Dimanche 27
Décembre 1964
Deo gratias. – Magnificat anima mea
Dominum et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo. Qui respexit
humilitatem ancillae suae, qui fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen
ejus. – Gloria Christo qui natus es ex Virgine, cum Patre et Spiritu Sancto. –
Eructavit cor meum verbum bonum : dico ego opera mea Regi, lingua mea
calamus scribae velociter scribentis. – Noël.
Garçons heureux d’être ici, de vivre
Noël. Joie du ski dans la « profonde ». Ciel couvert cet après-midi.
Froid pendant la remontée. Descente le long des pylones. Hugues, Christian,
Emmanuel, Vincent, moi. Beaucoup de joie. Tas de neige, poussière blanche,
légère. Larges virages en chasse-neige. Anxiété pour savoir si cela tournera. Foncer
en « trace directe ». Les sapins qui arrivent. Et l’on recommence. Et
l’on est heureux. Et autour de moi, ils sont heureux. Nous. Toi, Seigneur.
Remontée seul, sur une benne. Seul avec Toi.
Ce matin, neige était allante, légère. Piste classique, avec Bernard,
Jean-Marie, François, d’autres garçons. Film. Photo. Paysages merveilleux. On
est dedans.
Ce soir, messe, sermon merveilleux du
Curé. Effort, et illumination. Seigneur Jésus, apprenez-nous à être généreux.
L’autre soir, avant la messe de minuit.
Discussion. Méditation. Etudes par petits groupes sur l’ensemble des textes de
l’Avent. Je crois que cela a fait du bien. Seigneur, la journée est trop courte
pour te prier pour ceux que l’on aime.
Avant-hier, prière-méditation par
Benoît. « Je vous le déclare : vous neme verrez plus désormais
jusqu’eau jour où vous pourrez dire : Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur ». Evangile St Etienne.
Hier soir, prière par Jean-François.
Jean, aimé avec prédilection par le Christ. Humanité profonde, merveilleuse du
Christ. Confiance. Faire confiance, alors pas de problème, a répété
Jean-François. Quelle joie en l’écoutant.
Hier, un bon tiers du groupe à la messe
de 17 h 3. Action de grâces. Confession. Examen de conscience guère lumineux.
Mais rencontre du Christ. Pénitence : offir ma vie au Christ. Ensuite,
nous avons marché sur la route, avec le Père Rôle eschatologique du prêtre au
XXème siècle. Se vouer totalement, sans retour, au Christ.
Je crois que le rpoblème de « mon
orientation » est inifiniment simple. Et que ce qui le fait paraître
difficile, c’est que je suis entravé par énormément de choses, par moi-même
(cf. conseil du Père pendant ma confession : selibérer du mal, se libérer
de nous-mêmes).
Obviam Christo, oui ou non. Appel
d’amour (cf. le Père Lamande). Le royaume des cieux, conquis par les violents
(cf. sermon du Curé, ce soir).
Ambitions politiques que je ressens sont
louables, mais combien limitées, alors que je peux me donner totalement au
Christ.
J’ai le sentiment, ce soir, que le
problème est très clair. Suivre le Christ à la trace. Me donner entièrement à
Lui. Etre son prêtre. Entrer dans la Compagnie de Jésus. Ren+oncer à mes ambitions,
pour ne servir que l’ambition et toute l’ambition du Christ, rachetant
l’humanité.
C’est même curieux, combien les choses
me paraissent simples ce sir. Combien ma vocation ne fait aucun doute, et
combien je manque de générosité. Et comme le pire ennemi de ma vocation, c’est
moi-même. Toute cette indécision, voulue par Dieu, c’est le résultat de mon
égoisme.
Action de grâces, ce soir, aux côtés de
Michel. Marche à l’Hôtel de la
Poste, sans dire grand-chose. Je peux compter sur sa prière.
Seigneur, je t’offre ma joie, que ma
joie soit tienne puisque c’est Toi qui me la donne. Ce garçon (Denys) qui
fredonnait tou à l’heure, son cœur débordant de joie. Emm. « L’abandon des
affections les plus pures ».
Seigneur, merci de toute mon âme.
Merci de m’entrainer à ta suite.
Merci du passé, du présent, si chaud et
heureux.
Merci de l’avenir que tu me prépares.
Merci de ces garçons cotoyés, aimés.
Merci de ces résultats de l’ENA.
Merci de la neige, des arbres, du ciel
bleu au couvert.
Merci des joies de la photo,
des découvertes du Curé ou du Père.
Merci de tout,
du chagrin d’hier, de l’espérance de ce
jour,
de l’espérance de demain,
de la souffrance, du doute, du
froid
d’hier, d’aujourd’hui, de demain.
De ce cafard du début du camp,
de cette joie lumineuse d’aujourd’hui,
de cette réflexion sur les textes de
‘lAvent,
de ces parties de bridge,
de ces discussions- exposés politiques.
MERCI
Seigneur, mon Dieu,
mon Roi, mon maître,
mon frère,
plus intérieur à moi-même,
plus vrai, plus existant que moi
Toi qui existais avant moi,
Toi qui m’aimes
Toi qui aime ceux que j’aime,
Toi pour qui des hommes quittent tout,
Toi, mon Dieu.
Pater noster, Notre Père.
Christ ressuscité d’entre les morts,
Esprit qui nous fait respirer et
aimer.
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