Clarté
brune
II
Là,
tout au
velours des mains que tu tends, tout au limpide des yeux que tu offres, tout à
l’immense des bras que tu ouvres, juste ici, en ton creux : l’existence,
l’envers exact de la mort, la beauté que l’enfant – trop lourd de manque de
convenances de vertiges – se tuait de ne pouvoir nommer, et qu’il sait
maintenant, précisément, arraché de
son ignorance par le sourire apparu, cette clarté brune, impromise, purement
présente, surgie d’entre les eaux-noyade et les gouffres d’azur, vacillante
pourtant ancrée, tremblante pourtant sereine, alliée de Temps d’oubli de cimes
de ruines, de tous ces visages qu’elle ne connait encore, sublime ignorante de
l’ampleur de ses contours, merveilleuse aveugle du pluriel de sa palette, Toi
dont le saint prénom courbe l’incroyance barbare, Toi dont les ongles sacrent
la peau profane, Toi dont les lèvres vitraillent des cieux inconquis, Toi dont
les pieds boussolent des errances, Toi dont la danse fixe des silences, Toi
dont un seul mot ajourne la nuit : l’enfant qui n’était, par et pour Toi,
est.
Je
T’aime.
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