sera expliqué et développé
j'ai toujours été sensible au charme féminin, indépendamment
d'ailleurs de la beauté conventionnelle ou de mode, ou de l'âge,
ou même de l'attitude réserve ou de disponibilité. ce qui m'a
coinduit à des épisodes ou à du partage. Mais toujours, surtout
quand ce n'est que l'instant de la mutuelle présence, si
partielle soit-elle, j'ai été émerveillé que ce charme existe,
action de grâces donc. Notre mariage, il y a dix ans et huit
mois, a été un événement à bien des titres car si E. et moi
avions dû délibérer, nous n'aurions jamais décidé, l'un et
l'autre "réfractaires" au mariage ou apeurés, etc... ce fut,
tout simplement, et à l'instant de l'échange de nos
consentements, j'ai quasi-physiquement eu la sensation, grâce
insigne et palpable, que de mon engagement je recevrai toujours
le soutien et la force de le maintenir et que la fidélité -
suite d'une longue histoire que j'ai garde de vous imposer et
que je n'ai pas (encore) écrite - allait désormais être ma
vérité, mon chemin et mon socle. Ce qui est. Transformation
instantanée et heureuse de ma vie et de ma psychologie. Guérison
peut-être... Don Juan et le volage indécis m'ont quitté comme un
vêtement qui ne va plus ou que l'on n'a jamais vraiment choisi
ni apprécié.
Comment se "fait" un charme et même une certaine beauté ? dans
le "cas" de L., née B., ce peut surprendre. Elle est
tout le portrait de son père, qui est pourtant laid au sens
morphologique, mais dont les yeux sont d'une grande bonté et
d'une vraie demande. Et elle, c'est sans doute l'âme qui
affleure, qui cille et frémit (Giono : l'âme de l'univers était
comme un rayon de soleil dans l'eau) et le lui dire certainement
est lui faire plaisir, beaucoup plus et durablement que bien
d'autres choses banales ou dangereuses. Elle rougissait et,
comme dans un scenario, elle a "botté en touche" en me
rappelantr notre fille et donc notre mariage, ce dont je n'avais
pas besoin, mais qui ajouta encore (finesse de son texte, même
si ce fut involontaire et seulement réflex). Il y a en
littérature les amours-passion habitant toute une vie : La
porte étroite, Climats que vous avez sans doute lus,
mais il y a les journaux et récits d'un amour, d'une perte et
d'une communion par-delà le provisoire de la séparation pour
mort de l'un des deux : Anne Philipe et le temps d'un
soupir, Bertrand de Jouvenel et revoir Hélène, l'oeuvre
presqu'entière et le journal d'Henri de Bourbon-Busset : une
Laurence aussi, qu'il appelait, mon lion.
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