. . . J’ai lu, bien sûr, avec
intérêt votre Mémorandum. Croyez-vous vraiment que l’un quelconque de ses
destinataires, ou un adjoint de ceux-ci, puisse lire jusqu’au bout un tel
document ? Les idées fortes et simples sont noyées et, en voulant
enseigner fort judicieusement, vous vous faites du mal ! Mais je suis sûr
que vous me pardonnerez de vous dire un conseil aussi impétueux et probablement
injuste. D’autre part, je suis convaincu que vous n’en tiendrez aucun compte.
Du moins, c’est fait !
Michel
Jobert, 26 Février 1986
Cher ami, merci de m’avoir adressé divers
de vos « papiers » tant économiques que politiques. Comme toujours,
j’y ai trouvé une multitude d’idées intéressantes, dont j’aimerai discuter avec
vous. Mais je n’ai pu tout lire intégralement. Plus de concision vous
assurerait une meilleure audience, car tous vos lecteurs potentiels sont des
gens très occupés. Je vous le dis en raison de l’estime que je vous porte, de
l’originalité et de la générosité de vos idées.
Jean-Marcel Jeanneney, 23 Février 1986
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