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L'Heure d'été
L'Heure d'été
Olivier Assayas, le producteur Charles
Gillibert, Édith Scob et Alice de Lencquesaing à l'avant-première
de L'Heure d'été diffusée à l'UGC Ciné Cité Les Halles, à Paris, le 28 février
2008.
Données clés
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Réalisation
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Scénario
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Acteurs
principaux
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Juliette Binoche Charles Berling Édith Scob |
Pays d’origine
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Genre
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drame
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Durée
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100 minutes
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Sortie
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Pour
plus de détails, voir Fiche
technique et Distribution
L'Heure d'été est un film
français écrit et réalisé par Olivier
Assayas, sorti le 5 mars 2008.Sommaire
- 1 Synopsis
- 2 Critique
- 3 Autour du film
- 4 Fiche technique
- 5 Distribution
- 6 Liens externes
- 7 Notes et références
Synopsis
Le bureau d'Hélène (bureau « Orchidées » de Louis
Majorelle)
Par une belle journée d'été, dans leur maison familiale de Valmondois,
Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants respectifs fêtent les 75 ans de
leur mère : Hélène Marly, née Berthier. Celle-ci, sentant sa fin
prochaine, n’a d’autre souci que d’organiser sa succession. Il est vrai que la
maison est un véritable petit musée : tableaux de Jean-Baptiste Corot, panneaux d’Odilon
Redon, meubles de Louis Majorelle et de Josef
Hoffmann... Hélène a consacré sa vie à œuvrer à la postérité de son oncle,
le célèbre peintre Paul Berthier.Quelques mois plus tard, Hélène MEURT. Ses enfants se retrouvent alors confrontés aux objets du passé rassemblés dans la maison de Valmondois. Faut-il vendre cette maison, ces objets ? Non, pense Frédéric, l’aîné, mais Jérémie et Adrienne, qui vivent tous les deux à l’étranger, l’un en Chine l’autre à New York, voient les choses différemment. L’unité familiale survivra-t-elle à cet épreuve ?
Critique
Le 9 juin 2017, le New York Times publie une liste de 25 films considérés par le quotidien comme les meilleurs du XXIe siècle et appelés, selon lui, à devenir des classiques. Le film d’Olivier Assayas arrive à la 9e position1.Autour du film
- Si les deux tableaux de Corot et les panneaux d’Odilon Redon sont des copies, les meubles inclus dans la dation, après le décès d’Hélène, sont authentiques et ont été prêtés par le musée d’Orsay.
- Les experts intervenant dans le film sont experts de métier2.
- Le thème et l'atmosphère du film ne sont pas sans rappeler Un dimanche à la campagne de Bertrand Tavernier ou Milou en mai de Louis Malle3.
Fiche technique
- Réalisé par Olivier Assayas
- Scénario et dialogues : Olivier Assayas
- Directeur de la photographie : Éric Gautier
- Monteur : Luc Barnier
- Chef décorateur : Francois-Renaud Labarthe
- Costumiers : Anaïs Romand et Jürgen Doering
- Coiffeuse : Morgane Bernhard
- Assistants réalisateur : Luc Bricault et Delphine Heude
- Directeur de production : Sylvie Barthet
- Producteurs : Marin Karmitz, Nathanaël Karmitz, Charles Gillibert
- Productrice exécutive : Claire Dornoy
- Société de production : MK2 Productions, France
- Société de distribution : MK2 Diffusion, France
- Attachée de presse : Monica Donati
- Genre : drame
- Durée : 100 minutes
- Langue originale : français
- Année de production : 2007
- Date de sortie : 5 mars 2008 en France
Distribution
- Charles Berling : Frédéric Marly
- Juliette Binoche : Adrienne Marly, la sœur cadette de Frédéric, designer aux États-Unis
- Jérémie Renier : Jérémie Marly, le frère cadet de Frédéric, manager chez Puma en Chine
- Édith Scob : Hélène Berthier, la mère dont on célèbre les 75 ans
- Dominique Reymond : Lisa Marly, la femme de Frédéric
- Valérie Bonneton : Angela Marly, la femme de Jérémie
- Isabelle Sadoyan : Éloïse, la fidèle cuisinière
- Alice de Lencquesaing : Sylvie Marly, la fille de Frédéric et Lisa
- Emile Berling : Pierre Marly, le fils de Frédéric et Lisa, le cadet de Sylvie
- Kyle Eastwood : James, l'ami américain d'Adrienne
- Éric Elmosnino : Le commissaire de police
- Jean-Baptiste Malartre : Michel Waldemar
- Gilles Arbona : Maître Lambert
- Marc Voinchet : Le présentateur radio
- Sara Martins : L'attachée de presse
- Christian Lucas : Le neveu d'Éloïse
- Philippe Paimblanc : Le maire de Valmondois
- Arnaud Azoulay : Le petit ami de Sylvie
- Marine Decroix et Léna Burger : Amies de Sylvies
- François-Marie Banier : Le président de la commission des dations
- Philippe Thiébaut, Arnauld Bréjon de Lavergnée, et Marc Plocki : Les membres de la commission des dations
- Odile Michel (homonyme), Michel Maket, Gérard Landrot et Michel Broomead : Les experts
- Luc Bricault : Touriste au Musée d'Orsay
- Marie Bélie Vaulet : La guide au Musée d'Orsay
- Bruno Ecault : Le restaurateur du plâtre de Degas
- Daisy Kechichiglonian, Pearl Kechichiglonian, Max Ricat, Kauda Pharaon, Alistair Forwood et Malo Gledhill : Les enfants
Liens externes
Sur les autres projets Wikimedia :
- L'Heure d'été, sur Wikimedia Commons
- (en) L'Heure d'été [archive] sur l’Internet Movie Database
- Un grand film intimiste, Jacques Mandelbaum, Le Monde, 4 mars 2008. [archive]
Notes et références
- Le New York Times, 9 juin 2017. [archive]
- Olivier Goignard, Inventaire.
- http://www.ledevoir.com/culture/television/333142/a-voir-a-la-television-le-mardi-11-octobre-de-la-notion-d-heritage [archive]
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Réalisateur
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Désordre (1986) · L'Enfant de l'hiver (1989) ·
Paris s'éveille (1991) · Une nouvelle vie (1993) ·
L'Eau froide (1994) · Irma Vep (1996) · Fin août, début septembre (1998) ·
Les Destinées sentimentales
(2000) ·
Demonlover (2002) · Clean (2004) · Boarding Gate (2007) · L'Heure d'été (2008) · Carlos (2010) · Après mai (2012) · Sils Maria (2014) · Personal Shopper (2016) · E-Book (2018)
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Scénariste
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Nuit
féline (1979) ·
L'Unique (1985) · Passage secret
(1985) ·
Rendez-vous (1985) ·
Avril brisé (1986) · Le Lieu du crime (1986) ·
Alice et Martin (1998) · D'après une histoire vraie (2017)
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- La dernière modification de cette page a été faite le 1 février 2018 à 13:28.
Date de sortie 5 mars 2008 (1h
43min)
Genre Drame
Nationalité français
3,8 25 critiques
2,3721 notes dont 189 critiques
Voir les notes de mes amis
Synopsis et détails
C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric,
Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène
Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'œuvre de
l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques
mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du
passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie
?
Distributeur MK2 Diffusion
Récompenses 3 nominations
Voir les infos techniques
Année de production 2007
Date de sortie DVD 18/09/2008
Date de sortie Blu-ray -
Date de sortie VOD 01/05/2009
Type de film Long-métrage
Secrets de tournage 12
anecdotes
Box Office France 151 227 entrées
Budget 4.400.000
€
Langues Français
Format production -
Couleur Couleur
Format audio -
Format de projection -
N° de Visa 118267
1:44
Acteurs et actrices
Rôle : Adrienne
Rôle : Frédéric
Rôle : Jérémie
Rôle : Hélène
Critique positive la plus utile
par Clingo,
le 01/02/2012
5,0Chef-d'oeuvre
Olivier Assayas est au scénario et à la réalisation. Il
signe un film magnifique sur la famille, l'écart entre les générations, le
temps, l'espace, la vie. L'Heure d'été est très subtil, il dit beaucoup de
choses qui parlent au spectateur. Certes le milieu décrit est très bourgeois
-voire bobo - mais il est étonnant de constater à quel point on s'y retrouve,
même si notre vie sociale est différente de celles des personnages du film. Ce
que capte Assayas, ce sont des instants de vie terriblement justes, des petites
phrases d'un naturel effarant, qui font qu'on a l'impression de vivre avec ces
personnages. On pourrait même dire que ce ne sont plus des personnages mais des
gens à part entière. La sensation de réalisme est forte, et l'interprétation
formidable des acteurs ne fait que renforcer cela. Binoche, Berling, Rénier,
tout le monde est dans une justesse de jeu qui ne peut qu'impressionner. La
caméra est fluide, toujours en vie, parce que le monde que l'on voit est
lui-même plein de vitalité, de vigueur. Assayas réussit à rendre palpable le
temps qui passe, les souvenirs d'une époque. Il en dit aussi beaucoup sur notre
rapport à un lieu - la maison est évidemment un personnage à elle seule - et au
temps. Le temps est abordé à travers plusieurs exemples. Le premier est bien
sûr le temps qui s'écoule, qui mène inéluctablement à la mort. Le second est
consécutif au premier, et évoque l'écart entre les générations. Assayas montre
comment chacun vit selon son époque. La mère est attachée à la maison, et donc
aux oeuvres d'art du 19ème, et donc au passé. Ses enfants vivent à l'heure de
la mondialisation - Binoche travaille aux USA, Rénier en Chine, encore une fois
le hasard n'a pas sa place ici - et les petits-enfants incarnent la relève, le
futur encore incertain. Assayas en profite pour dresser un état des lieux du
monde, sans jamais dire au spectateur quoi penser. Plusieurs séquences qui en
disent beaucoup : l'oeuvre d'art cassée qui se retrouve dans un sac Leclerc,
constat amer sur notre époque où tout s'achète et se vend, et pire même, tout
s'achète et se vend de manière uniforme. Une des équences finales voit Berling
et sa femme au musée, où se trouve un bureau ancien qu'ils ont revendu. Les
touristes passent, écoutent l'explication du guide, regardent l'oeuvre pendant
trente secondes et s'en vont. Tristesse...l'objet est certes à portée de tous,
mais il perd de sa vie, de son aura. Dans la maison son existence était secrète
mais il signifiait quelque chose. Le film nous dit qu'il y a une valeur plus
importante que celle de l'argent. D'ailleurs, autre très bele scène : celle où
la bonne repart avec un vase précieux, sans savoir qu'il s'agit là d'une oeuvre
inestimable. Mais pour elle, ce vase est important parce qu'elle y est attachée
sentimentalement. Elle refuse l'argent qui lui était promis et emporte le vase
parce que cet objet est plus qu'un vase, il est aussi une trace de sa vie
passée et des gens qui comptaient pour elle. L'heure d'été est un film
stimulant, riche, nécessaire, tout simplement magnifique et hautement
recommandable. Grandiose.
Ajoutée
le mercredi 1 février 2012 17:28
Critique négative la plus utile
par RENGER,
le 11/03/2008
2,0Pas
terrible
Second et dernier projet orchestré par le Musée d’Orsay.
Alors que le 30 janvier dernier sortait sur nos écrans Le Voyage du ballon
rouge de Hou Hsiao Hsien, cette fois-ci, c’est à Olivier Assayas de prendre la
relève et change par la même occasion de registre, après le violent Boarding
Gate (2007), il se lance dans le mélo/drame avec une habilité qui lui fait
honneur. A la mort de leur mère, deux frères et une sœur se retrouvent pour
faire l’inventaire de leur héritage. Se séparer ou garder certains objets de
valeurs ou tout simplement comme souvenirs, ils vont devoir faire le tri dans
les nombreux objets qui leurs ont été laissé par leur mère, de grandes valeurs
pour certains qui date du XIXème et XXème siècle. Brassant tout au long du film
des thèmes tels que la mémoire, la famille, la passation, les liens ou encore
le temps qui passe. Assayas crée une certaine osmose au sein de son film, on
s’y s’en bien, à la fois attachant et tendre, le casting y est aussi pour
quelque chose : Juliette Binoche, Charles Berling, Jérémie Renier & Edith
Scob.
Secrets de tournage
Binoche, muse d'Orsay
L'origine du film est peu banale, puisqu'il s'agit d'une
commande du Musée d'Orsay, à l'occasion des célébrations autour de son
vingtième anniversaire. Quatre cinéastes avaient été contactés : Hou Hsiao Hsien, Olivier Assayas, Raoul Ruiz, Jim Jarmusch. Chacun devait réaliser un court-métrage
mettant en scène le célèbre musée. Ce projet n'a finalement pas vu le jour.
Assayas raconte la suite : ""Restait que l'impulsion initiale nous
avait inspiré, à mon ami Hou Hsiao Hsien et à moi-même, des personnages, un
canevas qui d'emblée excédaient le format court et qui une fois détachés de
leur contexte de départ ont pris leur entière autonomie. Donc, en ce qui me
concerne, le rapport de l'oeuvre au musée et du visiteur aux objets exposés est
la strate géologique la plus ancienne, déterminant une réflexion personnelle sur
un sujet universel. De nombreuses autres couches se sont superposées par la
suite, selon un processus identique à celui de mes autres films." Le
long métrage d'Hou Hsiao Hsien, Le Voyage du ballon rouge, également avec
Juliette Binoche, est sorti en salles quelques
semaines avant L'Heure d'été.
sont superposées par la suite, selon un processus
identique à celui de mes autres films." Le long métrage d'Hou Hsiao
Hsien, Le Voyage du ballon rouge, également avec
Juliette Binoche, est sorti en salles quelques
semaines avant L'Heure d'été.
Assayas rentre à la maison
Olivier Assayas situe L'Heure d'été par
rapport à ses oeuvres précédentes : "J'avais envie avec Demonlover, Clean
et Boarding gate de projeter mon écriture sur la scène
du monde contemporain, où se mélangent les cultures et les langages, où la
circulation des individus est déterminée -comme à toutes les époques- par celle
des marchandises et de l'argent. Je n'imaginais pas que cela m'emmènerait si
loin de ma thématique originelle et des valeurs établies du cinéma français.
Depuis longtemps, j'avais envie de revenir chez moi, même si c'est pour
repartir après. C'est pourquoi j'ai tout de suite réagi à la proposition du
Musée d'Orsay. C'était l'occasion de me ramener à une matière qui est celle de
mon passé, de mon histoire, de mes racines." Il précise : "Je
ne sais pas si L'Heure d'été est un film somme mais il récapitule
beaucoup de choses à un moment où j'en ai besoin. D'une façon semblable, Désordre, mo premier film, était une sorte de matrice,
d'autoportrait intime à cet instant-là de ma vie : il représentait l'ensemble
de ce que je connaissais alors du monde."
Un sujet familier
Le cinéaste revient sur la dimension universelle du sujet de
L'Heure d'été : "Chacun a son propre rapport à la famille et
connaît bien sous une forme ou une autre la petite mécanique qui en anime les
rouages. De ce film, il est aisé de le transporter dans un autre contexte, tout
en restant véridique. Même si mes relations avec ma famille, qui n'est pas
celle-là, ne sont pas de cette nature-là, il y a fatalement des résonances
autobiographiques. Et ce que cela déclenche chez les comédiens est du même
ordre. Il y a le film que j'ai écrit et celui qu'on a fait : j'ai laissé les
comédiens inventer leurs personnages, constitués de leur expérience. Quand on
est dans une immédiateté avec un sujet simple et universel, chacun peut y
apporter des choses authentiques et qui lui appartiennent." Il ajoute
: "(...) j'ai écrit ce film à un moment où je savais que ma mère ne
serait pas éternelle. Elle est morte l'année dernière. Cela m'a imposé de
repenser le film dont le thème prenait une résonance qui me débordait."
A l'heure chinoise
Olivier Assayas, dont on connaît le goût pour le
cinéma asiatique (qu'il contribua à faire découvrir lorsqu'il était critique
aux Cahiers du Cinéma dans les années 80), estime que L'Heure d'été est "[son]
film le plus taïwanais !" Il précise : "C'est ma schizophrénie
personnelle mais je me sus toujours vécu comme une sorte de cinéaste taïwanais
travaillant en France. Quand j'ai commencé à faire des films, les
préoccupations de Hou Hsiao Hsien et d'Edward Yang me touchaient et rencontraient les miennes.
Plus tard, j'ai été marqué par le travail de Wong Kar-Wai et de Tsai Ming-liang. C'est ma famille plus que le
cinéma français de l'époque, celui de cinéastes qui y débutaient alors et avec
lesquels j'avais peu d'affinités, au sens générationnel (...) Ce dialogue qui
me manquait, j'ai eu l'impression de l'avoir, symboliquement, avec mes amis
chinois, aussi bizarre que cela puisse paraître. Avec L'Heure d'été, je
reviens à une matière très locale où il y a ce rapport à la nature, au temps, à
la modernité qui sont des thèmes communs avec Hou Hsiao Hsien.
Assayas-Berling, destinée commune
Le cinéaste parle de sa collaboration avec Charles Berling, qui a déjà été au centre de deux
de ses précédents longs métrages, Les Destinées sentimentales et Demonlover : "J'ai eu envie de traaviller avec
Charles Berling à différents moments de ma filmographie. Car il a une capacité
assez unique à se transformer, à explorer dans le cinéma et le théâtre les
multiples facettes de sa personnalité : c'est aussi, je crois, comme cela que
j'aborde l'écriture cinématographique." S'agit-il alors d'un alter
ego ? "Après 3 films ensemble, je suis obligé d'affronter cette
question ! Bien sûr, dans L'Heure d'été, Charles Berling est le
porte-parole de mes propres interrogations. Comme souvent dans mes films j'ai
l'impression d'être un petit peu les uns et les autres, selon des dosages
presque aléatoires. Là je suis un peu Frédéric mais aussi un peu Adrienne et
d'autres encore..."
Eastwood au générique
Pour jouer le rôle du petit ami d'Adrienne, Olivier Assayas a fait appel à un comédien
inattendu : Kyle Eastwood. Musicien reconnu, celui-ci n'était
jusqu'alors apparu à l'écran que dans des films de son père.
Echos
Jérémie Renier confie, à propos des thèmes abordés
dans le film : "Mon personnage est le dernier de la famille et il veut
en quelque sorte se prouver qu'il est adulte. Il dirige une société, il est
chef de famille, il a des responsabilités. Le film d'Olivier Assayas a trouvé des échos en moi. Je me
posais la question de la transmission, à travers un documentaire que je
réalisais à l'époque sur mon grand-père. Il est décédé depuis. Je voulais
moi-même porter un regard sur l'intergénérationnel."
Mémoire d'Adrienne
Après quelques rendez-vous manqués (elle avait failli être
l'héroïne des Les Destinées sentimentales), Juliette Binoche est dirigée pour la première fois
par Olivier Assayas. Elle parle de son personnage : "Adrienne
est une rebelle. Elle a voulu se défaire du passé, se réinventer et sortir du
poids de la famille. Pour cela, elle est partie loin, de l'autre côté de
l'océan. La distance lui a permis cette renaissance (...) Quand j'ai lu le
scénario, j'ai aimé cette idée d'explorer les relations familiales et de me
poser des questions sur l'héritage (...) Finalement, j'ai l'impression
qu'Adrienne reçoit l'héritage artistique de la famille (elle est créatrice
d'objet, designer de renom), et à la fois le décès de sa mère la laisse dans un
grand vide qui l'isole de ses frères." Précisons que le cinéaste et la
comédienne se connaissent depuis un certain temps, puisque Assayas
avait-coécrit le scénario de Rendez-vous d'André Téchiné, le film qui lança la carrière de
Binoche en 1985...
Retrouvailles
Dominique Reymond a déjà été dirigée par Olivier Assayas dans Demonlover et Les Destinées sentimentales, deux films
dans lesquels elle avait déjà pour partenaire Charles Berling (son compagnon dans L'Heure
d'été).
L'Emile
Le fils de Charles Berling dans le film est interprété par le
vrai fils du comédien, Emile Berling.
Changements d'"Heure"
Au départ, le cinéaste avait pensé intituler son film Souvenirs
du Valois. D'autre part, François Cluzet avait été pressenti pour jouer le
rôle d'un des deux frères.
Comme à la radio
L'animateur radio qui interroge Frédéric est interprété par
un journaliste de France Culture, Marc Voinchet. Il y a présenté entre autres une
émission hébdomadaire consacrée au septième art intitulée Personne n'est
parfait.
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