les Etats ou groupes d’Etat tiers que vient de proposer
l’Union européenne en même temps qu’elle a rétabli les tarifs extérieurs
communs d’autrefois jusqu’à l’entrée en vigueur d’un traité de Marrakech tout
différent du premier, est en train de s’organiser. Elle est le gage à terme que
nos appareils productifs pourront s’invstir ou se réinvestir en France
et dans l’Union, laquelle corrigera les écarts de compétivité entre ses
Etats-membres et tout autant elle va libérer les populations laborieuses mais
exploitées dans de si nombreux pays dont l’avantage compétitif tient
essentiellement aux conditions parfois amoniables de travail et de rémunération
locale. Oui, c’est une révolution qui commence et que la France a proposée.
M’adressant à
vous, je souhaite que vous débattiez de
l’ensemble de ces propositions et de ces changements déjà acquis ou en cours
pour éclairer les Français appelés à financer eux-mêmes, sans contrainte et par
confiance, notre émanccipation des marchés, appelés à décider ce qui doit
rendre aux institutions républicaines la sincérité de fonctionnement qu’elles
ont perdue.
Je vais rester
au milieu de vous pour vous écouter. Je ne doute pas que vous donnerez à vos
débats ce qu’il convient que nous apportions ensemble au grand débat national
qu’au poste où j’avais été élu il n’y a pas encore deux ans, j’ai cru devoir
susciter.
premier jet, dimanche 22 Décembre 2013
lundi 16 décembre 2013
dimanche 15 décembre 2013
vie d'autres
sera développé
auvergnat de naissance, marié en Alsace, héritier d’un parrain qu’il n’a pas connu, belle bibliothèque de lui qui fut conseiller au Haut-Commissariat au Levant, « commercial Orange », fille de trente ans et fils de dix-huit, deux mariages.
jeudi 12 décembre 2013
dimanche 8 décembre 2013
samedi 7 décembre 2013
jeudi 5 décembre 2013
mardi 3 décembre 2013
lundi 2 décembre 2013
dimanche 1 décembre 2013
Changement de signe - chapitre 8 de la fiction politique - état provisoire
Chapitre 8
25/…/201… à 07:45
Tollé autour d’une retraite chapeau
Le conseil d’aministration de PSA a voté hier soir les indemnités de départ de M.
Varin : vingt-et-un millions. Une indiscrétion fait connaître ce chiffre,
la direction observe qu’il n’est pas déraisonnable, les syndicats rappellent que depuis
l’élection présidentielle, ce grand patron a fermé le site historique d’Aulnay,
détruit plus de dix mille emplois et ne tient pas ses promesses de
réclassement. Ils ne comprendraient pas que le gouvernement ne réagisse pas à
cette annonce. Les experts en économie de la construction automobile estiment que
la gestion, seulement quinquennale, de M. Varin a été calamiteuse et lui
opposent celle il y a trente ans de M. Calvet, venu à la demane de la famille Peugeot
redresser l’entreprise.
MM. Gallois et Sapin, interrogés,
ont refusé de se prononcer sur les gratifications en cause.
25/…/201… à 08:00
Conseil européen extraordinaire mardi prochain
Le président du Conseil européen,
M. Van Rompoy, a convoqué un Conseil extraordinaire qui se tiendra à Bruxelles
comme à l’habitude mais sans ordre du jour préalable, ce qui n’a pas de
précédent.
25/…/201… à 08:35
Le Président au silence [1]
On croit savoir que le président
Hollande a reporté ses audiences de ce matin afin de pouvoir reprendre, d’abord
pour lui-même, l’ensemble de qui est maintenant du domaine public : une
réorientation complète dans la forme et pour le fond de la politique française.
Il est parlé d’une rupture de la continuité de vingt ans observée entre
gouvernements de droite et de gauche, mais les circonstances de ce changement,
manifestement souhaité par une majorité des Français, au contraire d’une
unanimité de fait des partis politiques, ne sont toujours pas connues. Chemin
de Damas ? ou humilité devant les faits ? Il est cependant affirmé
dans l’entourage du président de la République que son impopularité,
factuellement admise par lui, n’y est pour rien. Le même anonyme rappelle le
mot de l’homme du 18-Juin à Malraux [2] :
j’étais minoritaire, j’en conviens, mais je savais que je ne le serai pas
toujours.
25/…/201… à 08:53
L’exemple japonais et « l’impromptu français »
Tokyo – La presse quotidienne
japonaise consacre en majorité sa une à la récapitulation des propositions
télévisées « à l’impromptu » par le président Hollande. Depuis le
gouvernement de M. Nakasone, francophone, francophile et proche du président
Mitterrand, les journaux de l’empire du soleil levant aime les évocations
littéraires de notre « grand siècle ». Elle retient notamment que le
processus français d’une réintégration nationale du marché de la dette publique
est depuis trente ans la pratique du Japon. Endetté à plus de 200% de son
produit intérieur brut annuel, le pays n’est pas pour autant sous la coupe des
grands investisseurs étrangers. Il est vrai que les plus importants d’entre
ceux-ci sont chinois et à Tokyo on ne prend pas le risque que continue de
cultiver Washington.
Journal du Président
Au palais de l’Elysée, matin du vendredi 25… 201...
J’ai demandé que soient annulés, pour cette matinée, tous mes
engagements à recevoir ici ou à prendre le téléphone. Je veux me préparer à
cette tournée d’Europe, trois jours maximum, mais chaque nuit ici. Elle ne
m’accompagne pas mais me retrouvera donc le soir, si elle le souhaite. Un long
aparte, hier, avec Anne-Aymone Giscard d’Estaing… celle-ci lui a dit – elle et
moi avons petit déjeuné ici – que le paraître n’est pas l’influence, qu’elle
avait admis aussi bien les escapades du Président, qui n’a jamais mené de vies
parallèles au contraire de Mitterrand pendant son exercice du pouvoir, que les
charges sociales, les réceptions, invitations, voyages moins mais qu’elle avait
vite compris, ce qui était nouveau pour elle quoique le civisme, une certaine
conception du devoir et, oui, « une certaine idée de la France »,
bien davantage que l’équilibre de leur couple requérait que son mari soit à son
aise, à l’écoûte et à la rencontre de tout, et par conséquent jamais en
surcharge d’elle. Influence, elle l’a eu, tout simplement, parce que V.G.E. a
vécu dans la paix intime, qu’il est progressivement passé du politicien, certes
très vite expérimenté, à quelque chose d’autre que les Français, à son chagrin
à elle, n’ont pas perçu. Un certain modèle de discrétion et de vérité pour le
couple présidentiel, Yvonne de Gaulle, d’une autre époque, doit rester
l’exemple. Même et surtout si les médias aujourd’hui veulent une autre histoire
et d’autres tenues [3].
Préparer l’entretien de ce soir. Des lettres et courriels sur les
mœurs politiques, comment les adapter à la nouvelle donne et au rebattage des
cartes telles qu’il semble aux Français. Je réponds tout de suite à une lettre,
assez étendue, sur la relation de l’Etat avec le capitalisme et sur les
nationalisations en cours, et vais y revenir aussi ce soir. La
« retraite-chapeau » du patron de Peugeot est évidemment inacceptable,
mais je ne veux pas faire savoir mon propre sentiment. En revanche, je vois là
un motif pour notre première nationalisation d’une industrie. Je vais
communiquer là-dessus et développerai éventuellement sur la chaine
parlementaire.
Ma relation avec le patronat est bonne en termes généraux, était
bonne ces dix-huit premiers mois, fiscalité alourdie bien davantage pour les
particuliers que pour les entreprises et nous n’avons pas vraiment pu encadrer
ces rémunérations au mois le mois représentant des années de salaire minimum,
et ces avantages à la sortie quel que soit le bilan des gestions. Mais d’homme
à homme, j’ai échoué : Varin dès mon élection a « annoncé la
couleur », j’ai cru l’intimider en énonçant une résolution générale du
gouvernement pendant mon entretien du 14-Juillet (je n’en ferai d’ailleurs plus
à cette date, la « tradition » remonte à Mitterrand qui y avait
trouvé un échappatoire aux invités de la réception dans les jardins du palais)
et il a alourdi la charrette, puis en a fait d’autres. Un défi. Et évidemment
Mittal, je me suis d’abord réservé entre Montebourg et Ayrault, puis je l’ai
reçu. J’ai eu tort. Ai-je été intimidé ? J’ai cru à l’arrangement et sans
doute nous avons l’investissement de Dunkerque. Je ne comprends pas que la
Lorraine ne se soit pas révoltée : ni mines, ni sidérurgie et le Premier
ministre vient lui proposer la filière bois ou à peu près, alors que la
Bretagne avec un patronat socialement indigne et commercialement mal avisé se
laisse mene par celui-ci contre l’Etat : un comble. Nous aurions dû
laisser les syndicats aller à la bataille, tenu en sous-main par Montebourg et
amener ceux-ci à jouer aux maximum des solidarités de métier et des
complémentarités de marché et de production à travers toute l’Union européenne.
A la provocation – Mittal en a rajouté une fois constatée notre recul devant la
force – répondre par une organisation de la résistance syndicale et sociale, ce
qui eû d’ailleurs poussé encore davantage les socialistes allemands face à
Merkel. Nous ne l’avons pas fait, nous avons eu tort. L’occasion se
représentera sans doute. Madame Giscard d’Estaing hier soir m’a fait comprendre
que « je joue trop souvent sous mon roi » - mais je ne suis pas
bridgeur, ni amateur de poker (de Gaulle se comparant à ses adversaires à qui,
pour l’époque, je donnais raison) et le
Président a opiné que négocier, c’est tenir un position, c’est tout – propos,
a-t-il précisé, de Couve de Murville, le ministre des Affaires étrangères du
général de Gaulle. Référence étonnante puisque VGE l’aimait peu car il se
sentait peu estimé de celui-ci, surtout sur le plan technique. J’ai d’ailleurs
su que c’était le seul ministre chez qui se déplaçait le grand argntier pour
discuter de son budget. Il est vrai que le budget de nos relations extérieures
a toujours été maigre, alors que nous avons eu jusqu’il y a peu double réseau
avec le commercial dépendant des Finances, et que l’ensemble n’est surpassé en
points desservis et en agents employés que par les Américains…
La recommandation va valoir pour mes rencontres prochaines. En
apparence, je viens consulter et un peu m’orienter, thématiquement certes, mais
afin de situer les résistances et de les contourner ensuite. Je dois en réalité
tenir à ce que j’ai fait entrevoir aux Français et à tous les Européens. La
négociation se fera put-être sur le text mais ni sur l’esprit, maximaliste, ni
sur mes propositions qui n’ont de sens et d’efficacite, qu’ensemble et
intégrales.
D’homme à homme ? les femmes de pouvoir : Laurence
Parisot ne me déplaisait pas à la tête du MEDEF, qui n’est plus le CNPF puisque
les très grandes entreprises, souvent à succursales ou liaisons multiples avec
l’étranger, s’en désintéressent depuis une vingtaine d’années, mais il m’est
confirmé qu’elle est médiocre chef d’entreprise comme d’ailleurs beaucoup de
ceux qu’on appelle à tort les patrons des patrons. La « boîte » de
ses parents, mise en faillite par elle, alors même que c’était de la communication. Angela
a des aptitudes différentes, des lacunes aussi. Probablement une collégialité
plus grande que chez nous pour les décisions d’importance, mais le débat me
semble entre courants, partis maintenant qu’il y a la « grande
coalition » et pas autant entre personnes, autour de la table, selon ce
que nous essayons d’inventer. Elle s’est mal conduite envers Helmut Kohl. Elle
n’a certainement pas les visions stratégiques de chacun de ses prédécesseurs
même si Gerhard Schröder, le dernier d’entre eux ne rappelle en rien le plus
grand et premier. Je la crois contente de m’avoir comme vis-à-vis. Son
compagnon lui avait offert au temps de mon propre prédécesseur l’intégrale des
films de Louis de Funès. Elle a su en quelques heures passer de l’un à l’autre,
mais ne m’a pas montré que le premier soir de mon exercice du pouvoir, je pouvais
être aussi en force à Berlin.
25/…/201… à 12:15
Un témoignage sur l’asservissement des politiques aux aménageurs,
conseillers et entrepreneurs
Les députés de la majorité
présidentielle ont chacun reçu par courriel le témoignage suivant
citation –
Le BTP est une école de
l'humilité, la moindre erreur se
traduit en licenciements. Je parle des entreprises
familiales, celles qui tiennent enseigne en Province. Hélas, il n'en reste plus
beaucoup; reprises par les majors - "les trois frères"- qui
n'entreprennent pas, font du montage, de l'ingénierie financière et du
"partenariat public-privé" avec la complicité des pouvoirs publics
. Le grand livre de l'asservissement des politique aux aménageurs du
territoire reste à écrire.
Dans les autres grands groupes:
EDF, SNCF, Thales, Areva.... la main d'oeuvre est sous-traitée à une kyrielle
de sociétés fantômes qui recrutent en Europe de l'Est des bras à quatre
euros de l'heure. Pour améliorer la compétitivité on mixe les équipes avec des
sans papiers.
A Cherbourg (fief du Ministre du
Budget) les Chantiers de Normandie ont fait venir une première équipe de 50
ouvriers roumains et lithuaniens pour construire des navires destinés au
Mozambique. La presse locale explique que c'est pour répondre au plan de charge
et à l'absence d'ouvriers qualifiés ! Il parait que la France manque de
soudeurs d'aluminium….
A Bercy, à Matignon, dans
les hautes sphères nul n'a jamais licencié personne, nul n'a jamais été
congédié, nul n'a jamais pointé pour réclamer une "indemnité", nul
n'est menacé par un concurrent étranger.
Depuis son élection, Hollande a
démontré qu'il n'était pas bon car il s'est entouré de mauvais.
Indispensable réforme de l'Etat
et des collectivités locales qui affichent leur gabegie: suppression des
sous-préfectures qui ne servent plus à rien, des préfectures qui ne servent pas
à grand chose, des mairies de moins de 5000 habitants, de la Banque de France,
du Ministère des anciens combattants…La liste des "improductifs"
budgétivores est longue. Mais qui prendra l'initiative d'un sabordage ? Les
Préfets ? Les Elus ?
Au nom de la bonne gestion des
chiffres, ce gouvernement fait les choses à l'envers. Exemple: Il réduit le nombre
des soldats alors que l'armée est le plus efficace et le moins coûteux
dispositif de formation professionnel des jeunes. Parallèlement, il généralise
les externalisations jusqu'à confier à des entreprises privées le gardiennage
de ses installations dont la plupart ne sont pas français.
Je reviens aux ouvriers
impatriés de Cherbourg. Mais ce sont des jaunes ! Ils sont payés au SMIC moins
les frais de transport et d'hébergement. Dispensés de charges sociales, ils
coûtent 50% moins chers que l'ouvrier de la Manche. En France,
il y a plus de 300 000 jaunes ! Après la délocalisation vers les bas salaires
d'Asie, le patronat importe des ouvriers européens de la faim. C'est son
droit.
Mon discours est souverainiste,
quasi droite extrême. Je me soupçonne parfois de tenir un langage FN, alors je
me censure. C'est sans doute une erreur. Je suis pris au piège de la
diabolisation car le PS a laissé le FN s'approprier des thèmes de gauche. – fin
de citation
25/…/201… à 15:12
Guernica en Arabie séoudite
Le collectif Guernica dénonce l'initiative
du Centre Pompidou d'aller exposer des toiles de Picasso en Arabie Saoudite:
pays symbole du Guernica de la condition féminine. Le peintre doit se retourner
dans sa tombe.
25/…/201… à 16:00
La retraite chapeau de M. Varin (suite)
Des
étudiants remontent le boulevard Saint-Michel pour faire connaître qu’ils sont
scandalisés par le salaire et la retraite indécents du patron de Peugeot. Bien
dans la logique de notre époque. Ls banderoles : "Surtout, profitez bien.."
et "Parce que je le vaux bien…" dénoncent deux expressions
détestables qui, selon eux, résument l'idéologie du moment.
25/…/201… à 16:00
Peugeot sanctioné à la bourse de Paris
Le titre PSA perd douze
points : réprobation des investisseurs qui déplorent le manque de jugement
du conseil d’administration et des principaux actionnaires du groupe. Une telle
erreur psychologique explique les lacunes stratégiques dont souffre la firme
depuis des années.
25/…/201… à 16:10
Mme Taubira prépare la nationalisation de Peugeot
Le Premier ministre
communique :
La construction automobile ne
peut plus subir les carences morales ou techniques de ses dirigeants. La ministre
de la Législation et des Relations du Gouvernement avec le Parlement étudie les
modalités d’une prise de contrôle de PSA par l’Etat le temps nécessaire pour
rendre au groupe sa culture d’origine, renforcer sa capacité exportatrice et
conserver à la France un savoir-faire séculaire
25/…/201… à 16:20
Peugeot en hausse à la bourse de Paris
Le titre PSA repris des couleurs. En bonne logique, les
investisseurs jouent à la hausse leur future indemnisation en cas – probable –
de la nationalisation du groupe. Le fait que M. Gallois, ministre des
Entreprises nationalisées, expertiserait aussitôt la firme au lion dès sa prise
de contrôle par l’Etat, rassure.
25/…/201… à 18:53
Le président de la République répond personnellement sur le reproche
d’étatisation de l’économie française
Le président de la République a reçu d’un ancien haut
magistrat, ayant longtemps présidé de hautes juridictions commerciales avant
d’enseigner la philosophie du droit en France, aux Etats-Unis et en Allemagne,
la lettre suivante :
citation – Il me paraît difficile de rejeter pour des
raisons morales le système d'appropriation capitaliste des entreprises, qui
implique que les actionnaires, qui ont constitué de leurs deniers personnels le
capital social, élisent leurs délégués, administrateurs ou membres du
conseil de surveillance, lesquels élisent le chef d'entreprise et fixent sa
rémunération et les avantages annexes. La seule solution envisageable consiste
à donner aux actionnaires le pouvoir de fixer eux-mêmes la rémunération du chef
d'entreprise et les avantages. Les possibles abus sont bien moindres en coût
humain que les dommages engendrés par l'économie étatisée, qui ne peut
fonctionner que de façon totalitaire : la maîtrise par un comité restreint
d'une économie moderne entière nécessite le pouvoir absolu de ce comité sur les
comportements et même sur les consciences.
La France n'a jamais connu de système
d'économie entièrement étatisée. L'existence d'un plan ne remet pas en cause de
système d'économie d'entreprise dans la mesure où l'Etat se borne à utiliser
astucieusement les moyens de persuasion qu'il possède déjà et dont le principal
est la
fiscalité. L'intervention directe de l'Etat au capital et
dans l'appareil de direction des entreprises, qu'il y ait prise de contrôle
totale ou majoritaire ou simple participation, me semble par contre non seulement
inefficace mais nuisible, car la direction incombe à de hauts fonctionnaires.
Or ceux-ci gèrent mal, d'une part parce que leur formation ne les y a pas
préparés (la gestion des deniers d'une entreprise, qui paie ses
fournisseurs, ses salariés et encaisse sur les clients qu'elle se
crée, n'ayant rien à voir avec la gestion d'un budget administratif
accordé d'avance), d'autre part parce que le dévouement au bien public motive
malheureusement bien moins que l'appât du profit. Les économistes classiques
enseignent, non sans raison, que la confrontation des intérêts égoïstes
particuliers aboutit au bien public.
L'économie dite sociale, où les entreprises
appartiennent à leurs clients (sociétés coopératives de consommation, sociétés
mutualistes) ou à leurs fournisseurs (sociétés coopératives agricoles de
commercialisation) ou à leurs salariés (sociétés coopératives ouvrières de
production), constitue un tiers secteur moralement satisfaisant, mais
l'expérience enseigne que ces entreprises, quand elles réussissent
jusqu'à la gigantisation, ne diffèrent plus par leur gestion des entreprises
capitalistes ordinaires où les actionnaires délèguent totalement ou presque
leurs pouvoirs à des manageurs professionnels. Quant aux coopératives
ouvrières, la mobilité de leurs actionnaires par démission, licenciement ou
départ à la retraite pose le problème particulier de la transmission des
parts : si elles sont remboursées par la société aux partants, le capital
social, gage du crédit, peut s'en trouver gravement affecté ; si elles
sont laissées aux partants et donc transmissibles aux héritiers et
cessibles à des tiers, la société se transforme rapidement en entreprise
capitaliste classique : il s'agit du cas le plus fréquent. – fin de citation
Le
président de la République répond en ces termes :
citation –
C'est
tout le problème soviétique dont le principe économique était exactement celui
recommandé par l’apôtre Paul à ses ouailles…, mais qui n’a pas su démocratiser
« la dictature du prolétariat ». Il est vrai que cet immense empire
était en état de siège, et qu’encore aujourd’hui il en garde les réflexes et
une manière de se défendre dont pâtissent d’abord les siens. Ce ne doit pas
être un faire-valoir automatique du capitalisme : excès dans lequel est de fait
tombé le magistère social de l'Eglise sous Jean Paul II, accentué encore
par le comportement et le dire de "récupération » du patronat
chrétien... les noms et enseignes nous sont familiers. Il y a l'économie
mixte, qui n’est pas l’étatisation. Les nationalisations de 1945 n'ont pas été
le fait d'une dictature et elles n'en ont pas engendré une, non plus. En
revanche, c'est l'alternance de deux extrêmes, les nationalisations de 1982 et
les privatisations de 1986, qui a donné de l’espace et même une apparence légitimité
à des manipulations – souvent enfantines, nous pensons au « raid »
sur la Société générale, l’été de 1988 – qui ont créé un climat spéculatif et
permissif dévoyant les entreprises. Celles-ci ont été assimilées à des
virtualités en termes de gain, et non plus d’appareils productifs. En découlent
notamment les cooptations de dirigeants, les prédations et recels par de hauts
fonctionnaires des entités qu'ils privatisaient.
De ce
point de vue, ces hauts fonctionnaires « défroqués » n’ont pas été
plus mauvais gestionnaires que les dirigeants n’ayant jamais appartenu à
l’ « énarchie » : Calvet naguère chez Peugeot, Mestrallet
pour Indo-Suez, Croisset pour le Crédit commercial de France, Pontet pour le
Crédit indistriel et commercial. Ce que nous voulons faire n’est cependant ni
encourager les « pantouflages » : il y en a eu assez et les
dispositions prises par Durafour il y a maintenant longtemps n’ont pas été
respectées, les commissions de déontologie ont manqué de rigueur, sinon de courage,
quand le recel patent était le fait d’un tout proche de mon prédécesseur,
François Pérol, ni « parachuter » à la tête des entreprises
nationalisées des gens de cabinet comme cela s’est tant fait même au début des
gouvernements de la gauche, voire de mon propre entourage.
Non,
pas du tout ! Nous voulons rendre les entreprises, banques comprises, à
leurs origines de métier et de marché, à l’esprit social qui est fidélité à un
objet et qui est pleine considération pour les salariés souvent attachés pour
la vie à leur entreprise. Donc, les nouveaux dirigeants seront issus de la
communauté des cadres et des agents ou ouvriers de chacune des rauisons
sociales nationalisées. Contrairement à ce qui avait été voulu à la Libération,
il ne s’agit pas d’une ambition étatique de prendre les leviers de commande de
notre économie : ces leviers seront agis en commun dans le cadre du
Commissariat général au plan, quel que soit l statut de chacun des acteurs
économiques, financier, social, culturel. Une concertation non pas selon les cours
de la bourse, non pas selon les actionnaires et les rapports de force pouvant
exister entre eux mais bien entre toutes les entreprises de droit français ou
celles de droit européen établies chez nous. Différemment de ce qui a été voulu
par le programme commun de gouvernement, ratifié en 1981 par l’élection
présidentielle de François Mitterrand, il ne va pas s’agir de sauvegarder
l’emploi : l’emploi est un signe de santé collective, et il est pour
chacun synonyme autant d’un salaire que de l’épanouissement d’une formation ou
d’une vocation. C’est un marqueur, ce n’est ni un moyen ni un objectif, c’est
un des résultats d’une entreprise, d’un pays qui marche, qui avance. Ce que
nous voulons, c’sst qu’à nouvau prime chez nous le bien commun, c'est-à-dire la
sauvegarde et l’accroissement qualitiatif et quantitaif de notre patrimoine
matéruiel et intellectuel. Ainsi notre indépendance à tous égards sera maintenu
et notre avenir autant qu’immédiatement notre équilibre seront sauvegardés.
A
mesure de notre rétablissement national, et aussi du rétablissement de chacune
des entreprises concernées – nous ne parlons actuellement que de très grandes,
mais il peut y en avoir de très petites – l’Etat abandonnera sa tutelle directe
et ouvrira l’actionnariat en totalité ou en partie à d’autres que lui,
prioritairement à un actionnariat des salariés – auquel d’ailleurs nous pensons
faire application de ce qui fut appelé pendant le second mandat du général de
Gaulle, l’ « amendement Vallon » [4], et dont on me fait comprendre maintenant qu’il fut une des
causes de sa chute – puis à un actionnariat populaire. L’emprunt citoyen
pouvant se garantir par ces nationalisations et se rembourser en
actions ou obligations de ces entreprises. Le détail de ces mécanismes
juridiques et financiers n’a pu être mis au point en vingt-quatre heures et
sera adapté sans doute à chaque branche d’activité concernée, voire à chaque
entreprise.
J’ai
pris des engagements de calendrier à mon élection. Je ne peux en prendre sur la
durée de ces nationalisations, mais elles sont temporaires. J ne les avais pas
inscrites à mon programme de campagne. J’y suis contraint et ne m’en suis rendu
compte que depuis peu par l’exploitation que certains acteurs de l’économie
française, nationaux ou étrangers, ont fait de notre souci d’obtenir d’eux le
maximum de gré à gré. Ils s’y sont refusés. Je n’ai donc pas à m’excuser de ces
nationalisations et elles se justifient d’elles-mêmes. Elles ne sont pas
idéologiques : elles sont la contribution du gouvernement à un retour de
la France dans l’économie dite réelle. Jusqu’à ces jours-ci – je m’en confesse
– nous allions vers une mise du pays, de ses ressources à l’encan et beaucoup
de salariés avaient déjà été ainsi bradés, remis au financement et avec leur
savoir-faire. – fin de citation
25/…/201… à 20:03
Septième entretien vespéral du président de la République
Pour son nouvel entretien d’avant
le journal télévisé, le président Hollande avait fait deux choix : celui
de la chaîne parlementaire pour continuer, a-t-il dit, de répondre aux
circonstances et aux Français, et celui de se soumettre aux appréciations et
aux suggestions des présidents de groupes parlementaires des deux assemblées.
Ce sont ces derniers qui ont
assuré le chef de l’Etat que – moyennant des débats en commissions et en séance
plénière bien préparés et bien menés – il pouvait y avoir un consensus de toute
la représentation nationale pour les nationalisations évoquées et pour faire
renouer le pays avec les emprunts citoyens.
En prenant acte avec une évidente
satisfaction, le président de la République a donné l’état de sa réflexion pour
une pratique plus sincère, moins « langue de bois », de notre
démocratie parlementaire. La Cinquième République a institué par de nombreux
moyens la stabilité gouvernementale, c’était et cela reste nécssaire, mais elle
a également innové en définissant ce qui est la compétence propre au
législateur, à la représentation nationale. Cette compétence est trop souvent
usurpée par le Gouvernement, à quoi répond le Parlement par des votes sans
signfication, ne traduisant pas le sentiment public et ne renforçant pas le
Gouvernement dans l’esprit des Français. Le vote de conscience – rien à voir
avec l’objection de conscience qui n’est pas loisible pour un fonctionnaire ou
un mandataire publics, sauf à renoncer à son emploi ou à sa charge – devra,
sauf question de confiance posée par le Gouvernement à sa majorité et à
l’ensemble de l’Assemblée nationale, rendre à chaque député la conscience plus
précise de sa responsabilité personnelle. Approuver n’est pas une obligation,
débattre en est une. L’institution de quorum pour une présence physique des
parlementaires en cas de vote, même inopiné, mettra fin au scandale pour
l’opinion nationale de voir des textes adoptés par des effectifs ridicules ou
par des procurations organisées pour le confort des élus et des partis.
Si le Parlement redevient
exemplaire dans l’exercice de ses prérogatives, au nivau de chacun de ses
membres, l’ensemble du peuple français aura à faire de même. Aucune élection,
aucun referendum à quelque niveau national ou local que ce soit ne seront plus
valable si une proportion des électeurs inscrits n’est pas respectée. Les votes
blancs, non seulement devraient être à l’avenir distingués des votes nuls, car
ils sont exprimés sciemment et pas par mégarde, mais ils compteront pour la
vérification du quorum. Ainsi des questions mal posées ou des choix entre
candidats également inopportuns, ne pourront plus être tranchés par abstention
ou par défaut. Enfin, il n’est pas possible qu’un ministre retrouve un siège
parlementaire s’il en avait un avant de participer au gouvernement, alors qu’il
a dû démissionner pour de fortes raisons. Ses électeurs doivent en être juges.
La réforme de 2008 a été manifestement un achat de quelques voix au moyen d’une
proposition démagogique aux votants du congrès de révision constitutionnelle.
Elle était contraire à la démocratie élective, notre principe.
Interrogé par le président du
groupe U.M.P. au Sénat sur l’instauration du vote obligatoire, à peine de
sanction financière, M. François
Hollande a répondu que la représentation nationale aura à en décider.
L’audience de la chaîne
parlementaire a été ce soir moindre que celle d’Arte aux premiers jours de
l’initiative présidentielle, et aussi que celle des télévisions publiques, mais
elle a étédix fois supérieure à ce qui est habituel pour la L.C.P.
25/…/201… à 20:05
Le PDG de Peugeot jette l’éponge
La direction de P.S.A.
communique : M. Varin, sensible à la situation de l’entreprise et soucieux
de ne pas heurter ses collaborateurs ni l’ensemble des ouvriers de la firme, a
– bien sûr – refusé ce qui lui était proposé.
25/…/201… à 20:7
Démenti de l’Elysée
La présidence de la République
communique :
Avoir une retraite chapeau quand
on est resté cinq ans seulement dans l’entreprise qui l’accorde, alors que les
résultats de la gestion du bénéficiaire sont mauvais, n’est pas justifié et est
inapproprié dans l’ambiance sociale actuelle.
Pourtant, aucune demande n’a été
faite à M Varin pour qu’il y renonce.
Certes, le perdant est l’Etat,
puisque le chiffre de 21 m€ correspond au coût de cette retraite pour PSA et
non à ce que M. Varin aurait touché : deux tiers, soit14m€ de ce montant
correspond aux taxes et charges sociales que PSA aurait versé sur vingt-cinq
ans, durée estimée pour établir la provision dans ses comptes et M. Varin
aurait touché 300 000 euros par an, dont 45% aurait été prélevé au titre
de l’IR… soit 3,5 m€. L’Etat est donc privé de 17,5 m€ de recettes
par la suppression de cet « emploi fictif de retraite ».
En revanche, M. Varin aurait pu
reverser à des associations caritatives. Au seuil de l’hiver, elles en ont un
besoin criant.
25/…/201… à 20:10
La
famille Peugeot
accepte la nationalisation de la firme au lion
Les conditions d’une prise de
contrôle par l’Etat ayant été communiquées à l’actionnaire historique et
principal de P.S.A., ceux-ci les ont acceptées. Une telle nationalisation, à
l’amiable, a pour précédent celle des réseaux privés de chemin de fer avant la guerre. Les compagnies
concessionnaires depuis Louis-Philippe, avaient elles-mêmes et ensemble demandé
le concours de l’Etat. En coincidence avec la victoire électorale du Front
populaire. A ce concours le gouvernement de M. Léon Blum avait mis la condition
de nationalisation.
25/…/201… à 22:45
Le président de la République attendu 10 Downing Street pour le
breakfast
M. David Cameron, flatté que le
président de la République française commence sa consultation eurpéenne par lui,
ainsi qu’il avait été discrètement convenu en marge de la réunion
monétaiare : euro-sterling, entend ménager le temps de sa première journée
en la faisant commencer tôt. A la britannique, il est vrai. Surtout donner
l’argumentaire britannique en priorité.
25/…/201… à 23:06
Programme du tour d’Europe par le président François Hollande
En rappelant qu’il est
susceptible de modifications chaque fois en dernière minute, étant donné la
qualité des personnalités concernées et l’extrême brièveté des délais pour
organiser les visites de travail du président de la République française à
chacun de ses pairs en Europe, le programme du tour d’Europe annoncé hier soir,
serait le suivant :
25/…/201… à 23:34
Renault nationalisé aussi
Les conditions faites à Peugeot
et acceptées par la famille fondatrice pourraient convenir à l’ex-Régie
Renault. Les deux constructeurs français estiment que leur solidarité peut être
avantageuse pour la réussite de l’emprunt devant payer le transfert de
propriété et constituer un gage d’avenir pour le moment où les entreprises
seront rendues à l’actionnariat privé.
Samedi
30 Novembre - 13 heures 15 & 21 heures … Dimanche 1er Décembre 2013 – 22
heures
[1] -
retrouver pour le citer le passage attestant un de Gaulle, lampe éteinte, mains
à plat sur sa table travail, sans un paouer ou un dossier, et le téléphone
évidemment interdit, réféchissant un après-midi entier à la stupeur dee son
aide-de-camp inquiet du silence et de l’obscurité
[2] - source à retrouver
[4] - l’exposer
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