Pour les articles homonymes, voir Soulages.
Rodez (Aveyron, France)
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Pierre Soulages, né le à Rodez et mort le 1 à Nîmes, est un artiste peintre et graveur français. Associé depuis la fin des années 1940 à l'art abstrait, il est particulièrement connu pour son usage des reflets de la couleur noire, qu'il appelle « noir-lumière » ou « outrenoir ». Il est l'un des principaux représentants de la peinture informelle.
Biographie
Enfance et découverte de l'art
Pierre Jean Louis Germain Soulages est né à Rodez, rue Combarela,2, en 1919. Il est le fils d'Amans Soulages, carrossier (fabricant de voitures à cheval)3 et d'Aglaé Zoé Julie Corp4. Amans Soulages avait été marié une première fois avec Lucie Pélagie Galtier, qui meurt en 1902, quelques semaines après avoir donné naissance à leur premier fils Gaston Pierre Amans Soulages5.
En 1926, il est élève à l'institution Saint-Joseph, un pensionnat fondé et dirigé par les Frères des écoles chrétiennesb et perd son père malade6 (il meurt d'un cancer du pancréas7). Il est désormais élevé par sa mère et sa sœur Antoinette2, de quatorze ans son aînée8. « J'ai été élevé par deux mères qui portaient le deuil »3. Sa mère prend alors la charge d'un magasin d'articles de chasse et de pêche3.
Dès son plus jeune âge, à Rodez, Soulages est fasciné par les vieilles pierres, les matériaux patinés et érodés par le temps, l'artisanat de son pays du Rouergue, passant beaucoup de temps dans les boutiques des artisans du cuir, du fer et du bois9, et ses âpres paysages, particulièrement les Causses. Il a tout juste huit ans lorsqu'il répond à une amie de sa sœur aînée qui lui demande ce qu’il est en train de dessiner à l’encre sur une feuille blanche : un paysage de neige.
« Ce que je voulais faire avec mon encre, dit-il, c’était rendre le blanc du papier encore plus blanc, plus lumineux, comme la neige. C’est du moins l’explication que j’en donne maintenantA 1. »
À douze ans, alors qu'il est élève au lycée Foch, son professeur l'emmène, avec sa classe, visiter l'abbatiale Sainte-Foy de Conquesc,2, où se révèlent sa passion de l'art roman et le désir confus de devenir un artiste2. En 1936, il obtient le 1er prix dans la catégorie "histoire de l'art". Il reçoit aussi, par l'intermédiaire de publications, le choc émotionnel des peintures rupestres des grottes du Pech-Merle dans le Lot, de Font-de-Gaume en Dordogne, d'Altamira en Cantabrie (Espagne), puis de Lascaux en Dordogne (découverte en 1940). Plus tard, il accompagnera dans ses recherches l'archéologue Louis Balsan et découvrira lui-même, au pied d'un dolmen, des pointes de flèches et des tessons de poteries préhistoriques qui entrent au musée Fenaille de Rodez2,d où il avait été auparavant bouleversé par la collection des statues-menhirs datant du Néolithique (tout particulièrement la statue-menhir de la Verrière10).
Formation et premières peintures
À partir de 1934, Pierre Soulages commence à peindre quotidiennement, des paysages d’hiver, des arbres sans feuilles, noirs, se détachant sur des fonds clairs : « Ce qui m’intéressait était le tracé des branches, leur mouvement dans l'espace… »A 1. Après l'obtention de son baccalauréat, en , il part s'installer à Paris en septembre et s'inscrit à l'atelier privé du peintre et lithographe René Jaudon (rue de la Tombe-Issoire) qui le remarque : « Il faut viser le prix de Rome ! Toutes les audaces vous seront permises ! »3. Il peint notamment la toile Le Pont Neuf qui sera vendue une première fois dès 1940 puis adjugée aux enchères à Nîmes 80 ans plus tard11. À la demande de son professeur, il se présente au concours d'entrée à l'école des beaux-arts. Il y est admis en mais est vite découragé par la médiocrité et le conformisme de l'enseignement qu'on y reçoit. Pendant ce bref séjour dans la capitale, il visite le musée du Louvre, le musée de l'Orangerie où il admire Les Nymphéas de Monet et voit, à la galerie Paul Rosenberg, des expositions de Cézanne et Picasso qui sont pour lui des révélations, l'incitant à regagner Rodez, pour se consacrer pleinement à la peinture.
Il est mobilisé en 1940 et envoyé à Bordeaux (il est élève officier)12. Après l'Armistice en juin, il rejoint les chantiers de jeunesse à Nyons dans la Drôme. Le , démobilisé, il s'installe en zone libre, à Montpellier13 (il est témoin de la rencontre entre Pétain et Franco qui s'y déroule le même jour14), et fréquente assidûment le musée Fabre où il admire Les Baigneuses de CourbetG 1, Descente de croix de Pedro de Campaña ou bien encore Sainte Agathe de Francisco de Zurbaráne.
D' à , il prépare le professorat de dessin à l'École des beaux-arts de Montpellier où il rencontre Colette Llaurens (née le )13, qu'il épousera le de la même année à l'église Saint-Louis de Sète15. Réfractaire au STO, il obtient de faux papiers et devient régisseur dans le vignoble du mas de la Valsière à GrabelsD 1. Il fait alors la connaissance de l'écrivain Joseph Delteil, qui croit en lui dès les premiers instants. Ce dernier lui dira : « Vous peignez avec du noir et du blanc, vous prenez la peinture par les cornes, c'est-à-dire par la magieD 1. »
Au début de 1943, il rencontre également Sonia Delaunay qui l'initie à l'Art Abstrait16.
En , mobilisé à nouveau au moment de la Libération, il se rend à Toulouse où il se lie avec Vladimir Jankélévitch et son beau-frère Jean Cassou, qui deviendra l'un des premiers défenseurs de son œuvre. Démobilisé à la fin de cette même année, il retourne à la ValsièreD 1. Entre 1942 et 1945, il n'aura quasiment pas peintE 1.
L'après-guerre
Premières expositions
Le , Pierre Soulages s'installe dans la banlieue parisienne (à Courbevoie, au no 3 de la rue Saint-SaënsD 1) et se consacre désormais entièrement à la peinture. Rompant définitivement avec la figurationG 2, il commence à produire des œuvres sur papier, utilisant le fusain ou le brou de noix, et de grandes toiles sombresB 1, refusées au Salon d'automne de 1946. Sur les conseils de son ami peintre Francis BottG 2, il en expose trois au quatorzième Salon des Surindépendants (un salon sans jury) d'octobre à 2,17, où celles-ci d'une « impressionnante symphonie de sombres coloris »18 contrastent avec les autres toiles présentées, compositions colorées des peintres Roger Bissière, Jean Le Moal ou Alfred Manessier qui dominent à l'époque : « Avec l’âge que vous avez et avec ce que vous faites, vous n’allez pas tarder à avoir beaucoup d'ennemis », le prévient alors Picabia2,19,20 (rencontré un peu plus tard à la Galerie René Drouin), qui qualifie néanmoins une de ses œuvres de « meilleure toile du Salon »D 1,19,f. En , il trouve un atelier à Paris, au no 11 bis de la rue Victor-Schœlcher, près de MontparnasseD 1,g (il occupera plusieurs ateliers dans la capitale ainsi qu'à Sète, sur les pentes du Mont Saint-Clair, à partir de 196121).
À partir de 1948, il expérimente la technique du goudron sur verre17,h. Il participe à des expositions à Paris (« Prises de terre, peintres et sculpteurs de l'objectivité » à la galerie René Breteau en févrieri, troisième Salon des réalités nouvelles en juilletj) et en Europe, notamment à « Grosse Ausstellung Französische abstrakte Malerei » (un de ses brous de noix, traité en négatif, sert d'ailleurs d'affiche à l'exposition) organisée en novembre17 par le collectionneur Ottomar Domnick (de), dans plusieurs musées allemands, aux côtés des premiers maîtres de l'art abstrait comme Del Marle, Domela, Herbin, Kupka, Piaubert, etc.
Début de notoriété
En , il obtient sa première exposition personnelle à la galerie Lydia Conti à Paris et participe pour la première fois au Salon de mai (il y participera jusqu'en 1957) ; il expose également à la galerie Otto Stangl de Munich, à l'occasion de la fondation du groupe Zen 49, ainsi qu'à la galerie Betty Parsons de New York, en compagnie de Hans Hartung et Gérard Schneider, pour l'exposition intitulée Painted in 1949, European and American Painters22. La même année, le musée de Grenoble acquiert une de ses œuvres, Peinture 146 × 97 cm, , la première à entrer dans une collection publique23.
De 1949 à 1952, Soulages réalise plusieurs décors de théâtre (notamment pour la pièce Héloïse et Abélard de Roger Vailland, créée au Théâtre des MathurinsD 1 et La Puissance et la Gloire d'après le roman de Graham Greene, au Théâtre de l'Athénéek) ou de ballet (Abraham de Marcel Delannoy au Théâtre du Capitole de ToulouseA 1 et Quatre gestes pour un génie de Maurice Cazeneuve au Château d'Amboise24, tous deux chorégraphiés par Janine Charrat) et exécute ses premières gravures à l'eau-forte à l'atelier Lacourière (rue Foyatier à Montmartre).
En 1950, il figure dans des expositions collectives à New York (galerie Sidney Janis pour l'exposition France-Amérique25), Londres, São Paulo, Copenhague. D'autres expositions de groupe présentées à New York voyagent ensuite dans plusieurs musées américains, comme « Advancing French Art » (1951), « Younger European Painters » (musée Guggenheim, 1953). Dès le début des années 1950, ses toiles commencent à entrer dans les plus grands musées du monde comme la Phillips Memorial Gallery à Washington (Peinture 162 × 130 cm, en 1951), le musée Guggenheim (Peinture 195 × 130 cm, en 1953) et le Museum of Modern Art de New York (Peinture 193,4 × 129,1 cm, 1948-1949 en 1952)26, la Tate Gallery de Londres (Peinture 195 × 130 cm, en 1953), le musée national d'Art moderne de Paris (Peinture 146 × 114 cm, en 1952), le musée d'Art moderne de Rio de Janeiro (Peinture 195 × 130 cm, en 1955l), etc.
Reconnaissance internationale
Conquête des États-Unis
En , Samuel M. Kootz (en), le marchand d'art de Picasso aux États-Unis, contacte Soulages et organise dans sa galerie new-yorkaise sa première exposition personnelle Outre-AtlantiqueD 1. L'année suivante, le peintre participe à la première documenta à Cassel en Allemagne.
En , il transfère son atelier au no 48 de la rue Galande, dans le quartier de la Sorbonne, où il reçoit de nombreux artistes et collectionneursD 1. Il se remet à la gravure (exposition personnelle de gouaches et gravures organisées par Heinz Berggruen à Paris) et part pour la première fois à New York, où il rencontre de nombreux peintres américains (William Baziotes, Adolph Gottlieb, Willem de Kooning, Franz Kline, Robert Motherwell ou encore Mark Rothko avec lequel il se lie d'amitié)D 1.
Premières rétrospectives
En 1960 ont lieu ses premières expositions rétrospectives dans la galerie de Hanovre (la Kestnergesellschaft), le musée de Essen (musée Folkwang), en 1961 au Kunsthaus de Zurich et au musée municipal de La Haye, en 1966 au musée des Beaux-Arts de Houston. En 1963, il participe à la septième Biennale de São Paulo, l'un des trois principaux événements du circuit international de l'art. De nombreuses autres expositions suivent, notamment en 1968 au musée d'art contemporain de Montréal ou celle qu'organise de manière itinérante en France André Parinaud, Trente créateurs, en 1975-1976 aux côtés de Pierre Alechinsky, Olivier Debré, Hans Hartung, François Heaulmé, Roberto Matta, Zoran Mušič et Édouard Pignon.
En 1965, à la demande du musée Suermondt-Ludwig d'Aix-la-Chapelle, Soulages réalise son premier vitrail27, mosaïque de verres éclatés offrant un dégradé de bleu qui « crée des différences de lumière et de couleur »27.
En 1968, il crée une œuvre murale en céramique commandée par les propriétaires du One Oliver Plaza, un immeuble à Pittsburgh. Composée de 294 carreaux de céramique formés à la main (28 × 28 cm), la pièce monumentale (3,92 × 6,16 m) est réalisée avec l'Atelier Mégard (à Puyricard). Intitulée , elle prend place dans le hall du buildingG 3 (en 2010, la pièce est restaurée et réinstallée dans la Soulages Gallery du Butler Institute of American Art de Youngstown dans l'OhioG 3).
Lors des Jeux olympiques de Munich en 1972, Soulages est retenu parmi les « meilleurs artistes de l'époque » pour réaliser une afficheD 1. Entre le printemps 1972 et le début de 1974, Soulages ne peint pas, première longue pause dans son œuvre sur toileF 1. Il se remet à l'eau-forte, à la lithographie et aborde pour la première fois la sérigraphie.
Au printemps 1974, il aménage son nouvel atelier au no 14 de la rue Saint-Victor (quartier Saint-Victor), au deuxième étage d'un immeuble du XVIIIe siècle.
En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés28,m.
Expérience de l'Outrenoir
En , lors d'un travail sur une toile, Soulages ajoute et retire du noir : « Depuis des heures, je peinais, je déposais une sorte de pâte noire, je la retirais, j'en ajoutais encore et je la retirais. J'étais perdu dans un marécage, j'y pataugeais. Cela s'organisait par moments et aussitôt m'échappait »29. Ne sachant plus quoi faire, il quitte l'atelier, désemparé. Lorsqu'il y revient deux heures plus tard : « Le noir avait tout envahi, à tel point que c'était comme s'il n'existait plus »30. Cette expérience marque un tournant dans son travail. La première toile recouverte intégralement de noir est Peinture 162 × 127 cm, , conservée au musée Fabre de MontpellierG 4.
À l'automne de la même année, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou organise Soulages, peintures récentes, qui expose ses premières peintures monopigmentaires, fondées sur la réflexion de la lumière sur les états de surface du noir, qu'il appellera en 1990 outrenoir : « au-delà du noir une lumière reflétée, transmutée par le noir. Outrenoir : noir qui cessant de l'être devient émetteur de clarté, de lumière secrète. Outrenoir : un autre champ mental que celui du simple noir »D 1.
Consécration
En 1984, Soulages reçoit une commande publique pour la réalisation de deux tapisseries destinées à orner une salle du nouveau bâtiment du Ministère des Finances. Attelé au projet dès 1985 au sein de la manufacture de la Savonnerie, il livre deux cartons peints au brou de noix puis, l'année suivante, met au point avec les teinturiers les différents tons qu'il désire voir rendus. Les tapisseries Savonnerie I, 4,30 × 10,75 m, 1985 et Savonnerie II, 4,30 × 10,75 m, 1985 sont terminées et livrées en 1991.
En 1986, il se voit confier par le Ministère de la Culture, mené alors par Jack Lang, une commande exceptionnelle. Sept années de travail, en collaboration avec l'atelier du maître-verrier Jean-Dominique Fleury à Toulouse, lui sont nécessaires pour réaliser les 104 vitraux pour les 95 fenêtres et neuf meurtrières de l'abbatiale Sainte-Foy de Conques (en remplacement de ceux posés en 1952). De nombreuses recherches sur la matière ont lieu et aboutissent à la création d'un verre unique, blanc et translucide, composé de grains de verre aggloméré et de verre cristallisé, diffusant ainsi la lumière à l’intérieur de l'édifice, tout en occultant ce qui se passe à l’extérieur31. Les nouveaux vitraux sont inaugurés le en présence du ministre de la Culture, Jacques Toubon32.
En 2004, il abandonne l'usage de la peinture à l'huile pour celui exclusif de l'acrylique qui, riche de nouvelles possibilités quant à la réflexion de la lumière (effets de matière beaucoup plus importants et possibilité de contrastes mat/brillant), permet de modeler l'épaisseur, sèche assez rapidement sans craqueler même lorsque la couche est profonde33. À partir de cette année-là, Soulages inaugure ce que Pierre Encrevé nomme la « seconde période de l'outrenoir »34.
Mort et hommages
Pierre Soulages décède mercredi 26 octobre 2022 à l'âge de 102 ans, annonce son entourage à l'AFP.35 Son décès advient quelques jours après avoir célébré ses 80 ans de mariage (noces de chêne) avec son épouse Colette, 101 ans.36
L'œuvre
Soulages a choisi l'abstraction, car il dit ne pas voir l'intérêt de passer « par le détour de la représentation […] Je ne représente pas, dit-il, je présente. Je ne dépeins pas, je peins »A 1. Son approche picturale n'est pas celle de choix prédéfinis mais s'élabore dans la peinture en train d'être « faite » et dans les interactions entre le peintre et sa réalisation lors du processus de création, dans les rapports aux formes, proportions, dimensions, couleurs37,38, etc. À ses débuts, sa peinture est proche du style abstrait d'Hans Hartung, avec une palette restreinte dont les effets de clair-obscur sont perceptibles, y compris en transparence.
« Des anciens brous de noix et goudrons sur verre à ces outrenoirs récents, le parcours artistique de Pierre Soulages décrit un imprévisible chemin d'aventure et de renouvellement, et, en même temps, affirme une fidélité rigoureuse à une même quête celle d'un art, dit-il, «qui ne transmet pas de sens, mais fait sens […], qui est avant tout une chose qu'on aime voir, qu'on aime fréquenter, origine et objet d'une dynamique de la sensibilité». »
— Bruno Duborgel, in Soulages, dix-neuf peintures au Louvre, Bernard Chauveau Éditeur, 2020
Périodes et techniques
Le critique d'art Pierre Wat distingue cinq cycles, avant 1979, en fonction des techniques ou des matières employées ainsi que des variations de forme et de fond modifiant les caractéristiques des œuvres (formats, effets visuels)E 2. Ces cycles, dans une logique de l’exploration et de l’épuisement des moyens, étant chaque fois une nouvelle tentative de réponse à l'interrogation originelle du peintre sur le rapport entre matière, couleur et formeE 2.
1946-1949
Sur papier blancn, Soulages vient appliquer sa préparation au brou de noix (à l'origine destiné à teinter le bois) avec de larges brosses et trace des formes sombres, graphiques, parfois qualifiées de « signes », qui se détachent nettement du fond clair. La forme faisant écho à la lumière du fondE 2.
« Un graphisme simple, viril, presque rude, des harmonies sombres et chaudes, un sens naturel de la pâte et des possibilités spécifiques de la peinture à l’huile, et surtout, peut-être un son à la fois humain et concret, voilà l’apport de Soulages à la peinture abstraite. »
— Charles Estienne, in Combat,
1949-1956
Les formes-signes, pourtant dépourvues de signification, rappellent un semblant d'écriture cunéiforme. Elles dialoguent avec des fonds colorés non uniformes, créant ainsi des effets de clair-obscur. La forme sombre se transforme, les bandes de couleur s'élargissent, le contraste se fait sur des accords moins binaires. Le signe tend à disparaître au profit du rythme (agencement d'horizontales et de verticales)E 2.
« Venant d'un fond qui laisse apercevoir ses trouées de clarté entre les membres plus sombres d'une forme nouée, la lumière non seulement crée l'espace, mais, sans modeler à proprement parler la forme, la définit, l'écrit, l'installe, et souligne ses noirceurs d'une sorte de frange colorée. »
— Bernard Dorival, in Pierre Soulages, catalogue d'exposition, Paris, musée national d'art moderne, 1967
1956-1963
À partir de 1959, la couleur (le blanc, le rouge ou le bleu), est posée sur la toile en premier, avant d'être recouverte d’un noir épais. Ce n'est que dans un troisième temps, celui de l'arrachage de matière, nommé parfois « raclages » et obtenu par des outils plus larges, que le peintre fait réapparaître (il creuse au couteau la peinture fraîche) une partie de la couleur, sous le noirE 2.
« À l'intérieur d'une gamme colorée certes réduite, privilégiant les terres, les ocres, les noirs, Soulages use maintenant volontiers d'effets de clair-obscur. Il fait apparaître une couleur plus claire par arrachement, raclant plusieurs couches de peinture pour révéler des couches inférieures. Par le jeu des opacités et des transparences, il fait sourdre la couleur-fond, et, venue de si loin, la lumière n'en paraît que plus intense. »
— Alfred Pacquement, in Soulages, catalogue d'exposition, Tokyo, The Seibu Museum of Art, 1984
1963-1971
Le raclage disparaît presque complètement, la matière colorée devient plus fluide, les formes traitées en aplats s'étalent en largeur. Le tableau Peinture 256 × 202 cm, (sur un fond brossé ocre clair transparent, la toile est partiellement envahie par une nappe noire très fluide qui efface tout geste de dépose), Peinture 97 × 130 cm, ou encore Peinture 162 × 130 cm, sont emblématique de cette période.
« Voyez à l’exposition tous ces rouges, ces bleus, ces ocres qui, même dans les dernières toiles presque entièrement recouvertes d'une énorme tache noire, éclatent, fusent, transpercent l'obscurité et semblent ramper sous la sombre écorce. »
— André Fermigier, Le noir n'est pas si noir, in Le Nouvel Observateur,
À partir de 1968, le peintre délaisse la couleur et ne travaille plus qu'avec le noir et le blanc, le noir ayant tendance à occuper une place de plus en plus importante dans la toile dont le format s'agranditE 2.
« J'ai commencé à faire une série de peintures en noir sur blanc, retournant à un ascétisme cistercien. J'ai senti personnellement le besoin profond, l'exigence de ce retour. »
— Pierre Soulages34
Autre changement notable : les formes ordonnées et répétées, comme une écriture horizontale, à lire de gauche à droite. Par ce rythme, cette scansion musicale, l'artiste introduit dans son œuvre la dimension du temps34.
1972-1978
Retour du travail sur papier : eau-forte, lithographie et sérigraphieF 1. Soulages fait revivre trois plaques de cuivre préalablement utilisées pour leur empreinte sur le papier : elles sont agrandies, moulées, fondues et pliéesG 5. Il en résulte trois bronzes, polis ou creusés directement par l'artiste : Bronze I (1975), Bronze II (1976) et Bronze III (1977), pièces uniques tirées à trois ou cinq exemplairesG 5.
« La planéité ayant disparu, il y avait des sortes d'ondulations que je pouvais ou renforcer en les polissant, ou creuser même en les attaquant directement. J'ai joué avec la lumière qui brillait sur les surfaces lisses et l'ombre qui était là, fixe, à l'endroit qui correspondait à ce que j'avais gravé autrefois sur le cuivre. »
— Pierre SoulagesG 5
La rupture de 1979
Après 1979, ses tableaux font beaucoup appel à des reliefs, des entailles, des sillons dans la matière noire qui créent à la fois des jeux de lumière et de couleurs. Car ce n'est pas la valeur noire elle-même qui est le sujet de son travail, mais bien la lumière qu'elle révèle et organise : il s'agit donc d'atteindre un au-delà du noir, d'où le terme d'outre-noir utilisé pour qualifier ses tableaux depuis la fin des années 1970 ; d'où aussi l'utilisation du qualificatif « mono-pigmentaire » de préférence à celui de « monochrome » pour qualifier sa peinture. Soulages évoquera « un basculement » pour signifier que ce n'est pas une rupture radicale avec le passé mais davantage une « rupture avec la conception classique de la peinture » qui s'efforce d'éliminer le reflet, contrairement à ses outrenoirsG 6.
« Ses toiles géantes, souvent déclinées en polyptyques, ne montrent rien qui leur soit extérieur ni ne renvoient à rien d'autre qu'elles-mêmes. Devant elles, le spectateur est assigné frontalement, englobé dans l’espace qu’elles sécrètent, saisi par l’intensité de leur présence. Une présence physique, tactile, sensuelle et dégageant une formidable énergie contenue. Mais métaphysique aussi, qui force à l’intériorité et à la méditation. Une peinture de matérialité sourde et violente, et, tout à la fois, d'« immatière » changeante et vibrante qui ne cesse de se transformer selon l'angle par lequel on l'aborde. »
— Françoise JauninA 1
Variations infinies
L'outrenoir présente une variété d'effets : utilisation de couleurs comme le brun ou le bleu, mêlées au noir ; utilisation du blanc en contraste violent avec le noir et du blanc sur l'entière surface de la toile.
« Dans la proximité de l'outrenoir, le bleu vient renforcer cette transmutation du noir en lumière. Il ne s'agit plus alors d'un accord entre noir et bleu, mais au contraire, pour Soulages, d'un rapport tonal, d'une véritable continuité chromatique entre le bleu, l'outrenoir et la lumière qu'il réfléchit : la lumière naturelle est bleue et c'est pourquoi la couleur bleue va créer une continuité entre le noir et la lumière qu'il reflète. »
Le travail de la lumière par reflet se fait au départ, et pendant un certain nombre d'années, sur l'opposition parties lisses/parties striées mais, assez rapidement, il n'y a plus que des stries. Entre 1999 et 2001, le contraste noir et blanc fait son retourE 3 mais sous une forme radicalement neuveE 4. Apparaissent aussi des panneaux entièrement lisses avec, dans le courant des années 2000, la coexistence d'un noir mat et d'un noir brillantE 3,E 4. Il y a en outre une grande diversité sur le plan de l'approche de la surface, des formats (recours aux polyptyques, surtout verticaux) et dans la structure formelleE 5.
« Depuis 2004, Soulages ne travaille plus avec de l'huile mais avec des résines autorisant des épaisseurs qu'il n'avait jamais atteintes ; sur une surface noire unie, brillante, émettrice d'une clarté apaisée, il grave un à un des sillons de plus en plus profonds rythmant l'espace de la toile, de larges entailles sensuelles provoquant une émotion troublante dans la grandeur majestueuse d'un silence proprement pictural. »
— Pierre Encrevé, in 90 Peintures sur toile, Gallimard, 2007
Œuvre gravé et imprimé
L'œuvre imprimé de Soulages est rare, limité à 43 gravures, 49 lithographies, 26 sérigraphies, soit 118 œuvresF 1, avec des tirages allant de 65 à 300 exemplaires. Si les premières œuvres sont directement liées à des peintures sur toile ou sur papier, les suivantes sont sans lien avec ses peintures antérieures ou à venir. Soulages utilise alors la gravure comme un moyen d'expression à part entière, créant des œuvres qui tirent parti des spécificités de chaque technique de gravure.
Œuvres sur papier
Réalisées à l'aide de différents médiums (l'encre de Chine, la gouache, le brou de noix ou encore le fusain), ces œuvres constituent un ensemble unique au sein de sa production, qui s'étend des années 1940 aux années 2000. Elles ont fait l'objet d'une exposition en 2018-2019 au musée Soulages de Rodez, intitulée Pierre Soulages, œuvres sur papier - Une présentation et réunissant cent dix-sept d'entre elles.
Sélection
Soulages a réalisé plus de 1 700 toiles39 dont les titres sont pour la plupart composés du mot « peinture » suivi de la mention du formato.
Hommages et cote
Il est l'une des personnalités à l'origine de la création de la chaîne de télévision Arte40,41.
Un timbre-poste Pierre Soulages est émis en France en 198642.
Le compositeur Gilles Racot compose une pièce en 1987, Noctuel, ou Hommage à l'œuvre de Pierre Soulages, pour basson et bande.
Il est le premier artiste vivant invité à exposer au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg (), puis à la galerie Tretiakov de Moscou (septembre de la même année). Depuis 2002, il est même le seul peintre vivant à avoir une toile conservée en Russie : Peinture 220 × 324 cm, , acquise par le musée de l'Ermitage et exposée au quatrième étage du bâtiment de l'État-Major, salle 444G 7.
En 2007, le musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville. Cette donation comprend 20 tableaux de 1951 à 2006 parmi lesquelles des œuvres majeures des années 1960, deux grands outre-noir des années 1970 et plusieurs grands polyptyques.
Lors de l'exposition temporaire en 2012-2013 intitulée Soulages XXIe siècle, le musée des beaux arts de Lyon acquiert trois toiles qui figurent dans l'espace permanent des peintures contemporaines.
En 2020, la municipalité de Nauviale dans le département de l'Aveyron a donné le nom du peintre à l'avenue principale de la commune qui emprunte la RD 90143.
La compositrice Edith Canat de Chizy crée une pièce en 2021 (à l'Opéra de Saint-Étienne dans la salle du Théâtre Copeau), Outrenoir, pour alto et orchestre44.
En 2022, la maison horlogère suisse Baume & Mercier réalise une montre hommage à Pierre Soulages de la collection "Hampton", inspirée librement d'un Outrenoir, Peinture 390 × 130 cm, , produite à la demande, dans la limite de 102 pièces (en écho à l'âge de l'artiste) et individuellement numérotée45.
90 ans au Centre Pompidou
À l'occasion de son 90e anniversaire, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou présente du au la plus grande rétrospective jamais consacrée à un artiste vivant par le Centre depuis le début des années 1980, avec plus de 2 000 m2 d'exposition46. Malgré trois semaines de fermeture en raison d'une grève du personnel, l'exposition reçoit 502 000 visiteurs, se classant en quatrième position des expositions les plus fréquentées de toute l'histoire du Centre Pompidou. Parallèlement, le musée du Louvre expose la même année une toile de l'artiste, Peinture 300 × 236 cm, , dans le Salon Carré de l'aile Denon47.
100 ans au Louvre
À l'occasion de son 100e anniversaire48,49, le musée du Louvre présente du au une rétrospective dans le Salon Carré de l'aile Denon avec des toiles empruntées notamment au MoMA de New York, la Tate Modern de Londres ou la National Gallery of Art de Washington ainsi que des œuvres récentes de l’artiste50,51. Pour cet événement, il a créé en août et trois nouvelles toiles (Peinture 390 × 130 cm, , Peinture 390 × 130 cm, et Peinture 390 × 130 cm, )52, peintures verticales de grands formats pensées uniquement pour cette exposition et en fonction de l’espace qui leur était réservé53. Le peintre devient ainsi, après Chagall et Picasso, le troisième artiste à connaître de son vivant l'hommage d'une rétrospective au Louvre52.
Commentaires
- Selon le critique d'art Jacques Bouzerand, « il figure parmi les 10 ou 15 noms de nos deux siècles (XXe et XXIe siècles) qui compteront à jamais dans l'histoire mondiale de l'art54. »
- En 2014, François Hollande le décrit comme « le plus grand artiste vivant dans le monde »55.
Une cote de plus en plus élévée
Dans les années 1950 et 1960, les œuvres de Soulages se vendent à la Koozt gallery de New York, plus cher que ceux de Mark RothkoG 8. Ils sont achetés par les plus grands collectionneurs, notamment par les metteurs en scène d'Hollywood, comme Otto Preminger ou Charles LaughtonG 8.
Dès le début des années 1980, la cote de Soulages affiche des enchères supérieures à 100 000 francs et, en 1986, on[Qui ?] enregistre un score à plus de 500 000 francs. C'est ensuite l'enchère historique de 264 000 livres (soit 2,65 millions de francs de l'époque), prononcée en à Londres sur un grand format de 196156.
En , il figure dans le top 10 des peintres vivants les plus cotés (à la neuvième place) avec notamment David Hockney, Jasper Johns et Banksy57.
Peintre français vivant le plus cher
- Le , après que sa toile, Peinture, , s'est vendue à 4,3 millions de livres (5,1 millions d'euros) à Londres, il devient l'artiste français vivant le plus cher aux enchères58.
- Le , sa toile Peinture 162 × 130 cm, s'est vendue à 6,1 millions d'euros à Paris, devenant ainsi son œuvre la plus chère aux enchères59.
- Le , après que sa toile, Peinture 186 × 143 cm, s'est vendue à 11 millions de dollars, soit 9,2 millions d'euros, (battant le record de l'année précédente) à New York, il devient le premier artiste français vivant à dépasser la barre symbolique des dix millions de dollars, intégrant ainsi un club très fermé60.
- Le , sa toile, Peinture 146 × 114 cm, s'est vendue à 5,5 millions de livres (6,48 millions d'euros) à Londres61.
- Le , sa toile, Peinture 200 × 162 cm, s'est vendue à 9,6 millions d'euros à Paris62, surpassant le précédent record.
- Le , sa toile, Peinture 195 × 130 cm, s'est vendue à 20,2 millions de dollars (17,8 millions d'euros) à New York, dépassant largement le record établi en 201963.
Musées et conservation
Musée Soulages
Ce musée abrite à Rodez la plus grande collection au monde de l'artiste. Pierre Soulages accepte en 2005 de léguer plus de 500 œuvres regroupant toutes les techniques employées au cours de sa carrière : peintures, eaux-fortes, sérigraphies, lithographies ainsi que les ébauches des travaux des vitraux de l'abbaye de Conques. Cette donation est complétée par les cessions de 201264 et 202065.
Le musée consacre 500 m2 de son espace d'expositions temporaires à d'autres artistes66. L'artiste dépose lui-même la première pierre du musée le . Son inauguration a lieu le .
Principales collections publiques
Aujourd'hui, plus de 230 de ses œuvres se trouvent dans 110 musées de par le monde67.
- En France
- Musée Picasso (Antibes)
- Musée municipal de Bourg-en-Bresse
- Musée des Beaux-Arts de Caen
- Fonds régional d'art contemporain d'Auvergne de Clermont-Ferrand
- Musée Unterlinden de Colmar
- Musée des Beaux-Arts de Dunkerque
- Musée d'Évreux
- Musée de Grenoble
- Musée des Beaux-Arts de Lyon
- Musée Cantini (Marseille)
- Musée de la Cour d'Or de Metz
- Musée Fabre de Montpellier
- Musée d'Arts de Nantes
- Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Nice
- Musée des beaux-arts de la ville de Paris
- Musée d'Art moderne de Paris
- Fonds régional d'art contemporain de Bretagne de Rennes
- Musée des Beaux-Arts de Rennes
- Musée Soulages de Rodez
- Musée d'Art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
- Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence
- Les Abattoirs (Toulouse)
- Musée d'Art et d'Archéologie de Valence
- Musée d'Art moderne Lille Métropole de Villeneuve-d'Ascq
- Musée d'Art contemporain du Val-de-Marne de Vitry-sur-Seine
- À l'étranger
- Musée Suermondt-Ludwig d'Aix-la-Chapelle
- Neue Nationalgalerie de Berlin
- Galerie nationale d'Australie de Canberra
- Art Institute of Chicago
- Musée Ludwig de Cologne
- Statens Museum for Kunst de Copenhague
- Scottish National Gallery of Modern Art d'Édimbourg
- Musée national d'art contemporain (Corée du Sud) de Gwacheon
- Sprengel Museum de Hanovre
- Johannesburg Art Gallery
- Musée d'Israël (Jérusalem)
- Musée Berardo de Lisbonne
- Tate Gallery de Londres
- Musée d’art contemporain Tamayo de Mexico
- Galerie nationale d'art moderne de Munich
- Musée Guggenheim (New York)
- Museum of Modern Art (New York)
- Centre d'art Henie-Onstad d'Oslo
- Philadelphia Museum of Art
- Musée d'Art moderne de Rio de Janeiro
- Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam
- Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg
- Musée de Macédoine de Skopje
- Neue Staatsgalerie de Stuttgart
- Musée d'Art contemporain de Hara (Tokyo)
- Musée Artizon (Tokyo)
- Galerie municipale d'art moderne et contemporain de Turin
- Institut valencien d'art moderne
- National Gallery of Art de Washington
- Phillips Memorial Gallery de Washington
- Kunsthaus de Zurich
Prix et distinctions
Prix
- 1953 : Prix de la Biennale de São Paulo
- 1957 : Grand prix de la Biennale de Tokyo pour sa toile Peinture 195 × 130 cm, 68
- 1958 : Grand prix de la Biennale Internationale de gravure de Ljubljana
- 1964 : Prix Carnegie (en) pour sa toile Peinture 256 × 202 cm, 69
- 1975 : Grands Prix de la Ville de Paris catégorie « Peinture »70
- 1976 : Prix Rembrandt
- 1986 : Grand prix national de peinture
- 1992 : Praemium Imperiale catégorie « Peinture »
- 2007 : Prix Julio González71
- 2019 : Grand prix du rayonnement français72
Distinctions
- Membre honoraire étranger de l'Académie américaine des arts et des lettres (1979)
- Grand-croix de l'ordre national du Mérite (1999)
- Austrian Decoration for Science and Art (en) (2005)
- Grand-croix de la Légion d'honneur (2015)73,74
- Médaille d'or de la Renaissance française ()75
- Officier de l'ordre du Soleil levant76 ()77
Publications
- Conques, les vitraux de Soulages, préface de Georges Duby, textes de Christian Heck et Pierre Soulages, Éditions du Seuil, 1993
- Noir lumière, entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, éd. La Bibliothèque des arts, 2002
- De la pertinence de mettre une œuvre contemporaine dans un lieu chargé d'histoire, entretiens avec Jacques Le Goff, préface de Xavier Kawa-Topor, photographies Pascal Piskiewicz, Le Pérégrinateur Éditeur, Toulouse, 2003
- Écrits et propos, textes recueillis par Jean-Michel Le Lannou, Paris, Éditions Hermann, 2009
- Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, éd. La Bibliothèque des arts, 2012
- Conversation avec Roger-Pierre Turine, Éditions Tandem, 2014
- Paroles d’artistes, Fage éditions, 2017
- L'Intériorité dans la peinture, entretiens avec Anne-Camille Charliat, Paris, Éditions Hermann, 2019
Livres d'artiste
- Dépaysage, recueil de poèmes de Jean-Clarence Lambert, illustrations de Pierre Soulages, Falaize, 1959
- Sur le mur d'en face, texte et sérigraphies originales de Soulages dont 3 hors-texte signées et numérotées, tirage limité à 75 exemplaires, Paris, FB Éditions,
Notes et références
Notes
« Je suis revenu par la suite avec un professeur du lycée et là, j'ai véritablement découvert l'espace intérieur de cette abbatiale. C'est ce jour-là que je me suis dit que je voulais être peintre, et non architecte. Ma sœur […] m'a offert une boîte de couleurs. Elle avait beau me dire : « C'est joli les couleurs », je préférais dessiner avec l'encre des encriers. »
- À partir du , Soulages systématise la mention de ces titres. La date y figure ensuite en tant que complément hors titre.
Principaux ouvrages cités
- Pierre Soulages, Noir lumière, entretiens avec Françoise Jaunin, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, , 157 p. (ISBN 978-2-88453-104-7)
- op. cit..
- Michel Ragon, Soulages, les peintures sur papier, Paris, Éditions Hazan,
- op. cit..
- Pierre Encrevé, Soulages. L'Œuvre complet. Peintures : 1979-1997, tome III, Paris, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-014766-8)
- op. cit..
- Musée Soulages : à Rodez, Paris, Hors-série du magazine Beaux Arts, TTM éditions, , 57 p. (ISBN 979-10-204-0102-1)
- op. cit., p. 34-37.
- Soulages : Au Centre Pompidou, Paris, Hors-série du magazine Beaux Arts, TTM éditions, , 50 p. (ISBN 978-2-84278-694-6)
- op. cit., p. 12.
- Pierre Encrevé, Soulages, l'œuvre imprimé, Paris, BnF éditions, , 199 p. (ISBN 978-2-7177-2226-0)
- op. cit..
- D'un siècle à l'autre, Pierre Soulages, le noir en lumière, Toulouse, Hors-série du journal Midi libre, , 178 p. (EAN 378-0027-40450-6)
- op. cit., p. 136.
Autres références
Annexes
Bibliographie
Catalogues raisonnés
- Pierre Encrevé, Soulages. L'Œuvre complet, 4 vol. (catalogue raisonné de 1 554 œuvres) :
- Peintures I : 1946-1959, Paris, Seuil, 1994
- Peintures II : 1959-1978, Paris, Seuil, 1996
- Peintures III : 1979-1997, Paris, Seuil, 1998
- Peintures IV : 1997-2013, Paris, Gallimard, 2015
- Pierre Encrevé, Soulages. Les Peintures. 1946-2006, Paris, Seuil, 2007 (réédition des trois premiers volumes du précédent ouvrage, augmentée d'un chapitre concernant la période 1998-2006, mais avec beaucoup moins de reproductions)
- Pierre Encrevé, Soulages, l'œuvre imprimé, Paris, BnF éditions, 2003, réédition en 2011 (catalogue raisonné de l'intégralité de l'œuvre imprimé dans les trois techniques de l'estampe : gravure, lithographie et sérigraphie)
- Pierre Encrevé, Soulages, les papiers du musée, Paris, Gallimard, 2014
- Benoît Decron, Œuvres sur papier, Rodez, Musée Soulages, 2018, réédition en 2022
Monographies
- Georges Duby et Christian Labbaye, Soulages, eaux-fortes, lithographies 1952-1973, Yves Rivière, Arts et Métiers Graphiques, Paris, 1974
- Bernard Ceysson, Soulages, Flammarion, 1979 ; réédition augmentée en 1996
- Charles Juliet, Entretien avec Pierre Soulages, L'Échoppe, 1990
- Michel Ragon, Les Ateliers de Pierre Soulages, Albin Michel, Paris, 1990 ; réédition en 2004
- Sandor Kuthy, Pierre Soulages, Célébration de la lumière, Skira/Seuil,
- Pierre Daix, Pierre Soulages, éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 2003
- Russell Connor, Soulages : Au-delà du noir, Éditions Alvik,
- Françoise Jaunin, Pierre Soulages. Outrenoir, La Bibliothèque des Arts, Lausanne, 2012
Autres ouvrages
- Roger Van Gindertael, Pierre Soulages, gouaches et gravures, Paris, Berggruen & Cie,
- Hubert Juin, Soulages, Paris, Georges Fall, coll. « Le Musée de Poche » (1re éd. 1958)
- Michel Ragon, Soulages, les peintures sur papier, Paris, Éditions Hazan (1re éd. 1962)
- Jean Grenier, Entretiens avec dix-sept peintres non figuratifs, Paris, Calmann-Lévy (1re éd. 1963) ; rééd. aux Éditions Folle Avoine, 1990
- Raymond Bayer, Entretiens sur l'Art abstrait, Genève, Pierre Cailler, 1964
- Bernard Dorival, Soulages, catalogue de l'exposition, 26 reproductions dont 15 hors-texte et 7 en couleurs, Éditions du musée national d'art moderne, 1967
- Pierre Schneider, Les Dialogues du Louvre, Paris, Éditions Denoël, ; réédition augmentée, Adam Biro, 1991
- James Johnson Sweeney (en), Soulages, éditions Ides et Calendes, 1972
- Gilbert Dupuis, Pierre Soulages peintre, Pierre Soulages graveur, Galerie Art et Essai, université Rennes-II, 1986
- Jean-Louis Andral, Pierre Encrevé et al. (préf. Suzanne Pagé), Soulages : noir lumière, Paris, Paris Musées, , 245 p. (ISBN 2-87900-281-8)
- Jean Arrouye, Maryline Desbiolles, Georges Duby, Gilbert Dupuis et Bernard Muntaner, Une œuvre de Pierre Soulages, Marseille, Muntaner, coll. « Iconotexte », , 119 p.
- Nathalie Reymond, La Lumière et l'Espace, éditeur Adam Biro, Paris, 1999
- Jacques Laurans, Pierre Soulages. Trois lumières, éditions Farrago, 1999 ; éditions Verdier poche, 2009
- Henri Meschonnic, Le Rythme et la lumière avec Pierre Soulages, éditions Odile Jacob, 2000
- Jean-Michel Le Lannou, Soulages, la plénitude du visible, Éditions Kimé,
- Patrick Vauday, La Matière des images. Soulages : la mise à l'œuvre du réel, Paris, Éditions L'Harmattan, 2001
- Marie Renoue, Sémiotique et perception esthétique : Pierre Soulages et Sainte Foy de Conques, Presses universitaires de Limoges et du Limousin,
- Patrick Vauday, La peinture et l'image. Y a-t-il une peinture sans image ? La peinture de Pierre Soulages, Nantes, éditions Pleins Feux, 2002
- Michael Peppiatt, Rencontre avec Pierre Soulages, Éditions de l'Échoppe,
- Guy Marester, Un éternel regard, Liancourt, Éditions Dumerchez,
- Jean-Michel Le Lannou, La Forme souveraine. Soulages, Valéry et la puissance de l'abstraction, Paris, Éditions Hermann, 2008
- Pierre Encrevé, Les Soulages du musée Fabre, Gallimard, 2008
- Michel Ragon, Pierre Soulages, coll. « Ateliers d’artistes », photographies de Vincent Cunillère 80 illustrations couleurs, couverture en carton brut sérigraphié, édition bilingue français/anglais, Thalia, 2009
- Pierre Encrevé, Soulages – 90 peintures sur toiles/ 90 peintures sur papier, dans un coffret sérigraphié, 182 illustrations couleurs, Gallimard, 2009
- Pierre Encrevé et Alfred Pacquement, Soulages, catalogue de l'exposition, 245 illustrations couleurs, Éditions du Centre Pompidou, 2009; réédition complétée et augmentée, 2011
- Xavier Isle de Beauchaine, Soulages – Album de l’exposition, parcours en images d'une sélection d'œuvres, texte de Pierre Soulages « Image et signification », 270 × 270, version bilingue français/anglais, Éditions du Centre Pompidou, 2009
- Estelle Pietrzyk et Gilbert Dupuis, Soulages, le temps du papier, Cercle d'art/MAMCS,
- Dominique Marin, Le Désir du peintre, entretien avec Pierre Soulages, Revue L'en-je lacanien no 15, Éditions Érès, 2010
- Claude Pélissier, Conques, la couleur dans les vitraux de Soulages, éditions de L'Harmattan, 2012
- Geneviève Vidal, Soulages/Variations, dessins de Pierre Lacôte, Zhor éditions, 2013
- Henri Darasse, Soulages, la peinture. Poétique de l’accident, Nîmes, Lucie éditions, 2014
- Lydie Dattas, La Blonde, les icônes barbares de Pierre Soulages, Éditions Gallimard, 2014
- (en) Sean Sweeney, Soulages in America, New York, Dominique Levy Gallery,
- Pierre Duterte, Pierre Soulages au fil de l'amitié, Michel de Maule éditeur, 2016
- Michel Onfray, Féeries Sétoises : Géographie sentimentale, Dans la boîte, 2016
- Michel Pastoureau, Pierre n'a plus peur du noir, Éditions Privat, collection jeunesse, 2016
- Robert Fleck et Hans Ulrich Obrist, Pierre Soulages, Manuella éditions, 2017
- Bruno Duborgel, L’Art de Pierre Soulages. Approches, Paris, Bernard Chauveau édition, 2017
- Raphaël Gatel et Manon Lutanie, Soulages in Japan (édition bilingue anglais/japonais), Les Presses du Réel, 2017
- Gérard de Cortanze, L'Atelier intime (un chapitre intitulé Pierre Soulages, la nudité plus un tableau), Éditions du Rocher, 2018
- Bruno Duborgel, Pierre Soulages. Présences d’outrenoir, Le Réalgar, 2019
- Christian Bobin, Pierre, Éditions Gallimard, 2019
- Pierre Encrevé & Alfred Pacquement, Soulages au Louvre, Éditions Gallimard, 2019
- Aliocha Wald Lasowski, Dialogue avec Alain Badiou sur l'Art et sur Pierre Soulages, Éditions Cercle d'art, 2019
- Caroline Gaudriault, Soulages, nos reflets. Motif à une introspection, Éditions Paradox, 2019
- Jacques Bellefroid, Soulages : Encre noire sur pages blanches, essai, Éditions du Canoë, 2019
- Michaël de Saint-Cheron et Matthieu Séguéla, Soulages. D'une rive à l’autre, Actes Sud, coll Beaux-Arts, hors collection, 2019
- Alain Badiou, Pierre Soulages : un peintre affirmationniste ?, Éditions du Centre Pompidou, collection Écrits, 2019
- Jean-Yves Tayac, Soleil Agissant, Sol Agens, Soulages (sous-titré Poésies autour des œuvres de Pierre Soulages), Daidalon éditions, 2019
- Alfred Pacquement, Pierre Nora et Camille Morando, Soulages au Louvre, catalogue de l'exposition, Éditions Gallimard/Musée du Louvre éditions, 2019
- Olivier Margot (et 71 auteurs), Ce All Black nommé Soulages, Mille Sources, 2020
- Bruno Duborgel, Soulages, dix-neuf peintures au Louvre, Paris, Bernard Chauveau édition, 2020
- Laure Schwartz-Arenales, Philippe Boudin, Fabienne Fravalo, Shinya Maezaki et Tanabe Chikuunsai IV, Éloge de la lumière, 5 Continents éditions, Milan, 2021
- Bruno Duborgel, Soulages et l'art lointain chinois, Paris, Bernard Chauveau édition, 2022
Articles
- Charles Estienne, Peinture et vernissages, Article dans le journal Combat du
- Camille Bourniquel, Réalisme et réalité, revue Esprit no 168, Paris,
- Sam Hunter, Pierre Soulages, The Art Digest (en),
- Pierre Volboudt, Chacun sa réalité, revue XXe siècle no 9, Paris,
- Léopold Sédar Senghor, Pierre Soulages, Les Lettres nouvelles no 59, Paris,
- Jean Leymarie, Soulages, Art International (IV) no 15, 1960
- Roger Vailland, Comment travaille Pierre Soulages ?, revue L'Œil de , rééd. dans Chronique d'Hiroshima à Goldfinger (tome II), 1984, et Les Cahiers Roger Vailland
- Pierre Buraglio, Le Procès à Pierre Soulages, entretien avec Pierre Soulages, revue Clarté no 43,
- Roger Vailland, Le Procès à Pierre Soulages , article daté , revue Clarté no 43 de ; rééd. dans Le Regard froid, 1963 ; rééd. dans Chronique d'Hiroshima à Goldfinger (tome II), 1984
- André Fermigier, Le noir n'est pas si noir, Le Nouvel Observateur,
- Pierre Dumayet, Entretien avec Pierre Soulages, Le Figaro littéraire,
- Georges Boudaille, Les leçons d'une exposition, entretien avec Pierre Soulages, Les Lettres françaises,
- Léon Granville, Entretien avec Pierre Soulages, Plaisir de France,
- Georges Boudaille, L'art n'a pas besoin d'anecdotes, entretien avec Pierre Soulages, Les Lettres françaises,
- Léopold Sédar Senghor, La Puissance créatrice de Soulages, revue Éthiopiques no 2,
- Georges Duby, Soulages, Les Cahiers du Mnam no 3, Paris, Éditions du centre Pompidou,
- Catherine Millet, Pierre Soulages, la peinture au présent, Art Press no 34, Paris,
- France Huser, La Neige était noire … un grand entretien avec Pierre Soulages, Le Nouvel Observateur,
- Jacques Bouzerand, Pierre Soulages, la peinture passion, Le Point no 901,
- Philippe Dagen, Art sacré : Rencontre avec Pierre Soulages : les fenêtres du temps, Le Monde du
- Josyane Savigneau, Soulages aux origines, Le Monde du
- Jean-Philippe Domecq, La Preuve par l'œuvre (Viola, Tapies, Soulages…), Esprit no 2,
- Éric de Chassey, Soulages au noir, Beaux Arts Magazine no 144, Paris,
- Patrick Vauday, La lumière comme matière. Entretien avec Pierre Soulages, revue Rue Descartes, n° 38, 2002/4
- Jean Pierrard, Entretien avec Pierre Soulages, Le Point no 1585,
- Gérard-Georges Lemaire, Pierre Soulages au fond de la rétine de Roger Vailland, Les Lettres françaises, 2005
- Christophe Donner, Entretien avec Pierre Soulages, Le Monde 2 du
- Alain Georges Leduc, Roger Vailland et la fabrique de la peinture, Revue des ressources,
- Pauline Mérange, Pierre Soulages à Lausanne – Le noir transmuté, revue Cimaise no 293,
- Georges Raillard, L'Espace Soulages, La Quinzaine littéraire no 1002,
- Marion Boudon-Machuel, Regard sur l'histoire de l'art, entretien avec Pierre Soulages, revue Perspective,
- Roger Bruyeron, Les écrits de Soulages, revue Philosophique no 14, 2011
- Jacques-Alain Miller, Soulages le réfractaire, entretien avec Pierre Encrevé et Pierre Soulages, La Cause Freudienne no 175, 2012
- Vincent Noce, Soulages : «Je ne dépeins pas, je peins», Libération,
- Philippe Piguet, Soulages la conscience de l'histoire, revue L'Œil no 668,
- Bernard Géniès, Pierre Soulages : l'enfant de Rodez, Le Nouvel Observateur no 2585,
- Marc Sagaert, Pierre Soulages : « la peinture comme humanisation du monde », Les Lettres françaises no 119,
- Giuseppe Di Natale, Pierre Soulages et Édouard Jaguer. Œuvres et contexte dans l'art français d'après-guerre, Revue de l'art no 199,
- Éric Tariant, Pierre Soulages, peintre cistercien, Le Temps,
- Michaël de Saint-Cheron, Hommage à Soulages pour ses 99 ans, La Règle du jeu,
- Arnaud Laporte et Éric de Chassey, Rencontre : Pierre Soulages, portrait de l’artiste en jeune homme, Vanity Fair,
- Guy Boyer, Hommage à Soulages, Connaissance des arts, no 787,
- Isabelle Dillmann, Entretien avec Pierre Soulages, « Le bâtisseur de lumière », Revue des Deux Mondes,
- Stéphane Renault, Le Siècle Soulages, The Art Newspaper (en) no 14, [PDF]
- Anne-Cécile Sanchez, Pierre Soulages, lumineux gardien des ténèbres, revue L'Œil no 729,
- Virginie Chuimer-Layen, Kunth/Soulages : l'Art et les sciences, La Gazette Drouot,
- « Pierre Soulages », Univers des arts, no 202, , p. 40-41
Filmographie
- Willy Maywald, Nouveaux peintres de Montparnasse, 1957, 10 min, 35 mm couleur (avec Vieira da Silva, Árpád Szenes, Pierre Soulages, Francis Bott et le modèle Nico)
- Jean-Michel Meurice, Pierre Soulages, 1963, 13 min, série Art vivant, production Georges Derocle
- Jean-Michel Meurice, Pierre Soulages, 1966, 20 min, série Voir, production de la deuxième chaîne de l'ORTF, présenté par Jean-Claude Bringuier
- André S. Labarthe, Bleu comme une orange, 1968, 58 min, production de l'ORTF
- André Romus, Pierre Soulages, 1978, 55 minutes, 35 mm couleur, diffusé sur la RTBF
- Jean-Michel Meurice, Pierre Soulages, 1980, 55 minutes, 35 mm couleur, produit et diffusé le sur la chaîne TF1 (Grand Prix du Festival du film d'art, Paris, 1982) [lire en ligne [archive]]
- François Caillat, Chambre noire, cinq peintures de Pierre Soulages, 1983, 7 min, production École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud
- Alexandre Tarta, Comprendre l'Art, 1983, magazine Résonances, production FR3, proposé par Igor Barrère, présenté par Pierre Cabanne
- Pierre-André Boutang, Philippe Collin et C. Ikhief, Soulages à Tokyo, 1984, 5 min, magazine Désirs des arts, production Antenne 2, présenté par Pierre Daix
- Pierre-André Boutang, Pierre Soulages, 1986, 50 min, magazine Projection privée, production Antenne 2, proposé et présenté par Marcel Jullian
- Jean-Noël Cristiani, Les Vitraux de Soulages à Conques, 1995, 50 min, production INA
- Thierry Spitzer, Pierre Soulages, regards, 1996, 57 min, production Arkadin
- Jean-Noël Cristiani, Pierre Soulages au Louvre, 2004, 22 min, production INA
- Jean Soulet, Pierre Soulages parle… de sa peinture, des vitraux de Conques, de la peinture (entretiens avec Klaas Stapert), 2007, 43 min, Centre régional de documentation pédagogique de l'Académie de Montpellier
- Thierry Spitzer, L'Art et la manière : Pierre Soulages, 2008, 26 min, Arte/Image et compagnie
- Jean-Noël Cristiani, Soulages, le noir et la lumière, coédition Éditions du Centre Pompidou/p.o.m. Films, 2009, 52 min
- Agnès Varda, Agnès de ci de là Varda, mini-série documentaire télévisé, épisode 4 diffusé le sur la chaîne Arte
- Reiner Holzemer et Thomas Honickel, Tout vient du noir et se perd dans le blanc, documentaire télévisé diffusé le sur la chaîne Arte, 54 min
- Nicolas Valode et Pauline Cathala, Pierre Soulages, la lumière du noir, série La Grande Expo, n°8, 2014, 54 min, production Let's Pix, Arte édition/les Incontournables, documentaire télévisée diffusé sur la chaîne Paris Première
- Stéphane Berthomieux, Pierre Soulages, sous-titre : « C'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche », DVD (Éditions Montparnasse [archive], , 52 min, PAL, Zone 2, Couleur, 16/9, Stéréo, VF) incluant les compléments vidéo Chez Pierre Soulages (17 min), Galerie Levy Gorvy, New York (4 min), Galerie Perrotin Tokyo (3 min), Les Outrenoirs de Pierre Soulages (2 min), Enchères Sotheby's (1 min), Musée Folkwang/Essen (1 min)
- Jean-Noël Cristiani, Soulages, un siècle, Yumi Productions/Musée Soulages, documentaire télévisé diffusé le sur la chaîne France 3 Occitanie, 52 min
- Anne-Camille Charliat, Noir-lumière. La peinture de Pierre Soulages en dialogue avec la science, 2020, 26 min, Artemisia Productions
- Anne-Camille Charliat, Éclairer la Nuit. Regards poétiques entre Pierre Soulages et Léopold Sédar Senghor, 2021, Artemisia Productions
Radio
- « Pierre Soulages : « La Vierge en majesté de Cimabue est contemporaine » » [archive], sur franceculture.fr Rediffusion, le à l'occasion de la redécouverte du Christ moqué, de l'interview de 2001 de Pierre Soulages, peintre de la lumière du noir commentant la lumière des ors de Cimabue, à propos notamment de la Maestà du Louvre.
Articles connexes
Liens externes
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- CiNii
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