samedi 30 novembre 2013
vendredi 29 novembre 2013
jeudi 28 novembre 2013
Changement de signe - chapitre 7 de la fiction politique . état provisoire
Chapitre 7
24/…/201… à 08:50
Les représentants des principales confessions religieuses reçus à l’Elysée
Le président de la République
avait convié la veille, par téléphone depuis Jérusalem, l’archevêque
d’Aix-Marseille, le pasteur… le recteur de la mosquée de Paris et le grand
rabbin de France, ainsi que les présidents des institutions représentatives des
Français juifs et musulmans, à venir se concerter avec lui.
Aucun communiqué n’a été publié
de part ni d’autre, mais il est généralement admis que le président Hollande a
redit – avec une sincérité saluée par les participants, en cela unanimes au
sortir du palais – que son voyage-éclair avait eu le spirituel pour objet
principal. Il aurait ajouté qu’il est vital qu’apparaisse dans le monde actuel
une autorité morale incontestable et que ses hôtes de maintenant, compte tenu
de la spécificité française et du rôle de notre pays dans l’histoire
spirituelle du monde, sont placés pour y contribuer. Décisivement, selon lui.
Il est généralement observé que
chacune des pratiques religieuses en France, quoique généralement en déclin, a
vertu d’exemple dans le reste du monde, notamment en Afrique du nord et dans
tout le continent noir, autant que dans les couloirs du Vatican. Il a été
remarqué que les archevêques de Lyon et de Paris, soutiens avoués des
manifestations de rue contre la
loi Taubira, n’ont pas été invités à cette conversation
œcuménique.
24/…/201… à 10:35
Concertation et perspectives monétaires
Recevant dans son bureau, en tout
début de matinée le président de la Banque centrale européenne accompagné du
gouverneur de la Banque de France, M. François Hollande a tenu une
télé-conférence à laquelle participaient depuis Berlin et Francfort la chancelière Merkel
et le président de la
Bundesbank. Le nouveau ministre de la Politique économique et
de l’Intégration européenne, M. Michel Sapin participait à la réunion ainsi que
l’attaché financier de l’ambassade de France à Londres. La présence d’un
fonctionnaire de rang relativement modesté à une conversation au niveau
politique suprême a peu de précédent en France. Elle est expliquée par la
nécessité d’avoir une vue informée sur la possibilité d’associer la Banque
d’Angleterre aux nouvelles stratégies de la Banque centrale européenne dans la
relation de celle-ci avec les instances politiques de l’Union et des
Etats-membres.
24/…/201… à 16:50
Première et très longue réunion du gouvernement concentré
Le président de la République a réuni
le conseil des ministres à l’heure habituelle, mais en raison de la pratique
nouvelle d’une collégialité peu observée sous la Cinquième République,
la séance – interrompue pendant un « déjeuner sur le pouce – s’est
prolongée jusqu’à seize heures trente. C’est le Premier ministre qui en a donné
l’économie pour la presse, soulignant que l’information sur les projets
gouvernementaux, est depuis une semaine donnée principalement et en direct par
le chef de l’Etat, mais que lui-même, es qualité, est désormais le porte-parole
du gouvernement tout entier, notamment pour communiquer les travaux et débats
en conseil des ministres.
M. Ayrault a rappelé, avec force,
le souhait du président de la République que les Français donnent leur avis,
leurs idées et contribuent à ce rebond national. Refusant de répondre aux
questions lui demandant de préciser le dernier de ces propos – le Premier
ministre a en effet dit, de façon sibylline, que les Français auraient aussi à
bientôt donner leurs voix – il a laissé au secrétaire général du gouvernement,
pour finir, la charge de lire et circuler le communiqué du conseil.
La plupart des ministres ont été ensuite
abordés par les journalistes accrédtés à l’Elysée, mais ils ont refusé de
répondre sur le contenu de l’ordre du jour et des débats, chacun insistant
cependant sur la liberté de parole donnée par le président de la République.
« C’est une habitude qui va se prendre vite et sur laquelle il sera
difficile de revenir après nous » a assuré l’un d’entre eux. Deux autres
ont annoncé qu’ils allaient chacun donner une conférence de presse d‘ici la fin
de l’après-midi.
24/…/201… à 17:15
Conférence de presse du nouveau ministre des Entreprises nationalisées
et des Services public, ouverte par le chef de l’Etat à l’Elysée
M. Louis Gallois, précédemment
commissaire général aux investissements et qu’on pensait devoir organiser un
commissariat général au Plan comme au temps de la Libération et de la
Reconstruction, a été introduit devant la presse par le président Hollande,
recevant au palais de l’Elysée. Le nouvau ministère n’a pas encore été gratifié
de locaux propres. Il st probable que ceux-ci seront aménagés dans le quartier
d’affaires de la Défense.
Le schéma d’une nouvelle
institution du Commissariat général au Plan a été donné par le président de la
République qui a cité le général de Gaulle – une fois n’est pas coûtume de sa
part – non seulement sur « l’ardente obligation du Plan » mais
surtout sur la
participation. Rien de cet organisme interministériel ne sera
mis en place, y compris son premier responsable, qu’en concertation avec les
acteurs économiques et sociaux du pays. Il seraut aberrant que les outils et
enceintes de la participation de ces acteurs au bilan et au projet national
périodique, soient décidés en chambre close par quelques-uns, n’étant
d’ailleurs pas directement de la partie.
Le domaine d’animation du nouveau
ministère a été défini, lui aussi, par le Président. Il ne s’agira pas que
l’Etat dirige directement les groupes et entreprises nationalisés. Au
contraire, ceux-ci administrés selon des formes à définir cas par cas mais pour
lesquelles les comités d’entrprises seront certainement les plus aptes. Le rôle
de l’Etat, temporairement unique actionnaire avec la possibilité de s’ajoindre
des collectivités locales et d’autres institutions publiques, sera de rendre
aux entreprises leur vocation originelle et de veiller à ce qu’elles concourent
au bien commun au lieu de courir à la seule rétribution des actionnaires et de
dirigeants cooptés sans véritable connaissance atavique de l’entreprise.
La nationalisation aura pour but
de créer et de maintenir une nouvelle culture d’entreprise, une nouvelle
mentalité socio-économiqu qui devra être pérenniser par l’actionnariat
populaire succédant à l’Etat, selon l’évolution et de l’entreprise et de
l’économie générale du pays et du monde.
M. Gallois, alors rejoint par M.
Sapin, ministre de la Politique économique, tandis que s’éclipsait dans une
discrétion complice le chef de l’Etat, a exposé les modalités des premières
nationalisations : celles intervenant dans le système bancaire a fin de le
consolider non plus à fonds perdus, et afin qu’il revienne à sa mission initiale,
le financement des entreprises et des particuliers. M. Sapin a rappelé que
l’emprunt citoyen à organiser dans les jours qui viennent aura deux
objets : le financement du déficit de l’Etat et celui des
nationalisations, ces dernières pouvant servir de gage. Les deux ministres
n’ont cependant pas détaillé davantage, laissant à la discussion parlementaire
la primeur des alternatives et des solutions techniques à retenir.
Le ministre des Entreprises
nationalisées et des Services publics a conclu en distinguant les entreprises
de son ressort. Sa charge est de rendre chacun à sa vocation originelle, ainsi
qu’au savoir-faire qui en a fait la force et aux besoins ou marchés qui les ont
suscités. Le service public n’est pas une entreprise même s’il est confié à une
entreprise, que celle-ci soit publique ou privée. Il n’est pas un centre de
profit, le mandataire ou le concessionnaire, en concertation avec l’Etat qui le
rémunère pour le service rendu à la collectivité, ajuste investissements, coûts
et prix, à charge pour le mandant de l‘y aider si nécessaire. La solidarité
nationale s’opère ainsi par des prix à l’usager qui ne sont pas, par eux-mêmes
et par destination, rémunérateurs. Les entreprises nationalisées sont d’une
autre nature et elles sont dstinées à revenir au secteur privé, même et surtout
si leur actionnariat à venir est populaire. A ce stade, le gouvernement ne
saurait dire si, à ce retour, elles seront cotées en bourse comme avant leur
nationalisation ou pas. La bourse ne peut plus être le principal financement
des entreprises quelles qu’elles soient. Ce qui a prévalu jusqu’à maintenant 1°
dévoyait les dirigeants du juste respect de l’intérêt et de la rémunération des
salariés au profit de ceux des actionnaires, et d’eux-mêmes, 2° mettait
pratiquement en vente permanente nos entreprises à la merci des prédateurs,
nationaux et surtout étrangers. L’équilibre et le financement des entreprises
doivent se faire par elles-mêmes et par les banques les acceptant ou
choisissant comme clientes et donc partenaires.
24/…/201… à 18:15
Conférence de presse du nouvau ministre des Relations extérieures, en
présence du président de la République
M. Pascal Canfin vient de donner
une conférence de presse – ce qui est très rare, car d’ordinaire le ministre
des Affaires Etrangères ne consent à cet exercice qu’à l’étranger tandis que le
point de presse quotidien par le porte-parole du Quai d’Orsay est censé suffire
à la presse nationale. Pas rare sous les Républiques précédentes où le chef du
gouvernement déternait souvent le portefeuille des Affaires Etrangères, la
tenue de cette conférence avec la participation du président de la République
s’étant déplacé en personne dans un palais national autre que l’Elysée n’avait
de précédent que son ouverture de la conférence de presse des deux ministres de
l’Economie, celui de la politique générale et monétaire, celui des entreprises
et de la planification.
M. Hollande a d’ailleurs borné
son propos à introduire le nouveau ministre et a caractérisé le rôle de
celui-ci : exécuter par les relations avec les autres Etats et avec les
organisations internationales à l’exception du fonctionnement de l’Union
européenne, la politique française telle qu’elle aura été déterminée par le
président de la République et débattue pour être approuvée par le conseil des
ministres. C’est le ministre de la Politique économique et de l’Intégration
européenne qui représentera la France quand le conseil de ministres à Bruxelles
se réunira pour les affaires générales. Il a également précisé que désormais il
recevra personnellement, en compagnie du ministre, chacun des ambassadeurs à la
veille de rejoindre une nouvelle affectation. Il a conclu en insistant sur la
collégialité gouvernementale pour définir la politique et les relations
extérieures de la France, et sur l’unicité et la sobriété de structures du
ministère chargé de les mettre en œuvre.
M. Canfin a rendu compte des
entretiens présidentiels de la veille à Jérusalem et résumé – chaque fois
approuvé par le président de la République – les débats ouverts depuis la fin
de la semaine dernière dans les différentes capitales européennes, ainsi qu’à
Bruxelles, par les déclarations télévisées de M. Hollande presque chaque soir
depuis le jeudi 18. La France a demandé à ses partenaires de l’Union une
réunion exceptionnelle du Conseil européen dès la semaine prochaine afin
d’examiner les moyens et institutions propres à relancer l’entreprise
européenne et pour décider des relations commerciales du grand marché unique
avec le reste du monde. Le ministre doit accompagner, d’ici ce sommet, le
Président qui a l’intention de rencontrer chacun de ses homologues afin de
développer librement cet ordre du jour d’exceptionnelle importance stratégique.
Il est évident pour M. Canfin, et
il devrait l’être pour chaque Français, que le président de la République ne
peut être seul à remplir le contrat. C’est le soutien moral de tout le pays,
c’est l’exemplarité des moyens choisis pour son redressement, dans sa plus
parfaite tradition d’ailleurs, qui donnent à la France la main pour le jeu
européen et l’adoption des propositions présidentielles de ces soirs-ci.
Le nouveau ministre comprend les
propositions présidentielles en tous les domaines comme une application
généralisée de la démocratie, garante du respect ou restauratrice des droits de
l’homme dans les pays subissant peu ou prou une dictature, contribution civique
et volontaire aux besoins de financement interne de notre pays, liberté de
conscience et votation motivée des électeurs pour leurs représentants et de
ceux-ci dans l’exercice de leurs mandats. La plus urgente de ces applications
porte sur le fonctionnement de l’Union européenne.
24/…/201… à 20:05
Sixième entretien vespéral du président de la République
Sur la troisième chaîne publique,
le président Hollande vient de s’entretenir en direct avec Madame Christiane
Taubira
Même brièveté de l’intervention,
même évidence d’une entente entre les deux personnalités pourtant de formation
si différente. Un partage des tâches, regardant la relation entre le Parlement
et le Gouvernement, a été défini. Au Premier ministre de répondre au contrôle par les assemblées de l’action
gouvernementale et d’en donner tous les éléments à la représentation nationale.
A la ministre de la Législation de rendre à cette représentation tous les
moyens de la proposition des lois, de l’amélioration de celles-ci quand les
projets sont ceux de l’exécutif, de la promotion des vœux des Français quand
ils sont du domaine législatif. Depuis trop longtemps et trop habituellement,
ls gouvernements succssifs réforment ce qui donne satisfaction et n’abordent
pas ce dont les Français sont mécontents et gênés. Le Parlement n’a pas le
monopole de l’écoûte populaire et le Gouvernement celui de l’expertise. Le
concours est mutuel.
La garde des Sceaux s’est
interrogée devant le chef de l’Etat, très attentif, sur deux points que la tradition
françaisse n’a pas examinés ni a fortiori adoptés depuis la Révolution et
Napoléon. Le premier est celui de la dualité de nos juridictions. L’autonomie
de la justice adminnistrative du droit administratif est-elle aujourd’hui, et
sera-t-elle plus encore demain une contribution au bon fonctionnement des
institutions publiques et une garantie des libertés individuelles. Il est
patent, notamment pour les grands emplois de la fonction publique, réputés
« à la discrétion du gouvernement », que les prudhommes et les
indemnités de licenciement assureraient mieux les carrières et donc la qualité
de ces cadres que le contrôle aléatoire du Conseil d’Etat. L’application
générale du droit du travail, dans le secteur public comme dans le privé,
accentuerait d’ailleurs le caractère non idéologique des nationalisations
qu’entreprend le gouvernement. Comme son nom et même son origine
constitutionnelle sous le Consulat et l’Empire, le Conseil d’Etat doit être
d’abord l’avocat de l’Etat devant les autres institutions, il pourrait même
remplir collectivement les mission du parquet puisque ses membres sont des
magistrats tout comme les représentants du ministère publique. Retroivant sa
mission originelle, le Conseil pourrait enfin en assurant pleinement la censure
des comportements publics faire cesser les empiètements de la Cour des comptes
en ce que celle-ci tend à évaluer politiquement des fonctionnements au lieu
d’en contrôler leur usage de l’argent public.
La ministre s’est ensuite
demandée si beaucoup de questions, notamment de société et plus
particulièrement dans le domaine de la bio-éthique ne gagneraient pas à être
laissées à l’appréciation des juges – de l’ordre judiciaire s’entend – plutôt
que de faire l’objet de législation à portée générale et donc théorique, voire
dogmatique. L’urgence ds cas particuliers ne se prête pas à la généralisation
de solutions à imposer. Le gouvernement, et elle-même – on l’a vu – ont été mis
sous pression au motif d’un projet de loi ne retirant rien à personne et
ajoutant des droits à ceux qui n’en avaient pas. C’est l’ambition générale du
texte qui a heurté certains tandis que la solution de cas particuliers,
examinés contradictoirement, serait, quelle qu’elle soit, saluée comme un
bienfait ou même du simple bon sens. On ne peut régler des cas-limites comme
l’euthanasie ou l’avortement, au regard de la loi pénale qu’en considérant
circonstances et personnes, et non pas en appliquant tel texte qualifiant à
l’avance tel comportement ou tel acte.
Le président de la République a
conclu qu’une société diversifiée comme la nôtre et mise à mal par le chômage
est d’abord une société de personnes. Celles-ci ne peuvent vivre la solidarité
nationale qu’en étant chacune reconnue. La loi est l’expression de la volonté
générale quand elle respecte et promeut les personnes. La garde des Sceaux,
ministre de la Législation a donc raison quand elle préfère revenir aux
définitions et aux objectifs de base plutôt qu’ajouter toujours plus à des
textes dont la finalité initiale est perdue de vue depuis longtemps et par le
plus grand nombre.
. AFP
24/…/201… à 21:10
Une proposition de la chancelière allemande.
Berlin – Le porte-parole de la
Chancellerie fédérale allemande fait savoir que Madame Angela Merkel,
maintenant que l’accord de formation du gouvernement de grande coalition est
« bouclé », a tout son temps pour préparer le Conseil européen
extraordinaire, devant répondre aux vœux français. Elle suggère qu’au lieu
d’entretiens bilatéraux dont les eux dirigeants sont coûtumiers, elle
accompagne le président de la République française dans son périple cvhz chacun
de leurs homologues à la tête des Etats-membres de l’Union. Ainsi se ferait
plus facilement, et tout à fait informellement, progressivement même, l’accord
souhaité par la France mais dont l’économie est à préciser en presque tout.
24/…/201… à 23:50
Le président Hollande vient de dîner, en compagnie de …, chez l’ancien
président Giscard d’Estaing, à l’invitation de ce dernier.
Le président Hollande vient de
dîner, en compagnie de …, chez l’ancien président Giscard d’estaing, à
l’invitation de ce dernier. Aucun des deux n’a voulu dire quoi que ce soit aux
journalistes qui s’étaient massés devant le 11 de la rue Bénouville,
dans l’ouest parisien.
24/…/201… à 23:56
New-York – Plusieurs quotidiens
de la côte Est,
ainsi que l’hebdomadaire Time donnent leur une ou la couverture au président
français. Le magazine s’inspire d’un tableau célèbre : le Christ sortant
du tombeau, les gardes épouvantés sortant malgré eux de leur sommeil et l’Eglise
à naître farandolant autour du triomphateur. En légende : « de
l’enfer des sondages, à Colombey, Jérusalem, Rome et l’Elysée ».
Journal du Président
Au palais de l’Elysée, dans la nuit du jeudi 24 … au vendredi 25…
201...
J’ai accepté aussi improviste qu’elle m’avait été adressée
l’invitation du président Giscard d’Estaing à venir dîner chez lui « en
toute simplicité » comme l’on dit dans son milieu.
Je ne l’avais jamais rencontré tête-à-tête : rang, génération
et ce que j’évaluais de son propre exercice du pouvoir qui m’est maintenant
confié, m’en avait empêché. C’est pourtant le seul de mes prédécesseurs que je
puisse pratiquement ou légitimement consulter. Le président Giscard d’Estaing
est certainement le fondateur d’une relation constante et à tout propos avec
l’Allemagne, le fondateur aussi des concertations entre principaux dirigeants
de notre planète, le fondateur enfin des prémisses du système monétaire
européen avec il est vrai des empêchements qu’il a voulu, ainsi – dans
l’hypothèse qui fût proche de se vérifier d’une victoire de la gauche dès les
élections législatives de 1973 – la fin de toite possibilité d’avances de la
Banque de France au Trésor public : assécher par avance la mise en œuvre
du programme commun de gouvernement (« socialo-communiste »
assurait-on à mes vingt ans).
A ma surprise, … et moi ne sommes pas seuls invités. V.G.E.
puisqu’à la Kennedy il apprécia qu’on l’appelle ainsi, me présente avec malice
Anne Sinclair au bras de Pierre Nora, Bertrand Delanoë et nous tournant le dos
par sa conversation avec Anne-Aymone née de Brantès… Ségolène. Dans l’instant,
ai-je apprécié ? L’habitude au parti et dans tout ce que j’ai présidé et
arrangé, la dynamique de groupe et le mélange de genre n’ont jamais été
recherchés : compenser, compromettre, arranger, reporter, parvenir… c’est
toujours déjà beaucoup.
Le maître de céans est non seulement majestueusement parfait
d’attitude et de premiers mots, mais il a une chaleur contagieuse à laquelle je
ne m’attendais pas. Je découvre une simplicité donnant envie de tout requérir à
cette évidente expérience, pas tant de la chose politique puisqu’il s’en est
fait éliminer facilement par un Jacques Chirac de bien moindres valeur et
capacité, mais de la question de l’intelligence au gouvernement. Proche et royal, sans doute l’apanage de ceux
à qui va bien notre fonction. Lui donc, je le comprends maintenant, et François
Mitterrand. D’autres ont fondé par haine leur ambition puis chacun de leur
jugement sur les concurrents et sur les adversaires. Le pays, nous tous en
politique, y avons perdu. La haine interdit tout et d’abord la réflexion qui
commence avec la considération du partenaire et de l’adversaire. V.G.E. le
rappelle pour de Gaulle et considère que la relation de personne à personne, après
Mitterrand qui en avait imposé à Kohl par son soutien dans l’affaire des
« euromissiles » et surtout par la réduction à fort peu du parti
communiste en France, a maintenant dénaturé le travail franco-allemand. Nos
autres partenaires sont induits en méfiance, nous cherchons entre deux des
accords par compromis, nous n’inventons strictement plus rien. J’en conviens.
Notre hôte ne s’en satisfait pas car il veut au contraire me féliciter de la
nouvelle tournure, prise ce soir-même, avec Angela Merkel, en coincidence très
heureuse de la formation du gouvernement de celle-ci. Il observe que mes
initiatives et propositions depuis huit jours ont contribué certainement à
l’accord de grande coalition. Et que celle-ci est désormais un atout décisif
dans le jeu français, qui en avait si peu depuis quinze ans. Je ne croyais
sincèrement pas avoir joué aussi finement.
Giscard, me sentant étonné, explique sa propre sensation. A un
certain niveau de responsabilités, niveau que l’on ressent intérieurement mais
auquel la généralité de l’opinion et des entourages vous croit situé avec
constance, nos comportements, beaucoup de nos décisions nous dépassent en ce
sens qu’une manière de « sur-moi » les produisent. Communément, on
dit être porté. C’est ce qu’il a aussitôt compris quand, regardant comme peu de
Français, l’autre vendredi la rediffusion du Dictateur, il m’a vu surgir, ressemblant et méconnaissable.
Il a donc voulu me rencontrer pour savoir, peut-être comment « cela »
m’avait pris, mais surtout comment je compte aller, jusqu’où et pour quelle
conclusion ?
Ni lui ni moi ne sommes des maniaques du suffrage universel. La
légalité, la fonction, nous avons cru qu’elles suffiraient à notre action. Mais
l’imagination et la conversion requièrent davantage. Pierre Nora est alors
intervenu. Placé à la gauche de Madame Giscard d’Estaing, il se penchait pour
s’adresser à moi, et c’est… Ségolène qui l’a encouragé. Anne Sinclair est
restée silencieuse tout le repas : son abnégation atteste que D.S.K. a
toujours eu quelque chose parallèlement à son insupportable imprudence
vis-à-vis de lui-même. C’est elle qui a su le mener jusqu’où il n’aurait pas dû
se faire avoir, comme c’est elle qui a certainement apporté à Mitterrand à
l’avant-veille du second tour de 1981, les dixièmes de points faisant la
différence : une ingénuité ravageuse pour caricaturer la propagande du
sortant – notre hôte de ce soir ! – et la réplique toute offerte :
mensonge ! mensonge ! à un candidat jusques-là peu attirant pour les
électeurs hésitant.
Ecoutant, assez distraitement, Nora témoigner de la position que
doit avoir l’homme de pouvoir, vis-à-vis de tout ce qui lui vient et de tout ce
qu’il ressent lui manquer, exemple Pierre Mendès France, selon Simon, son
frère, et contre-exemple, Vincent Auriol [1],
sans fonction en propre…j’ai compris le plan de table et le choix des
commensaux. …qui est mal connue des Français, sans doute parce que mon intimité
familiale, sociale, affective n’a pas été du tout scrutée comme le fut celle de
mon prédécesseur, avait compris avant moi. Il faut que Ségolène soit de nouvau
là. La politique nous a séparés, nous a fait rivaux. D’autres ont des idées de
gauche avant les élections, pas après. Elle n’a pas varié dans son inventivité.
Il semble que c’est son écoute par intuition du discours et des vœux délaissés
de nos compatriotes, qui porte ses maladresses et qui lui donne son brillant,
son ressort. … gardera sa place dans ma vie privée, mais cette vie ne peut pas,
actuellement, continuer telle quelle. Ségolène, elle aussi, comme Anne Sinclair
et comme … se tait.
Pierre Nora me prend dans ces considérations et dans ces
résolutions, puis dans cette diversion inattendue. Suis-je aussi lisible ?
Delanoë prend le relais. Giscard l’a voulu parmi nous pour l’exemple : il
avait un projet libéral absurdement qualifié d’avancé par Poniatowski, c’est ce
qui l’a perdu. La haine inspirée à Jacques Chirac par Marie-France Garaud et Pierre Juillet avait pour
argument la faiblesse du nouvau et très jeune, bien portant président de la République. La
mairie de Paris, sans laquelle l’ancien Premier ministre n’aurait pas survécu
ni matériellement ni politiquement, lui a été offerte par logique. Enjeu
immédiat des prochaines municipales certes, et Delanoë n’explique pas pourquoi
il ne se représente pas. Compter sur les divisions et fautes adverses pour
faire élire Hidalgo dont il est prétendu que j’ai été l’amant ? Delanoë
combine l’argument de faiblesse qui a joué contre moi jusqu’il y a huit jours
avec celui de la novation qu’incarnait Valéry Giscard d’Estaing, et qui
également perdu celui-ci, les autrs profitant de lui et des spacs qu’il
ménageait. Quelle serait ma faute, à moi, en ce moment ? Pour mon lointain
prédécesseur, c’est le risque de ne pas conclure ou faire conclure. L’élection
présidentielle est encore loin, je suis à peine élu. Le referendum n’est pas
une consécration, il m’amoindrira, la mise par écrit des réflexions que j’ai
introduites affadirait ce qui deviendrait une déclaration gouvernementale après
tant d’autres. Je n’ai finalement été gratifié que de compliments et de mise en
garde, pas de recettes. Pourtant Giscard insiste : j’ai les mains libres
et tous les autres, les opposants en France et nos partenaires dans l’Union
sont dans le vide. Lier la reprise économique à une émergence du vouloir et de
l’identité de l’Europe : le protectionnisme est un mot biaisé, celui de
réféorme continue de passer assez bien dans l’opinion sous tous ls
gouvernements. Vous êtes en bien meilleure posture que moi-même en début de
mandat. Vous avez un parti qui vous a suivi et soutenu pour une politique qui
n’était pas celle qu’il souhaitait et encore moins celle de vos électeurs. J’ai
dû fonder le mien, souligne-t-il. C’est la maîtresse de maison, proposant
directement de me resservir, qui a parole de poids : vous donnez une
impression d’équilibre personnel, de réserve, Monsieur le Président, et en même
temps vous êtes arrivé à surprendre. Je crois que tout va aller de soi. J’ai
choisi, à cet instant et pour elle, de prendre congé. Elle est la seule de ce soir
à n’avoir jamais « fait » de politique, ni sans doute à avoir opiné
publiquement. Mais elle n’a pas étonné son mari en se donnant la parole :
seule affirmative, parmi tous.
Ce dîner m’instruit donc différemment de ce que croient m’apporter
ses convives. Je sais maintenant comment conclure.
En sortant, nous avons été rejoints par Ayrault, avec qui j’ai fait
– seul – le tour du grand lac au Bois de Boulogne. A pied, au clair de lune,
les canards, le remuement des barques groupées à la rive, le gravier, les
montées et descentes du sentier souvent ajusté ou retracé depuis que, comme
tant d’autres, j’y ai parfois couru en tenue plus ou moins sportive. Jean-Marc
m’a dit combien il est satisfait de ce que nous vivons depuis maintenant une
semaine. Comme chacun des Français et comme la plupart des observateurs chez
nous et dehors, il a été surpris. Il va falloir maintenant ne pas tarder à
conclure ou à ouvrir une nouvelle partie. Me laissant avancer, il n’a pas
répliqué quand je lui ai répondu que je commençais à voir comment passer outre.
Il m’a alors avoué que si je n’avais pas bougé ces jours-ci, il allait le faire
lui-même, en toute loyauté certes, mais par nécessité pour l’ensemble de ce que
nous représentons et voulions initialement réussir. Je l’en ai félicité, nous
étions donc bien dans la même analyse et la même manière de réagir.
Reste à réussir le Conseil européen et à faire passer nos
propositions. Elles ont l’avantage que nous ne les disons que pour leur objet
mais en laissant toute liberté pour trouver ensemble les modalités. Le genre
que j’ai choisi pour nous exprimer depuis vendredi dernier est forcément celui
de l’idée à concrétiser, du but initial tranquillement rappelé en termes
consensuels et pas du tout un dispositif figé, donc vulnérable si ces lacunes
bien plus que certaines impraticabilités sont relevées. Nous ne pouvons
envisager le cas où elles ne seraient pas acceptées. Bien entendu, tout va se
jouer au cours de cette migration paneuropéenne qu me propose Angela. Il est
possible même qu certains de nos homologues veuillent se joindre à nous pour
l’étape et la conversation suivantes. Pourquoi pas ? intervenir sur nos
chaines de télévision parce qu’elles viennent de projeter, très suggestivement,
un vieux film rappelant les aspirations universelles … n’était pas plus
incongru que de penser, la semaine suivante, l’avenir de l’Europe en la
survolant pour de vrai, physiquement.
Ce matin a été une confirmation, musulmans et protestants parce
qu’ils représentent des minorités ou des moindres réseaux ont été vraiment
disponibles tandis que catholiques et juifs se croyant les uns et les autres
toujours en bonne position statistique et en situation d’influence, n’ont
marqué aucune curiosité ni aucun étonnement pour ma journée d’hier. Ils sont
paradoxalement bien moins « européens » et même universalisants que
le feraient attendre leurs origines respectives. Je ne les comprends pas.
Aurai-je dû faire signe aussi au Grand Orient de France, la franc-maçonnerie à
pied d’égalité et de représentativité avec les religions révélées. Elle st la
plus récente d’établissement chez nous. Ne « jouant » pas la
transparence, j’en crois l’organisation et les objectifs bien plus
appréhensibles pour qui l’aborde que ceux de l’Eglise catholique qui sait
fermer ses tabernacles et a compris le jeu des « enfants de
lumière ». Franc-maçon, moi ? c’est dit. J’admets que je suis allé à
des réunions. On n’est pas élu au suffrage universel direct par des réseaux ou
des apartenances. Les Etats-Unis ont eu Harding par achat des conventions, ce
n’est pas possible chez nous.
Dimanche
24 Novembre – 13 heures 50 & Mardi
26 Novembre – 15 heures & Mercredi
27 Novembre 2013 - 22 heures
mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
au lieu de "changement de signe" - nouvelle "couverture"
le chapitre 7 de la fiction politique en ligne dans la matinée du mercredi 27
- x - = +
titrer ainsi ? ou développer ?
Moins par moins donne plus
anticipation ? et
mémoire …
ta Parole
toute-puissante fondit en plein milieu de ce pays de détresse
Sagesse XVIII 15
l’invraisemblable est
ce qu’il y a de plus sûr
Adolf Hitler . 1924
non seulement il s’est
fait de grandes choses sous son règne, mais c’est lui qui les faisait
Voltaire . le siècle de Louis XIV
ce n’est pas une crise,
c’est un changement de monde
François Hollande . 2012
car, vois-tu,
Nathanaël ? dans ce livre : il n’y a personne
André Gide . les
nourritures terrestres
mon psedonyme est
président de la République
Mouna Mint Ennass . maurichroniques
Avertissements
Plutôt qu’une plaquette de propositions
politiques, ayant peu de chance d’obtenir le succès d’Indignez-vous et dont je
ressasse la substance depuis Octobre 2011 en lettres adressées au candidat
socialiste puis au président de la République… et d’autre part, voulant écrire pour
le plaisir et la réflexion, une somme de mon expérience personnelle de la vie…
et surtout ne sachant par lequel des deux livres commencer : ou bien l’évidente
urgence du pays même si un citoyen isolé n’y peut rien, que tenter de
faire entendre et comprendre la nécessité et des moyens évidents, qui sont
d’ailleurs de traditions nationales, ou bien le recueil écrit d’une mémoire
ressentie,
j’ai choisi d’écrire un livre double : la mémoire
(caractères penchés) et une fiction politique (caractères droits) dont les
chapitres alterneront, à la manière des deux chapitres I de cet état provisoire,
donnant en sus les cinq chapitres suivants de la fiction politique.
J’ai également choisi pour celle-ci de donner aux
principaux rôles leurs noms propres
Je veux ne pas excéder vingt chapitres, dix par
registre, soit quelques deux cent pages.
Les notes en annexe – annoncées dans le texte –
manquent sauf pour l’évocation du film de Chaplin. Elles seront augmentées de
la citation intégrale des quatre papiers adressés par Simon Nora à Pierre
Mendès France : 1955, 1956 et 1969
matin du lundi 18 Novembre 2013
(les dates et heures en petits caractères sont celles de
l’écriture)
état spontané et donc provisoire jusqu’à relecture
lundi 25 novembre 2013
dimanche 24 novembre 2013
samedi 23 novembre 2013
jeudi 21 novembre 2013
mercredi 20 novembre 2013
mardi 19 novembre 2013
lundi 18 novembre 2013
dimanche 17 novembre 2013
changement de signe - fiction politique - chapitre 6 - état provisoire
Changement de signe
« premier jet » d’une fiction politique
Chapitre 6
23/…/201… à 10:25
Le président de la République en pélerinage
Le président de la République a
quitté Charles-de-Gaulle à la nuit encore noire. Destination Jérusalem où il se
recueillera devant le mur des Lamentations, restes du Temple d’Hérode, puis au
jardin des Oliviers où agonisa le Christ avant sa passion, et enfin à la mosquée Al Aqsa.
Il a fait savoir qu’il serait alors à la disposition des autorités israëliennes
et palestiniennes pour les rencontrer. Ce qu’a aussitôt accepté le président
Mahmoud Abbas. M. Benjamin Nettanyahou devrait en faire autant, les présidents
du Liban et de Chypre font exprès le voyage.
Cette présence-surprise du
président de la République française sur l’un des sites les plus sacrés mais
aussi les plus belligènes de la planète ne tient pas lieu de la visite
officielle en Israël initialement prévue pour … mais que la France, partenaire
très engagé dans la négociation nucléaire avec l’Iran, a préféré reporter à un
moment moins contingent.
M. François Hollande a laissé au Premier
ministre le soin de présider une réunion du nouveau cabinet à l’hôtel de
Matignon, afin que soit préparée au mieux la séance de cet après-midi à
l’Assemblée nationale. Le premier conseil des ministres pour le gouvernement,
ainsi concentré à quinze membres, président de la République et Premier
ministre compris, aura lieu demain au palais de l’Elysée à l’heure habituelle.
Le Président doit revenir à Paris dans la nuit.
23/…/201… à 10:40
Initiative insolite du président Poutine, s’envolant pour Jérusalem, à
la suite de M. Hollande
Moscou – Le Kremlin confirme que
le président Poutine se rend, improviste, à Jérusalem et qu’il espère y
rencontrer son homologue français. Paix et Europe, seuls thèmes à l’exclusion
des affaires syriennes : c’est le souhait russe.
23/…/201… à 10:53
Initiative du président Poutine (2)
Le porte-parole du Quai d’Orsay ne commente pas l’initiative du
président russe.
Journal du Président
En vol vers Jérusalem, déjà au-dessus de Chypre, matin du mercredi
23… 201...
J’ai décidé en fin d’après-midi, hier, d’aller sur place, sans
aucune forme. Mounir, sans l’avoir délibéré évidemment, m’a convaincu de cette
démarche, apparemment hors de tout dessein et sans programme politiques. Lire
la prière de Salomon et les hadith qu’il m’avait copiés m’a convaincu que les
entretiens diplomatiques ou les conférences n’aboutiront à rien dans cette
région, que la source des solutions est ailleurs, que les peuples, imprégnés de
promesses reçues comme divines, ne peuvent se décrisper et se substituer aux
calculs et aux peurs de leurs dirigeants, qu’écoutés par des tiers mais selon
ce qu’ils sont et veulent être eux-mêmes.
Je ne prétends pas fonder une nouvelle méthode n relations
internationales ni énoncer un nouveau corps de dogmes dans une problématique où
l’on ne parle plus que la langue de bois depuis des décennies. Ls réfractaires
à celle-ci se faisant assassiner : Sadate, Rabin et peut-être bien Arafat,
tant d’autres aussi, jeunes ou vieux.
Comme je ne connais pas le sujet, que d‘avance j’aurais été guetté
en confirmisme ou en déviationnisme par rapport à tout ce que la France a dit
par la voix de mes prédécesseurs depuis de Gaulle et Mitterrand, je vais me
faire une idée personnelle, sans encourir aucune sanction et sans pooursuivre
aucun but précis.
Cela me donne aussi le temps d’une étape – hors du circuit que j’ai
entrepris depuis vendredi – et je manifeste la confiance que j’ai depuis le début
de mon mandat en Jean-Marc Ayrault. Curieusement, de nous tous, il est le moins
dépaysé par ma mûe (dois-je trouver un autre mot ? et qui change ?
moi ? ou bien le pays se reconnaissant dans le nouvel inventaure de nos
possibilités auquel je le convie ?).
Quoique je sois encore plus dépaysé que les Français – eux de mon
fait, mais moi de ce qu’il m’arrive intimement tandis que se dessine de plus en plus nettement en
moi ce à quoi je dois aboutir et aussi de ce que je reçois en messages, en
lettres et en courriels – je dois préciser que j’ai un mentor, mais celui-ci
est hors organigramme, comme d’ailleurs il a régulièrement exprimé le souhait à
chacune de ses offres de service par la poste ou par internet. Il souhaitait
que nous fassions, en quelques minutes mais régulièrement, tous les quinze
jours environ, le point de ce qu’il entend et comprend, à lui seul mais selon
les hasards des rencontres de rues, de transports en commun, de lectures et de
multiples réminiscences (il a dix ans de plus que moi et le faut d’avoir
commencé à observer la politique sous de Gaulle ou après lui, produit un
véritable changement de génération et d’époque), le point aussi de ce que je
souhaite qu’il examine ou cherche. Je ne l’ai pas accepté, et voilà que sans
encore l’avoir rencontré, je suis dans les pas d’un septuagénaire qui a la
jeunesse d’esprit d’ambitionner de conseiller un président régnant, disposant
de toutes les sources et réseaux de l’Etat et connaissant de longue date la
plupart des acteurs de notre vie publique. Naïf ou prodigieux, mais le dossier
qu’a constitué PRL sans que je le lui demande dessine par anticipation le
paysage dans lequel j’avance désormais. Il est passé du rôle de conseiller
aulique qu’il s’était attribué sans aucun signe de ma part, à celui,
apparemment plus humble, de documentaliste, mais cela correspond exactement au
point où j’en suis. Ce n’est plus d’un choix de route qu’il s’agit pour moi et
pour les Français, mais de munitions et de vivres pour convaincre et pour que
nous avancions.
Je bénéficie donc d’une « feuille de route » en forme de
proposition dont je ne ferai état que plus tard (ce qui me laisse tout à fait
libre de son usage) mais dans des circonstances que je commence à entrevoir
Jusqu’à présent, depuis vendredi, cela « colle » très bien.
Nous allons atterrir. Nouveau dépaysement, nouvlle terre, et puis
cette question de Kaunitz : priez-vous ? Au moins, cela me donnera
une contenance, et tous ceux qui me croient franc-maçon…
23/…/201… à 11:00
Message présidentiel au pape François
Encore en vol vers Jérusalem, le
pèlerin qu’est officiellement le président François Hollande, a adressé au Pape
un message. Celui-ci semble n’être pas de seule courtoisie comme entre chefs
d’Etat dont l’un survole le territoire de l’autre, celui du Vatican étant bien
exigü. Le président de la République tiendrait à rendre compte au Souverain
Pontife de son pèlerinage, à l’occasion de son vol retour.
23/…/201… à 11:05
La communication vespérale du président de la République est maintenue
L’Elysée confirme que – malgré
l’emploi du temps très chargé aujourd’hui du président de la République, M.
François Hollande, s’adressera aux Français à l’heure habituelle, sur la
seconde des chaînes de télévision publique.
En revanche, il n’y aura de
source française ou habilitée, aucun reportage ni aucun communiqué concernant
les moments que va passer le président de la République dans les Lieux-Saints
des trois grandes religions dites du Livre, et les entretiens politiques –
brefs – qu’il doit avoir ensuite avec les autorités locales. Aux entretiens
convenus, devrait s’ajouter une conversation avec le président russe au
patriarcat orthodoxe.
23/…/201… à 18:40
Séance presque consensuelle à l’Assemblée nationale
Ouverte à quinze heures, la
séance des questions orales au gouvernement avec débat, s’achève sans vote.
Eût-il été demandé que le Premier ministre aurait presque égalé – à trois
abstentions près : celle des élus du Front national – le record d’Edgar
Faure, alors ministre de l’Education nationale dans le dernier gouvernement du
général de Gaulle. Unanimité alors pour adopter la loi d’orientation
universitaire.
Au lieu d’une déclaration
liminaire, M. Jean-Marc Ayrault a préféré que soit conservée la forme dialoguée
des mercredi après-midi au Palais-Bourbon, mais a conclu par un propos général.
« A l’appel du président de
la République,
Samedi 16 Novembre 2013 – 16
heures 02 à 17 heures 07
le pays attend du neuf.. Le
changement de cap après dix ans de mimétisme d’une législature à l’autre, d’un
gouvernement à l’autre, exige une nouvelle manière d’assumer les diffilcutés
que nous connaissons et ne résolvons toujours pas. Nous nous donnons de nouvaux
outils. La collégialité, vécue hebdomadairement en conseil des ministres autour
du chef de l’Etat, en nombre tel que la conversation et non plus seulement des
lectures chronométrées permette l’approfondissement de l’ordr du jour mais
aussi de ce qu’imposent les circonstancess pointsela succession de lectures, La
nationalisation, pour le seul temps d’une crise particulière autant que de la
crise financière et de la récession que le monde traverse, de toute entrprise
que ses dirigeants ou que le cours actuel des échanges internationaux mettrait
en défaut. Une planification selon des traditions qui nous ont été propres et
qu’à tort un de mes prédécesseurs, pourtant de ma famille politique et dont je
salue la grande probité et le désintéressement personnel a eu tort
d’abandonner. Cette planification redonnera aux négociations sociales et aux
prévisions économiques et budgétaites leur vérité, leur efficacité et leurs
véritables perspectives. Le civisme doit inspirer nos comportements de l’école
à l’épargne, de la solidarité entre les personnes à un aménagement de notre
territoire tel qu’il n’y ait plus de solutude ni de désert.
Le gouvernement entend convaincre
nos partenaites de la zone euo. t de l’Union européenne de deux évidences. Seul
un moratoire des dettes souveraines privera la spéculation de ss cibles et
victimes. Les engagements publics ne seront pris qu’après des citoyens de
chacun des Etas membres et faut-il l’espérer entre tous les citoyens de l’Union
européenne. Seuls des échanges commerciaux non impérialistes, non prédateurs,
non mensongers suivant des bases sociales et fiscales défiant toute compétivité
honnête, rendront notre marché commun – fondateur de l’entreprise, de la
communauté, de l’union européennes – à ses véritables auteurs. N’appelons pas
cela du protectionnisme, appelons cela la reconnaissance mutuelle d’identités économiqus,
sociales et fiscales différentes, entre lesquelles peuvent se négocier des
échanges et ds investissements formant des zones cohérentes et non
conquérantes. Le cours et l’xploitation des matières premières sont affaires
planétaires, de même qu’une culture sincère des droits de l’homme par chacun
des Etats formant l’Organisation des Nations Unies est affaire d’une démocratie
mondiale.
Par la voix du président de la
République, la France entend convertir le plus possible de gouvernements, et
par-delà ceux-ci, de peuples à une sincérité nouvelle, donner vie et suite aux
grands engagements qu’ont été la Charte, la Déclaration universelle des droits
de l’homme et rendre au libéralisme son vrai sens qui n’est pa le matérailisme,
la jungle, la permissiivité, la tricherie.
La France ne sera entendue
qu’exemplaire chez elle et dans ses comportements avec les autres. Elle ne
l’était plus. Elle peut le redevenir. C’est ce en quoi le gouvernement entend
soutenir la nouvelle démarche du président de la République de toutes les
forces du pays, avec tous les suffrages de vos asemblées à mesure que lur
seront présentés les projets de texte et de financement nécessaires. »
Dimanche 17 Novembre – 19
heures 30 à 20 heures
23/…/201… à 19:10
Résultat inattendu de l’entretien franco-russe au sommet
Les présidents Hollande et
Poutine ne sont pas parvenus à s’entendre complètement sur les affaires
syriennes, mais ils sont désormais d’accord à propos de l’Iran. Un climat de
confiance mutuelle semble en train de se faire. Les deux chefs d’Etat ont pu
détailler en effet l’avantage pour la Russie, si celle-ci tient à intégrer une
construction européenne à articuler en partie sur l’Union des Vingt-Huit, d’une
autre pratique de l’Etat de droit et du respect des des personnes.
Le président Hollande a assuré
son interlocuteur que la participation des sportifs européens reste
naturellement acquise aux jeux olympiques d’hiver à Sotchi, d’autant qu’elle
n’est pas de la compétence des Etats, mais que la comédie de Pékin pour les
précédents jeux d’été de ne se rééditera pas.
La Russie devrait appuyer la
proposition française au Comité olympique que désormais les jeux d’été aient
lieu, comme dans l’Antiquité, à Olympie, et ne soient plus jamais organisés
hors du sol grec. Les investissements et les participations quadriennales
devraient contribuer, ce qui n’est pas accessoire, au redressement financier de
la Grèce.
23/…/201… à 20:00
Cinquième communication présidentielle
En vol d’approche de Rome, le
président de la République est intervenu sur la deuxième chaine publique de
télévision.
Quoiqu’improvisée dans la cabine
présidentielle de ce qui avait été nommé l’Air Sarko One, la mise en onde et la
transmission étaient presque parfaite.
Tandis que défilait sur les
écrans de télévision en France, en surimpression le plan de vol du retour
présidentiel, M. François Hollande a rappelé que l’Europe, la Méditerranée, le
Porche-Orient et l’Afrique du nord ainsi que le Sahara et le Sahel sont un même
ensemble géographique et mental, que la France y est exceptionnellement située
et que cet espace est justiciable d’une approche analogue à celle qui nous fait
pratiquer le marché commun. Il s’agit d’une ambiance historique, phislophique
et religieuse d’un seul tenant où les différences d’organisation publique et de
vie privée sont secondaires. L’obstacle à la paix est la méconnaissance
mutuelle.
Prenant à contrepied les thèses
extrêmistes en politique intérieure et en convictions religieuses telles qu’en
France elles se sont exacerbées au point de devenir haine raciale et appel à la
désobéissance et à l’illégalité, le Président a procédé de la même manière
qu’hier et avant-hier avec les souverainistes. Il a donc proposé une
intégration des diplomaties et des cultures pour que ce Vieux Monde, autrefois
foyer de tout ou presque, redevienne le modèle de pluralisme et d’autorité
morale qu’il n’est plus actuellement. Peur des immigrations, cancer du conflit
israëlo-arabe, cynisme de la plupart des Etats européens et arabes pratiquant
le contraure de leurs dires, ambivalence des échanges, invstissements, prises
de contrôle, délocalisations. Presqu tout est belligène.
Répondant à une question d’un
téléspectateur présenté par la seconde chaîne publique, M. Hollande a pris pour
exemple de la nouvlle approche qu’il préconise dans les relations
intrnationales, quand il s’agit de pays et de peuples intimement proches, le
fait même de es entretiens de l’après-midi avec ses homogues israëlien et
palestinien. Ecoute mutuelle, pas de communiqué, pas de conférence de presse,
mais énoncé par chacun de ce qu’il st et de ce qu’il veut. Rien à en déduire
pour le moment. Aplanissement des mésententes, les présences durables sur place
en Afrique et au Proche-Orient de jeunes français en service civique
national, après leur pédiode d’initiation aux techniques et aux organisations
de la défense nationale. D’ailleurs pourquoi ne pas échanger aussi sur ce
thème-là et sur les pratiques de formation de la jeunesse à la chose
militaire ? en sorte qu’elles deviennent des outils de maturité et de
maîtrise de soi..
Dimanche 17 Novembre 2013 – 19 heures 14 à 19 heures 20
Le Président a enfin observé que
s’il y a horreur de la Shoah, il y a aussi, dont on parle beaucoup moins et qui
a précisément l’abomination des enfermements et des exterminations ! ce qu’un
régime peut infliger à l’esprit d’un peuple, le travesti exploité de l’histoire
allemande, de ses légendaires, tout le travail d’une dictature pour mettre à
lui tous les ressorts mentaux et toutes les énergies humaines. Condamnation du
totalitarisme, mais aussi de toutes les main-mises mentales pour inculquer le
contraire de la vie, de la liberté… travail des sectes, travail aussi de ces
mouvements passant pour « le ré du bon peuple français ». Critère,
les totalitarismes inculquent la haine de l’autre et l’adhésion sans réserve à
une thématique imposée. L’homme entier est visé, torturé, dépossédé… de son
corps, les massacres… de son âme, les bourreaux, les fascinés de Nuremberg…
Lundi 18 Novembre 2013 – 09 heures 25
Le président de la République a
confirmé que la brigade franco-allemande, non seulement, n’allait pas être
dissoute mais qu’au contraire elle serait portée au niveau de la division dans
les dix-huit mois.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 19 heures 14 à 19
heures 20
23/…/201… à 20:12
Commentaires antagonistes de la nouvelle communication présidentielle
Les cinq entretiens du président
de la République avec les Français, puisqu’aucun journaliste ne participe au
temps d’antenne sollicité auprès de chacune des chaînes de télévision, sont
maintenant commentées pour lur ensemble. La forme inédite en a déjà été relvée.
Le corpus d’une nouvelle approche de la plupart des questions qui sont posées à
un gouvernement, d’ordinair et plus encore en temps de crise porofonde – celle
de la France étant de plus en
plus souvent présentée comme une crise d’obsolescence, de vieillissement, comme
un dialogue impossible entre un grand pays ne parvenant pas à croire à son
déclin ou au contraire s’y résignant et laissant échapper ses chances et aussi
sa génération montante.
Aucune des perspectives ou des
propositions présidentielles n’est vraiment critiquée : moratoire,
nationalisations, élection présidentielle eurropéenne, c’est sur la fin du
cycle et le passafe à l’acte que s’interrogent tous milieux dirigeants
confondus, médias, partis politiques, syndicats, chfs d’entrprise et patronat. L’épiscopat
français est passé en quelques heures aujourd’hui soit d’un silence valant
neutralité, soit d’une réprobationouverte à raison des modifications des lois
civiles et bio-éthiques, à un profond étonnement. Les associations cultuelles juives
et musulmanes, le Grand Orient de France manifstent un unisson excptionnel.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 21 heures 17
23/…/201… à 23:15
Entretien du président de la République avec le pape François
Il est seulement communiqué que
le président Hollande a suggéré au Souverain Pontife que soit envisagé le
transfert à Jérusalem de la résidence habituelle de l’évêque de Rome, dont la
Curie et l’ensemble des services centraux de l’Eglise catholique demeureraient
au Vatican.
Le pape François aurait répondu
que telle avait été l’intention de son auguste prédécesseur, le pape émérite
Benoît XVI. Celui-ci, après avoir pensé faciliter lui-même cette délocalisation
comm simple retraitant dans les Lieux-Saints, a dû y renoncer à cause de sa
santé. Lui-même est d’accord avec son visiteur sur l’immense portée symbolique
de ce retour à lieux et gestes de la Pentecôte, le monde des Gentils, signifié
par la conversion de Rome, étant pour l’avenir sans doute plus en plus sensible
à une entente priante entre tous les monothéistes. Il comprend aussi, sans
fausse modestie personnelle, que la présence du Pape à Jérusalem peut
contribuer à la paix judéo-arabe et même donner l’exemple d’un Etat unitaire
pour la Palestine.
Journal du Président
En vol retour vers Jérusalem, nuit du mercredi 23 au jeudi 24…
201...
Les comptes-rendus de la journée à Paris me satisfont. La
délégation aux médias étrangers de tout ce qui a concerné ma journée à
Jérusalem et ce moment au Vatican renforce – je crois – la sensation d’un
certain mystère sur mon étape suivante et sur ce que j’ai réalisé aujourd’hui.
Lecture d’avion, presque une plaquette, le fil de l’épée que PRL avait mis dans
ma serviette, à la suggestion de notre épistolier qui avait joint l’édition de
1944 par Berger-Levrault aux deux papiers de Simon Nora qui m’ont été si utiles
hier soir.
Ma communication, comme les soirs précédents, n’était préparée que
d’intentions. Ai-je paru fatigué ? A qui le demander ? j’ai voulu
n’emmener personne que deux de mes assistantes pour les transmissions, saisies
informatiques et autres, ainsi que Jean-Louis Bianco pour qu’il me parle – à
temps – de laïcité, selon sa brève expérience à la présidence de l’Observatoire
ad hoc, et surtout des relations personnelles de François Mitterrand avec quelques-uns
de ses homologues : le Japonais si francophone et francophile, Kohl bien
sûr, Gorbatchev. Bianco fut introduit par Attali et croyait n’avoir affaire
qu’à un vieux monsieur démodé. Comment me jugera mon épistolier ? quand je
le recevrai. Ce sera fait quand j’aurai atteint le terme de ma trajectoire, et
que…
Samedi 16 Novembre 2013 – 16
heures 02 à 17 heures 07
Il m’a donné à lire trois grands papiers de Simon Nora, le premier
sur l’impossibilité ou la très grande difficulté du réformisme écinomique en
France (conférence donnée au lendemain de la chute du cabinet Mendès France,
Février 1955 donc), le second pour un réforme de l’administration économique
française (elle fait réfléchir sur une meilleure articulation que le seul
commissariat au Plan tourné davantage vers les acteurs autres que l’Etat, de la
politique monétaire et macro-économique avec les décisions et la vie
gouvernementale. Cela presqu’au jour le jour d’une part, à perspective de
trente ans, d’autre part), le troisième est singulier. Au cabint de
Chaban-Delmas, soit quizne ans après « l’expérience Mendès France »,
Simon Nora, à nouveau bien placé et à qui Mchel Debré, rue de Rivoli, avait
déjà demandé le rapport bien connu sur les entreprises publiques, continue de
penser à son grand homme. Justment, Maurice Schumann convient, dès l’été de
1969, avec les Soviétiques d’un institut commun pour étudier les diverses
systèmes économiques concevables et existant. C’est mieux que la coexistence
pacifique, c’est plus honnête que cette vente du libéralisme en doctrine qui
caractérisa la soudaaine main-mise des banques d’affaires et autres agences de
conseil sur less pays s’émancipant du système communiste et de l’occupation
militaire russe. J’avais su que Mendès France, à Alger, en 1943-1944 s’était
passionné pour la planification soviétique, notre propre version étant encore
en gestation seulement intellectuelle.
J’aurais dû, hier soir, évoquer ces serviteurs de la République,
Georges Boris, François Bloch-Laîné, Roger Goetze, Jean Guyot, Olivier Wormser,
Pierre Laroque [1],
d’autres que j’oublie. Ils n’ont jamais voulu être ministres. Bloch-Laîné en
1959 et Wormser en 1968, successivement priés pour la rue de Rivoli et ne
l’acceptant pas, le second dans le souvenir de Salengro et de Blum, hués à la
Chambre parce que… ces penseurs de notre redressement moral après 1871 :
Taine, Renan, Fustel de Coulanges, Hanotaux. Le civisme et le salut de la France. Je voudrais
qu’on ne parlàt point de deux versants pour mon exercice de la fonction
présidentielle et qu’on ne me séparât point des Français. Noius déméritions
tous, à égalité. L’audace, nous n’en avions plus même mémoire qu’elle ait
jamais été nôtre.
23/…/201… à 23:58
Aterrissage du président de la République à l’aéroport
Charles-de-Gaulle
M. François Hollande sera
accueilli à sa descente d’avion, comme il n’y est pas accoutumé depuis son
élection, sauf le premier soir pour la course-poursuite d’Orly à la place de la République. Le
gouvernement au grand complet, sauf le ministre des Relations extérieures et
celui de la Politique économique et de l’intégration européenne respectivement
à Berlin et à Bruxelles pour des diners de travail, ce dernier devant se rendre
à Londres dès demain. Le nonce apostolique, les ambassadeurs de Chypre, de
Grèce, d’Israël, du Liban et de la Russie dont les chefs d’Etat se sont
entretenus aujourd’hui avec le Président.
Quelques anonymes ont été admis
également dans le salon d’honneur dont deux jeunes Africains qu’on dit avoir
été les hôtes de l’Elysée la veille, et un septuagénaire – un Français – qui
semble leur mentor.
23/…/201… à 23:59
Probable nationalisation des banques de dépôt
C’est après la fermeture de la
bourse à Paris que le ministre des entreprises nationalisées et des services
publics a reçu les dirigeants des principales banques françaises : banques
de dépôt, institutions de crédit.
La rumeur est qu’au conseil
d’administration de chacune d’elles, à réunir dans la journée de demain,
entrerait un commissaire du gouvernement.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 21 heures 40
Inscription à :
Articles (Atom)