Zapping TV :
LE MONDE | 11.11.2016 à 11h40
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Le musicien canadien Leonard Cohen est décédé à l’âge de 82 ans, jeudi 10 novembre. Le poète mélancolique est notamment l’auteur d’Hallelujah, de Suzanne et de Bird on the Wire. En octobre, il avait présenté la sortie de son dernier album, You Want It Darker.Leonard Cohen, avant la nuit
Rencontre avec le chanteur canadien et son
fils, Adam Cohen, producteur d’un nouvel album crépusculaire, « You Want
It Darker ».
LE MONDE | 17.10.2016 à 06h40 • Mis à jour le 01.11.2016
à 13h53 | Par Stéphane
Davet (Los Angeles (Californie), envoyé spécial)
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http://s2.lemde.fr/image/2016/10/17/534x0/5014767_6_62fd_leonard-cohen-en-2016_7680a4d736d2a5fcf821dc6e42b9974e.jpg« A l’époque, j’avais interprété cela comme une façon de me dire – et je n’allais pas le contredire – que son travail était au-delà de toute évaluation, et que le mien était assez bon », se souvient aujourd’hui le Canadien dans un article que lui consacre le magazine The New Yorker du 17 octobre.
Cohen fut un des premiers à donner une
ambition poétique à la chanson populaire anglo-saxonne moderne
Si un chanteur avait pu disputer la distinction suédoise à Robert Zimmerman,
c’est bien son confrère montréalais. Comme celui avec qui il partage de
nombreux points communs (judaïsme, goût des références bibliques, débuts
discographiques parrainés par le directeur artistique John Hammond…), Cohen fut
un des premiers à donner une ambition poétique à la chanson populaire
anglo-saxonne moderne.Encouragé par le succès de Dylan pour entreprendre une carrière musicale, le Canadien avait mûri son écriture, publié des poèmes et des romans loués par la critique avant l’émergence de l’Américain. Ce qui fit un jour dire au poète Allen Ginsberg : « Dylan époustoufla tout le monde, sauf Leonard. »
L’amitié et l’admiration sont en fait réciproques, comme le prouvent à nouveau les réponses – aussi enthousiastes que détaillées – de Bob Dylan aux questions du New Yorker, au sujet de l’œuvre de son aîné de sept ans. « Ce sont toutes de grandes chansons, confie-t-il entre autres. Profondes, authentiques, multidimensionnelles, étonnamment mélodiques, et qui vous font penser et réfléchir. J’aime même encore plus certaines de ces dernières chansons que les premières. »
380 concerts de 2008 à 2013
La longévité est en effet une autre de leurs qualités partagées. Mais si Dylan n’en finit pas de jouer en public, comme le prouvaient encore ces performances des 7 et 14 octobre, en première partie des Rolling Stones, à Indio (Californie), Leonard Cohen n’a désormais plus la force de monter sur scène.Après une tournée qui, de 2008 à 2013, l’a vu triompher, dans le monde entier, lors de 380 concerts (approchant souvent les quatre heures de show), lui permettant de renflouer ses caisses – vidées par une manageuse indélicate – et de combler ses admirateurs, le prince des pessimistes a été rattrapé par la maladie. « Je ne crois pas qu’on le reverra un jour sur scène, nous confiait, le 13 octobre, son avocat-manageur Robert Kory. Ne serait-ce qu’en raison de son perfectionnisme. »
Trop fatigué pour reprendre la route, le chanteur est encore assez vaillant pour produire un album aussi remarquable que You Want It Darker. Il trouve aussi l’énergie pour venir le présenter. Après l’écoute collective de ce nouveau disque, le parterre de journalistes se lève pour applaudir l’entrée de l’artiste de 82 ans, au chapeau et élégant costume sombres, mais à la frêle silhouette et au pas lent aidé par une canne.
Dans le salon de la demeure canadienne, située dans une des parties les plus chics de Beverly Hills, l’icône de la ballade intimiste s’assied auprès de son fils, Adam Cohen, pour répondre à quelques questions d’un animateur et de médias. La main tremble un peu, le souffle est court. Et on ne peut s’empêcher de penser à la lettre bouleversante qu’il avait envoyé à son ancienne muse, Marianne Ihlen (celle de So Long, Marianne), quelques jours avant le cancer n’emporte son amoureuse de l’île d’Hydra, le 29 juillet dernier : « Le temps est venu où nous sommes si vieux, où nos corps s’affaissent, et je pense que je vais te suivre très prochainement… »
Leonard Cohen : « J’ai dit
récemment que j’étais prêt à mourir. Je crois que j’exagérais. On est parfois
porté à la dramatisation »
Pétri de classe et d’humour, le chantre de la gravité badine pour rassurer.
« J’ai dit récemment que j’étais prêt à mourir. Je crois que j’exagérais.
On est parfois porté à la dramatisation. J’ai l’intention de vivre pour
toujours. » Difficile pourtant de nier que les chansons de You
Want It Darker multiplient les références à la mort (« I’m
leaving the table/I’m out of the game »), au renoncement charnel (« I
don’t need a lover, so blow out the flame »), aux questionnements
existentiels et divins (« I’m ready, Lord »). Certes, la
plupart de ses obsessions apparaissaient dès ses premières chansons, au milieu
des années 1960. Mais jamais Cohen n’avait contemplé la mort d’aussi près, ni
chuchoté avec elle aussi intimement.Parmi les signes indiquant un album pouvant boucler un parcours, la façon dont le poète a fait appel, dans la chanson-titre, au chantre et au chœur de la synagogue Shaar Hashomayim, celle de sa famille et de son enfance à Montréal. La façon aussi dont, pour la première fois, Leonard a fait appel à son fils pour coréaliser cet album.
Lire le récit : Leonard
Cohen à Hydra, l’aède et sa muse
Les aléas d’un « fils de »
Auteur-compositeur-interprète de 44 ans, Adam Cohen a connu les aléas d’un « fils de » dont l’indéniable talent a souffert des comparaisons avec son génie de père. L’admiration semble totalement éclipser la rancune chez ce garçon dont le physique est à l’exact croisement du charme ténébreux du papa et de la brune beauté de la maman, Suzanne Elrod, avec qui Leonard vécut l’essentiel des années 1970.« C’est comme si toute ma vie m’avait préparé à travailler sur ce disque, nous confirmait, dans un français parfait, Adam Cohen (il a vécu douze ans à Paris), le lendemain de la conférence de presse. Chaque repas, chaque conversation, chaque concert que, enfant, je regardais du bord de la scène, m’ont fait comprendre son œuvre. »
Arrivé au cours de l’enregistrement que Cohen senior avait débuté avec le réalisateur et compositeur Patrick Leonard, déjà responsable de ses deux précédents albums – Old Ideas (2012), Popular Problems (2014) –, Junior se reconnaît un avantage. « Mon privilège est de connaître par cœur tout ce que mon père déteste. » (« Et la liste est longue », plaisantait Leonard en conférence de presse).
Autre avantage, avoir assez d’influence pour évacuer aussi une partie de ce que le papa avait tendance à un peu trop aimer. Comme le recours aux sons de synthétiseur bas de gamme ou l’appel aux chœurs féminins en contrepoint trop systématique de sa voix grave. « Cela fait vingt ans que je lui propose de retrouver le dépouillement acoustique de ses débuts », reconnaît Adam.
Ecoutant enfin son fils, le poète profite d’une sobriété instrumentale dont l’élégance, baignant tour à tour dans le blues, la country, le folk, les slows des années 1950, les références juives de l’Est ou méditerranéennes, s’accorde parfaitement à l’intensité du propos. Au point de faire dire à Adam Cohen que l’enregistrement était porté par « quelque chose d’astral, un vent assez mystérieux ».
Références bibliques
Au-delà de la portée symbolique de cette collaboration, le fiston reconnaît que la santé déclinante de son père exigeait cette complicité familiale, pour travailler dans sa petite maison du quartier de Mid-Wilshire, à Los Angeles, au rez-de-chaussée de laquelle habite aussi sa fille, Lorca, et ses petits-enfants.« Il fallait qu’il se sente en grande intimité car il était aussi en grande souffrance, précise Adam. Avec moi, il pouvait chanter en peignoir, sans sortir de son appartement. En n’ayant pas à se soucier des apparences, il a pu se concentrer sur le geste artistique et sur son chant. » De fait, cette voix crépusculaire a rarement été autant dans l’urgence et l’émotion.
La vie de Leonard Cohen a été balisée d’autant de doutes que de quêtes spirituelles, passant aussi bien par l’étude de la kabbale que des textes bouddhistes, par la consommation de LSD que la (récente) fréquentation de maîtres hindouistes. Les innombrables références bibliques de You Want It Darker trahissent-elles une religiosité accentuée par l’approche de la fin ?
« Je ne me suis jamais considéré comme quelqu’un de religieux, rappelait Leonard face aux journalistes. A de rares occasions, j’ai pu sentir la grâce d’une autre présence, mais je ne peux construire aucune structure spirituelle à partir de ça. »
Son vocabulaire biblique reste un héritage culturel et générationnel, explique-t-il. « Il fut un temps où ces références étaient universelles, comprises par tous (…). Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais elles font encore partie de mon paysage. »
Adam Cohen : « Sa vraie
religion, c’est d’abord son travail »
« Sa vraie religion, c’est d’abord son travail », insiste
son fils Adam. Le fragile octogénaire observe encore une discipline de moine.
Levé avant l’aube, il se consacre chaque jour au polissage de textes inédits.
Dans la résidence du Canada, son complice Patrick Leonard nous confiait avoir
récemment reçu par mail un nouveau texte à mettre en musique. « Je lui
ai renvoyé une première proposition, dit en souriant le compositeur. Il
m’a écrit un petit mot me disant que c’était trop beau pour mettre des mots
dessus. Sa façon à lui de me dire : “Recommence”. »Adam Cohen n’ose espérer une suite à You Want It Darker. Quoi qu’il arrive, il sait que son père « laissera un vide immense quand il ne sera plus parmi nous ». La veille, Leonard avait encore conclu par une boutade. « J’espère que nous nous reverrons. J’ai l’intention de rester dans les parages jusqu’à 120 ans. »
You Want It Darker, de Leonard Cohen,
1 CD Columbia/Sony. www.leonardcohen.com
- Stéphane
Davet (Los Angeles (Californie), envoyé
spécial)
Journaliste au Monde
Zapping TV : Leonard Cohen, "une légende de la musique
qui s'est éteinte"
- vidéo en cours
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- Hydra, l'île grecque de Leonard Cohen, salue le musicien
Vos réactions (3) Réagir
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tine Hier
Un génie s'envole
Bloom il y a 4 semaines
Oui. Cohen pour l'élégance avec son public.
Enkidou il y a 4 semaines
Si j'avais été juré Nobel, j'aurais donné le prix conjointement à Cohen et
Dylan. Et s'il avait fallu en choisir un seul, je crois que j'aurais choisi
Leonard. Cela dit, le prix Nobel, on s'en tamponne, ce qui compte, et qui
reste, ce sont les chansons.
wikipédia à jour au 12 novembre à 15 heures
03 & BFF interroge à 15 heures 10
Leonard
Cohen
Pour
les articles homonymes, voir Cohen.
Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment (7 novembre 2016).
Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas
à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer, en veillant à citer
vos sources.
Les biographies étant habituellement écrites au présent de
narration, merci de ne pas mettre au passé les verbes qui sont
actuellement au présent.
Par ailleurs, dans une
rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la « mort »
de quelqu'un que de son « décès ». Cette
page fait le point sur cette pratique.
Dernière modification de cette page le 12 novembre 2016, à 15:03.
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→ Sur Wikinews, voir
aussi : Le chanteur Leonard Cohen
meurt à 82 ans.
Leonard Cohen
Leonard
Cohen en 2008.
Informations
générales
|
|
Nom de naissance
|
Leonard Norman Cohen
|
Naissance
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|
Décès
|
|
Activité
principale
|
|
Genre musical
|
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Instruments
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Années actives
|
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Labels
|
|
Site officiel
|
Leonard
Cohen, né le 21 septembre
1934 à Westmount (Québec) et
mort le 7
novembre
20161,2,Note 1
à Los
Angeles (Californie), est un auteur-compositeur-interprète, musicien, poète, romancier et
peintre canadien.
Les
premières chansons de Cohen (principalement celles de Songs of Leonard Cohen, 1967) sont ancrées
dans la musique folk, et chantées avec une voix grave. Dans
les années
1970, ses influences se multiplient : musique
pop, de cabaret
et du monde.
Depuis les années 1980, Cohen chante accompagné de synthétiseurs
et de choristes.
Dans
tous ses travaux, Cohen reprend souvent les mêmes thèmes :
l'amour-passion, la religion, la solitude, la sexualité
et la complexité des relations interpersonnelles. Leonard
Cohen assume sa dépression chronique depuis longtemps et
ne se l'est jamais cachée ni ne l'a jamais cachée, allant jusqu'à en parler aux
journalistes rassemblés à l'occasion de la conférence de presse sur son album Old Ideas3.
La
poésie et les chansons de Leonard Cohen ont influencé de nombreux auteurs-compositeurs-interprètes et on
compte plus de 1 500 reprises de ses chansons4.
Cohen est introduit au Panthéon de la musique canadienne
en 1991, au Panthéon des Auteurs et
Compositeurs canadiens en 2006, au Rock and Roll Hall of Fame en 2008. Il est un
Compagnon de l'Ordre du Canada (CC) depuis 2003 et Grand Officier
de l'Ordre national du Québec (GOQ) depuis
2008, les plus hautes distinctions décernées respectivement par le gouvernement
du Canada et le gouvernement du Québec.
Son
œuvre poétique a été récompensée par le Prix Prince des Asturies des Lettres
20115.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Enfance
- 1.2 Jeunesse
- 1.3 Leonard Cohen parolier
- 1.4 Le retrait
- 1.5 Le retour sur scène et la mort
- 2 Vie privée
- 3 Discographie
- 4 Livres
- 5 Filmographie
- 6 Distinctions
- 7 Albums, reprises et évocations
- 8 Notes et références
- 9 Voir aussi
Biographie
Enfance
Leonard
Norman Cohen naît dans une famille juive aisée d'ascendance polonaise en
1934 à Westmount,
ville huppée près de Montréal au Québec. Son
père, Nathan Cohen, est propriétaire d'un magasin montréalais de
vêtements ; il meurt alors que Leonard a 9 ans. Son grand-père
paternel, Lyon Cohen, fut le premier président du Congrès juif canadien et fonda le Canadian Jewish TimesTOR
1, premier journal juif de langue anglaise à paraître au Canada. Son
grand-père maternel, Solomon Klinitsky-KleinTOR
1, était rabbin.
Selon la tradition familiale, les Cohen descendent des CohanimNote 2.
À
l'adolescence, il apprend la guitare. Il formera plus tard un groupe
d’inspiration country
folk, les Buckskin Boys.
Jeunesse
Leonard
effectue sa scolarité primaire à la Roslyn School de Westmount, et secondaire, à partir de 1948, à Westmount High College6,TOR 2.
En 1951, il entre à
l'Université McGill de Montréal.
À
l'université, Leonard Cohen rencontre Irving
Layton et Louis Dudek, qui l'aident à publier ses premiers poèmes
dans une revue d'étudiants, CIV, abréviation de « civilisation »
inventée par Ezra PoundTOR 3,7.
Son
premier recueil de poésies, Let Us
Compare Mythologies, paraît en 1956, édité par McGill Poetry Series,
alors qu'il n'est encore qu'un étudiant
de premier cycle.
En
1959, Irving
Layton lui présente Abraham Moses Klein. La même année, The Spice Box of Earth sort aux
éditions McClelland & Stewart,
et le rend célèbre dans les cercles de poètes, notamment canadiens. La même
année, Leonard obtient une bourse d'études et part pour Londres. Sur
place, il achète une machine à écrire Olivetti et un
imperméable bleu chez Burberry (c'est celui qui apparaît sur la photo de l'album Songs
from a Room ; il lui sera volé en 1968)TOR 4.
Après
s'être installé en Grèce, en avril 1960, sur l'île
d'Hydra, une île sans voitures qui accueillait une colonie d'artistes
anglo-saxons, où il n'y avait ni eau courante ni électricité. Il y achète une
maison qu'il gardera quarante ans et y écrit son livre The Spice-Box Of Earth.
Cohen publie Flowers for Hitler
en 1964, et les romans The Favorite Game (1963) et Beautiful
Losers (1966).
The Favorite Game est un roman d'apprentissage autobiographique sur un
jeune homme trouvant son identité dans l'écriture. En revanche, Beautiful Losers, s'il peut
également être considéré comme un roman d’apprentissage, ne conduit pas au
succès du personnage principal (« AntiBildungsroman »), selon une mode post-moderne
contemporaine, Cohen détruit l'identité des personnages principaux en mêlant sacré et profane, religion et sexualité
dans une langue riche et lyrique, mais aussi très crue8.
Leonard Cohen parolier
Leonard Cohen (1988).
Leonard
Cohen s’installe aux États-Unis et commence à chanter dans des festivals folk.
En 1966, Judy
Collins fait de sa chanson Suzanne un hit. Cette chanson se réfère
à Suzanne Verdal, l'ancienne épouse d'un ami personnel, le sculpteur
québécois Armand Vaillancourt. Grâce à Judy
Collins Leonard fait sa première apparition scénique à New-York le 30 avril 19679,10.
Leonard
Cohen ne touche pas d'argent pour la chanson Suzanne : il s'est lié
à un arrangeur qui doit retravailler la chanson, mais les deux hommes ne
s'entendent pas, et l'arrangeur, après avoir travaillé sur la partition, lui
apprend qu'il a signé les documents pour en posséder les droits. La bataille
judiciaire dure jusqu'en 1984, et l'arrangeur propose à Leonard de lui revendre
les droits au cours d'une rencontre dans un hôtel à New-York. À la question de
savoir combien il comptait les lui racheter, Leonard répondit : « un dollar ».
Un accord est signé en 1987TOR 5.
John
H. Hammond fait signer Leonard Cohen à Columbia
Records. Le premier album, Songs of Leonard Cohen, sort en 1967 et contient une
version de Suzanne. L'album, empreint de noirceur,
sera bien reçu par la critique. Songs
from a Room, sort en 1969. Il est considéré comme l'album
classique de Leonard, avec les tubes Bird on the Wire, Story
of Isaac et The
Partisan, le premier titre de Leonard chanté en français.
Le
30 août 1970, Leonard Cohen chante
lors du Festival de l'île de Wight 1970 :
il se produit au pied levé, à 4 h du matin, juste après la prestation de Jimi
HendrixTOR 6.
En
1977, Death of a Ladies' Man est
produit par Phil Spector, loin du minimalisme habituel de
l'artiste. Recent Songs,
plus classique, sort en 1979.
En
1982, il rencontre Dominique Isserman, qui réalise plusieurs
portraits de lui et qui devient sa compagne. La même année il écrit une comédie
musicale, Night
Magic, qui fera l'objet d'un film présenté au festival de Cannes de 1985.
Plaque en l'honneur de Leonard Cohen à l'Hotel
Chelsea de New York.
En
1984, sort Various
Positions, un album très spirituel, voire mystique, qui contient
le célèbre Hallelujah. Columbia refuse de
sortir l'album aux États-Unis, où Cohen a toujours eu un succès bien moindre
qu'en Europe ou au Canada. En 1986, il apparaît dans un épisode de Deux flics à Miami. En 1988, I'm
Your Man marque un changement dans l'écriture et la composition.
Les synthétiseurs sont très présents et l'écriture est plus
engagée et teintée d'humour noir.
Le retrait
En
1994, à la suite de la promotion de son album The Future, Leonard Cohen se retire
dans un monastère bouddhiste, le Mount Baldy Zen Center près de Los
Angeles. En 1996, il est ordonné moine bouddhiste
Zen, comme Jikan, Dharma dont le nom
signifie « Le Silencieux ». Il quitte finalement Mount Baldy au printemps 1999. Pendant
cette période il ne produit aucune chanson, jusqu'à l'album Ten New Songs en 2001, album très
influencé par Sharon Robinson, et en 2004 Dear Heather, fruit d'une collaboration
avec sa compagne, la chanteuse de jazz Anjani
Thomas.
En
2005, Leonard Cohen poursuit en justice son ancienne manager, Kelley Lynch,
pour détournement de fonds (5 millions USD). En mars 2006, il obtient gain
de cause pour 9 millions USD, ainsi que l'a statué la Cour supérieure du
comté de Los
Angeles. Cependant, le jugement est totalement ignoré par Lynch, qui n'a
pas répondu à subpoena, injonction du tribunal.[réf. nécessaire]
En
2006, Cohen fait paraître un nouveau recueil de poèmes poésies, Book
of Longing et Blue Alert, coécrit avec Anjani
Thomas. Parallèlement, le documentaire Leonard Cohen: I'm Your Man
sort en salle. Il s'agit d'un assemblage d'interviews récentes réalisées pour
les besoins du film, et de prestations live d'artistes (Nick Cave,
Rufus Wainwright, Jarvis
Cocker) lors d'un concert hommage. Il fait sa première réapparition publique
dans une librairie de Toronto le 13 mai 2006, chantant So
Long, Marianne et Hey,
That's No Way To Say Goodbye, accompagné par The Barenaked Ladies
et Ron
Sexsmith. En 2007, Philip Glass, le compositeur de musique contemporaine, met en musique son
recueil Book
of Longing et donne la première, avec Leonard Cohen en récitant,
de l'œuvre le 1er
juin 2007 à Toronto lors du Luminato Festival.
Leonard Cohen réside dans le quartier dit « portugais » du Plateau
Mont-Royal à Montréal, sa ville natale.
Le retour sur scène et
la mort
2008
est l'année du grand retour sur scène de Leonard Cohen, âgé de 73 ans,
pour une tournée mondiale. Les critiques et le public sont enthousiastes11
malgré le prix élevé des placesNote 3.
Leonard
Cohen meurt dans la nuit du 7 au 8 novembre 2016 à 82 ans, juste quatre mois
après Marianne Ihlen, sa muse.
Il
est inhumé le 10 novembre 2016 à Montréal, sa ville natale, dans le cimetière juif de la congrégation Shaar
Hashomayim (en) où reposent de nombreux
membres de sa famille12.
Sa mort est annoncée à l’issue de la cérémonie1,13.
Vie privée
Ses compagnes
En
1960, il rencontre sur l'île de Hydra
la Norvégienne
Marianne
Ihlen qui sera sa muse et lui inspirera So
Long, Marianne en 1968, ou Bird
on the Wire en 1969. Après leur séparation, ils continueront à être
très proches et Leonard Cohen lui écrira une dernière lettre d'amour juste
avant qu'elle ne meure en juillet 2016 :
« Nous
sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux,
et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière
toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne. Et tu sais que j’ai
toujours aimé ta beauté et ta sagesse et je n’ai pas besoin d’en dire plus
parce que tu sais tout cela. Je veux seulement te souhaiter un très beau
voyage. Au revoir ma vieille amie. Mon amour éternel. Rendez-vous au bout du
chemin 14. »
Pendant
les années
1970, il vit avec Suzanne Elrod, dont il a deux enfants, Adam Cohen
né en 1972, et Lorca Cohen, née en 1974TOR 7.
Leonard
Cohen était grand-père : le 2 février
2011, sa fille
Lorca a eu une fille de Rufus WainwrightNote 4.
Un juif pratiquant
Dans
un article du New York Times
consacré à son retour sur scène, il est mentionné15 :
« Monsieur Cohen est un juif observant qui respecte le Shabbat même
lorsqu'il est en tournée et il chanta pour les troupes israéliennes durant la guerre
israélo-arabe de 197316,17,18, 19.
Alors comment peut-il concilier sa foi avec sa pratique continue du zen ? »
« Allen
Ginsberg me posa la même question, il y a de nombreuses années. Eh bien,
pour commencer, dans la tradition du Zen que j'ai pratiquée, il n'y a pas de
service de prière et il n'y a pas d'affirmation de déité. Donc,
théologiquement, il n'y a pas d'opposition aux croyances juives. »
Malgré
son amour pour Israël, il a également exprimé sa tristesse quant au militarisme
qu’il rencontrait. Sous la pression du mouvement boycott Israël, il a annulé un
concert de 2009, et à la place il a fait un don important à un groupe qui fait
avancer le dialogue entre les Arabes et les Juifs20.
Fausse info Leonard Cohen a bel et bien été en Israël en 2009 http://www.setlist.fm/setlist/leonard-cohen/2009/ramat-gan-stadium-tel-aviv-israel-33d784f1.html
Discographie
Albums studio
New Skin for the Old Ceremony
sorti en 1974 comme 4e album studio.
- 1967 : Songs of Leonard Cohen
- 1969 : Songs from a Room
- 1971 : Songs of Love and Hate
- 1974 : New Skin for the Old Ceremony
- 1977 : Death of a Ladies' Man
- 1979 : Recent Songs
- 1984 : Various Positions qui contient le célèbre Hallelujah
- 1988 : I'm Your Man
- 1992 : The Future
- 2001 : Ten New Songs
- 2004 : Dear Heather
- 2012 : Old Ideas
- 2014 : Popular Problems
- 2016 : You Want It Darker21
Albums en public
- 1973 : Live Songs
- 1994 : Cohen Live: Leonard Cohen In Concert
- 2000 : Field Commander Cohen: Tour of 1979
- 2009 : Live in London
- 2009 : Live at the Isle of Wight, 1970
- 2010 : Songs from the road
- 2014 : Live in Dublin
- 2015 : Can’t Forget : A Souvenir Of The Grand Tour
Compilations
- 1975 : The Best of Leonard Cohen (aussi appelé Greatest Hits)
- 1997 : More Best of Leonard Cohen (contient deux inédits)
- 2002 : The Essential Leonard Cohen (double CD)
- 2011 : The Complete Studio Albums Collection (coffret)
Livres
- Let Us Compare Mythologies (poésie), 1956
- The Spice-Box of Earth (poésie), 1961
- The Favourite Game (roman), 1963, trad. Michel Doury, 1971, The Favorite Game, rééd. 2002, Jeux de dames
- Flowers for Hitler (poésie), 1964
- Beautiful Losers (roman), 1966, trad. Michel Doury, 1972, Les Perdants magnifiques
- Parasites of Heaven (poésie), 1966
- Selected Poems 1956–1968 (poésie), 1968, trad. Anne Rives, Allan Kosko, Jacques Vassal, Jean Dominique Brierre, 1972, Poèmes et chansons
- The Energy of Slaves (poésie), 1972, trad. Dashiell Hadeyat, 1974, L'Énergie des esclaves
- Death of a Lady's Man (poésie et prose), 1978, trad. Serge Grünberg, 1980, Mort d'un séducteur
- Book of Mercy (poésie, prose et psaumes), 1984, trad. Jacques Vassal, 1985, Le Livre de miséricorde
- Stranger Music (poèmes choisis et textes de chansons), 1993, trad. Jean Guiloineau, 1994, Musique d'ailleurs, trad. Michel Garneau, 2000, Étrange musique étrangère
- Book of Longing (poésie, prose, dessins), 2006, trad. Michel Garneau, 2007, Livre du constant désir, trad. Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal, 2008, Le Livre du désir
Filmographie
- 1965 : Ladies and Gentlemen, Mr. Leonard Cohen (documentaire, biographie)22.
- 1986 : Deux flics à Miami, a joué le rôle de Zolan dans l'épisode de la saison 2 : L’Échange
- 2006 : Leonard Cohen: I'm Your Man (documentaire).
Distinctions
Récompenses
- 1991 : Introduction au Panthéon de la musique canadienne (lauréat)
- 1993 : Interprète masculin de l'année (lauréat)
- 1993 : Meilleur vidéoclip pour Closing Time de Curtis Wehrfritz (lauréat)
- 1994 : Compositeur de l'année (lauréat)
- 2013 : Artiste de l'année (lauréat)
- 2013 : Compositeur de l'année pour Amen, Going Home et Show Me the Place (lauréat)
- 2015 : Album de l'année pour Popular Problems (lauréat)
Nominations
- 1989 : Artiste canadien de l'année (nomination)
- 1989 : Interprète masculin de l'année (nomination)
- 1991 : Compositeur de l'année (nomination)
- 1993 : Producteur de l'année pour Closing Time et The Future (nomination)
- 1994 : Album de l'année pour The Future (nomination)
- 1994 : Meilleur vidéoclip pour The Future de Curtis Wehrfritz (nomination)
- 2002 : Meilleur artiste (nomination)
- 2002 : Meilleur compositeur pour In My Secret Life, You Have Loved Enough et Boogie Street (nomination)
- 2002 : Meilleur album pop pour Ten New Songs (nomination)
- 2002 : Meilleur vidéoclip pour In My Secret Life de Floria Sigismondi (nomination)
- 2013 : Prix Juno choix du public (nomination)
- 2015 : Artiste de l'année (nomination)
- 2015 : Prix Juno choix du public (nomination)
- 2015 : Album adulte alternatif de l'année pour Popular Problems (nomination)
Autres prix
- 1968 : Prix du Gouverneur général du Canada (refusé)Note 5
- 2003 : compagnon de l'ordre du Canada
- 2006 : membre du Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens
- 2008 : membre du Rock and Roll Hall of Fame
- 2011 : Prix Princesse des Asturies de littérature
- 2012 : Prix Denise-Pelletier23
Albums, reprises et
évocations
Albums consacrés à
Leonard Cohen
- 1987 : Famous Blue Raincoat: Songs of Leonard Cohen, par Jennifer Warnes
- 1991 : I'm Your Fan (album de reprises par différents artistes)
- 1995 : Tower of Song (album de reprises par différents artistes)
- 1999 : Hazarder, par Ibrica Jusić (reprises en croate sous le nom d'artiste d'Ibrica)
- 2002 : My Kohen, par Vasiliy K (reprises en russe)
- 2005 : Bird on the Wire: the Songs of Leonard Cohen, par Perla Batalla
- 2008 : Famous Blue Raincoat, par AaRON
- 2008 : Bande originale du film I'm your man de Lian Lunson
- 2009 : Songs Of Leonard Cohen, par Beck (Beck's Record Club) et ses invités : Devendra Banhart, Ben Goldwasser, Brian Lebarton, Will Berman, etc.
- 2011 : I'm Your Santa (album de reprises par différents artistes, organisé par le webzine L’Oreille Absolue)
On
compte au moins 33 albums de reprises dans le monde entier, non-anglophones pour
la plupart.
Reprises
Beaucoup
de chansons de Cohen ont été interprétées (et parfois traduites dans d'autres
langues) par d'autres artistes, et certaines ont rencontré plus de succès que
les versions de Cohen. Les plus connues sont :
- Avalanche par Nick Cave and the Bad Seeds ainsi qu'une reprise plus libre par le chanteur français Jean-Louis Murat. Adaptée en français par Graeme Allwright (titre inchangé)
- Bird on the Wire (souvent transformé en Bird on a Wire) par Johnny Cash, Joe Cocker, Judy Collins, Fairport Convention, Tim Hardin, K.d. lang, Willie Nelson, The Neville Brothers, Stina Nordenstam, The Bobs, Joe Bonamassa et Our Lady Peace (au Live 8). Adaptée en français par Serge Lama (Je veux vivre tout seul). Le titre de l'album A Bird on a Poire de Jean-Louis Murat est une référence à la chanson.
- Chelsea Hotel No. 2 par Rufus Wainwright, Lloyd Cole, From First to Last, Regina Spektor et Lana Del Rey
- Dance Me To The End Of Love par Misstress Barbara, Madeleine Peyroux, The Dresden Dolls, Klezmer Conservatory Band, The Civil Wars, Zorita. Adaptée en français par Graeme Allwright (Danse-moi vers la fin de l'amour)
- Everybody Knows par Concrete Blonde, Don Henley, Dayna Kurtz, Rufus Wainwright, The Duhks, Garou, The CNK et Kari Bremnes. Adaptée en français par Graeme Allwright.
- Famous Blue Raincoat par Judy Collins, Tori Amos, Joan Baez, Lloyd Cole, Dax Riggs, Jonathan Coulton, AaRON, Jennifer Warnes, Angela McCluskey, Marissa Nadler, Damien Saez, Barbara Gosza, etc.
- First We Take Manhattan par Joe Cocker, R.E.M., Jennifer Warnes, Kid Harpoon et Sirenia
- Hallelujah par Jeff Buckley, John Cale, Bono, Allison Crowe, k.d. lang, Bob Dylan, Rufus Wainwright, Regina Spektor, KOKIA, Kevin Max, The Dresden Dolls, Jazz Mandolin Project, Imogen Heap, Pain of Salvation et des dizaines d'autres
- Hey, That's No Way to Say Goodbye par Judy Collins, Roberta Flack, Claudine Longet et Ian McCulloch. Adaptée en français par Georges Chelon (Good Bye).
- In My Secret Life par Katie Melua
- Joan of Arc (en) par Judy Collins, Allison Crowe, Fabrizio De André, Lou Reed, Jennifer Warnes et Anna Calvi. Adaptée en français par Graeme Allwright (Jeanne d'Arc)
- Lover, Lover, Lover par Ian McCulloch. Adaptée en français par Graeme Allwright (titre inchangé)
- Seems So Long Ago, Nancy (appelé Nancy) par Fabrizio De André et Cornelis Vreeswijk
- Sisters of Mercy par Strafe Für Rebellion, Emmylou Harris, Serena Ryder et Linda Ronstadt. Adaptée en français par Graeme Allwright (Les sœurs de la Miséricorde)
- So Long, Marianne par James, John Cale, Suzanne Vega et Straitjacket Fits. Adaptée en français par Georges Chelon (Adieu, Marianne)
- Song of Bernadette par Bette Midler et Anne Murray
- Story of Isaac par Roy Buchanan, Judy Collins et Suzanne Vega
- Suzanne par Flying Lizards, Judy Collins, Fabrizio De André, Neil Diamond, Nick Cave, Fairport Convention, Roberta Flack, Peter Gabriel, Françoise Hardy, Geoffrey Oryema, Nina Simone, Nana Mouskouri, Alain Bashung, Sylvie Vartan, Maurane et beaucoup d'autres. Adaptée en français par Graeme Allwright (titre inchangé)
- Tower of Song par Lloyd Cole, Nick Cave and the Bad Seeds, Marianne Faithfull, Martha Wainwright, The Jesus and Mary Chain et Tom Jones U2
- Who By Fire par The House Of Love, Another Roadside Attraction, Lhasa et Coil
- Diamonds in the Mine adaptée en français par Graeme Allwright (Diamants dans la mine)
- Last Year's Man adaptée en français par Graeme Allwright (L'homme de l'an passé)
- Tonight will be fine adaptée en français par Graeme Allwright (Demain sera bien)
- The stranger song adaptée en français par Graeme Allwright (l'étranger), puis en malgache par le groupe Lolo Sy Ny Tariny.
- The partisan par 16 Horsepower (avec Bertrand Cantat).
- Is This What You Wanted par The Last Shadow Puppets. Reprise présente sur leur EP The Dream Synopsis24.
Pour
ce qui est du public francophone, les adaptations de ses chansons par Graeme
Allwright, à partir de 1968, ont beaucoup participé à leur célébrité
(notamment Suzanne, L'Étranger, Les sœurs de la miséricorde,
Vagabonde, De passage, Je voulais te quitter, Si c'est
ta volonté et Danse avec moi jusqu'à la fin de notre amour).
À
l'inverse, il est parfois arrivé à Cohen de reprendre des chansons composées
par d'autres en en proposant sa propre vision. La plus connue est certainement Leaving Greensleeves (album A new skin for the old ceremony),
reprise du célèbre Greensleeves attribué au roi Henri VIII d'Angleterre. Remarquable
également, The Partisan,
ré-interprétation de la Complainte du partisan écrite par Emmanuel d'Astier de la Vigerie avec
une musique par Anna Marly (coautrice par ailleurs avec Maurice
Druon et Joseph Kessel du célèbre Chant des partisans). Autre chanson
francophone qu'il mit à son répertoire : Un Canadien errant.
La
version revisitée par Cohen de la Complainte du Partisan fut à son tour
reprise par Buffy Sainte-Marie en 1974 (sous le titre Song of The French Partisan),
par Sixteen Horsepower & Noir
Désir, par Yules
et par Electrelane.
Évocations artistiques
- Le nom de Leonard Cohen est mentionné dans la chanson Pennyroyal Tea du groupe Nirvana (1993), alors que Kurt Cobain chante : « Give me a Leonard Cohen afterworld / So I can sigh eternally. »
- L'auteur compositeur interprète Rufus Wainwright, dans sa chanson want, dit : « I don't want, no I really don't want to be John Lennon or Leonard Cohen. »
- Vincent Delerm dans son album Quinze chansons en 2008 a consacré la chanson From a room (no 12) à l'album de Leonard Cohen du même nom. Le petit texte récité par Alka Balbir fait référence à l'image derrière la pochette de l'album Songs from a Room.
- Le groupe de rock gothique The Sisters of Mercy tire son nom de la chanson de Leonard Cohen du même nom.
- Le groupe belge dEUS cite également le nom de Leonard Cohen dans la chanson Smokers Reflect sur leur album Vantage Point, sorti en 2008.
- Le groupe américain de pop psychédélique Mercury Rev cite son nom dans la chanson A Drop In Time de l'album All Is Dream : « But I was caught like a fleeting thought, Stuck inside of Leonard Cohen's mind. »
- La chanson Come Healing peut être entendue à la fin de l'épisode 1 de la sixième saison de la série Sons Of Anarchy.
- La chanson Nevermind est la musique du générique de la saison 2 de True Detective.
- La chanson Everybody Knows est diffusée dans le générique de début du film Pump Up the Volume. La Chanson est également utilisée dans le générique de fin du film The Program et dans le documentaire Demain.
- Le duo Birds on a Wire, formé de Dom La Nena et Rosemary Standley, tire son nom de la chanson de Leonard Cohen du même nom.
Notes et références
Notes
- ↑ Son décès, survenu le 7 novembre 2016, n'a été annoncé que le 10 novembre.
- ↑ « J'ai été élevé comme un Messie. On me disait que je descendais d'Aaron », dit Cohen à Richard Golstein en 1967[réf. nécessaire].
- ↑ Tarifs de 95 à 161 euros pour le concert à l'Olympia de Paris.
- ↑ Tous les deux élèveront l'enfant et Rufus Wainwright a annoncé que Lorca Cohen n'est pas que la mère porteuse de l'enfant, et que Jorn Weisbrodt, l'homme avec qui Rufus partage sa vie depuis quelques années, agira comme « père adjoint » (cf. article « Rufus Wainwright et la fille de Leonard Cohen sont parents [archive] » du 21 février 2011, sur le site canoe.ca [archive], consulté le 11 novembre 2016).
- ↑ À l'instar d'Hubert Aquin qui a refusé le même prix, mais francophone, la même année.
Références Tordjman
- ↑ a et b TOR 2006, p. 10.
- ↑ TOR 2006, p. 13.
- ↑ TOR 2006, p. 24.
- ↑ TOR 2006, p. 38.
- ↑ TOR 2006, p. 127.
- ↑ TOR 2006, p. 72.
- ↑ TOR 2006, p. 66.
Autres références
- ↑ a, b et c (en) Matt Schudel, « Leonard Cohen, singer-songwriter of love, death and philosophical longing, dies at 82 », The Washington Post, 10 novembre 2016 (ISSN 0190-8286, lire en ligne [archive])
- ↑ « Dark, Brooding, Somber, Artsy Leonard Cohen Dies at 82... » [archive], sur Digital Music News, 10 novembre 2016 (consulté le 11 novembre 2016)
- ↑ Compte-rendu par Dominique Simonet, journaliste musical à la Libre Belgique, de la conférence de presse à L'Hôtel Crillon de Paris, le 16 janvier 2012 (Bonjour quand même, chronique en radio du 31 janvier 2012 par Jean-Pierre Hautier).
- ↑ (en)Covers of L. Cohen [archive].
- ↑ Grégoire Leménager, « Leonard Cohen sacré prince des poètes » [archive], sur nouvelobs.com [archive], 1er juin 2011 (consulté le 11 novembre 2016).
- ↑ « Westmount High School » (Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Commission scolaire English-Montréal [archive], consulté le 11 novembre 2016
- ↑ Kenneth White, "Ezra Pound", Robert-Laffont, 1983.
- ↑ Pour avoir un bon aperçu des travaux écrits de Cohen, voyez Steven Scobie, Leonard Cohen, Douglas & McIntyre, Vancouver, 1978.
- ↑ « Leonard Cohen : playlist commentée » [archive], sur Archives de histoires_courtes.voila.net [archive], 3 juillet 2013 (consulté le 11 novembre 2016)
- ↑ Jan Swafford, « Leonard Cohen, le plus grand parolier du monde » [archive], sur slate.fr [archive], 19 février 2012 (consulté le 11 novembre 2016).
- ↑ « Leonard Cohen la tournée du retour » [archive], Sylvain Siclier, Le Monde, 29 juin 2008.
- ↑ Hugo Pilon-Larose, « Leonard Cohen déjà enterré à Montréal », La Presse, 11 novembre 2016 [lire en ligne [archive]]
- ↑ « Leonard Cohen a été inhumé à Montréal » [archive], Le Figaro, 11 novembre 2016.
- ↑ « «Au revoir mon amour éternel » : les derniers mots de Leonard Cohen à sa muse », Libération.fr, 7 août 2016 (lire en ligne [archive])
- ↑ (en) Larry Rother, « On the Road, for Reasons Practical and Spiritual », The New York Times, 25 février 2009.
- ↑ (en) Seth Rogovoy, « Is Leonard Cohen's New Song His Most Jewish Ever? Forward » [archive], 21 septembre 2016.
- ↑ (en) « Adam Eliyahu Berkowitz. Biblical Tribute To Jewish Singer/Songwriter Leonard Cohen. » [archive], sur breakingisraelnews, 11 novembre 2016.
- ↑ (en) « Jewish Singer and Songwriter Leonard Cohen, 82. » [archive], The Jewish Press, New York, 11 novembre 2016.
- ↑ (en) Jeffrey Salkin, « How Leonard Cohen taught Judaism to the World. Remembrance. » [archive], Religion News Service, 11 novembre 2016
- ↑ « Leonard Cohen, le compositeur et chanteur, Juif canadien meurt à 82 ans » [archive], sur alyaexpress-news.com (consulté le 11 novembre 2016)
- ↑ « Leonard Cohen vient nous chanter la prière de sa mort » [archive], Le mag (consulté le 21 octobre 2016).
- ↑ Leonard Cohen la tournée du retour [archive].
- ↑ « Cohen, Leonard : Prix Denise-Pelletier 2012 » [archive].
- ↑ [vidéo] (en) TLSPVEVO, « The Last Shadow Puppets - Is This What You Wanted (Official Video) » [archive], sur YouTube [archive], 17 octobre 2016 (consulté le 11 novembre 2016).
Voir aussi
Sur
les autres projets Wikimedia :
- Leonard Cohen, sur Wikimedia Commons
Bibliographie
- Alain-Guy Aknin et Stéphane Loisy, Leonard Cohen, le gagnant magnifique, Editions Didier Carpentier, 2012.
- [TOR2006] Gilles Tordjman, Leonard Cohen, Castor astral, 2006 (ISBN 978-2-85920-671-0)
- (es) Leonard Cohen, la biografía, Libros Cúpula, 2010
- (en) Anthony Reynolds, Leonard Cohen, a remarkable life, Omnibus Press, 2010
Liens externes
- Notices d'autorité alt="Voir et modifier les données sur Wikidata" srcset="//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/73/Blue_pencil.svg/15px-Blue_pencil.svg.png 1.5x, //upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/73/Blue_pencil.svg/20px-Blue_pencil.svg.png 2x" data-file-width=600 data-file-height=600 v:shapes="_x0000_i1039"> : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Service bibliothécaire national • Bibliothèque nationale de la Diète • Bibliothèque nationale d'Espagne • WorldCat
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- (en) Leonard Cohen sur l’Internet Movie Database
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