jeudi 20 août 2015

de mon ami Guillaume Sbalchiero


Clarté brune
II

Là,

tout au velours des mains que tu tends, tout au limpide des yeux que tu offres, tout à l’immense des bras que tu ouvres, juste ici, en ton creux : l’existence, l’envers exact de la mort, la beauté que l’enfant – trop lourd de manque de convenances de vertiges – se tuait de ne pouvoir nommer, et qu’il sait maintenant, précisément, arraché de son ignorance par le sourire apparu, cette clarté brune, impromise, purement présente, surgie d’entre les eaux-noyade et les gouffres d’azur, vacillante pourtant ancrée, tremblante pourtant sereine, alliée de Temps d’oubli de cimes de ruines, de tous ces visages qu’elle ne connait encore, sublime ignorante de l’ampleur de ses contours, merveilleuse aveugle du pluriel de sa palette, Toi dont le saint prénom courbe l’incroyance barbare, Toi dont les ongles sacrent la peau profane, Toi dont les lèvres vitraillent des cieux inconquis, Toi dont les pieds boussolent des errances, Toi dont la danse fixe des silences, Toi dont un seul mot ajourne la nuit : l’enfant qui n’était, par et pour Toi, est.

Je T’aime.

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