dimanche 11 février 2018

vu en début d'après-midi, cinéma Garenne à Vannes - sur recommandation de notre recteur au prône de ce matin



Tout mais pas ça !


Tout mais pas ça !

Date de sortie 29 novembre 2017 (1h 27min)
Genre Comédie
Nationalité italien
constance B.
Critique positive la plus utile
par constance B., le 08/02/2018
4,0 Très bien
Enfin ! Avoir enfin, grâce à ce film, retrouvé l'esprit de ces comédies italiennes signées Risi, Comencini, Monicelli que. 4 - Très bien
Enfin ! Avoir enfin, grâce à ce film, retrouvé l'esprit de ces comédies italiennes signées Risi, Comencini, Monicelli que nous avons "tant aimé". Le plaisir aussi de voir en Alessandro Gassman le digne héritier de son père et de faire connaissance avec l'excellent Marco Giallini, qui n'aurait pas souffert de la comparaison en tournant avec Sordi ou Mastroianni. Seule fausse note : le titre. Tout mais pas ça ! Effectivement. Tout, sauf un titre aussi stupide. Pourquoi ne pas conserver le titre italien (Se Dio vuole) que tout le monde peut comprendre pour un film qui, en toute hypothèse, ne peut exprimer toute sa saveur qu'en étant vu version originale.
Ajoutée le jeudi 8 février 2018 10:23..
Critique négative la plus utile
3 - Pas mal
C’est avec "Tout mais pas ça" ! qu’Edoardo Falcone, jusqu’alors scénariste, a fait ses premiers pas dans la réalisation. C’était il y a près de 3 ans, le film étant sorti en avril 2015 en Italie, où il a d’ailleurs rencontré un grand succès. Depuis, Edoardo Falcone a réalisé un deuxième long métrage, "Questione di Karma", avec Elio Germano et Fabio De Luigi. Difficile de faire plus désagréable que Tommaso : arrogant, sur de lui, ce chirurgien du cœur jouit certes d’une grande réputation dans l’exercice de son métier, mais il ne le sait que trop. Sans arrêt, il se montre blessant avec son entourage de travail, que ce soit le pauvre interne qui travaille avec lui ou une malheureuse infirmière qu’il trouve trop grosse et qui est devenue son souffre douleur. Les patients et leurs familles ? Il ne montre aucune empathie envers eux. Quant à sa famille, à part son fils Andrea qui poursuit de brillantes études de médecine, elle est loin de trouver grâce à ses yeux. Aucune tendresse envers sa femme Carla, si brillante et passionnée quand ils se sont connus, complètement éteinte après 30 ans de mariage, au point qu’elle en est venue à boire en cachette et à se consoler en « adoptant » de nombreux enfants du tiers-monde. Sa fille Bianca ? C’est vrai qu’elle se comporte souvent comme une parfaite idiote mais le comportement de son père envers elle y est probablement pour beaucoup. Quant à Gianni, son gendre, Tommaso a pour lui le plus profond mépris, au point de pouvoir lui dire en face qu’il n’aura pas beaucoup à se forcer pour jouer le rôle d’un frère attardé mental. Concernant Andrea, le ciel est au beau fixe pour Tommaso. Lorsqu’il pense avoir compris qu’Andrea est gay, il organise sans état d’âme la réunion de famille qui devrait déboucher sur le coming-out de son fils, affirmant haut et fort que « l’important, c’est d’aimer ». Le pense-t-il vraiment ou est-il prêt à tout accepter de la part d’Andrea ? Eh bien, pas vraiment, car lorsque ce dernier avoue que c’est Jésus qu’il aime et qu’il veut devenir prêtre, Tommaso, dont on ne saura jamais s’il est agnostique ou athée, ne pense qu’à une chose : tout faire pour empêcher son fils de se consacrer à un métier qui, pour lui, n’a plus sa place dans le monde d’aujourd’hui et qu’il compare à affuteur de couteaux ou joueur de musette. Pour son premier film en tant que réalisateur, Edoardo Falcone nous laisse sur une impression mi-figue, mi-raisin. En effet, "Tout mais pas ça !" nous gratifie de moments et de répliques vraiment très drôles, mais c’est au milieu de scènes beaucoup moins réussies : moins drôles, plus convenues, parfois presque ennuyeuses. On a même peur à un moment que la fin du film s’enlise dans un prêchi-prêcha très décevant. Heureusement, les qualités de scénariste du réalisateur lui permette habilement de conclure d’une façon qui ne fâchera ni les mécréants purs et durs, ni les catholiques les plus fervents. En résumé, Edoardo Falcone n’est pas encore au niveau d’un Dino Risi, mais "Tout mais pas ça !" est une comédie qu’on peut qualifier d’honorable.
Ajoutée le mardi 28 novembre 2017 18:27
par velocio, le 28/11/2017
Tout mais pas ça ! : Photo Alessandro Gassman, Marco GialliniTout mais pas ça ! : Photo Alessandro Gassman, Marco GialliniTout mais pas ça ! : Photo Alessandro Gassman, Marco Giallini



Tout mais pas ça ! : Photo Alessandro Gassman, Marco GialliniTout mais pas ça ! : Photo Ilaria Spada, Marco Giallini

Tout mais pas ça ! : Photo Marco Giallini

Tout mais pas ça ! : Affiche Alessandro Gassman, Marco GialliniTout mais pas ça ! : Photo Marco Giallini

 

Naissance du projet

Edoardo Maria Falcone voulait faire un film sur un ton humoristique et désacralisé, comme dans les comédies classiques à l’italienne dont il est fan, comme celles de Mario Monicelli, Dino Risi ou encore Pietro Germi. Le metteur en scène explique :

"C’est pourquoi j’ai cherché une idée différente qui n’était pas une comédie romantique habituelle, ou même une comédie typique caricaturale. L’idée initiale m’est venue en regardant autour de moi. Je connais plein de personnes qui se proclament ouvertes d’esprit, démocrates et éclairées mais qui en réalité sont complètement incapables de se remettre en question, ce qui montre qu’elles incarnent le contraire de leurs idéaux. Tommaso est comme ça, un docteur présomptueux et arrogant qui voit sa vie et ses habitudes bouleversées lorsqu’il fait la rencontre d’un prêtre atypique, Don Pietro."

Contrôle total

Tout mais pas ça ! marque les premiers pas d'Edoardo Maria Falcone à la réalisation. Ce qui l'a motivé à se lancer réside dans le fait qu'il avait le contrôle total sur ce projet. "Etre scénariste est fantastique mais parfois cela peut se révéler très frustrant. Vous travaillez pendant des mois et à un moment on vous arrache votre travail des mains. A partir de là, vous avez l’impression que vous n’existez pas. La seule chose que vous puissiez faire est d’aller au cinéma et voir ce qui est arrivé à vos mots. A certains moments, c’est une expérience extraordinaire, à d’autres, beaucoup moins", confie-t-il.

Côté casting

C'est après des semaines de doutes et de propositions qu'Edoardo Maria Falcone a enfin pu trouver son duo gagnant composé des comédiens Marco Giallini et Alessandro Gassman. Le réalisateur se rappelle : "Pour fermer le cercle parfaitement, dans le rôle de la femme insatisfaite : Laura Morante, une des actrices les plus extraordinaires de notre cinéma italien. A partir de ce moment, le reste s’est mis en place : beaucoup d’auditions et de rencontres pour remplir tous les espaces disponibles, en prenant le même soin pour chaque rôle."

Les personnages principaux selon le cinéaste

"Tommaso est un homme arrogant, mais vide intérieurement. Sa femme, Carla est une femme malheureuse et frustrée, issue de classe populaire, dont les hobbies sont l’alcool et les adoptions à longue distance. Bianca, l’ainée, est une adorable sotte. Gianni est le compagnon de Bianca, un agent immobilier agressivement ambitieux que rien n’arrête. Andrea est le préféré de Tommaso, mais aussi sa plus grosse déception. Et il y a aussi Don Pietro, un prêtre qui ressemble à tout sauf à un prêtre, mais qui va changer directement ou indirectement la vie des personnages principaux."

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