vendredi 14 décembre 2012

lire le Goncourt

 
----- Original Message -----
Sent: Friday, December 14, 2012 11:52 PM
Subject: votre livre et notre rencontre ce soir

Cher Maître,
 
pas acheté de roman depuis plusieurs mois. Je lis par à coup des romans, énormément entre 18 et 40 ans, introduit au départ par ma mère dont j'ai la bibliothèque brochée, l'essentiel français et anglo-saxon en traduction pour les années 1930 à 1950. J'achète en ouvrant au hasard comme je vous l'ai dit. J'ai des auteurs affectionnés parmies vivants et produisant. Je m'étais dit que je lirai cette année le Goncourt et le Renaudot pour voir comment l'on écrit actuellement... Je suis retenu soit par l'écriture en tant que telle, soit par appropriation de l'auteur, identification à lui ou au personnage principal. Il me faut un lien. Je suis très requis par des rédactions qui actuellement ne sont pas de la "fiction", ma vie familiale (une fille de huit ans) et une maison avec ses hectares en bord de mer, nos chiens aussi. Ainsi je lis peu de romans en ce moment, ou alors en reprends pour aller directement à une page.
 
Donc, la Compagnie, vous...  Les titres comme celui qui vous est venu ou que vous avez choisi, ne sont pas décisifs mais peuvent m'attirer.
 
Merci de l'introduction à vous selon mes questions, face à face. Vous écrivez donc quand le sujet est vraiment là, quand vouss l'avez, vous n'écrivez alors qu'un seul livre et que ce livre-là, J'ai ailé votre expression à double orthographe : " j'écris de façon chaotique... cahotique ". Votre femme vous lis par paquet de pages, vous ne parlez pas auparavant. Vous êtes professeur de philosophie, je vous "donnais" 32-33 ans, vous ne "faites" pas vos 44. (Excellent chiffre, les oppositions fortes mais résolues).
 
Comme promis, quelques lignes selon le début de ma lecture dans le 63 de la Compagnie à la Muette, où je reprenais ma voiture garée en allée gratuite... par les premières pages, les 11-12-13 qui ne laissent pressentir aucun sujet, mais en revanche une écriture : phrases qui peuvent être très longues de graphie mais qui ne sont pas complexes, seraient même propres à la lecture à haute voix. - je suis alors allé au hasard, au milieu du livre. J'ai aimé comme de l'anthologie - l'écriture, mais l'émotion le dialogue intérieur Aurélie-Matthieu (pp.117-119) en une seule phrase, pas l'apnée mais une autre forme d'aisance que l'aisance d'habitude. De l'art que j'aime. J'ai continué avec les ténèbres du Jeudi saint et suis resté, l'avion décollant, avec les deux amis. Suis alors allé à la quatrième de couverture, votre biographie. Félicitations. Et passionnant. L'Algérie, d'où une pièce jointe. Le septième livre, mais publié, je vous donne Romain Gary comme évoqué. J'ai connu Nyssen et sa femme en 1990 ou 1991, de passage à Vienne (Autriche).
 
Je suis revenu alors aux pages continuant le début et la conception de Marcel (p. 14) est encore plus puissamment, personnellement, "orfèvrement" donnée que le dialogue Aurélie-Matthieu.
 
Restent maintenant la trame, l'intrigue et le sujet : je vous dirai demain soir s'ils me sont apparus et comment. Il y a le thème de la mort, de la solitude de la mort, de celui qui meurt, vous le dites très bien, précisément et sobrement pour Jacques. Et le transposez pour la rupture avec Massinissa, avec une ingéniosité qui ne nuit pas au principal : l'émotion (pp.119-120).
 
Question bête pour finir. Aimez-vous écrire, y prenez vous plaisir ?
 
J'ai déjà parlé de vous à ma femme au téléphone, nous résidons en Bretagne. Je parlerai à notre fille de votre dédicace dans mon prochain message courriel puis de vivre voix. Les enfants témoins de l'intimité du couple parental et de son aventure, elle en a été.
 
Merci donc d'avoir écrit ce récit.
 

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