jeudi 6 février 2014

re-conquête II



Pouls du sexe masculin dans la main respectueuse et tranquille de la femme qui n’est plus amante mais demeure femme. Transition vers quoi ? nostalgie et imagination ne sont pas des outils ni un chemin de communion. Le corps nu et attentif de qui je désire, la peinture et le toucher, les survols et les soins de toute une anatomie, par le regard, les mains, le corps de soi épousant celui de l’autre ayant consenti à l’exposition, peut-être mais lentement, et avec toujours une possible rétractation, la disponibilité pas tant à la caresse et à quelque administration de l’extérieur si fine et sensible soit la peau quand elle est aimée, mais au frémissement de soi. Etre docile à soi-même. Ce n’est ni le mouvement du péché, ni celui de l’amour, encore moins une prédation à exercer sur l’autre et à laquelle on se laisse entrainer et par quoi ? non, c’est une acceptation heureuse et fidéiste de la vie en chair et os. 

J’attendrai donc. Le désir a des apnées au rythme avoisinant l’éternité. Le sexe a une âme, je le sais depuis quarante ans, presque. Ce qui m’a pris irréversiblement et ce qui me le fait considérer, c’est que le sexe fait la rencontre, qu’il l’éprouve et que l’entente, le combat commun et le bonheur ensemble sont un miracle que malgré tout Dieu et notre nature nous ont laissé en expérience, puis en espérance. L’art et la prière en sont convaincus.

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