Pouls du sexe masculin
dans la main respectueuse et tranquille de la femme qui n’est plus amante mais
demeure femme. Transition vers quoi ? nostalgie et imagination ne sont pas
des outils ni un chemin de communion. Le corps nu et attentif de qui je désire,
la peinture et le toucher, les survols et les soins de toute une anatomie, par
le regard, les mains, le corps de soi épousant celui de l’autre ayant consenti
à l’exposition, peut-être mais lentement, et avec toujours une possible
rétractation, la disponibilité pas tant à la caresse et à quelque
administration de l’extérieur si fine et sensible soit la peau quand elle est
aimée, mais au frémissement de soi. Etre docile à soi-même. Ce n’est ni le
mouvement du péché, ni celui de l’amour, encore moins une prédation à exercer
sur l’autre et à laquelle on se laisse entrainer et par quoi ? non, c’est
une acceptation heureuse et fidéiste de la vie en chair et os.
J’attendrai donc. Le désir a des apnées au rythme
avoisinant l’éternité. Le sexe a une âme, je le sais depuis quarante ans,
presque. Ce qui m’a pris irréversiblement et ce qui me le fait considérer, c’est
que le sexe fait la rencontre, qu’il l’éprouve et que l’entente, le combat
commun et le bonheur ensemble sont un miracle que malgré tout Dieu et notre
nature nous ont laissé en expérience, puis en espérance. L’art et la prière en
sont convaincus.
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