refonte de l’ouverture au procès
Monsieur le Président de la
République,
regardons l’Histoire, vous nous
quitteriez sans avoir répondu de vos actes, de vos décisions, vous ne nous les
auriez expliqués qu’indirectement, par des journalistes reçus en caachette de
nous et ceux-ci vous publiant sans votre aveu, et avant la fin de votre
mandat ? Nous voterions pour votre successeur à qui vous feriez le
précieux cadeau d’être le bouc émissaire, et ce que nous avons vécui avec vous,
n’aurait donc aucun sens ? que peut-être pour vous.
Responsabilité et
personnalité, regardons quelques précédents, très illustres mais n’ayant pas
fait jurisprudence.
suivent les citations tirées de Joseph Kessel
refonte du début du livre
Je suis candidat à la
présidence de la République pour obtenir des voix, la vôtre en particulier. Me
la donner au premier tour de scrutin ne met en question aucune de vos
convictions, aucune de vos appartenances, mais peut vous donner le moyen de
rester présent, pendant les cinq prochaines année, à l’esprit de celle ou celui
quie vous élirez au second tour.
En effet, fort de vos voix,
je veux surtout fonder – parmi tant d’autres voies et moyens possibles et
imaginables – quelque chose qui irrigue en participation et en idées notre vie
collective à son niveau le plus significatif et médiatisé. Et qui soit
indépendant du prochain élu ou de la prochaine élue. Une force qui ne sera
telle que si, au premier tour, vous votez pour ce que j’aurai présenté, suggéré
et que dit déjà ce livre. Pouvoir, par ces voix du premier tour, peser
moralement et médiatiquement pendant les cinq ans qui suivront le second tour
du prochain scrutin.
Ni élu, ni fondateur d’un
énième parti, au contraire. Fonder avec les voix du premier, où qu’elles
aillent au second et pendant le prochain mandat, un ensemble de rencontres pour
réfléchir ensemble au politique, entretenir notre pays dans la prise de
conscience qu’il commence de vivre mais qui ne sera jamais assez vive tandis
que nous n’aurons pas inventé les formes et pratiqué à nouveau la démocratie
pour notre temps. Et de cette pratique se déduiront naturellement des options,
des orientations pour notre pays. J’ai cherché pendant ces deux quinquennats, celui
de Nicolas Sarkozy et celui de François Hollande, à faire valoir ces options, à
faire prendre ces décisions dans l’intérêt du pays, et dans le leur, à chacun,
respectivement, dans le temps où ils ont présidé notre République. Peine perdu,
vous l’avez vécu comme moi : pas de relation vraie entre vous et le
pouvoir, pas de détermination d’une autre manière de consulter et de décider en
France et dans l’Union européenne, et des gestions pour la plupart manquées.
Je souhaite le dire, je
souhaite aussi – le disant – avoir votre écho. Fort. Précis. Selon vous, et tel
que vous êtes, et où vous êtes. Pour le dire et pour vous entendre, la campagne
présidentielle pour le premier tour est l’outil qui me paraît le plus adéquat.
Pas d’autre moyen pour y participer que d’être candidat.
soir du dimanche 30 octobre 2016
18 heures… 18 heures 40
Je suis candidat à la
présidence de la République pour contribuer à une prise de conscience – pas
seulement l’état d’âme de notre pays, de chacun de nous, mais la résolution de
nous engager pour que cette prise de conscience soit assez permanente, assez
partagée pour que l’ambiance en France change, que nos dirigeants quels qu’ils
soient ou seront, soient contraints par cette maturité nouvelle. Donc obtenir
votre écoute, et me donner les moyens de vous entendre en campagne et ensuite
pendant tout le prochain quinquennat. Donc des voix, la vôtre en particulier.
M’accorder votre suffrage au
premier tour du prochain ne met en question aucune de vos convictions, aucune
de vos appartenances, n’entame pas votre délibération au second tour, mais vous
pouvez vous ainsi donner le moyen de rester présent, pendant les cinq
prochaines année, à l’esprit de celle ou celui qui vous élirez au second tour.
Nous le donner les uns aux autres, à autant que nous voterons en ce sens au
premier tour pour nous entendre sur cette nécessité qui – je le crois –
commence de gagner tous les habitants de notre pays [1] :
prend conscience de la nécessité de réfléchir et de nous retrouver.
A cet effet, fort de vos
voix, je veux surtout fonder – parmi tant d’autres voies et moyens possibles et
imaginables – quelque chose qui irrigue en participation et en idées notre vie
collective à son niveau le plus significatif et médiatisé. Et qui soit
indépendant du prochain élu ou de la prochaine élue. Une force qui ne sera
telle que si, au premier tour, vous votez pour ce que j’aurai présenté, suggéré
et que dit déjà ce livre. Pouvoir, par ces voix du premier tour, peser
moralement et médiatiquement pendant les cinq ans qui suivront le second tour
du prochain scrutin.
Ni élu, ni fondateur d’un
énième parti, au contraire. Fonder avec les voix du premier tour qui se seront
portées sur moi, où qu’elles aillent au second et pendant le prochain mandat,
un ensemble de rencontres pour réfléchir ensemble au politique, entretenir
notre pays dans la prise de conscience qu’il commence de vivre mais qui ne sera
jamais assez vive tandis que nous n’aurons pas inventé les formes et pratiqué à
nouveau la démocratie pour notre temps. Et de cette pratique se déduiront
naturellement des options, des orientations pour notre pays. J’ai cherché
pendant ces deux quinquennats, celui de Nicolas Sarkozy et celui de François
Hollande, à faire valoir ces options, à faire prendre ces décisions dans l’intérêt
du pays, et dans le leur, à chacun, respectivement, dans le temps où ils ont
présidé notre République. Peine perdu, vous l’avez vécu comme moi : pas de
relation vraie entre vous et le pouvoir, pas de détermination d’une autre
manière de consulter et de décider en France et dans l’Union européenne, et des
gestions pour la plupart manquées. J’ai aussi constaté que ces options, chacune
en particulier et leur cohésion d’ensemble ne figurent à aucun programme de
partis ou de candidat.
Je souhaite dire la
nécessité de cette prise de conscience, de cet engagement sans appellation que
son intériorité et sa disponibilité, je souhaite aussi énoncer ces options et
orientations qui ont fait défaut à notre pays et tout autant à ceux qui le
président successivement, et – le disant – avoir votre écho. Fort. Précis.
Selon vous, et tel que vous êtes, et où vous êtes. Pour le dire et pour vous
entendre, la campagne présidentielle pour le premier tour est l’outil qui me
paraît le plus adéquat. Pas d’autre moyen pour y participer que d’être
candidat.
Je ne veux pas prêcher, ni
seulement dire ce que je crois de l’intérêt national. Je veux faire apparaître
une nouvelle institution en France, parente du droit de pétition, l’un des
premiers qui ait été reconnu au début de notre Révolution en 1789, qui reste
inscrite dans notre Constitution actuelle mais n’est ni admis ni pratiqué.
Cette institution pourrait ressembler à celle d’avocat de tous, non pour des
services particuliers – il y a le droit, il y a aussi les élus qui peuvent
contribuer à faire droit ou en imaginer une adéquation meilleure – mais pour
que l’opinion générale sur les grandes comme sur les petites choses soit
entendu, que notre imagination, notre expérience à chacun, le sens commun d’une
nation, son esprit ! on dit bien l’esprit français, comme on dit le charme
slave, soit dite aux décideurs, surtout quand l’habitude de ne plus consulter
et de contraindre nos organes consitutionnels délibératifs à voter ce qui leur
tombe du ciel, c’est-à- du président de la République. Forcer des portes,
entrer dans la délibération personnelle de celui qui décide ou propose
absolument. Sans mandat, sans représenter que le bon sens – ai-je pu croire
depuis dix ans –, l’intérêt du pays, l’intérêt même du Président en place, je
l’ai tenté, peine perdue. Il me faut donc votre concours. Au besoin, nous irons
ensemble.
J’ai donc à vous entendre et vous voir, j’ai à dire.
. . .
Fin de la
présentation mutuelle, pp. 9 & 10
Pour l’Europe, c’est la
faute de la France, sans projet pour elle qui serait exemplaire, et sans projet
propre à l’Europe, alors qu’elle est à peu près seule que ses partenaires
peuvent, chacun, accepter, quand elle propose. Il y eut la proposition de
Robert Svhuma, inspirée en partie de Jean Monnet, il y eut le compromis de
Luxembourg, fondant le Marché commun agricole et la personnalité économique de
la Communauté européenne vis-à-vis du reste du monde, il y eut l’accord sur la
contribution britannique à Fontainebleau : 1950… 1966… 1984. Qu’avons-nous
proposé depuis ?
Pour la France, c’est la
faute de nos présidents successifs depuis vingt ans. La pédagogie n’est pas la
démocratie et c’est la démocratie – la délibération du grand nombre, la
participation à la décision – qui est inventive. Depuis le départ du général de
Gaulle – de notre propre aveu, notre non
au referendum sur ses propositions (peut-être pas le vôtre si vous étiez électeur, et évidemment pas le mien) –
qu’avons-nous imaginé ? pour nous-mêmes. Que l’alternance au pouvoir,
c’est beaucoup, mais ce n’est pas une clé universelle, surtout en ambiance et
en originalité.
Je voudrais vous dire comment
ces sentiments me sont venus, vous faire lire ces lettres que j’ai reçues quand
je les exprimées au départ du général de Gaulle, une de lui parce que je lui
avais adressé une façon d’essai sur sa démission, que je jugeais plutôt celle
des Français, fatigués ou impatients ou insensibles ? une de René
Capitant, ce professeur de droit public [2],
fils d’un illustre jurisconsulte en droit privé [3],
la figure principale des « gaullistes de gauche », qui, bien avant
l’accession au pouvoir d’Adol Hitler, avait analysé de Strasbourg où il
enseignait en collègue de Marc Bloch et de l’école des Annales, le
totalitarisme d’une pensée et les déductions qui en seraient faites pour
instituer la camisole de force à un peuple. Depuis longtemps, je n’ai plus
retrouvé ces lettres, celles des instants où – la seule fois de la vie – je
vis, mais de loin, l’homme du 18-Juin, dont c’était le vungt-huitième
anniversaire, venir en jeep militaire, debout, au Mont-Valérien et entrer,
demeurer et sortir dans le silence : celui de la mémoire de ces lieux. Le
visage semblait poudré, mais était ressemblant, la foule n’avait pas compris
les événements de Mai : on était en 1968, et elle déployait une ardeur
revancharde, qui ne pouvait être celle d’un président de la République méditant
le rebond du projet national. Et de l’ancien animateur du mouvement Combat à
Alger en 1941-1943, du fondateur de l’hebdomadaire Notre République, l’esprit
et les joies d’un déjeuner où j’avais été invité pour continuer la conversation
du matin, la première et la seule que j’eus avec l’ancien ministre du Général,
aux débuts du gouvernement provisoire de 1943 puis à la fin du septennat
interrompu en 1969, moment d’enthousiasme à évoquer de Gaulle et des lignes, à
moi adressées, sur la jeunesse que toujhours l’on attend, quand on a soi-même
beaucoup et qu’il restee cepenant beaucoup à espérer. Et cette carte de Jacques
Vendroux [4],
le beau-frère, concluant la lecture d’un de mes articles pour Le Monde : « je n’ai qu’un regret,
c’est que le Général ne vous ait pas connu ». Je ne prétends pas que
ce soit titre à quoi que ce soit, mais je n’arrive pas de nulle part à cette
campagne. La politique, je n’en ai pas fait en élu, sauf passagèrement en
Franche-Comté, le Haut-Doubs, Pontarlier, et en Bretagne méridionale, le pays
vannetais, mais j’en ait fait en convictions ditess, écrites et portées. Je ne
retrouve pas non plus cette lettre que j’adressais à Mikhaïl Gorbatchev en
1987, aux soins de son ambassadeur à Paris, avec l’accord du secrétaire général
de l’Elysée à l’époque de François Mitterrand : Jean-Louis Bianco. Combien
ce qu’il entreprenait était sans doute périlleux pour lui, mais quel
rayonnement allait retrouver le socialisme si l’expérience soviétique devenait
démocratique. Un de ses plus proches collaborateurs me fit savoir [5]
que ce message d’un Français quelconque avait frappé l’homme de la
Perestroïka. J’ai tenté de
recommencer : la signification d’une opportunité, d’un moment relatifs à
une haute fonction. A la chancelière allemande, Angela Merkel, j’ai proposé,
dans la tragédie d’une Europe sans idée d’elle-même ni voix, silhouette
propres, le rôle des pères fondateurs de 1950, la proposition que la France ne
fait pas, me réjouissant que mon pays soit doublé, dépaassé si ce qu’il devrait
dire et soutenir, est dit – faute de lui – par un autre. J’ai eu l’accusé de
réception que la plupart de temps l’Elysée me refuse, mais rien ne sortit qui
fasse avancer notre Communauté européenne.
Tôt dans la vie, j’ai aimé ce
qui structure une journée, une semaine. L’adresse de commentaires ou
propositions au journal qui semblait me devenir mien, dès que les médias me
suggéraient une réaction ou une confirmation. C’était à mes trente ans.
Entendre mes traits de plume devenir compte-rendus par des tiers à la radio
d’un taxi quand une personnalité, m’yant traité chez elle à déjeuner, me
déposait là où fdevais ensuite me rendre. Ou quand était rapportée de l’église
Saint-Nizier ma prise de parti en faveur des prostituées. Ou encore quand, sans
nous être concertés, avec Jean Dutourd depuis Le Figaro, mon papier du Monde
faisait élargir la ère du jeune Portal victime de l’assaut donné par les CRS à
ceux qui ne voulaient pas abandonner leur logement.en rour qui l’occupait. Je
prenais force à cette confirmation d’audience de convictions initialement si
personnelles et si politiques. Une autre société était donc en puissance, elle
le demeure encore aujourd’hui. A mes soixante ans et depuis, c’est l’adresse,
parfois jusqu’à sept cent destinataires par internet quotidiennement, d’une
façon de bilan pour moi-même et pour le pays de ce qui se vit, et je l’illustre
et le fortifie de ce qui me sauve à chaque réveil et me fait attendre avec joie
et curiosité, sécurité surtout, le lendemain : les textes de la liturgie
catholique, épîtres, psaumes et évangiles, pédagogie (la vraie), psychologie
(la plus intime, celle de Dieu Lui-même, la nôtre en demande), aventure (un
homme d’exception systématiquement pourchassé pour transgression du confort et
des habitudes hiérarchies qui lui étaient contemporaines). Ce sont aussi ces
adresses, par internet aussi, au centre apparent du pouvoir en France, l’Elysée
et mes centaines de message, comme un corps de doctrine ou le papier publié par
un quotidien – mais plus aucun ne m’accueille – qui écrivent une histoire
alternative de celle que le prince du moment nous oblige à vivre quand nous
pensons national et européen. Ces moments avec le directeur du journal, alors
sis – imprimerie comprise – rue des Italiens, avec en façade sur la rue étroite
arrivant du boulevard l’énorme horloge du
Temps, le journal confisqué puis transféré par de Gaulle, à la
Libération, aux bons soins d’Hubert Beuve-Méry. Jacques Fauvet, donc mais bien
plus qu’un successeur, l’homme de l’indination, plusieurs décennies avant la
brochure de Stéphane Hessel. Des tentatives électorales, les campagnes locales
à trois-quatre soutiens et quelques amis visiteirs, relations à partir de rien,
et surtout sans connaissance péalable ni de la circoncsription ou de la
commune, et sans pesée de mes chances d’arriver alors que je ne fais partie de
rien. Des jours et nuits, des rencontres, des dialogues dont certains valent
des romans ou une bibliothèque de sociologie de nos provinces. Enfin, après que
mon célibat qui n’avait jamais été que d’attente mais fut un statut précieux
pour connaître, sur l’oreiller ou la main dans la main, l’âme et l’historique
contemporain d’un pays où, affecté à notre ambassade, je n’avais aucune entrée
à mon arrivée, et toutes quand j’en partais, et chaque fois ce fut cela, des
hommes politiques, moins ou plus au pouvoir, et des femmes pour initiatrices de
ce qui se fait, se sent et se redoute… le Portugal, la Bavière, la Grèce, le
Brésil, l’Autriche, le Kazakhstan comme ce fut pas loin de la frontière suisse
en hiver ou dans un village passant de la ruralité brute à la réquisition en
commune-dortoir, l’océan la bordant mais ne s’y discernant pas, ne s’ettendant
que de chez nous. Car il y eut le résultat positif d’une fécondation assistée,
puisqu’un cancer de la prostate m’avait changé de fécondité, puis le sacrement
du mariage, ma femme enceinte et moi ressentant physiquement l’onction de
l’Esprit Saint à l’échange de nos consentements, dans l’une des plus belles
églises de Paris, celle du Val-de-Grâce où j’ai souvent été pensionnaire. Il y
eut alors, mais dans la maternité dont nous dépendons territorialement, la
course du chariot et des infirmières pour une césarienne non prévue mais
décidée dans la minute, ma propre course hagarde et sans pilote que la hâte des
praticiennes, puis moi, dans la chambre, pas encore à accueillir ma chère
femme, ces deux heures, où notre fille arraché au ventre maternel, ne fut plus
que dans mes bras, encore violette mais déjà silencieuse. C’était il y a douze
ans. Alors l’existence entière, je l’ai murmurée, la nôtre, tous trois, tous
deux, la sienne., de quelques minutes déjà. Le bonheur ne s’épèle pas, mais on
s’en souvient.
Ma vie, je crois, si vous
souhaitez me connaître ou quand vous chercherez à m’identifier et à me prévoir,
est cela, l’enthousiasme, la passion mais la continuité et d’aller au feu, à
l’expression, au but quand manifestement personne d’autre n’y va. C’est bien ce
que tente pour que 2017 ait un fruit, pas seulement de saison. Plus que des
idées, autrement que des propositions, il me semble que me viendront surtout
des visages, des intelligences, des conclusions, des interrogations d’hommes,
de personnages, de femmes qui m’ont admis dans leur confiance, leur amitié – au
sens des affinités, de la familiarité que seule la pudeur, la déférence
contiennent – l’enseignement, la vérité, l’exploit national, parfois pour un
pays qui n’est pas juridiquement le nôtre, je vous les communiquerai. Ce ne
sera pas du vécu, mon vécu, le vôtre pour « faire terrain », ce sera
leur car il fut grand, et pourtant nous pouvons les imiter, en tirer parti, en
faire notre miel et une référence. Moktar Ould Daddah, René Andrieu, Melo
Antunes, Antonio Morais Baretto, Robert Boulin, Franz Josef Strauss, Xénophon
Zolotas, le général Golbéry, Erich Bielka, Oljas Souleimenov [6],
l’Abbé Pierre [7]– j’en
oublie – et, faisant vibrer pendant trente ans mon adolescence jamais terminée
et mon écriture qu’il jugea toujours profuse, Michel Jobert [8].
Ce qui nous lia ma femme et moi, ou plutôt ce qui lui fit dépasser les
apparences et les faits d’un tempérament longtemps volage ou vulnérable, donc
rédhibitoire, ce fut cette commune admiration, notre allégeance à un tel homme,
qu’elle ne rencontra jamais mais qu’elle aima, sa mère aussi, à ses dix ans. De
Michel Jobert, j’ai tant reçu et avec lui, j’ai tant partagé. Seul émule
possible dans mon cœur et ma biographie, le président fondateur de la
République Islamique de Mauritanie, que je viens d’évoquer. Ce fut aussi
l’amour des chiens, de nos chiens [9]entrant
dans la famille, puis la quittant par vieillesse ou par assassinat selon notre
voisinage. Ce fut encore notre combat pour que les intitulés de gestion éthique
et solidaire ne soient pas mensongers ou recélés. Notre société fut assassiné
parce qu’elle était autant morale qu’achalandée. Ma femme ne facturait que les
gestions bénéficiaites pour le client. Sur la place de Paris, était-ce
tolérable ?
Je crois que la vérité de ma
vie, celle que je vourais vous délivrer, est l’expérience de l’impuissance qui
a tant de versions – j’en ai connu beaucoup -
mais qui n’a qu’une vertu : celle de faire chercher ardemment et
méthodiquement comment la surmonter. Le but de cette campagne, puis de la
fondation qui en résultera, si je puis entrer en lice, est de surmonter pour
bien plus nombreux que moi seul, cette impuissance nationale à passer la parole
à d’autres que les gens d’appareil, de cooptation et d’art d’arriver. Pour
ensuite montrer une stérilité contagieuse.
même soir avant
la gamelle de nos chiens et un peu dîné, moi-même, 21 heures 37
& 22 heures
09
[1] - c’est l’adresse
précisément des évêques de France, en simple qualité de citoyens s’adressant à
nous tous, quels que soient nos croyances et nos origines, notre statut même,
pour que se retrouve et se pratique à nouveau chez nous un sens du politique,
et non plus l’art de la politique, si égotiste et si peu efficient - Conseil
permanent de la conférence des évêques de France . Dans un monde qui change,
retrouver le sens du politique .(éditeurs Bayard, Cerfe et Mame .
Octobre 2016 . 93 pages)
[2] - brèves caractérisation
de la personne et du parcours
[3] - id°
[4] -
[5] - les quelques lignes de
Gratchev dans ses mémoires
[6] - d’un mot, caractériser
et présenter chacun, en file
[7] - dire déjà circonstances
et force de la rencontre : l’ »affaire Garaudy » et l’été de
1996
[8] - qui il demeure et qui il
fut
[9] - en donner la liste
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