dimanche 7 août 2016

Philippe Kholy . portraitiste de Marlon Brando... entre autres "documentaires"


 

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Marlon Brando, un acteur nommé désir

Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Philippe Kohly explore les multiples facettes de ce génie torturé, disparu il y a dix ans, dans un passionnant portrait intime, éclairé par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan.
"Je trouve le métier d’acteur détestable, désagréable." L’affirmation peut sembler incongrue dans la bouche d’un monstre sacré du septième art. Marlon Brando a pourtant poussé la porte d’une école d’art dramatique presque par hasard. Débarqué à New York à l’âge de 19 ans, le petit paysan du Nebraska, dyslexique et solitaire, se forme à la méthode Stanislavski, basée sur la vérité des émotions, sous la houlette de Stella Adler.
Sa présence chargée d’électricité, sa beauté animale teintée de fragilité, alliées à sa capacité innée à vivre une scène plutôt qu’à l’incarner, suscitent immédiatement l’engouement.
En quatre ans, d’Un tramway nommé désir (1951) à la comédie musicale Blanches colombes et vilains messieurs (1955), en passant par L’équipée sauvage, Sur les quais (qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur) ou Jules César, Marlon Brando précipite la fin de règne des grands acteurs britanniques shakespeariens et bouscule les codes de l’Amérique puritaine, en se forgeant une image de sex-symbol au tempérament rebelle.
Une gloire absolue qu’il s’emploiera à saboter dans les décennies suivantes, jusqu’à devenir une caricature de lui-même : plus concerné par ses engagements pour les droits civiques ou la cause des Indiens que par les feux d’Hollywood, il enchaîne les échecs commerciaux au cours d’un lent suicide artistique, néanmoins ponctué de sublimes résurrections (Le parrain, Le dernier tango à Paris, Apocalypse now).
Insaisissable
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Marlon Brando avec une danseuse tahitienne en 1967.
De son enfance dévastée – entre un père violent et une mère alcoolique mais vénérée – à sa vieillesse recluse, Philippe Kohly (Gary/Ajar – Le roman du double) plonge dans les méandres d’une existence chaotique.
Convoquant ses proches (amis, amantes) et égrenant sa filmographie légendaire, éclairée par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan, ce film aux riches archives tisse un portrait intime de l’insaisissable Marlon Brando, séducteur compulsif et génie d’un art qu’il n’a cessé de dénigrer.

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