mardi 2 janvier 2018

Romain Gary puisque notre fille et moi voyons ce soir l'adaptation de son autobiographie



Romain Gary
Aviateur
Roman Kacew, devenu Romain Gary, né le 21 mai 1914 à Vilna dans l'Empire russe et mort le 2 décembre 1980 à Paris, est un aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, scénariste et réalisateur français, de langues française et anglaise. Wikipédia
Date et lieu de décès : 2 décembre 1980, Paris
Alias : Émile Ajar, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi
Épouses : Jean Seberg (m. 1962–1970), Lesley Blanch (m. 1944–1961)

wikipédia à jour au 2 janvier 2018 à 15 :18 

avec Marguerite, à l’Iris Questembert,

« la promesse de l’aube » . 17 heures 40 à 19 heures 55

Romain Gary

Romain Gary
Données clés
Nom de naissance
Roman Kacew
Alias
Émile Ajar, Shatan Bogat, Fosco Sinibaldi
Naissance
Décès
2 décembre 1980 (à 66 ans)
Paris, France
Nationalité
Pays de résidence
Diplôme
Activité principale
Distinctions

Auteur
Langue d’écriture
Œuvres principales
Roman Kacew, devenu Romain Gary, né le 21 mai 1914 à Vilna dans l'Empire russe (actuelle Vilnius en Lituanie) et mort le 2 décembre 1980 à Paris, est un aviateur, militaire, résistant, diplomate, romancier, scénariste et réalisateur français, de langues française et anglaise.
Important écrivain français de la seconde moitié du XXe siècle, il est également connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970, à signer plusieurs romans sous le nom d'emprunt d’Émile Ajar, en les faisant passer pour l'œuvre d'un tiers. Il est ainsi le seul romancier à avoir reçu le prix Goncourt à deux reprises, sous deux pseudonymes.

Sommaire

Biographie

Origines

Plaque sur la maison de Romain Gary à Wilno/Vilnius (1917-1923).
Durant toute sa vie d'adulte2, dans son œuvre, dont la relecture montre le « jeu picaresque de ses multiples identités »3, mais aussi dans des déclarations aux médias, ainsi que dans des déclarations officielles, Romain Gary a donné des versions diverses de ses origines, faisant varier : son nom (Kacew ; de Kacew) ; son lieu de naissance (Nice, dans la région de Koursk en Russie, Wilno) ; la nationalité de son père (russe, géorgien, tatare, mongol) ; celle de sa mère (juive russe ; française), informations elles-mêmes souvent déformées par les médias (« Kiev »4, « en Russie près de la frontière polonaise »5). Il va jusqu'à renier son père - se présentant comme un « bâtard juif russe, mâtiné de Tartare »6 - ou encore laisse entendre, et courir la légende, dans divers écrits et interviews, qu'il est le fils du comédien russe Ivan Mosjoukine7.
En réalité, Roman Kacew (« boucher » en yiddish, de l'hébreu « katsav », prononcé en polonais [kat͡sɛf]8), issu de deux lignées juives ashkénazes, est né, suivant le calendrier julien, le 8 mai 1914 (21 mai 1914 dans le calendrier grégorien)9 à Vilna (Bильнa), chef-lieu du gouvernement de Vilna dans l'Empire russe - devenu pendant l'entre-deux-guerres Wilno en Pologne1 puis l'actuelle Vilnius en Lituanie. Ceci est attesté par un certificat du « rabbinat du gouvernement de Wilno » rédigé en hébreu et en russe en date du 8 mai 1914 (calendrier julien), établissant qu'il est le fils d'Arieh-Leïb Kacew et de Mina Owczyńska, mariés à Wilno le 28 août 1912. Ce certificat10 - conservé aux Archives de l'État de Lituanie11 - a été traduit en russe, puis en français par l'ambassade de France à Moscou en 196312.
Arieh-Leïb (« lion » en hébreu et en yiddish, d'où la francisation en « Léon ») Kacew est né en 1883 à Wilno ; en 1912, il est associé dans l'atelier et magasin de fourrures familial (rue Niemecka/Daïtsche Gas) et fait partie de la Deuxième guilde des marchands. Il est aussi administrateur de la synagogue de la rue Zawalna. Il fait donc partie de la moyenne bourgeoisie de Wilno.
Mina Owczyńska, fille de Josel (Joseph) Owczyński, est née en 1879 à Święciany (Švenčionys en lituanien), petite ville à 80 km de Wilno, où elle a fait des études secondaires en yiddish et en russe dans un établissement juif et où elle a participé à un groupe de jeunesse d'orientation socialiste, le « cercle Yehoash ». Elle a d'abord été mariée à Reouven Bregstein, originaire de Kovno comme la mère de Mina et en a divorcé. On ne sait pas grand-chose d'autre sur ce premier mariage sinon qu'en est issu un fils du nom de Joseph Bregstein né en 1902 et qui semble avoir habité avec le jeune Roman de mars 1922 à avril 1923 avant de décéder de maladie peu après13.
Parmi les frères de Mina, le plus important en ce qui concerne Romain Gary est Eliasz, lui aussi émigré en France, père de Dinah (1906), épouse de Paul Pavlowitch (1893-1953) et mère de Paul-Alex Pavlowitch (1942).

Enfance et adolescence

En Russie (1914-1921)

Roman et ses parents sont de nationalité russe, puis deviennent polonais lorsque Wilno et sa région sont intégrées à la Pologne rétablie après la Première Guerre mondiale.
Durant cette guerre, son père est mobilisé dans l'armée russe, alors que Roman est encore un très jeune enfant. Mina et Roman quittent Wilno pour Swieciany où ils passent quelques mois, puis une mesure générale d'expulsion des juifs de la zone du front les oblige à passer plusieurs années en Russie proprement dite. Les informations sur ce séjour en Russie sont assez obscures : dans ses livres, Romain Gary évoque des séjours à Koursk et à Moscou, un voyage à travers la Russie en traîneau et en train, la rencontre de matelots révolutionnaires dans un port non précisé ; durant cette période, Mina aurait été comédienne, participant aussi à l'agitprop révolutionnaire14. Aucune source indépendante ne confirme ces assertions.

En Pologne (1921-1928)

La présence de Mina Owczynska (et de Roman) à Wilno est attestée à partir de septembre 1921 par le registre des locataires d'un immeuble au no 16 de la rue Wielka Pohulanka, où ils vont vivre pendant quelques années. Leur retour est sans doute consécutif à la paix de Riga (mars 1921) qui met fin à la guerre entre la Russie soviétique et la République de Pologne.
Démobilisé, Leïb Kacew les rejoint à une date inconnue, mais il quitte le foyer en 1925 pour aller vivre avec une autre femme, Frida Bojarska, dont il a deux enfants, Walentyna (1925) et Pawel (1926). Le divorce de Mina et Leïb est prononcé en mai 192915 et il se remarie presque aussitôt avec Frida (les quatre membres de la nouvelle famille Kacew mourront durant la Seconde Guerre mondiale6). Romain Gary n'a pratiquement rien dit ou écrit sur la période où son père vivait avec lui et Mina à Wilno, ni sur la séparation et le divorce. Il l'a cependant revu en 1933 à Varsovie16. Il évoque des cours particuliers (violon, escrime, tir au pistolet, danse), mais pas les écoles qu'il a fréquentées. En mars-avril 1925, peu avant la séparation, sa mère l'emmène à Bordighera où il voit la mer pour la première fois17.
Roman est ensuite élevé par sa mère, qu'il présentera comme une actrice de théâtre18. Après la séparation, elle connaît des problèmes financiers, car elle ne dispose plus des revenus du magasin de fourrures de son mari, et son petit atelier de chapeaux ne lui rapporte que très peu d'argent. En août 1925, elle et Roman quittent Wilno pour Swieciany, puis s'installent en 1926 à Varsovie, où sont déjà présents d'autres membres de la famille Owczynski, notamment un autre frère de Mina, Boris (1890-1949), avocat, chez qui ils sont hébergés19. Roman semble avoir été scolarisé dans un collège polonais (collège Gurskiego20), où il est en butte à un antisémitisme au moins verbal. Il suit aussi des cours particuliers de français.
En août 1928, ils obtiennent un visa touristique pour la France. Sa mère est persuadée que dans ce pays, son fils pourra s’accomplir pleinement en tant que diplomate ou artiste21.

En France

Ils arrivent à Menton le 23 août 1928 et s'installent à Nice, où se trouvent déjà son frère Eliasz et sa famille ; le 1er octobre, Roman commence une nouvelle année scolaire au lycée Masséna, directement intégré en classe de 4e. Mina fait ensuite les démarches pour obtenir une autorisation de séjour qui est accordée, mais sous réserve qu'elle n'occupe aucun emploi22.
En fait, elle est obligée de gagner sa vie, vendant d’abord « au noir » des articles de luxe dans les grands hôtels de Nice ou de Cannes, puis s'occupant de vente immobilière23 ; un de ses clients lui confie finalement la direction d'un petit hôtel, la pension Mermonts, au 7 du boulevard Carlone (actuel boulevard François-Grosso)24.
Utilisant désormais son prénom francisé (Romain), son fils se distingue au lycée en français, obtenant en 1929 le premier prix de récitation et en 1931 et 1932 celui de composition française, mais « dans les autres matières, excepté l'allemand qu'il parle et écrit très correctement, il est médiocre25 ». Ses amis de l'époque sont comme lui étrangers ou issus de familles d'origine étrangère : François Bondy26 (1915-2003) ; Alexandre Kardo Sissoeff27 ; Sigurd Norberg28 ; René et Roger Agid, dont les parents dirigent plusieurs grands hôtels de Nice (et un à Royat, Puy-de-Dôme), principalement L'Hermitage à Cimiez29 ; à ce titre, ils connaissent directement la mère de Romain.
Il est reçu au baccalauréat Philosophie en juillet 1933 avec mention « Passable ».

Études supérieures et débuts littéraires

Après avoir commencé des études de droit à Aix-en-Provence en octobre 1933, Romain Kacew part l'année suivante les poursuivre à Paris, probablement grâce à l'aide financière que lui apporte son père à l'occasion de leur rencontre à Varsovie durant l'été 193430. Il obtient la licence de droit en juillet 1938, tout en suivant parallèlement une Préparation militaire supérieure au Fort de Montrouge : « En attendant son incorporation dans l'armée française, Gary, au terme de médiocres études, bûchait sa procédure31. » Il révise au petit jour et passe l'essentiel de son temps à écrire.
C'est à cette époque qu'il publie ses premières nouvelles dans Gringoire, un hebdomadaire qui n'est pas au départ orienté à l'extrême-droite : Gary renonça courageusement aux généreuses rétributions (...) quand le journal afficha des idées fascistes et antisémites. Il écrivit à la rédaction une lettre pour dire en substance : « je ne mange pas de ce pain-là »32. » En 1935, sa nouvelle L’Orage paraît dans Gringoire, ce qui lui permet de ne plus dépendre financièrement de sa mère qui, minée par un diabète insulinodépendant, s'est usée à la tâche pour préparer l'avenir de son fils. En 1937, plusieurs éditeurs refusent son premier roman, Le Vin des morts33.

Le soldat et le Résistant

Le service militaire

Naturalisé français le 5 juillet 193534, il est appelé en novembre 1938 au service militaire dans l'aviation à Salon-de-Provence ; nommé caporal35, il est envoyé à l'école d'observation d'Avord près de Bourges36. Au terme de sa formation, il passe l'examen de sortie de l'école en mars 1939, mais est l'un des deux élèves-officiers de réserve de la promotion à échouer, probablement en raison de sa naturalisation trop récente. Il est nommé mitrailleur, au grade de sergent37.
En août 1939, il devient instructeur de tir à Avord et suit cette école à Bordeaux-Mérignac où elle se replie. Le 15 juin 1940, sur cet aérodrome, il échappe à un accident d'avion, étant au téléphone avec sa mère, malade.
« Je m'apprêtais à monter dans un avion lorsqu'un cycliste vint me prévenir qu'on me demandait d'urgence au téléphone. C'était ma mère qui dans le chaos de la défaite, avait réussi à me joindre. L'avion sur lequel j'étais sur le point de monter décolla, se cabra, explosa et s'écrasa au sol. Il n'y eut pas de survivants. Au téléphone, ce fut une série de cris, de mots, de sanglots, cela ne relevait pas du langage articulé38. »

La France libre

Fervent admirateur du général de Gaulle, il s'évade le 20 juin 1940 voyageant de Bordeaux-Mérignac jusqu'à Alger en avion. Il se rend en car à Casablanca d'où un cargo britannique l'emmène à Glasgow, où il débarque le 22 juillet 194039. Il s'engage aussitôt dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Adjudant en septembre 1940, il sert au Moyen-Orient, en Libye, et à Koufra en février 1941, en Abyssinie puis en Syrie où il contracte le typhus durant six mois. Après sa convalescence, il sert dans la défense côtière de la Palestine où il participe à l'attaque d'un sous-marin.
Il est breveté officier observateur en avril 194140, promu lieutenant en décembre 1942.
En février 1943, il est rattaché en Grande-Bretagne au Groupe de bombardement Lorraine. Il est affecté à la destruction des bases de lancement des missiles V1. C'est durant cette période que Romain Kacew choisit le nom de Gary - signifiant « brûle ! » à l'impératif en russe41 - qui sera retenu par l'état civil à partir de 1951 : « Romain Gary » devient la transcription de son nom à l'état civil français en octobre de cette année42.
Sa mère meurt le 16 février 1941 ; il ne l'apprendra qu'en 194343 :
« Mais à l'hôtel-Pension Mermonts où je fis arrêter la jeep, il n'y avait personne pour m'accueillir. Il me fallut plusieurs heures pour connaître la vérité. Ma mère était morte trois ans et demi auparavant, quelques mois après mon départ pour l'Angleterre. Au cours des derniers jours qui avaient précédé sa mort, elle avait écrit près de deux cent cinquante lettres, qu'elle avait fait parvenir à son amie en Suisse. Je continuai donc à recevoir de ma mère la force et le courage qu'il me fallait pour persévérer alors qu'elle était morte depuis plus de trois ans. Le cordon ombilical avait continué à fonctionner. »
En tant qu'observateur, il remplace Pierre Mendès-France dans l'équipage du sous-lieutenant Arnaud Langer. Le lieutenant Gary se distingue particulièrement le 25 janvier 1944 alors qu'il se trouve dans l'avion de tête d'une formation de six appareils. Il est blessé, et le pilote Arnaud Langer est aveuglé, mais Gary guide ce dernier, le dirige, réussit le bombardement, et ramène l'avion à sa base. Cette version est contestée par le radio, René Bauden, qui relate que la blessure reçue par l'observateur, Romain Gary, ne lui aurait pas permis de ramener l'appareil à sa base, ayant causé son évanouissement.
Il effectue sur le front de l'Ouest plus de vingt-cinq missions, totalisant plus de soixante-cinq heures de vol de guerre. Il est fait compagnon de la Libération et nommé capitaine en mars 1945, à la fin de la guerre44.

Le diplomate

Après la fin des hostilités, il entame une carrière de diplomate au service de la France, en considération des services rendus pour sa libération. À ce titre, il séjourne en Bulgarie (1946-1947), à Paris (1948-1949), en Suisse (1950-1951), à New York (à la Mission permanente de la France auprès des Nations unies (1951-1954) ) - où il côtoie régulièrement le jésuite Theilhard de Chardin dont la personnalité le marque profondément et lui inspire notamment le personnage du père Tassin dans Les Racines du ciel45 - , à Londres (1955) puis en qualité de consul général de France à Los Angeles de 1956 à 196046. De retour à Paris, il demeure sans affectation jusqu'à sa mise en disponibilité du ministère des Affaires étrangères en 1961.

Carrière littéraire

En 1937, son roman Le Vin des morts est refusé47 (il sera publié finalement pour la première fois en 2014). En janvier 1945, Romain Gary voit son roman, Éducation européenne, publié par les éditions Calmann-Lévy ; il est distingué par le prix des Critiques. C'est avec Les Racines du ciel, récompensé du prix Goncourt en 1956, que sa notoriété d'écrivain grandit auprès du public. À partir de la publication de La Promesse de l'aube, en 1960, il se consacre de plus en plus à son activité d'écrivain, également sous divers pseudonymes dont l'ultime et le plus connu, Émile Ajar, marque la fin de sa carrière et ses quatre derniers romans avant sa mort. Fait unique, il obtient pour La Vie devant soi un second prix Goncourt le 17 novembre 1975, déclenchant à la fin des années 1970 « l'affaire Émile Ajar », lorsque Gisèle Halimi, l'avocate de Gary, annonce le choix initial de son client Ajar de refuser le prix, ce qui incite la presse à enquêter sur celui qu'elle croit être le véritable auteur, Paul Pavlowitch48.
Dès l’immédiat après-guerre, entre 1946 et 1956, la figure littéraire du rescapé de la Shoah hante l’œuvre romanesque de Romain Gary qui s'interroge sur comment vivre après Auschwitz. C’est Tulipe, dans le récit éponyme (1946), qui au sortir de Buchenwald s’installe dans le « nouveau monde » de Harlem ; c’est Vanderputte, dans Le Grand vestiaire (1948), qui a dénoncé un réseau de résistants ; c’est le compagnon de la Libération, Jacques Rainier, dans Les Couleurs du jour (1952) qui voit l’idéal de la France Libre se déliter et s’engage comme volontaire en Corée ; c’est Morel, dans Les Racines du ciel (1956) qui a survécu à l’expérience concentrationnaire en imaginant des troupeaux d’éléphants battre la savane. Ce n'est qu'avec l'œuvre d'Émile Ajar qu'une réponse viendra sublimer ses premiers écrits : « Celle d'un altruisme désintéressé, d'une banalité du bien qui contraste avec la banalité du mal d'un Eichmann49,50. »
L'œuvre littéraire de Gary est marquée par un refus opiniâtre de céder devant la médiocrité humaine. Ses personnages sont fréquemment en dehors du système parce que révoltés contre tout ce qui pousse l'homme à des comportements qui lui font perdre sa dignité. Ils oscillent entre la souffrance de voir leur monde abîmé, et une lutte pour garder coûte que coûte l'espérance. On peut dire que Romain Gary vit lui-même ces combats, mêlant admirablement le dramatique et l'humour. Ainsi, dans Chien blanc (1970), récit autobiographique écrit dans le contexte de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1967-1968, il écrit : « ll est soûl, affirma solennellement Saint-Robert, et c'était un peu vrai, bien que je ne touche jamais ni à l'alcool, ni à la marijuana, ni au L.S.D., parce que je suis trop acoquiné avec moi-même pour pouvoir tolérer de me séparer d'une aussi agréable compagnie par le truchement de la boisson ou de la drogue. Mais je me soûle d'indignation. C'est ainsi d'ailleurs que l'on devient écrivain51. » ; puis, « J'écris pendant une heure ou deux : cette façon d'oublier... Lorsque vous écrivez un livre, mettons, sur l'horreur de la guerre, vous ne dénoncez pas l'horreur, vous vous en débarrassez52... ».

Le cinéma

L'œuvre littéraire de Romain Gary est régulièrement adaptée au cinéma et lui-même s'intéresse à la discipline à plusieurs reprises. Dès 1958, il scénarise l'adaptation de son roman Les Racines du Ciel réalisée par John Huston puis contribue au scénario du film Le jour le plus long sorti en 1962. Romain Gary s'essaie plus tard à la réalisation de deux films dont il est l'auteur : en 1968, Les oiseaux vont mourir au Pérou, avec Jean Seberg, Pierre Brasseur et Maurice Ronet, puis, en 1972, Police Magnum avec Jean Seberg, James Mason et Stephen Boyd. Il participe aux jurys des festivals de Cannes, en 1962, et de Berlin, en 1979.

Romain Gary et la mort

En 1978, lors d'un entretien avec la journaliste Caroline Monney53, lorsque celle-ci lui pose la question : « Vieillir ? », Romain Gary répond : « Catastrophe. Mais ça ne m'arrivera pas. Jamais. J'imagine que ce doit être une chose atroce, mais comme moi, je suis incapable de vieillir, j'ai fait un pacte avec ce monsieur là-haut, vous connaissez ? J'ai fait un pacte avec lui aux termes duquel je ne vieillirai jamais »54.
Romain Gary se suicide le 2 décembre 1980 avec un revolver Smith & Wesson de calibre 38, se tirant une balle dans la bouche55. Il laisse une lettre mystérieusement datée « Jour J » et dans laquelle est notamment écrit : « Aucun rapport avec Jean Seberg » (l'actrice s'est elle-même suicidée le 30 août 1979)56. Compagnon de la Libération, il a droit aux honneurs militaires lors de ses obsèques à l'église Saint-Louis des Invalides le 9 décembre 1980. Le 15 mars 1981, sa dernière compagne Leïla Chellabi disperse ses cendres, selon son vœu, en mer Méditerranée au large de Menton57.

Vie privée

Dans un recueil de confidences sous la forme d'entretiens livrés à la radio en 1980, Romain Gary faisait cette déclaration : « La seule chose qui m'intéresse, c'est la femme, je ne dis pas les femmes, attention, je dis la femme, la féminité »58. Parmi les amours de jeunesse de Roman Kacew, on peut citer Christel Söderlund, une jeune journaliste suédoise qu'il rencontre à Nice en juillet 1937. Jeune mère de famille, mariée, elle suit Romain à Paris et envisage de divorcer, mais décide après quelques mois de rentrer en Suède retrouver son mari59.
Il tombe ensuite amoureux d'Ilona Gesmay, une jeune juive hongroise de quatre ans son aînée, qui inspirera l'auteur de La Promesse de l'aube, de La nuit sera calme et d'Europa. Sa famille lui ayant coupé les vivres, elle décide de rentrer à Budapest en mars 1940 ; elle survivra à la guerre, mais deviendra schizophrène et ne reverra jamais Romain60, ce qu'il racontera dans la nouvelle À bout de souffle61. Il dit d'elle qu'elle est la seule femme qu'il ait jamais aimée et admirait ses yeux « gris angora' »62. Romain Gary décrit également dans cette nouvelle les lettres, toujours la même en fait, qu'il commence à recevoir d'elle à partir de 1953. Lui répondant, mais recevant toujours la même réponse, il apprendra qu'elle est enfermée dans un hôpital psychiatrique en Belgique et qu'elle écrit inlassablement la même lettre pendant les quelques dizaines de minutes de lucidité qu'elle a par jour. Les lettres qu'il envoie à Ilona sont interceptées par les médecins qui ne souhaitent pas provoquer un choc à la jeune femme. La sœur de cette dernière expliquera à Romain Gary qu'Ilona lorsqu'elle est lucide demande toujours des nouvelles de « son Romain »63.
En avril 1945, Roman Kacew épouse la femme de lettres britannique Lesley Blanch rencontrée l'année précédente, mais l'amour d'Ilona continue à le hanter64. En 1959, il fait la connaissance de l’actrice américaine Jean Seberg dont il tombe amoureux et avec qui il entame une liaison. En 1963, il divorce pour se marier avec Jean Seberg. Leur fils, Alexandre Diego Gary, est né en 1962 mais Romain, grâce à ses relations, réussit à faire établir un acte de naissance datant de 1963 pour sauvegarder les apparences65. Un acte de mariage secret est retrouvé dans les années 2010 en Corse, entre lui et l'actrice, ainsi qu'un témoin photographe de l'époque. Entre 1964 et 1970, Romain Gary se rend souvent à Majorque, où il possède une villa, près d'Andratx66.
Il tournera ses deux films avec Jean Seberg comme actrice principale, dont « Kill » ou Police Magnum, en 1971, en Espagne. En 1968, lorsque Romain Gary apprend la romance entre sa femme et Clint Eastwood pendant le tournage de La Kermesse de l'Ouest, il prend l'avion et provoque l'acteur en duel à revolver mais le « cow-boy américain » se défile67. Ils se séparent et divorcent en 1970. Il rencontre en 1978 Leïla Chellabi, danseuse puis mannequin, animatrice de radio et parolière. Elle sera sa dernière compagne et son ayant droit68.

Émile Ajar

Après la disparition de Romain Gary, on apprend qu'il est le véritable auteur des quatre romans signés du pseudonyme Émile Ajar. C'est un proche parent de Romain Gary, Paul Pavlowitch (son petit-cousin) qui avait tenu le rôle d’Ajar auprès de la presse (notamment auprès d’Yvonne Baby dans Le Monde69 et de l'hebdomadaire Le Point qui retrouve « Ajar » dans le Lot et publie deux semaines durant en 1973 des articles et une interview littéraire de Paul Pavlowitch par Jacques Bouzerand, à la veille du prix Goncourt). Romain Gary a déjà envoyé en 1930 des manuscrits à la NRF sous les pseudonymes de François Mermont (du nom de l’hôtel-pension à Nice dont sa mère est gérante) ou de Lucien Brûlard (voir plus loin) qui ne sont cependant pas acceptés. Romain Gary est ainsi le seul écrivain à avoir jamais été récompensé deux fois par le prix Goncourt, ce qui est officiellement impossible en fonction des règles de ce concours. Il a remporté son premier prix sous son nom d'usage, pour Les Racines du ciel, en 1956, et la seconde fois sous le pseudonyme d’Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975. Les deux noms se ressemblent dans le cadre d'une volonté de mystification ambigüe (en russe, Gary signifie « brûle ! » (2e personne du singulier à l'impératif) alors qu’Ajar signifie « braise »41 [жар]), qui fut le nom d’actrice de sa mère70. En outre, il est possible de retrouver des phrases de Gary dans les textes d'Ajar71.
La mystification Ajar/Gary ne serait pas passée inaperçue de tous. Dans son roman autobiographique Le Père adopté, Didier van Cauwelaert rapporte qu'une étudiante de la Faculté de lettres de Nice, qu'il nomme Hélène, aurait préparé, deux ans avant la révélation publique, un mémoire soutenant, au grand désarroi de ses professeurs, que Gary et Ajar étaient une seule et même personne72.
Ajoutons qu'Ajar et Gary ne furent pas ses seuls pseudonymes puisqu'il est aussi l'auteur d'un polar politique sous le nom de Shatan Bogat, Les Têtes de Stéphanie, et d'une allégorie satirique signée Fosco Sinibaldi L'Homme à la colombe.

Postérité

Plaque en mémoire de Romain Gary apposée sur son domicile parisien au no 108 de la rue du Bac.
Le nom de Romain Gary a été donné à une promotion de l'École nationale d'administration (2003-2005), de l'institut d'études politiques de Lille (2013) et de l'Institut d'études politiques de Strasbourg (2001-2002), en 2006 à la place Romain-Gary dans le 15e arrondissement de Paris et à la bibliothèque patrimoniale de Nice. L'Institut français de Jérusalem porte également le nom de Romain Gary.

Adaptations au cinéma

Adaptations au théâtre

En 2007-2008, La Vie devant soi est adaptée au théâtre par Xavier Jaillard dans une mise en scène de Didier Long et remporte trois Molières (Meilleure adaptation théâtrale, meilleure comédienne, meilleure production théâtrale). En 2007-2008, Christophe Malavoy incarne Romain Gary au théâtre dans Gary/Ajar.

Adaptations à la télévision

Décorations

Œuvres littéraires

Sous le nom de Romain Kacew
Sous le nom de Romain Gary
Sous le pseudonyme de Fosco Sinibaldi
Sous le pseudonyme de Shatan Bogat
Sous le pseudonyme d’Émile Ajar

Œuvres cinématographiques

Notes et références

  1. a et b Il utilise dans ses écrits l'orthographe polonaise Wilno.
  2. Cf. Myriam Anissimov, Romain Gary, 2004, p. 655-658, qui donne une liste (non exhaustive) des divers états civils de Romain Gary.
  3. Alain Bosquet, « Romain Gary picaresque », dans Combat, no 7200, 7 septembre 1967.
  4. Femmes d'aujourd'hui, 2 mai 1957.
  5. Le Soir, 30 janvier 1957.
  6. a et b Guy Amsellem, Romain Gary. Les métamorphoses de l'identité, Éditions L'Harmattan, 2008, p. 20..
  7. Romain Gary (préf. Philippe Brenot), Le Vin des morts, Gallimard, 2017 (ISBN 9782072673504, lire en ligne [archive]), p. 58
  8. « Kacew » étant un nom polonais ou le « c » se prononce « ts » ; en russe : Кацев, correspondant aussi à la prononciation katsef.
  9. 8 mai : dans le calendrier julien utilisé en Russie jusqu'en 1917 ; le 21 mai dans le calendrier grégorien.
  10. Klynt App, « Romain Gary (1914-1980) » [archive], sur www.institutfrancais-lituanie.info (consulté le 17 décembre 2017)
  11. Jean-François Hangouët, Romain Gary : à la traversée des frontières, Gallimard, 2007, p. 12
  12. Anissimov, chapitre 1, 2004, p. 24-25.
  13. Klynt App, « Romain Gary (1914-1980) » [archive], sur www.institutfrancais-lituanie.info (consulté le 17 décembre 2017)
  14. Anissimov, 2004, p. 34-37.
  15. Anissimov, 2004, p. 44.
  16. Photographie de Leïb et Roman Kacew, avec Sigurd Norberg, dans une rue de Varsovie, dans Anissimov, 2010, p. 46.
  17. Anissimov, chapitre 6, 2004, p. 49.
  18. Julien Roumette, Romain Gary. L'ombre de l'histoire, Presses Universitaires du Mirail, 2007, p. 197..
  19. Anissimov, chapitre 11, 2004, p. 67-73.
  20. Anissimov, 2004, p. 69.
  21. Mireille Sacotte, Anne Simon, Romain Gary. Écrivain-diplomate, Ministère des Affaires étrangères, 2003, p. 132..
  22. Cf. dossier de Mina Kacew, Centre des archives de Fontainebleau, dossier no 116 050, cité par Anissimov, chapitre 11, 2004, p. 71-72.
  23. Anissimov, chapitre 15, 2004, p. 88-90.
  24. Christian Arthaud, Éric L. Paul, La Côte d'Azur des écrivains, Édisud, 1999, p. 79..
  25. Myriam Anissimov, chapitre 17, 2004, p. 100 ; dans son roman La Promesse de l'aube, il reconnaît lui-même les difficultés qu'il a rencontrées lors de ses études secondaires et le manque d'intérêt qu'il éprouve pour les études supérieures, auxquelles il s'astreint essentiellement pour répondre aux désirs de sa mère.
  26. François Bondy est le père du dramaturge Luc Bondy (né en 1948) ; le fils de Fritz Bondy (Anissimov, chapitre 19, 2004, p. 109-110), né à Prague, écrivain (sous le pseudonyme de N.O. Scarpi) et cinéaste suisse de langue allemande. Voir : Wikipédia anglaise : François Bondy (en) et allemande : Fritz Bondy (de).
  27. Né en 1914 à Moscou, de parents russes nés à Tiflis et à Gori.
  28. Romain voyage avec lui en Pologne en 1933 et en Suède en 1939.
  29. Sur la famille Agid : Anissimov, chapitre 14, 2004, p. 84-87. René Agid est le père d'Yves Agid.
  30. Myriam Anissimov, 2006, deuxième partie, p. 140.
  31. Myriam Anissimov, Romain Gary, Le Caméléon, Folio, 2006, deuxième partie, p. 150.
  32. Romain Gary, Le Caméléon de Myriam Anissimov, Folio, 2006, deuxième partie, p. 147 ; entretien avec René Agid, recueilli par Variety Moszinsky. Les recherches de Myriam Anissimov sur l'hebdomadaire Gringoire sont par ailleurs très complètes ; voir notamment p. 145-147. En 1935, le journal payait 1 000 francs la page, alors que Gary recevait moins de 300 francs mensuels de sa mère.
  33. Fabrice Larat, Romain Gary. Un itinéraire européen, Georg Editeur, 1999, p. 32.
  34. Jean-François Hangouët, Romain Gary: à la traversée des frontières, Gallimard, 2007, p. 32.
  35. « Romain Gary et la promesse de l'aube » [archive], sur rdelpiano.org (consulté le 20 novembre 2017)
  36. Centre France, « (3) Une décennie de tous les dangers », Le Berry républicain,‎ 20 juin 2012 (lire en ligne [archive])
  37. Myriam Anissimov, Romain Gary, Le Caméléon, Folio, 2006, deuxième partie, p. 170-172.
  38. Cf. La Promesse de l'aube | http://rdelpiano.org/La_promesse_de_l_aube.htm [archive].
  39. « Léon Wainstein » [archive], sur Français Libres (consulté le 20 novembre 2017)
  40. « Romain Gary, 1038 compagnons, Compagnons - Musée de l'Ordre de la Libération » [archive], sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le 20 novembre 2017)
  41. a et b Patrice Delbourg, Les jongleurs de mots, Ecriture, 2008, p. 307.
  42. Légendes du je 2009, p. 22
  43. « Romain Gary : portrait | Fondation la poste » [archive], sur www.fondationlaposte.org (consulté le 20 novembre 2017)
  44. a et b Romain Gary [archive] sur le site de l'Ordre de la Libération.
  45. Jean-François Hangouët, « Un mentor inattendu », Le Magazine Littéraire, vol. N° 577, no 3,‎ 25 avril 2017, p. 73–74 (ISSN 0024-9807, lire en ligne [archive])
  46. Kerwin Spire, « Romain Gary, écrivain diplomate », in Laurence Badel et al. (dir.), Écrivains et diplomates : l'invention d'une tradition XIXe – XXIe siècles, Armand Colin, Paris, 2012, p. 363-377.
  47. Marion Van Renterghem, « Le dernier secret de Romain Gary », Le Monde.fr,‎ 11 février 2006 (ISSN 1950-6244, lire en ligne [archive])
  48. Marie-Françoise Quignard, Le Mercure de France. Cent un ans d'édition, Bibliothèque nationale de France, 1995, p. 185.
  49. Kerwin Spire, « Comment vivre après Auschwitz ? Romain Gary et l'écriture de l'après (1946-1956) ».
  50. Diasporas no 22, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, octobre 2013, p. 216-225..
  51. Chapitre XV.
  52. Chapitre XX.
  53. Caroline Monney, « Vingt questions à Romain Gary », dossier ajouté à Charge d'âme, éd. Jules Tallandier, février 1978.
  54. Romain Gary, L'Affaire homme, « Vingt questions à Romain Gary », Gallimard, coll. « Folio », F8, 2006.
  55. Mireille Sacotte, Mireille Sacotte commente la promesse de l'aube de Romain Gary, éd. Gallimard, 2006, p. 223.
  56. Note suivante au pied de son lit :
    « Jour J.
    Aucun rapport avec Jean Seberg. Les fervents du cœur brisé sont priés de s’adresser ailleurs.
    On peut mettre cela évidemment sur le compte d’une dépression nerveuse. Mais alors il faut admettre que celle-ci dure depuis que j’ai l’âge d’homme et m’aura permis de mener à bien mon œuvre littéraire. Alors, pourquoi ? Peut-être faut-il chercher la réponse dans le titre de mon ouvrage autobiographique : « La nuit sera calme » et dans les derniers mots de mon dernier roman : « Car on ne saurait mieux dire ».
    Je me suis enfin exprimé entièrement. »
    cité par D. Bona, Romain Gary, Paris, Mercure de France-Lacombe, 1987, p. 397-398.
  57. Jean-François Hangouët, Romain Gary. À la traversée des frontières, Gallimard, 2007, p. 86-87.
  58. a et b « Les femmes et les mythes de Romain Gary » [archive], sur lefigaro.fr, 12 juin 2014.
  59. Myriam Anissimov, Romain Gary, Le Caméléon, Folio, 2006, deuxième partie, p. 152-160.
  60. Romain Gary, le caméléon, p. 161-169.
  61. Romain Gary, L'orage, Le livre de poche, p. 62 à 35.
  62. Romain Gary, L'orage, Le livre de poche, p. 50.
  63. Romain Gary, L'orage, Le livre de poche, p. 52.
  64. « Si jamais on la retrouve, évidemment elle vivra avec nous. » annonça Romain à Lesley (cité dans Myriam Anissimov, Romain Gary, Le Caméléon, Folio, 2006, deuxième partie, p. 162).
  65. (en) Ralph W. Schoolcraft, Romain Gary : The Man Who Sold His Shadow, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2002, 214 p. (ISBN 0-8122-3646-7), p. 69, citant (en) David Richards, Played Out : The Jean Seberg Story, New York, Random House, 1981, 386 p. (ISBN 0-394-51132-8), p. 123–126.
  66. « Romain Gary | de paysage en paysage » [archive], sur enkidoublog.com (consulté le 20 novembre 2017)
  67. (en) Daniel O'Brien, Clint Eastwood. Film-maker, B.T. Batsford, 1996, p. 92.
  68. Christian Arthaud, Eric L. Paul, La Côte d'Azur des écrivains, Édisud, 1999, p. 79[réf. incomplète].
  69. Pour donner plus de véracité à son personnage, Gary accepte le principe d'une rencontre entre Ajar-Pavlowitch et son éditeur Simone Gallimard, puis avec Yvonne Baby, fin septembre 1975 à Copenhague. Source : Paul Pavlowitch, entretien avec Yvonne Baby, Le Monde, 10 octobre 1975, p. 20.
  70. Entretien avec Caroline Monney, Romain Gary, L’affaire homme, Folio, 2005, p. 300.
  71. Myriam Anissimov, Romain Gary, le caméléon, Folio, 2006, p. 729-731.
  72. Didier Van Cauwelaert, Le Père adopté, [réf. incomplète] Albin Michel, 2007, p. 272-273.
  73. a, b, c, d, e et f « Romain Gary, 1038 compagnons, Compagnons - Musée de l'Ordre de la Libération » [archive], sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le 17 décembre 2017)
  74. Texte paru dans La Marseillaise, 7 mars 1943, p. 5.
  75. parue dans Le bulletin de l'Association des Français livres, janvier 1946, p. 11-13.
  76. parue dans Icare, n° 44, hiver 1967-1968, p. 200-202.
  77. a et b Romain Gary, L'orage, Le livre de poche, 2009.

Bibliographie

Biographies d'ensemble
Thèmes divers
  • Jean-Marie Catonné, Romain Gary / Émile Ajar, Paris, Pierre Belfond, coll. « Les dossiers Belfond », 1990.
  • Nancy Huston, Tombeau de Romain Gary, Arles, Actes Sud, 1995.
  • Dominique Rosse, Romain Gary et la modernité, Paris, Nizet, Paris, 1995.
  • Dominique Rosse, Europa ou la défense Gary, Lausanne, Droz, Échiquiers d'encre, 1998.
  • Fabrice Larat, Romain Gary Un itinéraire européen, Chêne-Bourg, Georg Éditeur, 1999.
  • Jean-François Jeandillou, Supercheries littéraires : la vie et l'œuvre des auteurs supposés, nlle éd. Genève, Droz, 2001.
  • Mireille Sacotte, Romain Gary et la pluralité des mondes, Paris, PUF, 2002.
  • Jean-François Pépin, Aspects du corps dans l'œuvre de Romain Gary, Paris, L'Harmattan, 2003. (Consulter sur amazon.fr [archive])
  • Paul Audi, La fin de l'impossible Deux ou trois choses que je sais de Gary, Paris, Christian Bourgois, 2005.
  • Philippe Brenot, Le Manuscrit perdu Gary/Ajar, Bègles, L'Esprit du Temps, 2005.
  • Julien Roumette, Étude sur La Promesse de l'aube Romain Gary, Paris, Ellipses Marketing, 2006.
  • Jean-François Hangouët, Romain Gary À la traversée des frontières, Paris, Gallimard, 2007.
  • Paul Audi, Je me suis toujours été un autre : Le paradis de Romain Gary, Paris, Christian Bourgois, 2007.
  • Guy Amsellem, Romain Gary Les métamorphoses de l'identité, Paris, L'Harmattan, 2008.
  • Julien Roumette, Romain Gary, l'ombre de l'histoire, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2008.
  • Sarah Vajda, Gary and Co, Gollion, Infolio, 2008.
  • Pol-Serge Kakon, Romain Gary-Jean Seberg, un amour à bout de souffle, Paris, Hugo et Cie, 2011.
  • Valéry Coquant, Romain Gary L'homme face à l'action, Paris, Éditions France Empire, 2012.
  • Nicolas Gelas, Romain Gary ou l'humanisme en fiction S'affranchir des limites, se construire dans les marges, Paris, L'Harmattan, 2012.
  • Virginie Deluchat, Désenchantement et réenchantement dans les œuvres romanesques d'Emmanuel Bove et de Romain Gary, thèse, Limoges, 2012.
  • Philippe Brenot, Romain Gary, de Kacew à Ajar, Histoire d'un manuscrit inédit, Le Bouscat, L'Esprit du Temps, 2014.
  • Carine Marret, Romain Gary Promenade à Nice, Nice, Baie des Anges, 2010, nouvelle édition enrichie et actualisée 2016.
  • François-Henri Désérable, Un certain M. Piekielny, roman, Paris, Gallimard, 2017.
Témoignages
  • Lesley Blanch, Romain, un regard particulier, Actes Sud, 1998.
  • Leïla Chellabi, Romain mon amour, LCD Médiation, coll. « Conscience et Vie », édition augmentée 2005.
  • Paul Pavlowitch, L'homme que l'on croyait « Ajar », Fayard, 1981. « Tom », Ramsay, 2005.
Collectifs
En anglais
  • David Bellos, Romain Gary A Tall Story, Éd. Harvill Secker, 2010.
  • Ralph Schoolcraft, Romain Gary : The Man Who Sold His Shadow, University of Pennsylvania Press, Philadelphia, 2002.

Liens externes

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