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Anne-Antoinette Diderot (en) (de 1743 à 1784) |
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Angélique Diderot (d) |
Autres informations
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Académie
royale des sciences de Prusse |
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Prononciation
Œuvres principales
Signature
Monument à Denis Diderot au Panthéon de Paris (1913)
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Denis Diderot, né le 5 octobre 1713 à Langres et mort le 31 juillet 1784 à Paris, est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, à la fois romancier, dramaturge, conteur, essayiste, dialoguiste, critique d'art, critique littéraire et traducteur.
Diderot est reconnu pour son érudition, son esprit critique et un certain génie. Il laisse son empreinte dans l'histoire de tous les genres littéraires auxquels il s'est essayé : il pose les bases du drame bourgeois au théâtre, révolutionne le roman avec Jacques le Fataliste et son maître, invente la critique à travers ses Salons et supervise la rédaction d'un des ouvrages les plus marquants de son siècle, la célèbre Encyclopédie. En philosophie également, Diderot se démarque en proposant plus de matière à un raisonnement autonome du lecteur plutôt qu'un système complet, fermé et rigide1.
Mal connu de ses contemporains, tenu éloigné des polémiques de son temps, peu enclin à la vie des salons et mal reçu par la Révolution, Diderot devra attendre la fin du XIXe siècle pour recevoir tout l'intérêt et la reconnaissance de la postérité dans laquelle il avait placé une partie de ses espoirs. Certains de ses textes sont restés inédits jusqu'au XXIe siècle et l'édition moderne de ses œuvres complètes entamée par l'éditeur parisien Hermann en 1975 n'est pas encore achevée.
Biographie
Jeunesse (1713-1728)
Statue de Diderot à Langres, place Diderot.
Denis Diderot naît à Langres2, dans une famille bourgeoise le 5 octobre 1713 et est baptisé le lendemain en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Langres3, la cathédrale étant réservée aux baptêmes de nobles4.
Portrait supposé de Didier Diderot, maître coutelier de Langres (artiste inconnu), musée d'art et d'histoire de Langres
Ses parents mariés en 1712 eurent six enfants dont seulement quatre atteignirent l'âge adulte. Son père Didier Diderot (1685-1759), maître coutelier, était réputé pour ses instruments chirurgicaux, scalpels et lancettes notamment. Son grand-père Denis Diderot (1654-1726), coutelier et fils de coutelier, s'était marié en 1679 à Nicole Beligné (1655-1692), de la célèbre maison de coutellerie Beligné5. Sa mère Angélique Vigneron (1677-1748) était la fille d'un maître tanneur6.
Diderot était l'aîné de cette fratrie dont chaque membre tint un rôle important dans la vie de l'écrivain. Angélique (1720-1749), ursuline, mourut jeune (et folle) au couvent et inspira en partie La Religieuse7 ; Didier-Pierre (1722-1787) embrassera la carrière ecclésiastique et sera chanoine de la cathédrale de Langres. Les relations entre les deux frères seront toujours conflictuelles, au-delà même du décès de Denis. Denise (1715-1797), enfin, également restée au pays, sera le lien permanent et discret entre Diderot et sa région natale.
De 1723 à 1728, Denis suit les cours du collège jésuite, proche de sa maison natale. À douze ans (1725), ses parents envisagent pour lui la prêtrise et, le 22 août 1726, il reçoit la tonsure de l'évêque de Langres et prend le titre d'abbé dont il a la tenue. Il doit succéder à son oncle chanoine à Langres, mais sa mort prématurée sans testament ne peut faire bénéficier son neveu de sa prébende8.
Premières années parisiennes (1728-1745)
Peu intéressé par la carrière ecclésiastique, ni davantage par l'entreprise familiale et les perspectives de la province, il part étudier à Paris en 1728. Il ne reviendra plus guère à Langres que quatre fois, en 1742, à l'automne 1754, en 1759 et en 1770 et essentiellement pour régler des affaires familiales.
Ses premières années parisiennes sont mal connues. De 1728 à 1732, il suit sans doute des cours au collège d'Harcourt puis étudie la théologie à la Sorbonne. En tous cas, le 6 août 1735, il reçoit une attestation de l'université de Paris qui confirme qu'il a étudié avec succès la philosophie pendant deux ans et la théologie durant trois ans.
Les années 1737-1740 sont difficiles. Diderot donne des cours, compose des sermons, se fait clerc auprès d'un procureur d'origine langroise, invente des stratagèmes pour obtenir de l'argent de ses parents, au désespoir de son père.
Ses préoccupations prennent progressivement une tournure plus littéraire. Il fréquente les théâtres, apprend l'anglais dans un dictionnaire latin-anglais9, et donne quelques articles au Mercure de France — le premier serait une épître à M. Basset, en janvier 1739. À la fin des années 1730, il annote une traduction d'Étienne de Silhouette de l'Essay on man d'Alexander Pope et se tourne vers la traduction.
Diderot rencontre Jean-Jacques Rousseau à la fin de 1742. Une forte amitié naît entre les deux hommes. Par l'intermédiaire de Rousseau, Diderot rencontre Condillac en 1745. Ils forment à trois une petite compagnie qui se réunira souvent.
Premiers écrits (1743-1749)
Entre 1740 et 1746, Diderot déménage fréquemment sans jamais s'éloigner du Quartier latin10. En 1740 on le trouve rue de l'Observance puis rue du Vieux-Colombier et rue des Deux-Ponts.
En 1742, il effectue un premier retour à Langres pour solliciter auprès de son père le droit de se marier11. Il essuie un refus. Au début de l'année 1743, s'opposant au mariage qu'il projette malgré son refus et sans doute fatigué des frasques de son fils, son père le fait enfermer quelques semaines dans un monastère près de Troyes. Denis s'en échappe et ayant atteint sa majorité matrimoniale (30 ans à l'époque) en octobre, épouse secrètement en novembre Anne-Antoinette Champion (1710-10 avril 179612) en l'église Saint-Pierre-aux-Bœufs13 le 6 novembre 174314. Le jeune couple s'installe rue Saint-Victor (1743).
La clandestinité du mariage peut laisser penser à un mariage d'amour, mais cette union ne sera pas heureuse longtemps. Diderot oublie rapidement son épouse très éloignée sans doute de ses considérations littéraires ; sa première liaison connue, avec Madeleine de Puisieux, est attestée en 1745. Mais, en dépit de ses écarts conjugaux, Diderot aura toujours soin de protéger les siens ; et, de son couple, naîtront quatre enfants dont seule la cadette, Marie-Angélique (1753-1824), atteindra l'âge adulte15.
L'année 1743 marque le début de la carrière littéraire de Diderot, par le biais de la traduction. Il traduit The Grecian history de Temple Stanyan, puis, surtout en 1745 paraît sa traduction, largement augmentée de ses réflexions personnelles, de An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu16, premier manifeste du glissement de Diderot de la foi chrétienne vers le déisme.
En 1746, le couple se trouve rue Traversière puis, en avril, rue Mouffetard, (avril 1746)17. C'est l'époque de la publication de sa première œuvre originale, les Pensées philosophiques en 1746.
De 1746 à 1748, il collabore avec Marc-Antoine Eidous et François-Vincent Toussaint à la traduction du Medicinal dictionnary de Robert James. En 1748 il publie Les Bijoux indiscrets, conte orientalisant parodiant entre autres la vie à la cour et des Mémoires sur différents sujets de mathématiques, ces derniers jetant les bases de sa notoriété, comme mathématicien...
Il rencontre à cette époque Jean-Philippe Rameau et collabore à la rédaction de sa Démonstration du principe de l'harmonie (1750).
Château de Vincennes (24 juillet au 3 novembre 1749)
Le no 3 de la rue de l'Estrapade où vivait Diderot de 1747 à 1754, à l'époque de son arrestation.
Les positions matérialistes de sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, qui paraît en 1749, achèvent de convaincre la censure que leur auteur, surveillé depuis quelque temps, est un individu dangereux. L'œuvre est condamnée et Diderot est arrêté chez lui, rue de l'Estrapade18 et emmené au château de Vincennes où il sera incarcéré trois mois sur ordre de Berryer.
À son domicile on saisit le manuscrit de La Promenade du sceptique19 et on cherche vainement le manuscrit de L'Oiseau blanc : conte bleu.
Extrait du procès-verbal de l'arrestation de Diderot (France, Archives nationales).
Durant sa détention, Diderot reçoit la visite de son ami Jean-Jacques Rousseau qui, en chemin, a eu la fameuse illumination qui l'amènera à écrire, sans doute avec l'aide de Diderot, son Discours sur les sciences et les arts20. Sa pénible détention traumatise Diderot21 et l'incite à une grande prudence dans ses publications, préférant même réserver certains de ses textes à la postérité.
L'Encyclopédie (1747-1765)
Articles détaillés : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Collaborateurs de l'Encyclopédie et Cacouac.
À l’origine, l’Encyclopédie ne devait être que la traduction en français de la Cyclopædia d’Ephraïm Chambers, dont la première édition date de 1728, mais Diderot, auteur polygraphe dont la pensée philosophique ne cesse de s'accentuer dans le sens de l'athéisme, du matérialisme, mais aussi de l'évolutionnisme, préfère entreprendre l'œuvre d'une vie22.
L'année 1747 marque le début des pleines responsabilités de Diderot dans le vaste projet éditorial de l'Encyclopédie. Il s'installe alors rue de l'Estrapade sur la montagne Sainte-Geneviève. Le Prospectus paraît en 1750 et le premier volume l'année suivante. Il consacrera 20 ans de sa vie à ce projet qu'il n'achève qu'en juillet 1765, rempli de l'amertume due au manque de reconnaissance, aux errements de l'édition et au comportement des éditeurs (Le Breton en particulier).
Cette période de travail intense, avec ses charges, ses menaces, ses satisfactions et ses déceptions est également marquée par quelques événements privés importants.
La rue Taranne en 1866 vue par Charles Marville : le logis de Diderot était situé au-dessus du restaurant Laffitte, au no 1, et faisait l'angle avec, à droite, le début de la rue Saint-Benoît.
En 1750, il est nommé à l'Académie royale des sciences de Prusse. Et en 1753 naît Marie-Angélique, seul de ses enfants qui lui survivra.
Les finances s'améliorent et, en 1754, la famille Diderot s'installe aux 4e et 5e étages d'un logis de la rue Taranne et n'en bougera plus. Cette maison a disparu à la fin du XIXe siècle, mais une statue23 de Jean Gautherin rappelle son emplacement approximatif au niveau du numéro 145 du boulevard Saint-Germain.
En 1755 il rencontre Sophie Volland, peut-être par l'intermédiaire de Rousseau. Cette liaison, clandestine, qui se prolongera jusqu'à la mort de celle-ci, est à l'origine d'une abondante correspondance qui apparaît aujourd'hui comme essentielle pour la connaissance de l'écrivain.
À partir de 1757, ses idées commencent à diverger de celles de Jean-Jacques Rousseau, entre autres sur la question de la valeur de l'homme dans la société. Diderot en effet comprend mal le principe de solitude exprimé par Rousseau et écrit dans Le Fils naturel, que « l'homme de bien est dans la société, et qu'il n'y a que le méchant qui soit seul. » Rousseau se sent attaqué et s'offusque24. La brouille a également pour origine les indiscrétions que Rousseau attribue à Diderot au sujet de sa liaison avec Louise d'Épinay25. Dans la version de 1760 du Contrat social dite « Manuscrit de Genève », Rousseau introduit une réfutation de l'article « Droit naturel » publié en 1755 dans l'Encyclopédie. La polémique avec Diderot26 le conduit à supprimer le chapitre « La Société générale du genre humain », contenant la réfutation27. C'est le début d'un éloignement qui ne fera plus que se marquer davantage.
Le décès de son père, en 1759, impose à Diderot un voyage à Langres pour régler la succession. C'est l'occasion pour lui de retrouver sa terre natale et de repenser à l'intégrité de son père. Il en sortira des textes importants, comme le Voyage à Langres et l'Entretien d'un père avec ses enfants.
Dès 1761, Diderot pense à vendre sa bibliothèque pour doter correctement sa fille − qui n'a alors que 8 ans. Catherine II intervient et achète le bien. Non seulement elle l'achète « en viager » pour permettre au philosophe d'en garder l'usage jusqu'à sa mort mais en plus elle le nomme bibliothécaire de ce fond et le rétribue en tant que tel. À la suite d'un retard de paiement, l'impératrice lui paye même 50 années d'avance. Cette vente et ces largesses permettront au philosophe de mettre sa fille et ses vieux jours à l'abri du besoin, mais aura un impact important sur la réception de son œuvre.
Critique et négociant (1765-1773)
À partir de 1769, Grimm confie plus largement la direction de la Correspondance littéraire à Diderot28 et Louise d'Épinay. Ce sera l'occasion pour Diderot de développer une activité de critique d'une part littéraire et d'autre part artistique par le biais des neuf salons qu'il rédigera entre 1759 et 1781. La Correspondance littéraire sera également le premier mode de diffusion, manuscrit et très restreint, de nombreux textes du philosophe.
Article détaillé : Salons (Diderot).
Au printemps 1769, Diderot devient l’amant de Jeanne-Catherine Quinault (dite madame de Maux, du nom de son mari), nièce de la comédienne Jeanne-Françoise Quinault et amie de Louise d'Épinay.
Les divergences avec Rousseau s'affirment depuis quelques années déjà, la dispute s'amplifie jusqu'à la rupture totale en 1770. Rousseau considère dès lors Diderot comme un ennemi. L'un et l'autre alimenteront une grande amertume de cette rupture. Ainsi, dans sa Lettre sur les spectacles, Rousseau écrit : « J'avais un Aristarque sévère et judicieux, je ne l'ai plus, je n'en veux plus ; mais je le regretterai sans cesse, et il manque bien plus encore à mon cœur qu'à mes écrits ». Et Diderot répond, dans l'Essai sur les règnes de Claude et de Néron : « Demandez à un amant trompé la raison de son opiniâtre attachement pour une infidèle, et vous apprendrez le motif de l'opiniâtre attachement d'un homme de lettres pour un homme de lettres d'un talent distingué ».
À cette époque également, Diderot négocie l'achat de tableaux pour Catherine II. Grande amatrice d'art, l'impératrice chargeait ses principaux contacts, dont Diderot, d'acheter des œuvres européennes alors introuvables en Russie. C'est Diderot, par exemple, qui se charge en personne de l'achat de la « galerie Thiers » en 1771, en faisant jouer son amitié avec le prince Galitzine et sa relation avec Louise Crozat de Thiers dite « la Maréchale » ; l'accord est signé le 4 janvier 1772 pour 460 000 livres29.
Le 9 septembre 1772 sa fille unique se marie avec Abel François Nicolas Caroillon de Vandeul.
Voyage à Saint-Pétersbourg (1773-1774)
Catherine II.
Depuis plus de 10 ans, Diderot était invité par Catherine II dont les largesses imposaient la reconnaissance. Peu enclin aux mondanités et d'un caractère casanier, ses obligations éditoriales et familiales incitaient Diderot à reporter le déplacement. Ce n'est qu'en 1773, après avoir terminé l'Encyclopédie et conclu le mariage de sa fille qu'il entreprit enfin ce voyage30.
Diderot effectue ainsi l'unique voyage hors de France de sa vie du 11 juin 1773 au 21 octobre 1774. Ce voyage sera marqué d'un séjour à Saint-Pétersbourg, de ses entretiens avec Catherine II31 et deux longs séjours à La Haye, dans les Provinces-Unies de l'époque32.
Diderot avait pris avant son départ les dispositions nécessaires en prévision de son décès éventuel avec son ami Jacques-André Naigeon. Il revint indemne, des projets plein la tête, mais très affaibli ; les conditions du voyage et les rigueurs de l'hiver russe ont pu écourter sa vie de quelques années...
Trajet de Denis Diderot.
À l'aller et au retour de son voyage, Diderot passe deux longs séjours à La Haye, dans les Provinces-Unies33. Son Voyage en Hollande est une synthèse de ses observations et, surtout, de ses lectures sur le pays.
Premier séjour à La Haye (juin à août 1773)
Il séjourne une première fois à La Haye du 15 juin 1773 au 20 août 1773, chez l'ambassadeur de Russie Dimitri Alexeïevitch Galitzine et sa femme Amélie Galitzine34 à l'ambassade de Russie, Kneuterdijk, n° 2235. Lors de ce séjour, Diderot a rencontré personnellement entre autres, le philosophe François Hemsterhuis, et a visité Haarlem, Amsterdam, Zaandam, Utrecht et Leyde36. Il a rencontré des professeurs de lycée à l'Université de Leyde37.
Séjour à Pétersbourg (octobre 1773 à mars 1774)
Le 20 août, Diderot et le chambellan de l'impératrice, Aleksei Vasilievich Narychkine, quittent La Haye pour Pétersbourg, passant par Leipzig et Dresde, et arrivent le 8 octobre, Diderot, malade, se décrivant « plus mort que vivant ». Il est hébergé dans la maison de son ami le sculpteur Falconet, rue Millionaya, près du palais, mais le fils de celui-ci, rentré un peu plus tôt de Londres, occupe la chambre réservée au philosophe. Finalement, Diderot va passer cinq mois dans la maison de Narychkine. La présentation à l'impératrice a lieu le 15 octobre, lors d'une fête costumée : Diderot portait son costume noir et on lui prêta une perruque. Les entretiens avec Catherine commencèrent les jours suivants et ils eurent lieu trois fois par semaine, entre trois et six heures de l'après-midi, dans les appartements privés. Diderot prépara un total de 65 mémoires pour l’impératrice, dans lesquels il suggéra des thèmes de discussion. Ces écrits sont conservés aux Archives centrales historiques de Moscou38.
La correspondance de Diderot révèle le grand sérieux des sujets abordés : la valeur de la libre concurrence dans le commerce et le gouvernement, la nécessité de régler la succession au trône russe, la commission législative que Catherine avait assemblée en 1767, l’éducation publique, le luxe, le divorce et les académies, et bien sûr la littérature39. Il espère aussi faire démarrer la traduction et l'adaptation de l'Encyclopédie en russe. Vers le 5 novembre 1773, il reçoit une première pression politique par le biais de l'ambassadeur de France à Pétersbourg, François-Michel Durand de Distroff, pour essayer d'améliorer l'attitude de la souveraine vis-à-vis de la France. À quoi passait-il ses autres journées ? Il visita les environs de la ville impériale, assista à des représentations théâtrales et fut membre étranger de l’Académie russe des sciences. Il quitte la ville le 5 mars 1774, après plusieurs semaines de problèmes intestinaux, période pénible, humide et froide, durant laquelle il a peu produit40.
Second séjour à La Haye (avril à octobre 1774)
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Sur le chemin du retour de Russie, il séjourne à nouveau chez Galitzine, du 5 avril 1774 au 15 octobre 1774 — soit 6 mois et 17 jours. C'est lors de ce séjour, qu'il rencontre l'éditeur Marc-Michel Rey et envisage avec lui une édition complète de ses œuvres qui ne verra pas le jour41.
Dernières années (1774-1784)
Dès son retour, il ralentit progressivement sa vie sociale, sa santé se dégrade et il l’accepte mal. Il multiplie et allonge les séjours à Sèvres, dans la maison de son ami le joaillier Étienne-Benjamin Belle42 où il vient régulièrement pendant les dix dernières années de sa vie43 et au château du Grandval44 (Sucy-en-Brie), chez d'Holbach, parfois en famille. En 1781, il collabore un peu à l'Encyclopédie méthodique de Charles-Joseph Panckoucke et Jacques-André Naigeon.
Château du Grandval, où Diderot fit plusieurs séjours à l'invitation du baron d'Holbach (carte postale de 1907).
À partir de 1783, Diderot met de l'ordre dans ses textes et travaille avec Naigeon à établir trois copies de ses œuvres : une pour lui, une pour sa fille et la dernière pour Catherine II. Sophie Volland meurt le 22 février 1784. Le 15 mars 1784, le décès prématuré de sa petite-fille lui est peut-être caché pour le ménager.
Plaque sur l'immeuble du 39 rue de Richelieu.
Le 1er juin 1784, il déménage au 39 rue de Richelieu à Paris, dans l'hôtel dit de Bezons45, grâce aux bons soins de Melchior Grimm et de Catherine II qui souhaitaient lui éviter de gravir les quatre étages d'escalier de son logis de la rue Taranne. Il ne profite que deux mois de ce confort et y meurt le 31 juillet 1784, probablement d'un accident vasculaire. À sa demande répétée, il est autopsié46 le 1er août, puis inhumé à l’église Saint-Roch, dans la chapelle de la Vierge, le même jour. Naigeon semble être le seul homme de lettres à suivre le convoi.
« L’an 1784, le 1er août, a été inhumé dans cette église M. Denis Diderot, des académies de Berlin, Stockholm et Saint-Pétersbourg, bibliothécaire de Sa Majesté Impériale Catherine seconde, impératrice de Russie, âgé de 71 ans, décédé hier, époux de dame Anne-Antoinette Champion, rue de Richelieu, de cette paroisse, présents : M. Abel-François-Nicolas Caroilhon de Vandeul, écuyer, trésorier de France, son gendre, rue de Bourbon, paroisse Saint-Sulpice ; M. Claude Caroilhon Destillières, écuyer, fermier général de Monsieur, frère du Roi, rue de Ménard47, de cette paroisse ; M. Denis Caroilhon de la Charmotte, écuyer, directeur des domaines du Roi, susd. rue de Ménard, et M. Nicolas-Joseph Philpin de Piépape, chevalier, conseiller d’État, lieutenant général honoraire au bailliage de Langres, rue Traversière, qui ont signé avec nous [...], Marduel, curé. »
— Extrait du registre paroissial de l'église Saint-Roch à Paris48.
Après 1784
En juin 1786, sa bibliothèque et ses archives sont envoyées à Saint-Pétersbourg. Elles n'y recevront pas l’attention accordée à celles de Voltaire : les pertes, les disparitions et l'absence de tout inventaire nuiront également à la connaissance et la bonne réception de l'œuvre de Diderot49.
Durant la Révolution, les tombes de l’église Saint-Roch sont profanées et les corps jetés à la fosse commune50. La sépulture et la dépouille de Diderot ont donc disparu, contrairement à celles de Voltaire et Jean-Jacques Rousseau, tous deux inhumés au Panthéon de Paris comme l'indique Raymond Trousson.
Œuvre
Article détaillé : Œuvres de Denis Diderot.
Diderot a touché à tous les genres littéraires, en s'y montrant souvent novateur.
Roman, conte et théâtre
En tant qu'écrivain de fiction, Diderot s'est illustré dans le roman et au théâtre. Dans ces deux genres, malgré une production limitée il est parvenu à marquer l'histoire de la littérature par son style qui modernise le roman, et par le développement d'un nouveau genre théâtral, le drame bourgeois. Le Fils naturel ou Les épreuves de la vertu sont écrits et représentés pour la première fois en 1757.
Encyclopédiste
À partir de 1747, à 34 ans, Diderot dirige et rédige, avec D'Alembert, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Il s'investira dans la rédaction, la collecte, la recherche et la réalisation des planches entre 1750 et 1765. Il a personnellement rédigé le Prospectus (paru en 1750) et plus d'un millier d'articles.
Article détaillé : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.
Critique d'art
L'abondante activité de critique de Diderot a connu la publication principalement dans la Correspondance littéraire, philosophique et critique, pour laquelle il a rédigé de nombreux comptes rendus de lecture. Il a en outre rédigé plusieurs ouvrages ou « postfaces » à portée critique touchant à ses conceptions du théâtre ou d'auteurs en particulier.
Article détaillé : Salons (Diderot).
Correspondance
On conserve de Diderot deux importants corpus de correspondance, outre sa correspondance générale. Le premier concerne les 187 lettres conservées adressées à son amante, Sophie Volland51. Dans l'une d'elles, datée du 1er octobre 1768, Diderot aurait enrichi la langue française du mot calembour52. Le second provient d'un échange avec Falconet sur l'immortalité de l'artiste, l'art et la postérité.
Traducteur
Diderot a entamé sa carrière littéraire par des traductions, qui lui permirent de subvenir initialement aux besoins de sa famille.
Contributions
Travailleur infatigable, sans doute éternel insatisfait, relecteur attentif, toujours prêt à rendre service, par amour, amitié ou obligeance, ou à encourager le débutant, Diderot a consacré une grande énergie aux œuvres d'autrui. Une part de son œuvre est ainsi éparpillée, voire difficilement discernable dans les publications de son entourage littéraire : Madeleine de Puisieux, D'Holbach, Raynal, Galiani, Madame d'Épinay, Tronchin, etc. Diderot ne manque toutefois pas de nier sa contribution, ou d'en réduire l'importance, de bonne ou mauvaise foi.
Style
Dialogue
Loin de la recherche d'un système philosophique cohérent, Diderot rassemble les idées et les oppose. Son œuvre est donc surtout, plus qu'une exposition de ses idées personnelles, une incitation à la réflexion. Cette démarche, volontaire, se retrouve dans la forme dialoguée qu'il donne à ses œuvres principales (Le Neveu de Rameau, Le Rêve de D'Alembert, Supplément au Voyage de Bougainville) avec cette particularité qu'aucun des personnages ne représente à lui seul la pensée de l'auteur. Cette pluralité se retrouve d'ailleurs dans ses titres (pensées, principes). Quand il ne conçoit pas de dialogue, il répond — fût-ce fictivement —, ajoute (Supplément au voyage de Bougainville), renie (Réfutation d'Helvétius). Diderot retravaille aussi fréquemment ses textes, et même, dans la seconde moitié de sa vie, rédige quelques Additions (aux Pensées philosophiques, à la Lettre sur les aveugles notamment) pour rendre compte de l'évolution de ses propres réflexions.
Article connexe : Art de la conversation.
Commentaire
Diderot développe souvent ses œuvres à partir du canevas de l'œuvre d'un tiers, pour le commenter - ce n'est d'ailleurs qu'un cas particulier de dialogue. C'est le cas du Paradoxe sur le comédien où Diderot développe ses idées sur le théâtre à partir de Garrick ou Les acteurs anglais de Sticotti ; c'est le cas des Salons qui suivent le catalogue de l'exposition. Dans le même esprit, Diderot s'appuie souvent sur l'œuvre d'un tiers pour développer ses idées, pour contredire (Supplément au Voyage de Bougainville), pour s'inscrire dans un contexte ou une polémique (Suite de l'Apologie de M. l'abbé de Prades).
Digression
La digression est le principe même de Jacques le Fataliste que l'on pourrait centrer sur des amours que Jacques ne raconte jamais et autour desquelles gravitent une série de récits qui constituent l'œuvre.
La digression c'est aussi des détails sans rapport avec le contenu du texte et qui servent à l'introduire, à alléger le propos. Ainsi, la première réplique du Paradoxe sur le comédien est : « N'en parlons plus ».
Mise en abyme
La mise en abyme est utilisée par Diderot afin de mener de front l'exposition d'une théorie et son application. Le Fils naturel en est un exemple flagrant ; s'y trouvent en effet mêlés la pièce et son commentaire. La pièce de théâtre constitue en fait une incise au sein de l'exposé d'une théorie du théâtre (Entretiens sur Le Fils naturel). Diderot d'ailleurs se met en scène occupé à assister à une représentation théâtrale privée à laquelle participe la personne avec laquelle il discute.
Idées
Chez Diderot, les idées s'effacent quelque peu devant la méthode (voir ci-dessus). Il est moins question d'imposer ses vues personnelles que d'inciter à la réflexion personnelle sur la base de différents arguments, donnés, par exemple, par les intervenants des dialogues. Les idées personnelles de Diderot ont de plus évolué avec l'âge.
Plutôt qu'un philosophe, Diderot est avant tout un penseur. Il ne poursuit en effet ni la création d'un système philosophique complet, ni une quelconque cohérence : il remet en question, éclaire un débat, soulève des paradoxes, laisse évoluer ses idées, constate sa propre évolution, mais tranche peu.
Pour autant, des thèmes apparaissent récurrents dans sa pensée et des orientations générales peuvent être dégagées de ses écrits.
Selon Andrew S. Curran, les questions centrales à la pensée de Diderot sont les suivantes53 :
Pourquoi être moral dans un monde sans dieu ?
Comment devrions-nous aborder les œuvres d'art ?
Quelle est la nature et l'origine des êtres humains ?
Que sont la sexualité et l'amour ?
Comment un philosophe peut-il intervenir dans la sphère politique ?
Religion
La position de Diderot à l'égard de la religion évolue dans le temps, en particulier dans sa jeunesse. Ses parents le vouaient à une carrière ecclésiastique et il reçut la tonsure de l'évêque de Langres. Arrivé à Paris, son parcours académique se fait dans des institutions d'obédience catholique, comme la Sorbonne. C'est au gré de ses lectures que sa foi va s'étioler et qu'il semble évoluer vers le théisme, le déisme, et enfin souscrire aux idées matérialistes. C'est cette évolution que l'on constate des Pensées philosophiques à la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. Plus tard, ces positions sont confirmées dans le Supplément au voyage de Bougainville qui évoque la religion naturelle et dans un dialogue très représentatif, l'Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***. Diderot rejette autant les excès de la religion que la religion elle-même en tant que système fondé sur la croyance en un être supérieur. Toute sa vie, il fut en conflit avec son frère sur ces questions.
Morale
La morale54 est une préoccupation récurrente de Diderot. Le thème apparaît dans ses critiques artistiques (voir ci-dessous), dans son théâtre (voir ci-dessus) et dans quelques textes (contes et dialogues) rédigés en 1771-1772 autour du thème de la morale, inspirés par un retour dans sa région natale, occasion de se remémorer la droiture morale de son père décédé.
Art
Les contacts de Diderot avec les peintres et leurs œuvres lors des salons parisiens l'amènent à développer une pensée sur l'art pictural qu'il expose dans ses Essais sur la peinture et ses Pensées détachées sur la peinture.
Éducation
Synthèse55
Œuvres principales
Plan d'une université (réd. 1775). Il s'agit d'un plan idéal des études commandé par Catherine II. Transmis par l'intermédiaire de Grimm, elle semble ne jamais l'avoir lu, au grand regret de Diderot.
Lettre sur l'éducation des enfants à la princesse Nassau-Saarbruck, 1758.
Lettre à la comtesse de Forbach sur l'éducation des enfants (réd. vers 1772)
Il aurait également contribué56 à la rédaction de De l'éducation publique, Dominique-François Rivard.
Politique et économie
Diderot s'est peu engagé directement dans les débats politiques57 de son temps et on ne trouve pas non plus chez lui de traité politique ou d'ouvrage qui synthétise ses idées. Les réflexions et ses idées politiques se découvrent donc à travers sa vie et l'ensemble de son œuvre, jusque dans les écrits esthétiques58, en particulier à partir des années 1770.
À côté des textes personnels, il faut isoler quelques écrits qui portent sur des questions politiques concrètes ou des projets et qui sont des œuvres de commande - comme la Première lettre d'un citoyen zélé (1748), écrite pour M.D.M. (parfois identifié avec Sauveur-François Morand).
Avant 1770
Lors de son incarcération à Vincennes, Diderot s'était engagé à modérer ses écrits ; et dès sa libération, il s'est effectivement appliqué, non à respecter son engagement, mais à jouer de discrétion et contourner la censure. Cette lutte, qui sera incessante jusqu'à la fin de la publication de l'Encyclopédie, est le premier positionnement de Diderot à l'égard du pouvoir59 et du système politique.
Apologie de l'abbé Galiani
Article détaillé : Dialogues sur le commerce des blés.
L'Histoire des Deux Indes (1770)
Article détaillé : Histoire des deux Indes.
Les entretiens avec Catherine II (1773-1774)
Article détaillé : Nakaz.
Essai sur les règnes de Claude et de Néron (1778)
Article détaillé : Essai sur les règnes de Claude et de Néron.
Synthèse
Les préoccupations importantes de Diderot sont le rejet du despotisme, le rôle de l'enseignement non religieux dans le bonheur, le développement de la société et celui du droit d'auteur60 — sans porter préjudice à la circulation du savoir.
Sciences
Diderot est également auteur ou coauteur de quelques ouvrages scientifiques. En tant que matérialiste, la compréhension des phénomènes naturels est une préoccupation importante que l'on retrouve à travers toute son œuvre.
Bibliographie
J. Mayer, Diderot : homme de sciences, Rennes, 1959.
Anne Masseran, La courtisane contre l'expérimentatrice : les images de la science dans les œuvres de Diderot [archive].
Postérité et réception critique
La réception de l'œuvre Diderot a une histoire particulière car l'image du philosophe a évolué avec le temps, au gré de la révélation progressive de son œuvre. Cette révélation progressive apparait clairement dans le tableau de synthèse de l'article Œuvres de Denis Diderot.
Diderot, de son vivant, s'est montré prudent face à la censure. Après son incarcération de 1749, il ne voulait plus prendre de risque ni en faire courir à sa famille. Il va donc lui-même reporter la publication de certains textes, parfois de plusieurs années après les avoir écrits. Par ailleurs, certains textes ne sont parus que dans la Correspondance littéraire de Grimm. La publication manuscrite de ce périodique ne permettait pas d'assurer une connaissance publique de l'œuvre de Diderot.
En 1765, Catherine II de Russie, bibliophile, achète à Diderot sa bibliothèque personnelle en viager contre 15 000 livres et une pension annuelle de trois cents pistoles61. Diderot en garda l'usage et perçoit une rente en tant que bibliothécaire, mais l'accord impliquait que le fond et tous ses manuscrits seraient transférés à Saint-Pétersbourg à sa mort. Ce qui fut fait en juin 1786. Cet éloignement n'a pas favorisé la publication des textes soigneusement cachés par Diderot. De plus, sur place, les documents n'ont pas eu les égards de ceux de Voltaire (transférés dans des circonstances similaires), n'ont pas été catalogués et se sont éparpillés. Certains n'ont réapparu qu'au XXe siècle...
De son côté, sa propre fille, catholique et conservatrice, a sans doute, malgré l'admiration qu'elle vouait à son père, cherché à orienter la publication de ses œuvres, « corrigeant » si nécessaire les textes qui ne respectaient pas assez ses valeurs, la bienséance ou les intérêts commerciaux de son mari. Un exemple concret62 est le grattage systématique des noms de personnes dans les manuscrits de Ceci n'est pas un conte. Dans d'autres textes, certains noms seront remplacés ou ramenés à leur initiale. Même le fidèle secrétaire, Naigeon n'obtiendra pas sa collaboration pour l'édition des Œuvres complètes qu'il préparait avec Diderot à partir de 1782 et qui ne paraitra qu'en 1800 (voir ci-dessous).
Les vicissitudes de l'histoire ont également porté atteinte à l'image de Diderot. En 1796 parait l'Abdication d'un roi de la fève ou Les éleuthéromanes. Le public tient des passages de ce texte pour responsables de certains excès de la Révolution française et les reproche à Diderot63. Ces dispositions n'inciteront ni à l'étude, ni à la publication ni à la découverte de textes durant tout le XIXe siècle.
Dans la première partie du XIXe siècle, les œuvres de Diderot sont toujours contestées et interdites à de nombreuses reprises. On notera que le 31 mai 1826, à Paris, le Tribunal Correctionnel de la Seine, ordonne la destruction du roman de Denis Diderot Jacques le Fataliste et son maître et condamne l'éditeur à un mois de prison. D'autres œuvres de Diderot connaîtront la censure étatique pour outrage à la morale publique dont La Religieuse (en 1824 et 1826), ou encore les Bijoux Indiscrets (en 1835)64.
Il faut en fait attendre le bicentenaire de sa naissance, 1913, pour rencontrer un regain d'intérêt et avoir une vision considérée à l'époque comme complète de ses écrits. Cependant, en 1949, Herbert Dieckmann découvre le fonds Vandeul et permet d'apporter un nouvel éclairage complémentaire, ainsi que des inédits65.
L'image de Diderot a donc évolué avec le temps en fonction de l'idée que l'on pouvait se faire de l'intégralité de son œuvre. Ses contemporains le connaissaient essentiellement comme l'éditeur de l'Encyclopédie, le promoteur d'un nouveau genre théâtral (le « drame bourgeois »), l'auteur d'un roman libertin (Les Bijoux indiscrets) et de quelques textes philosophiques critiqués. Après sa mort, il est assez symptomatique de voir les éditions d'« Œuvres complètes » s'enrichir avec le temps.
À l'occasion du tricentenaire de la naissance de Diderot en 2013, sa ville natale, Langres, inaugure la Maison des Lumières Denis Diderot, seul et unique musée consacré à l'encyclopédiste, bien que ce dernier n'y soit revenu que quatre fois après s'être installé à Paris, en raison notamment des relations conflictuelles avec son frère66.
Adaptation de son œuvre
Au cinéma
Au théâtre
Parmi de nombreux dramaturges, Eric-Emmanuel Schmitt a consacré en 1997 une pièce à Diderot, Le Libertin, sur le problème de l'impossible morale diderotienne67.
Entourage
Voir aussi : Connaissance de Denis Diderot et L'Académie de Berlin.
L'analyse de l'entourage de Diderot souligne, autant que la diversité de son œuvre, son côté éclectique. Les personnages repris ici n'entretenaient bien sûr pas tous les mêmes rapports avec Diderot : si tous ont eu un impact sur sa vie ou son œuvre, ces contacts ont pu n'être alimentés que sporadiquement ou ponctuellement.
Écrivains et philosophes
Diderot et Rousseau sont amis entre 1742 et 1757 - date de la publication du Fils naturel.
Diderot passe son premier séjour à Granval (Sucy-en-Brie68), sur son invitation en 1759.
Melchior Grimm, rencontré en 1749.
Lettres connues à Voltaire : 11 juin 1749 (Lettre sur les aveugles), 19 février 1758, 28 novembre 1760, 29 septembre 1762, 1766. Diderot lui a manifestement adressé un exemplaire de la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient. Voltaire lui répond et marque son intérêt pour l'ouvrage. Voltaire collabore à l'Encyclopédie avec quelques articles. Respect mutuel mais l'éventuelle unique rencontre, en 1778, n'est pas confirmée. Dans une lettre à Palissot du 4 juin 1760, Voltaire dit : « sans avoir jamais vu M. Diderot (...) j'ai toujours respecté ses profondes connaissances. »
La rencontre date de 1765 : l'attention de Diderot est attirée par le Philosophe sans le savoir, présenté au public le 2 décembre 1765, qu'il apprécie tout particulièrement.
Diderot remanie sa pièce Catilina au point d'en modifier la focalisation et de devoir changer le titre en Terentia en 1775.
Peintres
Étienne Maurice Falconet, Anna Dorothea Therbusch, Charles van Loo, Jean-Honoré Fragonard, Claude Joseph Vernet (qui lui offre son tableau Fin de tempête en 1768), Allan Ramsay (rencontré en septembre 1765).
Famille
Son père, Didier Diderot (1685-1759)
Malgré les tensions avec son fils, Didier lui transmettra ses préoccupations morales et un intérêt pour la technique, qui aidera Diderot dans sa rédaction de l’Encyclopédie.
Son frère, Didier-Pierre Diderot
Elle est aimée de son père et lui témoigne une grande admiration69. Elle donne en 1797 une notice historique sur Sedaine, à la Correspondance littéraire70. Il existerait (ou aurait existé) un portrait d'elle par Jacques Augustin Catherine Pajou et Louis Léopold Boilly. Claveciniste talentueuse, son père lui rapportera des partitions inédites de Carl Philipp Emanuel Bach, rencontré à Hambourg en revenant de Saint-Pétersbourg. Pieuse et soucieuse des intérêts financiers de son mari (Abel Caroillon de Vandeul), elle finira par nuire volontairement à la réception de l'œuvre de son père. Il existe une copie manuscrite (inédite) de 160 de ses lettres adressées à son ami Drevon71, juge du tribunal à Langres entre 1805 et 182272.
Liaisons extra-conjugales
- Alice M. Laborde, Diderot et madame de Puisieux, Anma Libri (ISBN 978-0-915838-54-7)
- Alice M. Laborde, Diderot et l'amour, Anma Libri, 1979, 113 p. (ISBN 978-0-915838-22-6)
- Michel Corday, La vie amoureuse de Diderot, Paris, Ernest Flammarion, coll. « Leurs amours », 1928, 187 p.
Monde politique
Le monde politique n'est pas représenté dans les proches de Diderot (voir ci-dessous ses écrits en ce domaine). Toutefois, Diderot a pu profiter à différentes périodes de soutiens plus ou moins affichés. Lors de sa détention à Vincennes, on notera par exemple de l'intervention de Madame de Pompadour et l'édition de l'Encyclopédie bénéficiera du soutien de Malesherbes.
Galitzine dont le mariage est à l'origine de Mystification ou l'histoire des portraits.
Alekseï Vassilievitch Narychkine, 1742-1800, chambellan depuis 1773, diplomate, homme de lettres, ami de Diderot. Il offre son hospitalité à Diderot lors de son séjour à Saint-Pétersbourg.
Contributeurs de l'Encyclopédie
Article détaillé : Encyclopédistes.
Ennemis
N'ayant pas vraiment eu d'ennemis personnels, les opposants73 de Diderot sont essentiellement ceux de l'Encyclopédie et du parti philosophique en général : Charles Palissot de Montenoy, Élie Fréron, Abraham Chaumeix...
Article connexe : Cacouac.
Francs-maçons
Bien qu'il ne semble pas avoir été initié, Diderot est entouré de francs-maçons74 : Louis de Jaucourt, André Le Breton, Montesquieu, Jean-Baptiste Greuze, Claude-Adrien Helvétius, Friedrich Heinrich Jacobi, Voltaire75, Otto Hermann von Vietinghoff, Carlo Goldoni...
On notera également l'intérêt particulier qui lui est porté par des francs-maçons qui ne le connaitront pas de son vivant : Goethe, Guizot, Frédéric Bartholdi...
Autres
Diderot fut par ailleurs lié à Jacques-Henri Meister, Galiani76, Damilaville, d'Holbach, Guillaume Le Monnier, l'abbé Raynal, André Le Breton, madame Geoffrin qui lui offre fin 1768 la trop luxueuse robe de chambre qui lui fera regretter l'ancienne, l'orfèvre Étienne-Benjamin Belle, chez qui il fera quelques séjours (à Sèvres), David Garrick, Roland Girbal (son copiste77), la princesse de Nassau-Sarrebruck, Julie de Lespinasse (amie de D'Alembert, qui s'offusquera d'être un personnage du Rêve de d'Alembert), Suzanne Curchod, Jacques-André Naigeon, Jean Jodin78, Léger Marie Deschamps, moine bénédictin, auteur d’un Vrai système, rencontré en 1769 et que Diderot critique sévèrement dans la Correspondance littéraire pour ne pas avoir assez lu entre les lignes, comme lui expliquera l’auteur.
Diderot entretint une amitié de quarante ans avec Étienne-Benjamin Belle79, décédé, sans union connue ni enfant, le 6 fructidor an III (23 août 1795). Il avait acquis - voire avait fait construire ou surélevé, selon certaines sources - en 1766, une maison face à l'ancien pont de Sèvres (bien marquée sur le plan cadastral [archive]), aujourd'hui rue Troyon, n° 26, où Diderot séjourna à plusieurs reprises. Ses neveu (Alexandre) et nièce (Marie-Anne Belle, veuve Labanche, manufacturier de Sedan) héritèrent de ses biens et les revendirent rapidement. Étienne-Benjamin était le frère d'un joaillier mort à Paris vers 1777.
Lieux de Diderot
Diderot était un sédentaire. Il n'aimait guère les voyages80.
Séjours en France
Château du Grandval à Sucy-en-Brie chez son ami le baron d'Holbach, en octobre 1759, puis en octobre 1760, en novembre 1775 et en août 1780.
En 1755, il séjourne également au château d'Isle-sur-Marne.
On le voit aussi au château de la Chevrette à Deuil-la-Barre, propriété de Louise d'Épinay, maîtresse de Grimm et amie de Rousseau.
Iconographie
Devenu célèbre grâce à l'Encyclopédie, Diderot a souvent été représenté en peinture ou en sculpture à partir des années 1760. Voici une liste chronologique – dont il est difficile de garantir l'exhaustivité – des portraits de Diderot effectués de son vivant et parfois, quand l'original fait défaut, les gravures qui en découlèrent. Cet aperçu participe à la connaissance de sa réception. Les références sont complétées par l'avis du modèle sur son image, quand il nous est connu81.
Jean-Baptiste Garand, 176082.
« Je n'ai jamais été bien fait que par un pauvre diable appelé Garand, qui m'attrapa, comme il arrive à un sot qui dit un bon mot. Celui qui voit mon portrait par Garand, me voit »
Claude Bornet, portrait, 176383.
Carmontelle, Grimm et Diderot, dessin à la mine de plomb et aquarelle, 176084.
Étienne Maurice Falconet, buste, antérieur à 1767.
« Je dirais seulement de ce mauvais buste, qu'on y voyoit les traces d'une peine d'âme secrète dont j'étais dévoré quand l'artiste le fit »
Marie-Anne Collot, différents bustes antérieurs à 1767.
« Il85 est bien, il est très bien. Il a pris chez lui86 la place d'un autre, que son maître, M. Falconet87, avait fait, et qui n'était pas bien. Lorsque Falconet eut vu le buste de son élève, il prit un marteau, et cassa le sien devant elle »
Louis Michel van Loo, portrait, 1767.
« Moi, j’aime Michel, mais j’aime encore mieux la vérité. Assez ressemblant; très vivant ; c’est sa douceur, avec sa vivacité ; mais trop jeune, tête trop petite, joli comme une femme, lorgnant, souriant, mignard, faisant le petit bec, la bouche en cœur ; et puis un luxe de vêtement à ruiner le pauvre littérateur, si le receveur de la capitation vient l’imposer sur sa robe de chambre. L’écritoire, les livres, les accessoires aussi bien qu’il est possible, quand on a voulu la couleur brillante et qu’on veut être harmonieux. Pétillant de près, vigoureux de loin, surtout les chairs. Du reste, de belles mains bien modelées, excepté la gauche qui n’est pas dessinée. On le voit de face; il a la tête nue; son toupet gris, avec sa mignardise, lui donne l’air d’une vieille coquette qui fait encore l’aimable; la position d’un secrétaire d’État et non d’un philosophe. La fausseté du premier mouvement a influé sur tout le reste. C’est cette folle de madame Van Loo qui venait jaser avec lui, tandis qu’on le peignait, qui lui a donné cet air-là et qui a tout gâté. […] Il fallait le laisser seul et l’abandonner à sa rêverie. Alors sa bouche se serait entrouverte, ses regards distraits se seraient portés au loin, le travail de sa tête fortement occupée se serait peint sur son visage, et Michel eût fait une belle chose. Mon joli philosophe, vous me serez un témoignage précieux de l’amitié d’un artiste, excellent artiste, plus excellent homme. Mais que diront mes petits-enfants, lorsqu’ils viendront à comparer mes tristes ouvrages avec ce riant, mignon, efféminé, vieux coquet - là ! Mes enfants, je vous préviens que ce n’est pas moi. J’avais en une journée cent physionomies diverses, selon la chose dont j’étais affecté. J’étais serein, triste, rêveur, tendre, violent, passionné, enthousiaste ; mais je ne fus jamais tel que vous me voyez là. J’avais un grand front, des yeux très vifs, d’assez grands traits, la tête tout à fait du caractère d’un ancien orateur, une bonhomie qui touchait de bien près à la bêtise, à la rusticité des anciens temps. »
« Je n'ai pas encore vu les Vanloo, mais je les verrai demain. Michel m'a envoyé le beau portrait qu'il a fait de moi ; il est arrivé, au grand étonnement de Madame Diderot qui le croyait destiné à quelqu'un ou quelqu'une. Je l'ai placé au-dessus du clavecin de ma petite bonne [sa fille]. Je l'aimerais bien autant ailleurs. Mme Diderot prétend qu'on m'a donné l'air d'une vieille coquette qui fait le petit bec et a encore des prétentions. Il y a bien quelque chose de vrai dans cette critique. Quoi qu'il en soit, c'est une marque d'amitié de la part d'un excellent homme, qui doit m'être et me sera toujours précieuse. »
— Lettre à Sophie Volland, 11 octobre 1767.
Louis Michel van Loo, dessin sur papier brun, sans date, musée du Louvre88.
dessin, 1767, musée Greuze de Tournus.
dessin, New York, Pierpont Morgan Library.
Anna Dorothea Therbusch, représentation de Diderot torse nu, vers 1767. Le portrait original est perdu mais il a été reproduit en émail par Pierre Pasquier et gravé ensuite par Pierre François Bertonnier pour l'édition Brière des Œuvres de Diderot (1825). Brière a offert l'émail de Pasquier à M. François Guizot89.
« Ses autres portraits sont froids, sans autre mérite que celui de la ressemblance, excepté le mien, qui ressemble, où je suis nu jusqu'à la ceinture, et qui, pour la fierté, les chairs, le faire, est fort au-dessus de Roslin et d'aucun portraitiste de l'Académie. Je l'ai placé vis-à-vis celui de Van Loo, à qui il jouait un mauvais tour. Il était si frappant, que ma fille me disait qu'elle l'aurait baisé cent fois pendant mon absence, si elle n'avait pas craint de le gâter. La poitrine était peinte très-chaudement, avec des passages et des méplats tout à fait vrais »
buste, 1771, musée du Louvre90.
buste, vers 1771.
1773, Langres.
buste, 1775, musée du Louvre (Lens)91.
Le 30 avril 1780, la ville de Langres organise un banquet inaugural d'un des bustes de Diderot par Houdon que le philosophe venait de lui offrir.
Marie-Anne Collot, buste en marbre, 1772, Musée de l'Ermitage92
Un dîner de philosophes93, 1772 ou 1773. Il s'agit d'une scène fictive mais Diderot est reconnaissable, de profil à droite du tableau.
Le souper des philosophes94, eau-forte sur papier bleu. Scène fictive. Bien que manifestement inspiré par le tableau précédent (Un dîner de philosophe), Diderot n'est pas aussi clairement reconnaissable, à gauche du tableau.
Jean Simon Berthélemy, non daté (XVIIIe siècle, sans doute après 1770), musée Carnavalet (Paris)95.
Anonyme, XVIIIe siècle, musée Antoine Lécuyer (Saint-Quentin)96.
Dmitri Levitsky, 1773 ou 177497, huile sur toile, 58 x 48,5 cm, Musée d'Art et d'Histoire de Genève98.
Jean-Baptiste Pigalle, buste, bronze, 41 cm (h.) x 34 cm (l.) x 25 cm (p.), 1777, musée du Louvre99. Au revers, cette inscription « En 1777. Diderot par Pigalle, son compère, tous deux âgés de 63 ans. »
Gabriel-Jacques de Saint-Aubin, portrait d'après Louis Michel van Loo, connu d'après une gravure anonyme non datée conservée au musée national de la Coopération franco-américaine (Blérancourt)100.
Jean Honoré Fragonard, portrait désormais rejeté101, huile sur toile, vers 1769, musée du Louvre102.
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Gravure de Pierre Chenu (1760) d'après Jean-Baptiste Garand
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Gravure de Pierre François Bertonnier d'après le portrait d'Anna Dorothea Therbusch, vers 1800
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Claude Bornet, 1763
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Jean-Baptiste Greuze, vers 1767 (Pierpont Morgan Library)
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Louis Michel van Loo, dessin
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Dmitri Levitsky, vers 1773-1774
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Jean-Antoine Houdon, 1775
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Jean Simon Berthélemy, après 1770
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Jean-Baptiste Pigalle, 1777
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Gravure de Dupréel (1797) d'après Louis-François Aubry
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Grimm et Diderot, gravure de Frédéric Régamey (1877) d'après Carmontelle
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Le portrait anciennement authentique (c. 1769) d'après Jean Honoré Fragonard
Alphonse Camille Terroir, À Diderot et aux Encyclopédistes (Panthéon de Paris).
Au-delà de 1784, il faut signaler quatre représentations majeures de Diderot.
Statue de Diderot à Langres, réalisée par Auguste Bartholdi en 1884.
Statue par Léon Lecointe, acquise par la ville de Paris en 1884 et installée au square d'Anvers en 1886103
Statue par Jean Gautherin, installée à Paris, boulevard Saint-Germain, n° 145 en 1886.
Alphonse Camille Terroir, monument À Diderot et aux Encyclopédistes, installé à Paris au Panthéon en 1913.
Bibliographie
On ne reprend ici que les ouvrages généraux qui évoquent la vie de Diderot ou son œuvre dans une vision transversale ou thématique. Les ouvrages qui évoquent un texte en particulier trouvent leur place dans l'article qui lui est consacré. De nombreux ouvrages du début du XXe siècle ont été réédités dans les années 1960.
Les ouvrages qui évoquent l'Encyclopédie sont rassemblés dans la bibliographie de l'article qui lui est consacré.
Voir aussi : la bibliographie des Lumières.
Frederick A. Spear, Bibliographie de Diderot : répertoire analytique international, Genève, Droz, 1980
Un second volume qui couvre les années 1976 à 1986 est paru chez le même éditeur en 1988.
Revues et sociétés savantes consacrées à Diderot
Société Diderot [archive], [3] [archive] Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 1986-... ISSN (e-version) 1955-2416.
Diana Guiragossian Carr, Diderot studies [archive], Genève, Droz, 1962-... ISSN 0070-4806.
Biographies et généralités
Jacques Attali, Diderot ou le bonheur de penser, Paris, Fayard, 2012, 512 p. (ISBN 978-2-213-66845-1)
Pierre Chartier, Vies de Diderot : portrait du philosophe en mystificateur, Paris, Hermann, 2012, 635 p. (ISBN 978-2-7056-8033-6, OCLC 779519414)
Anne-Marie Chouillet (dir.), Les ennemis de Diderot : colloque, Klincksieck, 2000 (ISBN 978-2-252-02880-3)
Michel Delon (dir.), Album Diderot, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade », 2004
Charly Guyot, Diderot par lui-même, Paris, Éditions du Seuil, 1957
Serguei V. Korolev, La Bibliotheque de Diderot: Vers une reconstitution. Ferney-Voltaire: Centre international d'etude du XVIIIe siècle, 2014. (ISBN 978-2-84559-093-9)
Dominique Lecourt, Diderot. Passions, sexe et raison, Paris, Presses universitaires de France, 2013, 99 p. (ISBN 978-2-13-062073-0)
Jacques-André Naigeon, Mémoires historiques et philosophiques sur la vie et les ouvrages de Denis Diderot, Paris, 1821
Éric-Emmanuel Schmitt, Diderot ou la philosophie de la séduction, Paris, Albin Michel, 1997, 327 p. (ISBN 978-2-226-24626-4)
Gerhardt Stenger, Diderot. Le combattant de la liberté, Paris, Perrin, 2013, 795 p. (ISBN 978-2-262-03633-1)
Maurice Tourneux, Diderot et Catherine II, Paris, 1899
Raymond Trousson et Roland Mortier (éd.), Dictionnaire de Diderot, Paris, Honoré Champion, 1999
Raymond Trousson, Denis Diderot ou le vrai Prométhée, Paris, Tallandier, 2005
Raymond Trousson, Diderot jour après jour : chronologie, Paris, Champion, 2006
Franco Venturi, La jeunesse de Diderot : 1713-1753, Paris, Albert Skira, 1939
Arthur M. Wilson, Diderot : sa vie et son œuvre, Paris, Robert Laffont, 1985
Il s'agit de la traduction française de cet ouvrage de référence initialement publié en anglais.
Sur l'Œuvre de Diderot en général
Denis Diderot, Encyclopédie : articles Âme, Beau, Certitude, Droit naturel, Éditions Nathan (ISBN 2-09-182524-7)
Roger Lewinter, Diderot ou les mots de l'absence : essai sur la forme d’une œuvre, Paris, Champ Libre, 1976, 246 p. (ISBN 2-85184-056-8)
Jean-Marc Mandosio, Le Discours de la méthode de Denis Diderot, Paris, Éditions de l'Éclat, 2013
Paul Vernière, Diderot : ses manuscrits et ses copistes, Paris, Klincksieck, 1967
Correspondance de Diderot
Lester Gilbert Krakeur, La correspondance de Diderot : son intérêt documentaire, psychologique et littéraire, New York, 1939
Benoît Melançon, Diderot épistolier : contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle, 1996 (lire en ligne [archive])
Jean Varloot et Georges Roth, Denis Diderot : correspondance, éditions de Minuit, 1955-1970
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(en) Urs App, The Birth of Orientalism, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2010, 550 p. (ISBN 978-0-8122-4261-4), p. 133-187
sur le rôle de Diderot dans la découverte européenne du bouddhisme et de l'hindouisme
Hajo Brugmans, Diderot (1713-1784) : aan de bron van het moderne denken, Amsterdam, 1937
Manlio D. Brusnelli, Diderot et l'Italie : reflets de vie et de culture italiennes dans la pensée de Diderot, Paris, Champion, 1925
Ida Hisashi, Genèse d'une morale matérialiste : les passions et le contrôle de soi chez Diderot, Paris, Champion, coll. « Les dix-huitièmes siècles », 2001
Benjamin Hoffmann, Les Paradoxes de la postérité, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Paradoxe », 2019
sur la conception de la postérité théorisée par Diderot et Falconet.
Ivan Kapitonovic Luppol, Diderot : ses idées philosophiques, Paris, 1936
Henri Lefebvre, Diderot ou les affirmations fondamentales du matérialisme, Paris, 1949
Robert Loyality Cru, Diderot as a disciple of English thought, New York, 1913
Paolo Quintili, La pensée critique de Diderot : matérialisme, science et poésie à l’âge de l’Encyclopédie (1742-1782), Honoré Champion, 2001, 566 p. (ISBN 978-2-7453-0423-0)
Joszef Szigeti, Diderot. Une grande figure du matérialisme militant du 18e siècle, Budapest, Akadémiai Kiadó, 1962
Art, esthétique, critique
Jean-Michel Bardez, Diderot et la musique, Paris, Champion, 1975
Yvon Belaval, L'esthétique sans paradoxe de Diderot, Paris, 1950
[colloque] Diderot : les beaux-arts et la musique : actes du colloque international, Aix-en-Provence, 14, 15 et 16 décembre 1984, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, Centre aixois d’études et de recherches sur le XVIIIe siècle, 1986, 324 p. (ISBN 2-85399-143-1)
[colloque] Diderot et Greuze, Actes du colloque de Clermont-Ferrand (16 novembre 1984) réunis par Antoinette et Jean Ehrard (Université de Clermont II, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques), Clermont-Ferrand, Adosa, 1986 (ISBN 2-86639-049-0)
René Crevel, Le clavecin de Diderot, Paris, 1932
Werner Leo, Diderot als Kunstphilosoph, Diss. Erlangen, 1918
François-Marie Mourad, Quelques réflexions sur l'article « Beau » écrit par Diderot pour l'Encyclopédie (lire en ligne [archive]).
Bessie Roberts, Les idées de Diderot sur la poésie, Liverpool, 1941
Anne-Elisabeth Sejten, Diderot ou Le défi esthétique : les écrits de jeunesse : 1746-1751, Vrin, 1999, 223 p. (ISBN 978-2-7116-1365-6, lire en ligne [archive])
Kate E. Tunstall, Diderot, Chardin et la matière sensible (lire en ligne [archive]).
Théâtre
Alain Ménil, Diderot et le drame : théâtre et politique, Presses universitaires de France, 1995, 125 p. (ISBN 978-2-13-047057-1)
Éric-Emmanuel Schmitt, Le Libertin, Paris, Albin Michel, 1997 (ISBN 978-2-226-08929-8)
Sciences
Éducation
Réception de Diderot
Manlio Duilio Busnelli, Diderot et l'Italie : reflets de vie et de culture italiennes dans la pensée de Diderot, avec des documents inédits et un essai bibliographique sur la fortune du grand encyclopédiste en Italie, Paris, 1925
Raymond Trousson, Images de Diderot en France : 1784-1913, Paris, Champion, 1997
Notes et références
On peut noter, en ce sens, les premiers mots de ses Pensées sur l'interprétation de la nature (2e éd., 1754) :
« Jeune homme, prends et lis. Si tu peux aller jusqu'à la fin de cet ouvrage, tu ne seras pas incapable d'en entendre un meilleur. Comme je me suis moins proposé de t'instruire que de t'exercer, il m'importe peu que tu adoptes mes idées ou que tu les rejettes, pourvu qu'elles emploient toute ton attention. Un plus habile t'apprendra à connaître les forces de la nature ; il me suffira de t'avoir fait essayer les tiennes. »
Une plaque en pierre (posée à tort en 1880 par la Société Républicaine d’Instruction) signale la naissance de Diderot sur la façade du no 6 (au niveau du premier étage) de la place Diderot qui s'appelait alors place Chambeau — renommée place Diderot à l'occasion du centenaire de sa mort et de l'installation de la statue de Frédéric Bartholdi. Il s'agit plus exactement de la maison d'enfance de Diderot (achetée en 1714 par son père, il y vit jusqu’à son départ pour Paris en 1728) qui est en fait né au no 9 de la même place, au coin de la rue du Grand-Cloître (in Raymond Trousson, Denis Diderot, Paris, Tallandier, 2005, p. 19).
Extrait du registre des baptêmes de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Langres (1713), disponible aux archives départementales de la Haute-Marne :
« Le 6 octobre 1713 a été baptisé Denis, né d'hier, fils du légitime mariage de Didier Diderot, maître coutelier, et d'Angélique Vigneron, ses père et mère. Le parrain Denis Diderot, coutelier, la marraine Claire Vigneron, et qui ont signé avec le père de l'enfant. »
Sur la date exacte de sa naissance, voir George R. Havens, « The
Dates of Diderot's Birth and Death » in Modern Language
Notes, vol. 55, no 1 (janvier 1940),
p. 31-33.
L'église où il fut baptisé se trouvait sur
l'actuel square Henriot.
Jean-Pierre Martin, Instrumentation chirurgicale en France. Des origines au XIXe siècle, Éditions L'Harmattan, 2013 (lire en ligne [archive]), p. 116.
Jacques Floch, Denis Diderot, le bonheur en plus, Éditions de l'Atelier, 1991 (lire en ligne [archive]), p. 12.
Compte-rendu du congrès international sur le Siècle des Lumières, Institut et musée Voltaire, 1983, p. 56.
Jean-Claude Polet, Patrimoine littéraire européen : Vol. 9 : Les Lumières, de l'Occident à l'Orient (1720 - 1778), De Boeck Supérieur, 1997 (lire en ligne [archive]), p. 705.
Pour un aperçu plus large des lieux parisiens associés à Diderot, voir ce rescencement [archive].
Alors située sur l'île de la Cité, cette église du XIIIe siècle est aujourd'hui détruite. L'église Saint-Séverin a hérité de son portail, toujours visible, donc. Saint-Pierre-aux-Bœufs partageait avec quelques rares paroisses le privilège des mariages quasi-clandestins, qui n'avaient pas reçu le consentement des parents.
Extrait du registre paroissial de l'église Saint-Pierre-aux-Bœufs à Paris : Denis Diderot, bourgeois de Paris, fils majeur de Didier Diderot, maître coutelier, et d'Angélique Vigneron et Anne-Toinette Champion, demeurant rue Poupée, paroisse Saint-Séverin furent unis le 6 novembre 1743 en présence de Marie Maleville, demeurant rue Saint-Séverin, de Jacques Bosson, vicaire de Saint-Pierre-aux-Bœufs, de Jean-Baptiste Guillot, ancien chanoine de Dôle, et d'un voisin de l'épouse. (Registre détruit par l'incendie de 1871 mais acte partiellement transcrit par l'archiviste Auguste Jal dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Henri Plon, 1867, page 495).
Philippe Folliot propose ici [archive] une traduction du texte de Shaftesbury suivi du texte de Diderot.
Chez le sieur Guillote, exempt du prévost de l’Isle de France, premier étage à droite. Voir : Georges Roth, Diderot : correspondance, Paris, éd. de Minuit, 1955–70, I, p. 53) ; Almanach Royal, 1757 [archive].
Franck Salaün (dir.), Diderot Rousseau : un entretien à distance [colloque], Paris, Desjonquères, 2006, 190 p. (ISBN 2-84321-082-8) cité par Nathalie Kremer, « Les frères ennemis » [archive], fabula.org [en ligne].
Malgré les soutiens extérieurs, comme celui de Voltaire et les interventions d'Émilie du Châtelet qui parvient à faire assouplir ses conditions de détention.
Philippe Salvadori, La Vie culturelle en France aux XVIe, XVIIe , XVIIIe siècles, Éditions Ophrys, 1999, p. 172.
Jean-Pierre Marcos, « La Société générale du genre humain, Reprise et critique rousseauiste de la réponse de Diderot au "raisonneur violent" dans l'article Droit naturel de L'Encyclopédie », Les Papiers du Collège international de philosophie, Papiers no 28, février 1996, lire en ligne [archive].
Raymond Trousson, Jean-Jacques Rousseau, Tallandier, p. 452.
Minute de l'étude de Jules Le Pot d'Autheuil [archive], France Archives.
Sur ce voyage consulter :
Maurice Tourneux, Diderot et Catherine II, Paris, C. Lévy, 1899
Disponible dans Gallica.
Roland Mortier, Diderot en Allemagne : 1750-1850, Paris, Presses universitaires de France, 1954
Lire en particulier les pages 30 à 47.
Denis Diderot, Voyage en Hollande, La Découverte, 1982
(ISBN 978-2-7071-1279-8)
Gilles
Dutertre, Les Français dans l’histoire de la Lituanie,
L’Harmattan, 2009
Denis Diderot, introd. et notes d'Yves
Benot, Over Holland : een journalistieke reis 1773-1774,
Amsterdam, Antwerpen, Contact, 1994
Paul Ledieu, « Le
voyage de Saint-Pétersbourg », Revue
des vivants, no 2, 1928, p. 933-950.
Elly Verzaal: Diderot op de Kneuterdijk. 25 octobre 2013. Koninklijke Bibliotheek KB. Nationale bibliotheek van Nederland [archive] ; Geschiedenis van Kneuterdijk 20-24, en ligne [archive] ; A. W. de Vink, De huizen aan den Kneuterdijk No. 22, in : Die Haghe Jaarboek 1921/1922, p. 120-192.
Philip Nicholas Furbank, Diderot. A critical biography. Secker & Warburg, Londres 1992, (ISBN 0-436-16853-7), p. 372.
Arthur McCandless Wilson, Diderot. Oxford University Press, New York 1972, (ISBN 0-19-501506-1), p. 619.
Inna Gorbatov, « Le voyage de Diderot en Russie » [archive], in : Études littéraires, volume 38, numéro 2–3, hiver, 2007, p. 215–229 — sur erudit.org].
Ne pas confondre avec l'édition de 1772, du même éditeur, mais qui ne fut pas envisagée avec Diderot.
Louis Marcel: Un petit problème d'histoire religieuse et d'histoire littéraire. La mort de Diderot d'après des documents inédits (suite) In : Revue d'histoire de l'Église de France, tome 11, n° 51, 1925, p. 202-226 [archive] ; Maurice Tourneux, Diderot et Catherine II, Slatkine, 1970, p. 517.
Le registre fut détruit par l'incendie de 1871 mais l'acte fut heureusement recopié par l'archiviste Auguste Jal dans son Dictionnaire critique de biographie et d'histoire, Paris, Henri Plon, 1867, page 496).
Sergueï V. Korolev a tenté de reconstituer la bibliothèque de Diderot telle que transmise ; voir Sergueï V. Korolev, La bibliothèque de Diderot : vers une reconstitution, Ferney-Voltaire, Centre International d’Étude du xviiie siècle, 2014, 131 p..
Voir à ce sujet Hubert Juin, Diderot : lettres d'amour, in Magazine littéraire n° 204 (février 1984).
Le mot est effectivement utilisé dans la lettre mais il reste difficile de prétendre qu'il s'agit bien d'une invention de Diderot. Consulter l'article calembour pour les détails sur l'histoire de ce mot.
Pierre Hermand, Les idées morales de Diderot, Georg Olms Verlag, 1972 (ISBN 3-487-04346-7).
Avédik Mesrobian, Les conceptions pédagogiques de Diderot, Ayer Publishing, 1972 (ISBN 0-8337-4270-1 et 9780833742704) ; Roland Mortier, The philosophes and public education. In : Yale French Studies, no 40, Literature and Society: Eighteenth Century (1968), p. 62-76.
R. R. Palmer, A mystery explored: the De l'éducation publique attributed to Denis Diderot. In : The Journal of Modern History, vol. 57, no 1 (Mar., 1985), p. 1-23.
Le cadre de ce chapitre est l'organisation du pouvoir et les rapports entre le pouvoir et la population.
Voir les allusions hostiles au premier partage de la Pologne dans Les Pensées détachées sur la peinture. L'édition Hermann (dite DPV) de ses œuvres complètes propose un volume qui porte le titre général de « Politique » (n° XXIV) ; il contient le Voyage de Hollande, les Observations sur Hemsterhuis, et la Réfutation d’Helvétius. D'autres œuvres, plus clairement politiques, auraient pu être retenues, tels l′Essai sur les règnes de Claude et de Néron. La synthèse proposée ici est inspirée de Yves Benot, Diderot, tome VI, Œuvres politiques, éditions sociales, 1960.
Eden Glaise ([...] Diderot dit qu'« aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres. » Alors, d'où vient la légitimité d'un donneur d'ordre ?), Demain, la société, Paris, Le lys bleu éd., octobre 2018, 97 p. (ISBN 978-2-37877-744-9), chap. 1.4.4 (« Le pouvoir : répartir valeur et salaires »), p. 82
Sophie Boutillier et Dimitri Uzunidis, La Russie européenne : du passé composé au futur antérieur, Éditions L'Harmattan, 2008, p. 36.
Rapporté par Michel Delon dans sa notice présentant Ceci n'est pas un conte, Œuvres complètes de Diderot, vol. 1 : Contes et romans, Paris, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 2004.
Source : http://epheman.perso.neuf.fr/mai31.html#censurediderot La censure et Diderot [archive], en ligne.
Jean-Francois Lixon, « Les temps forts du tricentenaire de Denis Diderot à Langres » [archive], sur France TV, 7 octobre 2013.
Eric-Emmanuel Schmitt, « Le Libertin » [archive].
Ce château fut presque entièrement détruit en 1949. Il n'en reste que la ferme, qui date du XVIIe siècle et qui abrite aujourd'hui le centre culturel communal.
Voir J. Massiet du Biest, La fille de Diderot, Tour, 1949 ; Corinna Gepner, Angélique Diderot ou l'amour d'un père. In : Lunes (revue éditée à Evreux), 2002, n° 18, p. 41-47.
Il s'agit vraisemblablement de Joseph-Claude Drevon, avocat, exerçant à Langres, député suppléant pour le tiers-état du bailliage de Langres, cousin éloigné de Diderot.
La copie, soignée date de 1925; elle compte plus de 200 pages in-4. Voir : le lot 24 de ce catalogue de vente de 2007 [archive].
Anne-Marie Chouillet (dir.), Les ennemis de Diderot (colloque), Klincksieck, 2000 (ISBN 978-2-252-02880-3).
Sur les rapports de Diderot avec les francs-maçons, consulter France Marchal, La culture de Diderot, Paris, Honoré Champion, 1999, p. 104-118.
Voltaire ne fut admis à la Loge des Neuf Sœurs que peu de temps avant sa mort. Au cours de sa vie, il n'a jamais intégré la confrérie bien que ses idées en furent proches.
Voir Rosena Davison, Diderot et Galiani : étude d'une amitié philosophique, Oxford, Voltaire Foundation at the Taylor Institution, 1985.
Voir : De Booy, Diderot et son copiste Roland Girbal. In : French Studies, 1962, vol. XVI, p. 324-333.
Un ami horloger genevois décédé en 1761, auteur de Les échappemens à repos comparés aux échappemens à recul, Lausanne, chez Marc Chapuis, 1762.
À propos de ces commentaires, consulter Marc Buffat, "Ecco il vero pulcinella" in Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 1995, no 18-19, p. 55-70.
image en ligne [archive] sur le site de l'université d'Exeter.
La gravure de Bertonnier est reprise dans M.-C. Sahut, N. Volle, Diderot et l'art de Boucher à David, catalogue exposition Hôtel de la Monnaie, 5 octobre 1984-6 janvier 1985, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux (ISBN 2-7118-0283-3).
Le musée [archive] ; image en ligne [archive].
Le fait qu'il s'agisse de Diderot était souvent contesté, entre autres parce que le philosophe avait les yeux bruns et non bleus comme sur ce portrait. D'autant que des dessins préparatoires recouvrés en 2006 excluent que Diderot soit la personne représentée, faisant partie du cycle des Figures de Fantaisie ou d'un portrait anonyme. Voir : Marie-Anne Dupuy-Vachey, Fragonard : les plaisirs d'un siècle, catalogue de l'exposition, Paris, Musée Jacquemart-André, 2007, Culturespaces, 2007 et « Le Diderot de Fragonard n'est pas Diderot » [archive], sur Le Figaro, 21 novembre 2012. À l'occasion de son envoi au Louvre Lens, le musée du Louvre prend acte de l'erreur et ne le présente plus comme un portrait de Diderot.
Éric Vanzieleghem, Diderot par Lecointe, Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 2013, n° 48, p. 281-282.
Voir aussi
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Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Denis Diderot.
Liens externes
Agenda [archive] des manifestations scientifiques organisées dans le cadre de la célébration du tricentenaire de Diderot.
Œuvres de Denis Diderot [archive] sur le projet Gutenberg.
(de) Werner Raupp, « Denis Diderot », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), vol. 25, Nordhausen, 2005 (ISBN 3-88309-332-7, lire en ligne [archive]), col. 221-288 Article sur Diderot avec une importante bibliographie.
Bases de données et dictionnaires
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Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes
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Ressources relatives aux beaux-arts
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(en) British Museum
(en) Grove Art Online
(en + sv) Nationalmuseum
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