dimanche 5 août 2012

définir - l'impossible est notre vie . récit . 29 (à suivre)








S i t u a t i o n

























DEFINIR




Il vous a fallu plus de cinq ans pour comprendre que de l’extérieur, de la société, des autres, de l’aimée ou du directeur, vous ne pouviez et ne deviez rien attendre. Attendre et supplier, insister ne vous fait àobtenir et vous détruit. Vous vous mettez en cause alors qu’il ne s’agit nullement de vous, considéré isolément par qui, tout humain et contingent autant que vous, déciderait de votre sort en vous exauçant divinement, mais de votre adéquation à la manière de voir ou à l’attente-même de cette idole. Les années antérieures à votre disgrâce, réputées rétrospectivement comme ayant été celles de votre accomplissement trouvent leur véritable sens : c’est d’avoir la possibilité, le droit à une attente qui faisait toute la dialectique de ces années, de ces rencontres amoureuses, de ces liaisons par elles-mêmes instaisfaisantes mais soutenant votre patience et vos vœux. Vous voici devant le fait de votre espérance, la relation avec l’avenir et avec ce que vos souhaits n’est plus une projection légitimant en termes de probabilité votre insassiabilité,elle est l’attitude valant autant pour l’instant que pour toujours. Votre avenir, bien davantage que par le passé, est bien de devenir ce que vous sentez potentiellement que vous êtes, mais ce sera votre œuvre à commencer tout de suite, indépendamment de toutes permissions ou faveurs d’autrui et de l’agencement des circonstances ou de la société. Espérer n’est pas reporter la vérification d’une science certaine. L’espérance est la légitimation d’un vœu et sincèrement, vous ne souhaitez, on ne souhaite que du bien. Ces journées, commencées en cabine téléphonique à écoûter l’un de vos anciens directeurs, proches comme vous de Pierre BEREGOVOY, vous indiquer la course des prétendants, c'étaient alors des femmes, pour la tête de votre administration, et donc sur qui miser pour obtenir voitre remploi, continuées en dépôts de placets chez le directeur du moment et chez le ministre de l’instant, le premier n’ayant pas de raison de vous en vouloir et que quelques années ensuite vous croiseriez sur un palier d’un de ses lointains prédécesseurs qui vous avait estimé, et celui-là comme vous-même pouviez penser que votre re-pêche se ferait à ses dépens, et le second, camarade de promotion évincé puis repris par Alain JUPPE, adolescent heureux en famille ou d’être photographié par vous en son bureau et parmi sesdrapeaux d’Europe et de France, béarnais gentil aux cheveux gominés, traître avec le sourire au fondateur éponyme de son parti, celui des « giscardiens » de l’origine, et la journée se passait à guetter un appel, vous aviez écrit le scenario d’une concertation des plus hautes autorités à votre sujet, délibérant de votre affectation, au rabais certes, mais correspondant à vos nécessités sinon à vos talents, tandis que le tempspasserait en voiture officielle ou à présenter le budget du Commerce extérieur au Sénat. Même schémad’une suppliante répétition envers votre pétersbourgeoise. Autant dedépendances improductives, erronnées puisque vous étiez hors champ de l’une et des autres, dramatisantes puisque sur vous heures et minutes pesaient, comptaient, résonnaient ainsi que la goutte sur le front du supplicié dans la Chine de tous les totalitarismes, c’est-à-dire du mépris de la personne humaine, quel qu’en soit l’avatar, fonctionnaire ou amant éconduit, vous.

Pas seulement une médication par votre propre élucidation en parlant de vous, en reconnaissant vos pistes à travers celles que votre dépendance ont multipliés et faussées, pas tellement l’évidente analogie de vos comportements et de vos déboires en amour et en profession, mais un certain défi vous correspondant avec une précision telle que vous voyez bien votre faiblesse intrinsèque à cela-même qu’il vous a fallu être en tout désarçonné pour en venir à la simplicité de ce que vous voulez faire, être, de ce qui vous fait plaisir, de ce qui vous valorise et aboutit. Des plans, des projets ? non ! des définitions pour cesser de mêler les moyens et les fins, de vous user à courir après des outils alors que l’âge venu, l’expérience et une certaine fierté de vous-même, du trajet et des choses accomplies, fabriquées, détenues en propre vous en ont procuré d’autres qui vous feraient aller directement à ce à quoi vous aspirez. Quelles fins sinon concourir à la création permanente du monde, de l’époque, manière d’enfanter. Créer quoi ou comment ? l’artiste n’a de réponse ni dans son public ni dans l’œuvre. Il se donne réponse en vainquant le matériau, sa sécheresse personnelle, le doute empêchant de commencer, la distraction faisant abandonner le vécu pour le rêve. Contempler et projeter n’est ni passivité ni rêve, c’est un calcul et un sport. Les échecs sont maintenant admis en ce genre,pourquoi pas l’artderaisonner, d’éliminer ce qui ne concourt pas à clarifier tellement un concept, une expérience qu’il n’en reste que l’utile, qu’il en sort un instrument. Cette joie après la mise en route quand le travail a déjà assez montéson objet pour qu’une trace rétrospectivement en soit perceptible et qu’une trajectoire soit désormais déductible. Quelle œuvre sinon s’accomplir, et quelle perfection de soi atteindre si ce n’est en utilité pour autrui, en invention d’un supplément d’existence, faisant sursauter les contigences et les hasards. Sans doute, va demeurer le mystère que votre fiancée si vous ne l’aviez pas mise à l’épreuve d’un retour à sa famille le temps que vous-même vous ressaisissiez face aux créanciers, aux conseilleurs et aussi à l’exhortation de votre amie, se serait peut-être mise au moule et n’en serait pas sortie, apprenant de sa propre joie à se découvrir heureuse près de vous ce qui l’aurait convaincue d’avoir eu raison de vous aimer, complexe, hasardeux mais possible. Ce qui était possible ne s’est pas réalisé, mais aurait pu être pourtant. Le mystère se cerne ainsi qui réduisant la part de la foi, renforce la valeur consécrative de celle-ci. Votre carrière eût pu continuer, votre genre aurait pu ne pas cesser de plaire, pourtant ce ne fut pas. La question est à poser aux choses et non aux personnes, l’incertitude ne tient pas à la multiplicité presque infinie, tout juste et très lointainement limitée, le fait est que les événements ont tourné pour vous débarquer dans l’île où Ariane attendait, mais elle ne triompha qu’en inversant les rôles, on eût besoin d’elle, et de son fil. Le décisif n’est pas qu’ait cessé son propre besoin et que celui d’un autre se soit substitué pour changer les rôles. Elle avait changé d’objectif.

Chaque fois que vous vous identifiez à votre fatigue, que vous coulez à mesure que le désespoir a mis sur vous sa chape, commençant par le crâne, puis envoûtant les épaules et perçant le cœur, les entrailles, vous êtes irrécupérable, rien ne vous sauverait, l’excès même de votre souffrance ne vous ramènerait ni au confort, ni à la vie, vous n’auriez que la mort pour suite et fin, mais qu’au lieu de supputer ce à quoi, entre vos organes intimes et vos jambes, s’emploie paisiblement le cancer de votre prostate, et d’en déduire la rationnalité de votre lassitude, de votre peine à vous mouvoir, à passer d’un lieu à l’autre, à physiquement, intellectuellement entreprendre quelque geste, quelque déduction que ce soit, restant prostré au premier degré de la pensée et de la posture, l’inanimation, vous reconnaissiez soudain votre agresseur, votre démon, la dépression protéiforme, géniale dans la diversité  de ses présentations, de la façon dont elle vous possède et vous malaxe, vous détruit et vous épuise, vous exprime à l’envers de toutes vos forces, de votre instinct vital, il se produit alors ce que, vraisemblablement, agence l’exorcisme. L’ennemi repéré détale, l’avoir nommé : Légion !, le fait partir, vous évacuer. Il triomphera quand vous cesserez de le reconnaître, il vous tuait d’usure tant que vous ne l’aviez pas identifié. Quelle est cette culpabilité originelle, qu’autrement on appelle péché originel, qui vous fait, vous et quiconque souffre et échoue, prendre à votre compte la cause de votre douleur, de votre pleur ? Distinguez-vous de ce qui vous agresse, et si la conscience de votre finitude, des limites que la vie vous fait éprouver quand vos projets et vos ressources vous semblent si éclatantes que vous n’existerez jamais assez intensément et longtemps pour les épuiser, les affecter, allez à la simple intuition que ce qui vous visite n’est pas de vous, et vous garantit au contraire que vous n’en auriez pas l’image s’il n’y avait à la clé lapossibilité que cela existât par vous, vous attendît pour précisément se réaliser. Faiseur de réalité, défricheur de champs de l’affectivité ou de l’intellect, qui sans vous resteraient latents, ne seraient jamais visités. Et que de compagnons, de prédécesseurs, de disciples ! les sujets de travail, de méditation, d’expérience, les adjuvants du bonheur et du regret demeurent les mêmes, le fonctionnement de la vie, de la pensée, du corps anatomique, biologique ne change pas, mais la connaissance, la conscience que l’on en a, à chaque individu qui à son tour y accède un peu ou très nouvellement, elles s’enrichissent. Tout langage est contemporain mais ce qu’il indique ou, mentalement, fait pétrir est permanent. C’est à mains nues qu’on vit, réfléchit et meurt. Pas de corsets, ni de masques, au pluriel ou singulièrement, qu’on ne doive ôter, pas de qualité ou de rang dans les hiérarchies qui ne soient révocables, par l’âge ou mieux, par la raison qu’on finit par avoir de ce que ces habits de dieux n’appartiennent à personne. Vous guérir et vous sauver par intelligence.

L’arrêt de toutes vos progressions, l’évanouissement de vos acquis ne vous ont rien retiré que vous auriez eu raison de longtemps tenter de récupérer. Ils ont contraire signifié que vous n’aviez pas avancé, qu’aucune alliance n’était probante. Vous n’avez pas à faire et vous comporter autrement parce que vous avez été vidé de possessions et vos certitudes que vous aviez jusques là considérées vous être et vous définir en propreêtre autrement, mais bien parce que vous n’étiez nullement en chemin.

Qu’est-ce que travailler ? Le droit au travail n’est-il pas une pétition que les moyens en numéraire doivent être accordés à chacun. Jusqu’à ces anneés-ci, l’échange se faisait entre ces moyens, mesurés ou non à votre rendement, et un quelconque apport de votre part, le plus souvent défini. Mais l’échange n’était pas le vrai fondement, puisque le système prévoyait aussi, et ce n’est pas accessoire, un âge de la retraite et la disposition de moyens fondés désormais sur une activité passée et non plus présente, sans pourtant qu’il s’agisse d’une part différée de ce à quoi le passé vous donnait droit à sa propre époque. Les religions, même quand elles pactisent avec les fonctionnements contemporains de la société et de l’économie, n’enseignent de supériorité individuelle quelconque que par fonction et mission, jamais par nature, et la naissance, la venue au monde postulent ce droit à la subsistance puisque les ressources de la planète et de l’espèce la dominant apparemment, matérielles, ou spirituelles, toutes donc de l’ordre alimentaire, sont partagées ainsi que l’air qui est respiré. Pas de propriété originelle, pas de perpétuité dans le droit de concéder le fruit d’une exploitation commune. Le travail ne fonde pas la rémunération, mais bien - ce qui dépasse celle-ci - l’accomplissement. Votre métier ne s’apprenait pas, il avait ses usages qu’il perd, ses techniques qui sont la perception qu’un code est nécessaire dans la communication entre peuples si l’on a à faire ensemble. Que vous soyez payé pour l’exercer était normal, naturel mais le service rendu était incommensurable parce qu’il ne se distinguait pas de la manière dont vous le rendiez, entièrement fait de l’intelligence déployée pour correspondre à d’autres intelligences et de proche en proche bâtir la relation internationale. Autre chose a été votre plaisir à exercer cette fonction d’interprétation, de description et d’explication, de mise en rapports. Sans doute, celui du succès, âpre, quand se dénoue le hasard, que tombent le fruit, la décision dont il fallait que vous l’obteniez de ces autorités homologues aux vôtres mais sur lesquelles cesdernières n’avaient de prise que par vous et par votre pratique du code, votre adaptation de l’usage au cas particulier. Joie du pionnier quand le blanc sur la carte se colorie, peut se colorier. Etre bien noté, bien vu, considéré quand l’expression doit être continue de la satisfaction que vous donnez, au lieu qu’une production d’objets, de rédactions ou modes d’emploi s’évalue au moment de la transaction et ne se répète puisque la chose a changé de main. Mais s’agit-il de correspondre à la conception qu’ont vos autorités de ce que vous êtes payé à faire, ou, objectivement, à ce qu’il est utile, indispensable que votre pays acquiert et conserve si ses ressortissants et son honneur l’exigent. Déconsidéré, vous êtes radié et renvoyé, mais vous n’êtes nié, entamé que dans votre prétention à continuer de servir dans un cadre où vous n’êtes plus voulu. Tout ce que vous avez déployé reste valable, mais pour une autre affectation dont vous voici maître, puisque vous n’avez plus d’employeur en décidant au lieu de vous.

L’exercice est aride que d’accepter votre indépendance. Votre belle vous inspira le mariage. Naturellement, avec elle puisque l’idée était la sienne, mais la reconnaissance que vous lui avez dès lors vouée puisqu’elle avait su s’y prendre, vous prendre, doit tomber quand l’idée s’estompe, que la parole est retirée ou réexpliquée et que ne tient plus la proposition. L’amour n’est pas un jeu d’images que chacun fait débattre en son for intérieur, entre les sentiments qu’autrui vous inspire et ceux que vous désespérez de lui inspirer en retour. L’absence vérifiée de réciprocité doit vous faire définir en d’autres termes la fonction que persiste à jouer en vous, en votre physiologie et dans votre mental l’image fortuite ou l’évocation redondante de l’absente. Rien ne dit que ce rôle ne vous soit pas utile, que l’évanescence de l’ancienne ne vous enseigne pas davantage la réalité, vos propres souhaits, votre conformation que la consommation des projets qu’elle vous avait inspirés. La langue française n’est pas propice au synonyme, chaque objet n’a qu’un nom, c’est le suprême de la définition que rien ne soit exactement remplaçable et qu’il faille décrire et non pas substituer. Le rêve et la réalité sont de poids équivalant dans l’humain de votre existence puisque vous les vivez successivement, vous en souvenez également, en êtes inquiété ou réjoui de la même manière qu’il en existe aussitôt une bienfaisante ou une trace douloureuse dans cette chair de votre âme que sont ses sentiments.

Sont-ils à vous ces projets ou bien le manque de beaucoup des attributs ou des accessoires de vos contemporains, de vos semblables, ne vaut-il pas mieux écrire : de vos analogues, vous dicte d’en avoir envie ? Voulez-vous tout en soi, ou tout accessoirement pour parvenir à l’indicible ? La possession la plus vaste en nombre et qualification d’objets vaut-elle par l’état dans laquelle elle vous met et vous maintient ? ou par un autre phénomène qui n’est pas de vous transformer mais de vous relier ou de vous attacher ou de vous émanciperquant à ces objets ? Aimer l’une, discerner que l’autre est vraie, est-ce affaire de personne, celle que vous regardez, à qui vous vous adressez, vous vous envoyez vous-même ? ou est-ce relativement à vous quelque exutoire, quelque complémentarité ? êtes-vous attiré ? vous donnez-vous ? et que donne-t-on en se donnant ? se partage-t-on ? s’ouvre-t-on ? le vocabulaire décrit mal qui invite à voir du bâtiment, de la maison, mais le cœur n’est-il pas plus éloquent au figuré qu’en anatomie stricte ? et l’intériorité ne se laisse-t-elle pas mieux étreindre qu’atteindre ?

Les diplômes acquis de fil en aiguille, d’une année à l’autre, aucun concours ni examen ne se passant dans l’hémisphère septentrional en hiver ni au printemps, seuls les débuts de l’été et la fin de l’automne y ayant été décrétés propices, vous avez été poussé jusqu’aux extrêmes impasses du calendrier vers des ambitions de grades, de fonctions, de nominations et détourné constamment d’exercer vos goûts et vos aptitudes. N’importait, avec une égale constance, comme s’il s’était agi vraiment d’une déviance intime, vous replaciez votre manière d’analyser, d’écrire, de syntéhtiser, de questionner, d’animer, de louvoyer, d’assembler concepts, financements et autorisations supérieures en sorte que vous avez pu croire indéfiniment que c’était là votre savoir-faire professionnel. Ce n’était que vous qui méritiez une plus précise et savoureuse appropriation, celle d’une tâche en attente de son artiste, de son maître, de son architecte. Bonaparte, ne s’imaginant pas conquérir pour le Directoire l’Irlande car de là où aller sinon retourner en France, pensa offrir sa coopération technique,avant la lettre, au Grand Turc, et Napoléon avait l’intuition à l’île d’Aix qu’aux Etats-Unis l’attendait une seconde et probablement encore plus extraordinaire carrière. Son règne et son évidente emprise sur les événements jusqu’à la coalition de tous les contraires le montre plus psychologue de la foule que des personnes, plus apte à organiser les concepts, à rendre simple le touffu ou le prolixe (les dictées du Code civil ou de celui des Mines) qu’à ordonner des territoires ou amalgamer des peuples. Pierre, pêcheur en tout état de cause. Eve, relationnée au fruit. L’Ecole des Chartes que vous ne « faites » pas, mais qui vous eût fait, c’est-à-dire qui vous eût adopté et protégé parce qu’elle se reconnaît dans vos compilations, vos inventaires, le déchiffrement des écritures et des signatures à longueur de ces deux ans où vous désanglez les dossiers de conférences ministérielles d’après-guerre ou d’instances interminables en Haute Cour de Justice, finalement vous n’avez pas échappé au mutuel tropisme entre elle et vous. Faire parler les gens au pouvoir, pas pour capter un rayon de leur faveur (la prérogative de vous nommer), mais pour qu’ils aient ce qu’ils souhaitent, la caisse de résonnance de leur système de pensée et de décision, et à eux, dont vous avez deviné le besoin, vous fournissez l’écho et la grille de lecture – votre exercice constant de ce genre de conversation et rencontre vous a placé sur le podium où vit celui qui questionne. Littéraire, historique, spirituelle, fort peu philosophique comme si de l’espace vous était pour quelque lendemain réservé sans mentor - Votre bibliothèque ne vous inspire pas, elle vous confirme, les documents maniés et discernés selon une seule démonstration à étayer sont à votre disposition et ne vous dispersent pas. Dès votre adolescence, vous avez acheté, cherché, imaginé des textes et vos livres en fonction d’une compréhension à acquérir, à assurer, d’une sorte d’histoire à raconter, ce àquoi vous ne songiez toujours pas à vous mettre, témérairement sûr d’une vieillesse disponible, verte en un corps inentamé servant un esprit enfin attaché à un unique travail. Global. Questionner votre Eglise native, celle des papes et de l’histoire d’Europe occidentale, en termes de ses moeurs, de sa sociologie et donc de son infidélité et de son manque-à-gagner vous prépare à élaguer des corps entiers de pensée pour en venir à des intuitions totalisantes expliquant pour vous et pour d’éventuels auditeurs ou lecteurs, Ce qu’un homme a cru voir [1], et non ce qu’il a individuellement subi et qui est tout accessoire. Un système du monde, une dialectique sans décider si elle est chrétienne ou marxiste, puisqu’il suffit qu’elle soit explicative et prophétesse de la somme des jeux, faits et gestes humains à perte de vue historique et cosmogonique. Pourquoi votre science d’apprendre, de rencontrer, d’évaluer ne s’appliquerait-elle pas à la conduite de votre vie, et si l’espérance est un vrai rassemblement de soi dans la foi que tout a un sens, que rien n’est inutile et que les escarpements offrent d’autres prises que le terrain plat, pourquoi avez-vous douté que cela puisse avoir raison du Malin ? Des époques de la vie, la tentation n’a que sourire et séduction et c’est le gourmand qui y cède, l’enfant qui bat des mains tant il trépigne de tout avoir à la fois dans la devanture, et ces temps de votre actualité où c’est l’hideur qui est attirante, qui ensorcelle et promet la plus totale des jouissances : la fin, l’endormissement. Rue des Feuillantines quand fait un coude la rue Claude Bernard au creux duquel commence celle d’Ulm, étonnant dépaysement autour du Panthéon pour un nom de ville ou de victoire alors que ses congénères ont leurs quartiers respectifs sur la rive droite de la Seine, un philosophe refuse l’honneur de ce titre parce qu’il n’en a que la bibliothèque et qu’il ne rassemble celle-ci ni en lots ni au poids, mais à la saveur, à la rareté qui signifie si souvent une percée de l’intelligence pure ou de l’expression juste d’une expérience. Vous y trouvez, parmi tant de ces livres produits juste avant la Première Guerre Mondiale comme si la pensée humaine avait su le temps et la liberté de son exercice très prochainement et dramatiquement suspendus, menacés peut-être, l’exposé exhaustif d’une cure psychiâtrique. Le praticien, universitaire et archiviste de surcroît, rend compte de la totalité des matériaux que lui offrit le patient, la patiente de confiance et de déréliction [2]. N’est-ce pas à votre tour ce qui est écrit de vous, mais selon l’expérience autant de son mal que de l’art de son ou de ses thérapeutes qu’a le malade, le souffrant ? Exactement ? Et des mêmes années 1910-1911, une courte somme des deux voies et époques d’un bouddhisme pour lequel l’existence en soi est le mal en soi, ce qui assigne à toute construction d’une vie humaine une seule fin satisfaisante, l’absorption par le néant. HEIDEGGER, pour l’essentiel, est fils de cette conception. Ce n’est pas votre expérience.

Il y a eu cette phase dans les débuts de votre retour à ce rocher qui nous sauve : la dépression est un état objectif. La migraine est promise à une prochaine introduction dans la liste des maladies du travail donnant lieu à congé et à indemnisation. Troubles génériques, analogie des circonstances et dispositions conduisant à en être victime et objectivité aussi patente des médications quoique celles-ci empruntent peu à la pharmacopée. Une fatigue, causée par votre état d’anxiété et de prostration, et non l’inverse. Un goût de la mort tant il est logique que l’esprit souffrant, avide de sa délivrance, cherche puis se fixe à la seule issue encore discernable, et ce tropisme morbide est objectif, ni Narcisse ni folie n’ont à y voir. La seconde phase a quelque apparence du miracle, tant il fut imprévisible ce soudain aveu dont l’entretien avec votre praticienne força le matériau à vous apparaître. On ne définit que l’objectivité. Des sentiments, de l’abstraction, on n’a de palpés que leur effet, leur persistance, leur pouvoir corrosif ou extatique, enthousiasmant en nous. Vous y fûtes, souffrant, vous acceptiez d’abord la banalité de souffrir, que souffrir fut banal, déchoir aussi, en souffrir et cet abord dura si longtemps que s’en détacha votre originalité censément porteuse de votre identité, et dont vous pétitionniez à tous vents, à cors et à cris, que  c’était votre principal faire-valoir.

Du moins, autrui vous avait convaincu que là étaient votre manière et votre chance. Ainsi, vous assura-t-on que la jeune fille qui se refusa pour que le mariage entrât en matière, et donc dans vos projets, ne pouvait qu’être sensible à votre position de l’époque où vous vous connûtes, puis à votre âge quand il n’y aurait plus que cela à déplorer. L’explication vraie diffère de ces approximations aisées, ce que virent ou ce que comprennent les tiers, vous vous en êtes détaché. Votre parcours, chute ou gloire, ancienneté biologique de vos systèmes cardiaques, sexuels, cérébraux ou alacrité de vos réactions et de vos jugements sur pratiquement tout, ne vous définissent pas puisqu’ils ne vous protègent pas quand s’entreprend en vous cette dégringolade qui vous aspire, vous retourne, est irrépressible. A l’ultime rebord d’avant le vide et la fin de toute conscience s’imaginant elle-même après qu’elle se soit perdue, il y a en vous ce qui s’accroche, à quoi et comment, cela ne vous est pas dit, mais c’est efficace, solide, la grâce y a trouvé son réceptacle quand enfin elle s’affaire, farfouille en vous et déniche de quoi brandir victorieusement un pan de vous-même après quoi tout revient, et la gratitude d’avoir encore quelque aventure à vivre, et d’éprouver quelque curiosité pour la suite. L’instinct de survivre, votre identité, votre âme, l’âme de  vous, sont cette intuition qu’il vaut la peine de revenir à de l’appétit pour la vie. La mouche qui se noie, le chien qui implore grâce, le débiteur courbé pour passer la tête dans le guichet à la succursale de la Banque de France et réclamer le secrétaire de la commission du surendettement des particuliers et qui a les avant-bras au rebord de la banque ne se débattent pas et ne retrouvent pas leur assurance autrement. Il faut, certes, que se rencontrent une résistance à la mort et quelque aspérité à quoi se hâler. L’image vous vient de votre être entier, dense de toute son éternité et des pluralités d’aventures d’une vie humaine, que pourrait ramasser et contenir comme si c’était une eau fugace, la gardant entre lignes et plissures de la paume, une main contractée quittant le flux de quelque rivière rieuse et bruissante, végétale et cristalline, de la vie qui cesse de se répandre, pas du tout la crispation ou l’économie d’un souffle rare, devenu difficile. Tranchée, tombée avec des centaines d’autres sur un tas de débris humains, votre main, la reconnaîtriez-vous, la choisiriez-vous sans hésiter ? Survivre, échapper  toute conséquence, le paroxysme vécu et le dernier soupir au point d’échapper, un rétrécissement, une pointe intense de votre être, distinct de la biographie, de l’événement mortifère ne revendiquent rien mais parient tout, et cela vaut le retour, mais tout à fait là où le pied, le cœur, le souffle vous manquèrent. Vous abordez ailleurs, décapé. Vous avez senti ce qui, en vous, résiste en dépit de vous, donjon ou trésor, l’épreuve est concluante. Ce n’est pas à vous que vous tenez, c’est à un rapport précis, personnel - votre personnalité n’est pas à rechercher autrement – dont vous vous êtes aperçu qu’il est le vôtre avec la vie, et ce qui va avec, le monde des sensations, le monde des autres et ceux-ci ne sont pas que des visages, que des habitants de la grande nomenclature de la société, de l’histoire, du glissement d’une génération à une autre selon les lois de la biologie et de l’argent, de l’usure et de l’accaparement.

Votre expérience avait été antérieure à cette chute, mais vous n’aviez pas eu à la mobiliser pour vous connaître irrésistible devant la mort quand celle-ci a déjà votre visage. Celle du nageur habitué à l’enveloppement et à la vêture par la pleine eau, celle d’une évolution en apnée au cours de laquelle, par laquelle les équilibres, les gravités sinuent et se répondent tout différemment de cet état de veille où, habillé, pas nu, on est debout dans l’air libre. Au contraire, l’eau et le remuement des sables ou des lanières d’algues au passage des courants ou de votre corps en fluide, vous allongent, vous portent à la dérive, changent votre poids et les limites d’avoir de la chair à mouvoir. A travers vos larmes, la mer sous sa surface de séparation d’avec l’atmosphère place au-dessus de vous le miroir total et qui roule l’inverse des vagues et donne à vos doigts, à vos membres des pâleurs et des distanciations douces et glaçantes. La nudité s’éprouve avant l’étreinte sexuelle qui jamais ne vous entourera autant, ne vous habitera autant que, sous l’eau, votre respiration bloquée, la mer et votre sang. Demeurer à votre aise alors que vous êtes sans habit, vous a appris par prétérition ce que vous êtes, maintenant, à commencer de vivre. Défini par votre goût de vivre, instinctif contre une mort que vous appelez par raison, vous venez de vous établir quelque part où ne vous atteindront que la surprise du bonheur et le dessein de Dieu. Un bien-être sans la crainte que cela vous soit ôté.

Que ou qui définir de plus ? Dieu est peut-être amour, mais il diffère tellement en cela de l’humanité de notre expérience de tout relationnement. La pensée de l’aimée ou de l’ami peut, à l’improviste, surgir et vous réjouir. Même dans des avatars laids, quelque ressemblance avec elle vous réjouit puisqu’une présence vous est prêtée, et vous y concourez, y accourez. Tandis que Dieu vous visitant, vous L’identifiez à cette manière de vous avoir envahi, de vous avoir attiré à la perception de Sa présence et aussitôt, celle-ci s’évanouit pour que, restant avec vos mots, vos images, vous ne soyez pas trop en deçà, il n’y a eu et il n’y aura aucun simulacre, aucune convocation de votre part. La rencontre amoureuse vous a, à sa minute originelle, ravi parce que l’initiative venait d’ailleurs et que le prix le plus grand vous était accordé sans que vous ayez rien demandé, rien montré, mais ensuite que de tâtons, que de mains se perdant, s’égarant et se manquant alors que vous les tendiez dans la certitude de la correspondance initiale. Déchiffré, l’amour humain halète et étouffe si la tolérance, l’intelligence, les sciences de l’abandon et de la recherche contemplative ne l’étaient, ne le soutiennent et pour sûrement le barricader, ne l’enlobent dans de l’hâbitude et même quelque lâcheté ou pesanteur rendant difficile le dédit. Au moyen d’un tel engrais, des pépites peuvent affleurer, de la joie inopinément venir. Tandis que Dieu joue tous les rôles, Il séduit, Il s’éloigne sans vous faire perdre aucune certitude sur Lui, Il se refuse à quelque enfermement dans du temps, des lieux, des comparaisons ou un truchement livresque, humain, arcitecturé, Il folâtre en vous, habite autrui, Se reconnaît toujours à coup sûr,alors que les gouffres du mal-être se déguisent toujours en des contraires ou de l’anonyme pour vous surprendre, vous donner à croire que souffrir, échouer, rater, abandonner, mourir, vieillir sont inévitables, logiques, issus vraiment de vous seul. Le spirituel et le psychologique ont ceci de commun qu’ils ne s’expriment qu’en témoignage personnel, qu’en exclamation d’une introspection, d’une révélation dont on remonte comme on descendrait du ciel. La pathologie, quand elle est reconnue, indique l’origine de notre épanouissement ou à l’inverse de ce qu’a de terne notre peau ou notre regard, c’est-à-dire si notre âme se porte bien, si fonctionnent allègrement ses instruments principaux, l’esprit et tous ses sens. La tristesse vous met à mal, pleurer résoud momentanément votre impuissance et signifie votre abandon à ce qui vous porte mais est insupportable, suffoquer et laisser aller, sourdre et courir ailleurs vos larmes, les hoquets du mal-être et de la détresse qui font de vous ces fétus désassemblés d’un ensemble perdant ses repères. A qui crier cette dislocation sinon à l’univers. Le chagrin n’est pas l’inverse ou le pendant de la joie.

Vous ne pouvez définir que des causes, les effets qui, au début de l’événement qui a fait chaîne et vous a porté, hissé de l’habitude de votre carrière, de vos lectures, de votre culture et de vos façons d’appeler l’amouren y répondant rarement, vous paraissaient évidents tant vous souffriez et vous acharniez à revenir en arrière, première, deuxième et énième tentatives de restauration, aujourd’hui semblent affaire de praticiens. Vous racontez des symptômes, vous êtes aidé pour les déchiffrer, mais la défiance qu’initialement vous aviez de vous-même au point de demander toute orientation à Dieu et aux hommes, aux filles et à votre mère, à vos collaborateurs et à vos correspondants, est en train de fondre, puisqu’il s’en est fallu seulement de vous que vous ne mouriez pas. Vous avez désormais trop à faire, trop à découvrir, la voie qui s’est ouverte vous est si propre quoique son dégagement et son tracé vous précéderont toujours et ne sont pas de vous, que le loisir vous manque pour vous enorgueillir. Nul acquis, vous avez trop l’expérience de votre chute pour ignorer la loi de votre équilibre, l’espérance si elle a un objet, se perd dans le manque qu’elle en a et une telle lacune, par possession putative, lui sera toujours plus vivement et répétitivement infligée que cette joie subtile, indicible d’attendre et de dépendre d’une bienveillance dont le nom, l’accès ne se trouvent qu’en s’étant décisivement perdu à tous égards humains. La prière, non plus par atavisme ou éducation, mais sous la dictée, très épelée, de ne plus tenir que par elle et sa compagne, la confiance.

L’état amoureux, ainsi que l’état de vie religieuse, donnent une perspicacité d’exception. Beaucoup y est signe qui ferait sourire un tiers. La véracité de la relation de l’être humain à son autre, à l’autre semble s’y confirmer par des pointillés ou par quelque fleur poussant hors saison. La confiance a une autre activité, elle s’adonne à de l’ouvrage, elle ne privilégie ni le mouvement de dévotion dans lequel le délice a de l’ambiguité ni celui de dilection, si souvent erratique suivant ce dont il est épris, elle abandonne un vouloir propre en ce qu’il emprisonnerait un instinct plus fin que tout souhait, si aigüe et impartiale ait été l’introspection ayant conduit à le formuler, elle travaille et à force devient le fait central d’une vie vécue. Qu’il y ait ou non le triomphe et sa trompette, celui de l’amant vainquant les hâtes et les retenues, celui de l’archéologue ou de l’archiviste parvenant à la pièce manquante, ce qui finit par arriver a l’or et la souplesse de certains mots à échanger avec une miraculeuse justesse dans ces conversations de fin de journée (ou d’existence) et dans ces silences d’aube où l’on s’est levé et a marché pour voir de l’aurore ce que celle-ci offre à qui l’a cherchée. Instants qui payent de tout et ne dispensent de rien. Communion rare avec un mourant, attention d’un adulte se recueillant dans le regard d’un nouveau né que quelques semaines de conversation avec le monde n’ont pas encore fixé sur l’extérieur.

Vulnérabilité et inconsistance vécues que ces mises en question si globales et pourtant si peu impérieuses, et dont vous êtes le jouet. Vous avez cassé des fançailles autrefois, non pas tellement par une nostalgie de celle que vous aviez rencontrée avant la contemporaine, mais parce qu’une énième, sauvage, superficielle et peu heureuse, vous appelait d’un clin d’œil qu’elle n’avait pas même à répéter souvent : son invitation où vous n’auriez profit qu’à aller en célibétaire, à une réception où il y avait deux familles se partageant les frais pour s’époustoufler en vertu de leur fille à caser respectivement, vous fit – bel et bien – refuser la perspective de votre mariage avec une jeune femme, sensisble, intelligente, lisse et brune, camarade d’études en Faculté de Droit, tellement qu’il vous avait semblé par elle, dont vous eûtes la connaissance en lui empruntant un ticket de métro à la station Luxembourg et en buvant quelque chose, sur la place où tourne le plus sur soi, le Quartier Latin. Une phrase lue en début d’année, que vous dédiait une femme en instance de divorce que vous n’aviez désirée que dans son état de mariage heureux naguère, vous reprenait sans en avoir le dessein et vous vous ouvriez à des tendresses putatives, d’une manière pire et plus puérile encore que votre préférence de telle pour votre mariage tardif, aux dépens de votre compagne déjà avérée. Ces lettres où vous avez tout donné sans vous relire mais en archivant, à combien et dans quel ploiement narcissique les avez-vous rédigées, interminablement délayées ? Une voix assortie à un visage vous détourne. Ainsi qu’un politique qu’une flatterie ou un sondage pousse à tout ambitionner, et avec certitude. Incompréhensible de tous et de vous, conclut, non sans sourire, le maire de votre village vous visitant et conseillant pour son éventuelle succession. Malice qui gomme les saillants de la lucidité.




La liberté humaine peut être considérée comme nulle. Elle n’est pas une arme destinée à nous forger un destin supérieur, comme le libre-arbitre de la tradition chrétienne. Elle se réduit à une connaissance intérieure, sans portée sur la réalité ultime de l’existence. Elle n’est qu’un choix entre l’acceptation de cette condition telle qu’elle est ou l’illusion touchant notre destin. Elle demeure incapable de rien faire qui puisse nous dégager de cette condition ou nous préparer à un état de dignité supérieure.[3]

Je me demande parfois,alors, devant la sourde émotion
qui par instants me prend ainsi le coeur,
si l’humanité n’a pas beaucoup perdu,pour l’ampleur et la richesse du sentiment religieux, à restreindre peu à peu à l’unité la substance divine.
Tendre de toute son âme, vers un être unique, si parfait, si sublime qu’on le conçoive, est-ce que cela peut valoir en vie ardente et en expansion puissante une dilatation de cette âme vers des multitudes indéfinies de forces paniques ? Et dans le plan humain,lequel vaut mieux, réserver son cœur à moins d’élus, ne l’ouvrir qu’à la perfection des âmes vraiment nobles ou bien neutraliser, effacer les unes par les autres les laideurs, les bassesses, ls vilenies, les insuffisances, et accorder pleinement à tous ensemble ce qu’on refuserait, sans doute, à chacun ?
Et sans doute il n’y a pas d’autre voie,pour choisir en toute conscience,
que de surveiller les battements de son propre cœur,et de chercher lequel est le plus puissant, le plus haut,le plus intense ou le plus profond de cesdeus sentiments si différents.[4]




[1] - Marc ORAISON y donnant davantage son autobiographie et le récit des difficultés rencontrées avec sa hiérarchie dans le cléricat du fait de son premier métier, la médecine et la psychiâtrie,plutôt que ce que promet le titre de son livre : une expérience de la vie en soi, selon que celle-ci est spirituelle, et ce qui peut s’en déduire.

[2] - Morton PRINCE – La dissociation d’une personnalité  (Félix Alcan . 1911 .  526 pages)

[3]  - A. de WAELHENS, La philosophie de Martin Heidegger  p.162  éd.à Louvain  1942

[4] - Etienne Souriau, L’abstraction sentimentale p.58 (Hachette . 1925 . 144 pages)

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