jeudi 1 février 2018

L'heure d'été - 2008 - rediffusé par Arte

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L'Heure d'été

L'Heure d'été
Description de cette image, également commentée ci-après
Données clés
Réalisation
Scénario
Acteurs principaux
Juliette Binoche
Charles Berling
Édith Scob
Pays d’origine
Genre
drame
Durée
100 minutes
Sortie
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
L'Heure d'été est un film français écrit et réalisé par Olivier Assayas, sorti le 5 mars 2008.

Sommaire

Synopsis

Le bureau d'Hélène (bureau « Orchidées » de Louis Majorelle)
Par une belle journée d'été, dans leur maison familiale de Valmondois, Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants respectifs fêtent les 75 ans de leur mère : Hélène Marly, née Berthier. Celle-ci, sentant sa fin prochaine, n’a d’autre souci que d’organiser sa succession. Il est vrai que la maison est un véritable petit musée : tableaux de Jean-Baptiste Corot, panneaux d’Odilon Redon, meubles de Louis Majorelle et de Josef Hoffmann... Hélène a consacré sa vie à œuvrer à la postérité de son oncle, le célèbre peintre Paul Berthier.
Quelques mois plus tard, Hélène MEURT. Ses enfants se retrouvent alors confrontés aux objets du passé rassemblés dans la maison de Valmondois. Faut-il vendre cette maison, ces objets ? Non, pense Frédéric, l’aîné, mais Jérémie et Adrienne, qui vivent tous les deux à l’étranger, l’un en Chine l’autre à New York, voient les choses différemment. L’unité familiale survivra-t-elle à cet épreuve ?

Critique

Le 9 juin 2017, le New York Times publie une liste de 25 films considérés par le quotidien comme les meilleurs du XXIe siècle et appelés, selon lui, à devenir des classiques. Le film d’Olivier Assayas arrive à la 9e position1.

Autour du film

Fiche technique

Distribution

Liens externes

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Notes et références

  1. Le New York Times, 9 juin 2017. [archive]
  2. Olivier Goignard, Inventaire.
  3. http://www.ledevoir.com/culture/television/333142/a-voir-a-la-television-le-mardi-11-octobre-de-la-notion-d-heritage [archive]
v · m
Réalisateur
Désordre (1986) · L'Enfant de l'hiver (1989) · Paris s'éveille (1991) · Une nouvelle vie (1993) · L'Eau froide (1994) · Irma Vep (1996) · Fin août, début septembre (1998) · Les Destinées sentimentales (2000) · Demonlover (2002) · Clean (2004) · Boarding Gate (2007) · L'Heure d'été (2008) · Carlos (2010) · Après mai (2012) · Sils Maria (2014) · Personal Shopper (2016) · E-Book (2018)
Scénariste
Nuit féline (1979) · L'Unique (1985) · Passage secret (1985) · Rendez-vous (1985) · Avril brisé (1986) · Le Lieu du crime (1986) · Alice et Martin (1998) · D'après une histoire vraie (2017)
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L'Heure d'été

Date de sortie 5 mars 2008 (1h 43min)
Genre Drame
Nationalité français
3,8 25 critiques
2,3721 notes dont 189 critiques
Ma note :
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Synopsis et détails

C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'œuvre de l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?
Distributeur MK2 Diffusion
Récompenses 3 nominations
Voir les infos techniques
Année de production 2007
Date de sortie DVD 18/09/2008
Date de sortie Blu-ray -
Date de sortie VOD 01/05/2009
Type de film Long-métrage
Secrets de tournage 12 anecdotes
Box Office France 151 227 entrées
Budget 4.400.000 €
Langues Français
Format production -
Couleur Couleur
Format audio -
Format de projection -
N° de Visa 118267

L'Heure d'été Bande-annonce VF1:44


Acteurs et actrices

Juliette Binoche
Rôle : Adrienne
Charles Berling
Rôle : Frédéric
Jérémie Renier
Rôle : Jérémie
Edith Scob
Rôle : Hélène

Critique positive la plus utile
par Clingo, le 01/02/2012
5,0Chef-d'oeuvre

Olivier Assayas est au scénario et à la réalisation. Il signe un film magnifique sur la famille, l'écart entre les générations, le temps, l'espace, la vie. L'Heure d'été est très subtil, il dit beaucoup de choses qui parlent au spectateur. Certes le milieu décrit est très bourgeois -voire bobo - mais il est étonnant de constater à quel point on s'y retrouve, même si notre vie sociale est différente de celles des personnages du film. Ce que capte Assayas, ce sont des instants de vie terriblement justes, des petites phrases d'un naturel effarant, qui font qu'on a l'impression de vivre avec ces personnages. On pourrait même dire que ce ne sont plus des personnages mais des gens à part entière. La sensation de réalisme est forte, et l'interprétation formidable des acteurs ne fait que renforcer cela. Binoche, Berling, Rénier, tout le monde est dans une justesse de jeu qui ne peut qu'impressionner. La caméra est fluide, toujours en vie, parce que le monde que l'on voit est lui-même plein de vitalité, de vigueur. Assayas réussit à rendre palpable le temps qui passe, les souvenirs d'une époque. Il en dit aussi beaucoup sur notre rapport à un lieu - la maison est évidemment un personnage à elle seule - et au temps. Le temps est abordé à travers plusieurs exemples. Le premier est bien sûr le temps qui s'écoule, qui mène inéluctablement à la mort. Le second est consécutif au premier, et évoque l'écart entre les générations. Assayas montre comment chacun vit selon son époque. La mère est attachée à la maison, et donc aux oeuvres d'art du 19ème, et donc au passé. Ses enfants vivent à l'heure de la mondialisation - Binoche travaille aux USA, Rénier en Chine, encore une fois le hasard n'a pas sa place ici - et les petits-enfants incarnent la relève, le futur encore incertain. Assayas en profite pour dresser un état des lieux du monde, sans jamais dire au spectateur quoi penser. Plusieurs séquences qui en disent beaucoup : l'oeuvre d'art cassée qui se retrouve dans un sac Leclerc, constat amer sur notre époque où tout s'achète et se vend, et pire même, tout s'achète et se vend de manière uniforme. Une des équences finales voit Berling et sa femme au musée, où se trouve un bureau ancien qu'ils ont revendu. Les touristes passent, écoutent l'explication du guide, regardent l'oeuvre pendant trente secondes et s'en vont. Tristesse...l'objet est certes à portée de tous, mais il perd de sa vie, de son aura. Dans la maison son existence était secrète mais il signifiait quelque chose. Le film nous dit qu'il y a une valeur plus importante que celle de l'argent. D'ailleurs, autre très bele scène : celle où la bonne repart avec un vase précieux, sans savoir qu'il s'agit là d'une oeuvre inestimable. Mais pour elle, ce vase est important parce qu'elle y est attachée sentimentalement. Elle refuse l'argent qui lui était promis et emporte le vase parce que cet objet est plus qu'un vase, il est aussi une trace de sa vie passée et des gens qui comptaient pour elle. L'heure d'été est un film stimulant, riche, nécessaire, tout simplement magnifique et hautement recommandable. Grandiose.
Ajoutée le mercredi 1 février 2012 17:28
RENGER
Critique négative la plus utile
par RENGER, le 11/03/2008
2,0Pas terrible

Second et dernier projet orchestré par le Musée d’Orsay. Alors que le 30 janvier dernier sortait sur nos écrans Le Voyage du ballon rouge de Hou Hsiao Hsien, cette fois-ci, c’est à Olivier Assayas de prendre la relève et change par la même occasion de registre, après le violent Boarding Gate (2007), il se lance dans le mélo/drame avec une habilité qui lui fait honneur. A la mort de leur mère, deux frères et une sœur se retrouvent pour faire l’inventaire de leur héritage. Se séparer ou garder certains objets de valeurs ou tout simplement comme souvenirs, ils vont devoir faire le tri dans les nombreux objets qui leurs ont été laissé par leur mère, de grandes valeurs pour certains qui date du XIXème et XXème siècle. Brassant tout au long du film des thèmes tels que la mémoire, la famille, la passation, les liens ou encore le temps qui passe. Assayas crée une certaine osmose au sein de son film, on s’y s’en bien, à la fois attachant et tendre, le casting y est aussi pour quelque chose : Juliette Binoche, Charles Berling, Jérémie Renier & Edith Scob.

Secrets de tournage

Binoche, muse d'Orsay

L'origine du film est peu banale, puisqu'il s'agit d'une commande du Musée d'Orsay, à l'occasion des célébrations autour de son vingtième anniversaire. Quatre cinéastes avaient été contactés : Hou Hsiao Hsien, Olivier Assayas, Raoul Ruiz, Jim Jarmusch. Chacun devait réaliser un court-métrage mettant en scène le célèbre musée. Ce projet n'a finalement pas vu le jour. Assayas raconte la suite : ""Restait que l'impulsion initiale nous avait inspiré, à mon ami Hou Hsiao Hsien et à moi-même, des personnages, un canevas qui d'emblée excédaient le format court et qui une fois détachés de leur contexte de départ ont pris leur entière autonomie. Donc, en ce qui me concerne, le rapport de l'oeuvre au musée et du visiteur aux objets exposés est la strate géologique la plus ancienne, déterminant une réflexion personnelle sur un sujet universel. De nombreuses autres couches se sont superposées par la suite, selon un processus identique à celui de mes autres films." Le long métrage d'Hou Hsiao Hsien, Le Voyage du ballon rouge, également avec Juliette Binoche, est sorti en salles quelques semaines avant L'Heure d'été.

sont superposées par la suite, selon un processus identique à celui de mes autres films." Le long métrage d'Hou Hsiao Hsien, Le Voyage du ballon rouge, également avec Juliette Binoche, est sorti en salles quelques semaines avant L'Heure d'été.

Assayas rentre à la maison

Olivier Assayas situe L'Heure d'été par rapport à ses oeuvres précédentes : "J'avais envie avec Demonlover, Clean et Boarding gate de projeter mon écriture sur la scène du monde contemporain, où se mélangent les cultures et les langages, où la circulation des individus est déterminée -comme à toutes les époques- par celle des marchandises et de l'argent. Je n'imaginais pas que cela m'emmènerait si loin de ma thématique originelle et des valeurs établies du cinéma français. Depuis longtemps, j'avais envie de revenir chez moi, même si c'est pour repartir après. C'est pourquoi j'ai tout de suite réagi à la proposition du Musée d'Orsay. C'était l'occasion de me ramener à une matière qui est celle de mon passé, de mon histoire, de mes racines." Il précise : "Je ne sais pas si L'Heure d'été est un film somme mais il récapitule beaucoup de choses à un moment où j'en ai besoin. D'une façon semblable, Désordre, mo premier film, était une sorte de matrice, d'autoportrait intime à cet instant-là de ma vie : il représentait l'ensemble de ce que je connaissais alors du monde."

Un sujet familier

Le cinéaste revient sur la dimension universelle du sujet de L'Heure d'été : "Chacun a son propre rapport à la famille et connaît bien sous une forme ou une autre la petite mécanique qui en anime les rouages. De ce film, il est aisé de le transporter dans un autre contexte, tout en restant véridique. Même si mes relations avec ma famille, qui n'est pas celle-là, ne sont pas de cette nature-là, il y a fatalement des résonances autobiographiques. Et ce que cela déclenche chez les comédiens est du même ordre. Il y a le film que j'ai écrit et celui qu'on a fait : j'ai laissé les comédiens inventer leurs personnages, constitués de leur expérience. Quand on est dans une immédiateté avec un sujet simple et universel, chacun peut y apporter des choses authentiques et qui lui appartiennent." Il ajoute : "(...) j'ai écrit ce film à un moment où je savais que ma mère ne serait pas éternelle. Elle est morte l'année dernière. Cela m'a imposé de repenser le film dont le thème prenait une résonance qui me débordait."

A l'heure chinoise

Olivier Assayas, dont on connaît le goût pour le cinéma asiatique (qu'il contribua à faire découvrir lorsqu'il était critique aux Cahiers du Cinéma dans les années 80), estime que L'Heure d'été est "[son] film le plus taïwanais !" Il précise : "C'est ma schizophrénie personnelle mais je me sus toujours vécu comme une sorte de cinéaste taïwanais travaillant en France. Quand j'ai commencé à faire des films, les préoccupations de Hou Hsiao Hsien et d'Edward Yang me touchaient et rencontraient les miennes. Plus tard, j'ai été marqué par le travail de Wong Kar-Wai et de Tsai Ming-liang. C'est ma famille plus que le cinéma français de l'époque, celui de cinéastes qui y débutaient alors et avec lesquels j'avais peu d'affinités, au sens générationnel (...) Ce dialogue qui me manquait, j'ai eu l'impression de l'avoir, symboliquement, avec mes amis chinois, aussi bizarre que cela puisse paraître. Avec L'Heure d'été, je reviens à une matière très locale où il y a ce rapport à la nature, au temps, à la modernité qui sont des thèmes communs avec Hou Hsiao Hsien.

Assayas-Berling, destinée commune

Le cinéaste parle de sa collaboration avec Charles Berling, qui a déjà été au centre de deux de ses précédents longs métrages, Les Destinées sentimentales et Demonlover : "J'ai eu envie de traaviller avec Charles Berling à différents moments de ma filmographie. Car il a une capacité assez unique à se transformer, à explorer dans le cinéma et le théâtre les multiples facettes de sa personnalité : c'est aussi, je crois, comme cela que j'aborde l'écriture cinématographique." S'agit-il alors d'un alter ego ? "Après 3 films ensemble, je suis obligé d'affronter cette question ! Bien sûr, dans L'Heure d'été, Charles Berling est le porte-parole de mes propres interrogations. Comme souvent dans mes films j'ai l'impression d'être un petit peu les uns et les autres, selon des dosages presque aléatoires. Là je suis un peu Frédéric mais aussi un peu Adrienne et d'autres encore..."

Eastwood au générique

Pour jouer le rôle du petit ami d'Adrienne, Olivier Assayas a fait appel à un comédien inattendu : Kyle Eastwood. Musicien reconnu, celui-ci n'était jusqu'alors apparu à l'écran que dans des films de son père.

Echos

Jérémie Renier confie, à propos des thèmes abordés dans le film : "Mon personnage est le dernier de la famille et il veut en quelque sorte se prouver qu'il est adulte. Il dirige une société, il est chef de famille, il a des responsabilités. Le film d'Olivier Assayas a trouvé des échos en moi. Je me posais la question de la transmission, à travers un documentaire que je réalisais à l'époque sur mon grand-père. Il est décédé depuis. Je voulais moi-même porter un regard sur l'intergénérationnel."

Mémoire d'Adrienne

Après quelques rendez-vous manqués (elle avait failli être l'héroïne des Les Destinées sentimentales), Juliette Binoche est dirigée pour la première fois par Olivier Assayas. Elle parle de son personnage : "Adrienne est une rebelle. Elle a voulu se défaire du passé, se réinventer et sortir du poids de la famille. Pour cela, elle est partie loin, de l'autre côté de l'océan. La distance lui a permis cette renaissance (...) Quand j'ai lu le scénario, j'ai aimé cette idée d'explorer les relations familiales et de me poser des questions sur l'héritage (...) Finalement, j'ai l'impression qu'Adrienne reçoit l'héritage artistique de la famille (elle est créatrice d'objet, designer de renom), et à la fois le décès de sa mère la laisse dans un grand vide qui l'isole de ses frères." Précisons que le cinéaste et la comédienne se connaissent depuis un certain temps, puisque Assayas avait-coécrit le scénario de Rendez-vous d'André Téchiné, le film qui lança la carrière de Binoche en 1985...

Retrouvailles

Dominique Reymond a déjà été dirigée par Olivier Assayas dans Demonlover et Les Destinées sentimentales, deux films dans lesquels elle avait déjà pour partenaire Charles Berling (son compagnon dans L'Heure d'été).

L'Emile

Le fils de Charles Berling dans le film est interprété par le vrai fils du comédien, Emile Berling.

Changements d'"Heure"

Au départ, le cinéaste avait pensé intituler son film Souvenirs du Valois. D'autre part, François Cluzet avait été pressenti pour jouer le rôle d'un des deux frères.

Comme à la radio

L'animateur radio qui interroge Frédéric est interprété par un journaliste de France Culture, Marc Voinchet. Il y a présenté entre autres une émission hébdomadaire consacrée au septième art intitulée Personne n'est parfait.


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