lundi 5 décembre 2016

une brochure - un cri .... premier jet









Voulez-vous crier ?



1 .
Conscience


Il y a votre vie, il y a la mienne, il y a la vie de celles et ceux que vous aimez, dont vous sentez responsables, et qui vous aiment, qui comptent sur vous. A chaque instant, consciemment, inconsciemment, ce mouvement en vous, en moi d’aller à eux, de rapporter ce que vous vivez à ce qu’elles vivent, à ce qu’ils vivent.

Et voilà qu’il y a notre pays. Nous l’appelons la France, elle est appelée la France. Nous sommes en France. Notre pays. La conscience que nous en avons a tant d’expression, de formes en nous, intimement, des souvenirs, des paysages, des images que nous avons reçus, qui nous viennent, que nous choisissons ou subissons, nos études, nos rencontres, nos conversations. Des grands moments, ce qu’en rapportent les médias audiovisuel pour le passé lointain – le lointain dépend de notre âge, il est plus ou moins loitain donc – et aussi pour l’imédiat prtésent ou futur. Aujourd’hui, demain. Hier est acquis quoique l’inventaire n’est pas toujours fait ou complet, des pans entiers manquent et surtout la perspective, puisque la perspective, c’est que nous continuions, même si l’ambiance est à l’exhortation pour le changement, l’adaptation. Vous l’entendez comme moi, je crois, que c’est une exhortation à nous réduire, nouis rapetisser, nous sacrifier même sans que le pourquoi ni le comment soient clairs.

Vous avez comme moi cette sensation que beaucoup de choses ne vont pas, ne vont plus, mais en même temps quand vous regardez votre ville, ou cette campagne ou ce bord de mer, que vous réfléchissez à ce qui est vivant, à ce que nous avons fait et construit, depuis des égénrations, n’avez-vous pas comme moi la certitude que nous avons, en propre, tous les moyens et de faire et de continuer et de vivre et d’être importants pour la suite de tout, de nos vies à chacun, de la vie de notre pays et de ses multiples voisinages. Nous sommes heureux d’être responsables de beaucoup, fiers de notre Histoire et surtout nous sommes conscients que beaucoup de ce qui fait problème, dans notre existence de chaque jour, ou pour la France, selon ce qui nous en est dit, peut être résolu assez facilement.

Alors pourquoi êtes-vous inquiet ? pourquoi suis-je inquiet ? Je suis surtout malheureux que nous gâchions, que soit gâchées en notre nom tant de choses qui sont bien et à notre avantage. Rien ne me paraît encore irréparable, mais que d’amoindrissements, que d’erreurs ? Vous ? moi ? les avons-nous commises ? Je suis sûr que vous avez à l’esprit, en poche, dirais-je, la liste, selon votre expérience ou des conversations de rencontre, la liste des erreurs, des gâchis, d’une braderie de ce qui nous appartient à tous, habitants de cette France dont nous avons – de notre vivant – la responsabilité.

J’y associe, j’espère que vous-même y associez, nos concitoyens d’Europe, les Anglais qui ont les premiers protesté contre la manière de fonctionner de quelque chose rendue aujourd’hui responsable de tout, mais qui hier, avant-hier était la promesse de tout, les Autrichiens qui se sont fait peur et trop souvent nous regardons comme des héritiers affreux qu’ils n’ont pourtant pas commis et dont au contraire, ils ont été les premières victimes, leur élection présidentielle, quoique la fonction ne soit que symbolique, les Italiens qui saisissent la première occasion d’une consultation directe pour ne pas répondre à la question qui était de bon sens, mais à celle qui taraude tous les Européens : à bas, cette construction, si mal f… et qui nous empêchent de faire et vivre, ne nous apporte rien. Je caricature, mais ce que nous entendons – en termes de vie et d’orientation collectives, nationales, n’est-ce pas cela ? La faute à l’Europe, le nom  d’un continent, le nôtre, le Vieux Monde (ce qui n’est pas péjoratif, car nous le ressentons comme une formidable, incommensurable, indicible richesse de vie, de cultures, de héros, de saints, comme vraiment une chair qui est nôtre.

Je suis né, dans une clinique réputée et sans doute onéreuse : j’aurai voulu que notre fille y naisse à son tour, nous y sommes allés, ma chère femme et moi pour apprendre une transformation, seulement six mois avant, en centre de prise en charge des addiction en tous genres. Les cartes postales qu’a écrites ma mère à mon frère aîné (de dix ans) qui avait été envoyé à ma tante et à son oncle, gentilhomme fermier autour de la collégiale de Montréal dans l’Aude : trois fermes aux bâtiments solides, la Louveaude, le Procurer et une autre dont le nom m’échappe maintenant, ces cartes représentaient des voiliers d’autres siècles, et le texte racontait les bombardements américains sur les usines Renault, à Boulogne-Billancourt, deux-trois kilomètres à vol d’oiseau et d’avion. Ma grand-mère maternelle écrivant à mon grand-père, alors à réorganiser et entretenir les chemins de fer corses sans réaliser qu’il était collaborateur de fait de l’occupant italien, fit de moi un portrait affreux : jamais bébé plus laid, les oreilles surtout, et pas de cheveux. A l’ambassadeur du Japon au Kazakhstan, nous ouvrions à quelques Etats, les représentations diplomatiques dans cette République qui avait la masse critique pour être indépendante : les centres d’essais nucléaires soviétiques à Semipalatinsk, où Dostoievski à peine un siècle avant écrivait en résidence très surveillée, et Baïkonour, lançant les fusées Soyouz depuis le Spoutnik du cinquantenaire de la Révolution en 1917 à Gagarine et tant d’autres ensuite dont des Français… à ce collègue qui me demandait où j’étais né, j’eus le plaisir de répondre devant l’ambassdeur des Etats-Unis… sous les bombes américaines, Monsieur l’Ambassadeur. C’était donc en 1943 et j’eus quinze ans et un mois quand de Gaulle revint au pouvoir. A mes dix ans, j’avais suivi les treize tours de scrutin pour élire rené Coty président de la République, entre députés et sénateurs, réunis en Congrès à Versailles (je ne sais si la salle date de l’Ancien Régime, je ne crois pas, car celle des Etats-Généraux de 1789, selon les gravures de l’époque ne ressemble pas… à vérifier. Notre Histoire nationale, ce sont les questions que nous lui posons, pas un enseignement tout fait). L’anné suivante, ce fut Dien Bien Phu, les étoiles de général parachutées pour le colonel de Castries, et Geneviève de Gallard, la croix-rouge, les blessés, la femme, nos femmes et nos filles, là dans un camp retranché qui devait être le piège mortel ou mourrait l’indépendance de l’Indochine. Erreur car ce que nous avions réussi à Na Sam avait été fonction d’un tout autre site, admirablement défendable. A Dien Bien Phu, on avait la piste d’atterrissage et donc la survie de nos soldats à la place du Champ-de-Mars à Paris tanbdis que le Viet-Minh tenait le Trocadéro. Nos ancêtres, les Gaulois (revenus à la mode, ces mois-ci, sans que leurs nouveaux metteurs en scène en descendent) avaient commis la même erreur. César mis en échec en faisant le siège de Gergovie, on réédita cette tactique à Alesia, mais l’effet de tenaille fut manqué. Notre fille, en cinquième mais avcec une option pour les humanités gréco-romaines, était suspendue à la suite d’un film évoquant la bataille, et que l’enseignant avec sens avait arrêté à un moment où César allait perdre. Je ne lui ai pas raconté la suite. Nos erreurs, celle commise à Suez, quand Nasser nationalisa le Canal, ce que ses prédécesseurs envisageaient depuis 1950, et à quoi, de concert avec les Britanniques, nos associés aussi pour la gestion lucrative de ce passage maritime, le plus fréquenté du monde, à l’époque, nous répondîmes en faisant sauter nos parachutistes. Israël intervenait en même temps et nous pensions priver la rébellione notre Algérie de l’appui du Caire. Nous n’avions pas réalisé que les Etats-Unis étaient en élection présidentielle et qu’aucun candidat, surtout le président sortant, prestigieux mais vieilli [1], ne pourrait répliquer à l’Union soviétique, prenant fait et cause pour l’Egypte et faisant oublier par notre agreession « impérialo-sioniste » l’écrasement de l’insurrection anti-communiste en Hongrie [2]. Humiliation en Indochine, humiliation au Proche-Orient, et pour le jeune homme que j’étais déjà passionné de notre vie – selon Paris-Match et la radio en modulation de fréquence, pas encore le transistor, et naturellement pas de poste dans ma chambre, que les Tintin, les Dinky toys et déjà la Bible (le Cantique des cantiques, pour initiation par la beauté et ses comparaisons [3]) – l’humiliation d’une telle élection présidentielle que ne rachetait pas le cortège des belles autos sur l’autoroute de l’Ouest, la seule que nous avions sous la Quatrième République, pour les 15 CV Citroën vraiment magnifiques. Aujourd’hui, la plus petite de nos voitures serait bien plus volumineuse que la plus grosse de l’époque, mais alors quelles couleurs et quelles variétés de carrosserie.

Quand de Gaulle entama le processus régulier… de son retour au pouvoir, il disait aux affaires, mes parents qui connaissaient l’Egyupte et le canal de Suez pour y avoir vécu les douze premières années de leur mariage, se virent proposer par des relations d’affaires de mon père un asile en Suisse. Revenu du Caire entre Février et Avril 1942, par le « train diplomatique » réservé aux Français qui optaient pour Vichy et dont ne voulaient plus les Anglais puisque Rommel arrivait, mes parents étaient convaincus que les communistes, eux, prendraient le pouvoir à Paris, ce printemps-là de 1958. Quand à la veille du 10 Mai 1981, affecté comme je l’étais à notre consulat général de Munich pour les affaires commerciales et économiques, je répondis en réunion de famille à l’une de mes sœurs que si François Mitterrand était élu, les chars soviétiques tourneraient autour de l’Etoile dès lundi, que je les avais d’ailleurs vu à la frointière de l’Allemagne de l’Est, je fus cru sur parole. Tu crois ? Le lendemain soir, redoutant le suspense, j’allais au cinéma avenue Victor Hugo, pas loin donc de cette place de l’Etoile (qu’on ne disait pas parmi mes aînés, la place Charles-de-Gaulle… la tante dont j’ai parlé et qui accueillait pendant la guerre mon aîné, appelait l’avenue de Gaulle, à La Baule, l’avenue de la Grande Nouille). Interrogé sur la réaction de mon condisciples chez les Jésuites de l’Ouest parisien : criions-nous, à bas de Gaulle, je répondis qu’au contraire, c’étaient le bonheur et l’enthousiasme.

Je ne sais si vous avez mon âge, ou celui de ma femme – vingt ans de moins que moi – ou de notre fille de douze ans qui aurait voté pour Eva Joly en 2012, n’aime pas Trump, fait la différence entre la Russie qu’elle aimerait beaucoup visiter et Poutine ? Mais notre Histoire, nous l’avons ainsi en nous, selon notre génération et en y ajoutant de mémoire reçue, de curiosité puis de vie quotidienne. Pierre Mendès France, dont j’ai scanné les archives de sa période gouvernementale [4] il y a deux ans, sensation de fraternité intellectuelle, de sincérité pour répondre de notre pays alors à court de finances, signer l’armisticee après Dien Bien Phu en prenant Chou En Laï à témoin et comme intermédiaire, et endurer les premiers attentats en Algérie, avait d’abord été pour moi un personnage que les adultes – pas mes parents – détestaient ou moquaient, le lait distribué en cour de récréation aux élèves, et je ne savais pas ce qu’était l’antisémitisme, sinon que ma mère n’aimait pas son propre nez mais sans référence. Je le vis passer en voiture chaussée de la Muette qu’avait décrite (ce que je n’avais pas encore lu) Julien Green, quarante avant, dans son premier journal ou presque : une Citroën noire, lustrée, à toute vitesse et j’eus conscience que ce devait être un grand homme et que je me souviendrai de l’avoir vu passer.

J’ai vu arriver debout à l’avant d’une Jeep le général de Gaulle, en uniforme, le visage comme poudré, j’étais dans la foule, montée par autocars au Mont-Valérien, c’était le 18 Juin 1968. Convaincu qu’on s’y ferait casser la g…, j’étais allé de chez nous, devant le parc Montceau, à la Concorde en début d’après-midi du jeudi 30 Mai précédent. Les communistes seraient en nombre et les gaullistes n’existaient plus. Avec ma mère, par pitié de mon chagrin, je pleurais la chute du grand homme de mon adolescence, mais j’étais seul, mes sœurs trop jeunes, mais mes frères ca dets   allant aux barricades du Quartier-Latin, mon aîné marié, médecin hospitalier, déjà quatre enfants, habitait encore Ville d’Avray, non loin de l’hôpital Fich où il exerçait ou avait exercé. Voisin de palier dans l’immeuble, non loin des étangs rendus fameux par un film, Pierre-Henri Simon, , l’écrivain et surtout feuilletonniste remarqué du journal Le Monde, était tombé en admiration devant ma belle-soeur, comme je l’avais été quand elle avait franchi notre seuil pour la première fois. J’écoutai improviste l’allocution du Général, la voix seule avec pour la télévision l’image alors noir-et-blanc de l’Elysée. Parvenu à pied, évidemment, place de la Concorde, je compris. Une diapositive que j‘ai prise ce jour-là voisine avec une autre où l’on voit, de dos, au garde-à-vous, pendant le Chant des partisans, l’homme du 18-Juin pour son dernier anniversaire au pouvoir. Je vécus ensuite les épisodes, retournements et intense tristesse de la fin. Je ne compriss pas aussitôt que la démocratie moderne trouvait, venait de trouver dans la nuit du 27 au 28 Avril 1969, sa fondation. Quand le président de la République élu au suffrage direct de tous les Français, est désavoué par referendum – c’était le cas et nettement, quoique de Gaulle restait populaire à bien plus de cinquante pour cent des sondés pendant les « événements de Mai » et pendant la campagne référendaire [5] – ou  quand l’Assemblée nationale est hostile à son gouvernement ou reconduite à la suite d’une dissolution, il doit partir. Jacques Chirac désavoué selon les deux formes possibles de consultation de nous tous, du peuple, s’est maintenu à l’Elysée. Et François Hollande, prenant acte avec courage de son impopularité et renonçant donc à nous solliciter un second mandat, aurait, devrait démissionner. Je ne suis pas sûr qu’il aurait été finalement battu, s’il avait orienté autrement notre vie de gouvernement et de peuple depuis son avènement, et même en se présentant avec un très mauvais bilan à condition de tout nous expliquer, car la responsabilité dans cet échec de cinq ans, après d’autres échecs d’autres présidents, ses prédécesseurs, est celle de nous tous, et de nous indiquer comment nous convertir, lui et nous, lui le premier. Il devrait y avoir une sanction à un mauvais exercice des fonctions présidentielles, et qui soit autre que de ne pas être réélu.  Que tout président sortant, toute présidente sortante, sollicitant ou pas un nouveau mandat ait à répoondre dans le détail de ses actes et de ses omissions : oui, une façon de procès populaire. Sinon, il est trop facile de s’esquiver après nous avoir mal conduit autant qu’il est mahonnête de nous répéter que d’autres feraient plus mal. Et nous nous faisons rtort à nous-mêmes en tolérant ces façons et ces comportements.

Est-il un temps, pour un peuple, pendant lequel supporter un mauvais gouvernement et tacitement l’accepter sans révolte, ne présente aucun danger ? Depuis des décennies, une partie de nous faisait le gros dos en attendant ce qui s’appelle maintenant l’alternance au pouvoir et qui caraactériserait la démocratie pour notre époque. Et l’autre, satisfaite d’avoir ses candidats au Parlement et dans les palais gouvernementaux, était progressivement déçue. Cette alternance nous a amenés où nous sommes. Totale déception de presque tous, et espérance du futur par d’autres équipes : nulle. La déception n’est nouvelle que par son intensité, et elle a très vite commencé pour l’actuel quinquennat : dès le premier automne, celui de 2012, dans les six mois de l’avènement de Françoiss Hollande. Le défaut d’espérance est également nouveau : c’est la routine qui fait applaudir le candidat d’une partie de la droite (et du centre, a-t-on dit cet automne de 2016, le centre de quoi d’ailleurs ?) uniquement parce que les spectateurs croient à une victoire mais sans en savoir les effets, ce sont des applaudissements qui huent plutôt des vaincus putatifs sans capacités ni morale, assure-t-on.

Etes-vous heureux de ces alternances au pouvoir qui ne changent que des noms, des intitulés de ministères mais en rien l’ambiance, les comportements de celles et ceux qui décident pour nous, qui ne nous consultent pas et surtout qui n’écoutent pas nos souhaits et notre expérience ? Je crois même que les gagnants sont aussi rapidement que les perdants, des malheureux. Est-ce sérieux ? alors que nous avons des défis à surmonter, des pertes avérées dans notre patrimoine industriel, agricole, culturel ? du temps à rattraper. Et nous constatons avec tristesse et sans fausse modestie, que lorsque nous sommes prisonniers de notre incapacité à bien nous gouverner, à bien exploiter nos acquis et à les conserver en nom propre, les affaires de notre ensemble européen n’avancent pas mieux. Pas seulement parce que chacun de nos voisins, des peuples qui comme nous ont voulu cette Communauté européenne (je préfère penser et dire : Communauté, si proche en concept de bien commun et de communion, plutôt qu’Union qui évoque surtout des pièces rapportées, cela se dit dans nos familles, lors des mariages) sont maintenant dans le chacun pour soi, et aucun n’y gagne, mais parce que manquent l’imagination, les propositions, la magie contagieuse de l’élan, d’une analyse juste faisant tout changer d’une réalité rétive ou même casatrophique.

Nous avons à notre actif national le 18 Juin 1940, l’analyse du monde et l’appel à résister [6], et nous avons aussi, en temps de paix, énoncée par des civils, la déclaration-proposition du 9 Mai 1950 [7] : là encore une analyse et un appel à du tout nouveau. Réponses chaque fois à des circonstances, généralement jugées insurmontables . Depuis dix ans, rien. L’Allemagne qui est grande et spirituelle, qui a failli surmonter démocratiquement dans les années 1920 sa défaite dans cette Grande Guerre qu’elle avait voulue et déclenchée [8]  et qui a,  plus que méritoirement, vécu une relecture de son histoire récente et des crimes sans précédent commis en son nom, symbolise parfaitement depuis plus de cinquante ans la maturité européenne, le pardon, sinon l’oubli entre nous tous les Européens, mais au faîte de sa supériorité économique et gouvernée avec qualité par sa chancelière, Angela Merkel, n’a pas su jusqu’à présent imaginer la suite de la grande entreprise européenne, et encore moins désembourber nos institutions communes et remédier donc à un désamour général.

Est-ce à dire que quand il n’y a pas de France, plus rien ne bouge que mécaniquement, et donc – puisqu’il s’agit de politique – maladroitement, puis de plus en plus mal ? En êtes-vous d’accord ?

Reniac, à ma table de travail, après-midi du lundi 5 décembre 2016 – 15 heures 40 à 18 heures


Nous n’avons pas à nous en enorgueillir. C’est un fait dans l’histoire contemporaine. Donc une responsabilité. Nous ne l’exerçons plus depuis vingt-cinq ans, alors que c’est nous qui avions commencé pour l’Europe – cette proposition de mise en commun des ressources et des industries du charbon et de l’acier avec l’Allemagne, et avec tous autres Européens, Anglais compris… [9] plusieurs ensuite concernant la défense [10], le marché commun [11], l’économie [12] , la monnaie  [13] - et c’est nous qui l’avons maintenue : la relation avcec la Grande-Bretagne, travaillée par de Gaulle, par deux de ses successeurs asusi différents l’un [14]de l’autre [15], et même adversaires. Nous avons eu toutes les chances en ayant nos hommes, aux bons moments et aux bons endroits. Qu’en avons-nous fait ? Ce n’était pas affaire de puissance, mais de bonne organisation du travail, chez nous et dans chacune des enceintes ou institutions de décision. En avons-nous eu conscience ? et si nous ne l’avons pas eue, pourquoi nos dirigeants n’en ont-ils pas eux-même été pénétrés, et ne nous l’ont-ils pas expliqué ? Ni notre vie quotidienne comme habitants de notre pays et vivant selon ses lois, les lois censées exprimer notre volonté à tous, ni nos grandes affaires, celles de la France ne nous sont vraiment exposées, dites. Mon jeune âge a été privilégié par ces conférences de presse du général de Gaulle, courues par le monde entier, et apportant, chacune, tellement de nouveau, que le quotidien français alors le plus important et tirant parfois à deux millions d’exemplaires, changeait sa « une » tous les quarts d’heure pendant l’exercice de l’Elysée : la forme, le fond, les boutades. Les premiers successeurs étaient évidemment autres et moindres, mais attachaient l’auditoire, le téléspectateur. La communication n’était ni bâclée ni incessante. C’étaient des faire-part, pas de la pédagogie.

Ce que je ressens aujourd’hui, c’est que rien ne va plus. Annonce de casino ? mais précisément nos élections sont du loto., nous écoutons nos espérances ou nos lassitudes. Tandis que le mode de gouvernement, la manière de décider et surtout à propos de quoi décider sont figés et inefficaces. Tout manque, tout se fige, des options se prennent, discutables et ne sont pas même suivies. L’énergie que nous consommons – sujet vital – donne lieu à chaque campagne présidentielle à des débats, des définitions, des pourcentages. Nous étions champions en énergie d’origine nucléaire, nous avons mis en cause cette production en technique et en production, sans pour autant que cela soit mis à exécution. Perdre sur les deux tableaux, notre avance, y compris en modération des prix, relativement à nos voisins, et notre indépendance. L’énergie continuer deux pages sur les chances gâchées et les formes d’inconscience et de conscience de cela.
Reniac, à ma table de travail, après-midi du lundi 5 décembre 2016 – autour de 19 heures 55 heures à 20 heures 22



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[6] - l’Appel est en fait la réponse qu’attendaient tous ceux qui chez nous, en nous refusaient la défaite militaire, puis morale, cf. annexe – et de Gaulle, au commencement, n’était pas du tout dans le projet d’accaparer cet Appel, il proposa le commandement, la cheffeerie à d’autres généraux, plus connus, prestigieux, et surtout mieux dotés en moyens

[7] - genèse du dire de Robert Schuman –

[8] - explication de Bismarck, de sa sagesse finalement mais avec la limite de l’Alsace-Lorraine, et de l’antagonisme ensuite entre nos deux pays
[9] -
[14] -
[15] -

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