Changement de signe
« premier jet » d’une fiction politique
Chapitre 5
22/…/201… à 09:55
Concentration du gouvernement
Le Premier ministre a commencé
dès huit heures ce matin à recevoir chacun des membres du gouvernement.
L’entretien, de durée à peu près égale quelles que soient les importances
convenues du portefeuille et la personnalité de son actuel titulaire, aurait
deux objets : 1° appréciation par le ministre des communications
présidentielles radio-télévisées depuis vendredi soir, 2° bilan de sa propre
action depuis l’élection présidentielle et sa propre entrée en fonctions.
Il est indiqué que le Premier
ministre ne présentera pas la démission du gouvernement au président de la
République mais souhaite cependant concentrer l’équipe ministérielle pour entrer
au plus près dans la démarche présidentielle. Il s’agit aussi de rendre
effective la délibération en Conseil des ministres et une conduite collégiale
des affaires du pays. Pas plus de quinze personnes autour de la table.
M. Jean-Marc Ayrault ne qualifie
cependant pas l’équipe qu’il va former comme un cabinet de crise. Il souligne
au contraire que la République va revenir à ce qu’elle n’aurait jamais dû
abandonner : la considération des sujets à traiter plutôt que celle des
personnes qui en seront éventuellement chargées en tant que ministres. Il a
enfin dit que les anciens ministres seront priés de demeurer à la disposition
de leurs successeurs respectifs pour les aider selon l’évaluation qu’ils font
de leur propre bilan et des difficultés qu’ils ont rencontrés pendant
l’exercice de leurs fonctions. Il souhaite d’ailleurs que toutes les
personnalités qui ont vécu l’expérience du gouvernement renseignent et – si
elles le veulent bien – soutiennent ces cadets de leurs conseils, sinon de
leurs votes quand ils sont restés membres du Parlement.
22/…/201… à 10:12
Le président de la République écrit à ses homologues des Etats-membres,
à la Commission et aux parlementaires européens
Le porte-parole du Quai d’Orsay,
lors de son point de presse quotidien, a confirmé que le président de la
République vient d’écrire à ses homologues dans l’Union européenne et de
s’adresser de la même manière à chacun des parlementaires européens.
Interrogé sur la teneur de ce
message, M. … a assuré que les destinataires du Président ne manqueront sans
doute pas de lui répondre et saisiront cette occasion de publier leur correspondance
sur un sujet latent depuis deux décennies mais jamais traité.
22/…/201… à 12:30
Concentration gouvernementale (2)
Le Premier ministre vient de suspendre ses entretiens avec
les ministres. Il en a déjà reçu dix-huit et il est impossible de savoir si
ceux-ci sont des sortants ou des maintenus. Indication ? il déjeune – très
rapidement, a-t-il fait savoir – avec Christiane
Taubira, Manuel Valls, Vincent Peillon et Michel Sapin.
Il semble que les treize postes ministériels à organiser et
à pourvoir seraient les suivants :
- Garde des sceaux, législation, justice et relations du
Gouvernement avec le Parlement
- Paix sociale
- Education et civisme
- Population et santé
- Intérieur et aménagement du territoire
- Politique économique et intégration européenne
- Entreprises nationalisées et services publics
- Recherche et économie numérique
- Agriculture, forêts et pêche
- Défense et sécurité
- Relations extérieures
- auprès du Premier ministre, secrétariat d’Etat pour le
Budget
- auprès du ministre de la Justice, secrétariat d’Etat aux
droits de l’homme
Vendredi 15 Novembre 2013 – 15 heures 55
à 16 24
Journal du Président
Au palais, en début d’après-midi du mardi 22… 201...
Jean-Marc Ayrault m’a compris à mi-mot. J’ai voulu ne lui suggérer
aucun nom ni aucune exclusive, quoique mes préférences lui étaient connues
depuis des mois. La répartition des
compétences et des tâches, les intitulés des nouveaux ministères sont de lui.
Il a fait vite et il structure. Les Français devraient s’y recnnaître.
Mon nouvel ami africain, Mounir Ould Cheikh Abdallahi,
n’ayant manifestement pas d’hôte à Paris, autre que moi et souhaitant ne rien
solliciter de l’ambassade mauritanienne tenue par un intime du tombeur de son
père, a été tout naturellement rajouté à mon couvert. Je comptais ne déjeuner
qu’avec… puisque nous ne nous sommes pas revus depuis hier matin quand je suis
reparti au bureau dont je dois ne pas revenir de la semaine. Mais il
n’est pas revenu seul. Un député de l’opposition à Idriss Debi au Tchad était
avec lui. J’ai alors convié celle qui suit directement pour moi les affaires
africaines. Ayant commencé sa carrière au Burkina, elle est venue avec moi
depuis Québec où elle avait démontré une énergie et une ingénieuse finesse peu
courante dans notre diplomatie, sans doute parce qu’elle est sans ambition
apparente. Nous avons commencé de nous connaître, après observation, pendant
nos quelques minutes chaque matin, consacrées avec l’état-major des armées, à
notre intervention au Mali. Elle appuie la suggestion d’une réunion de nos
ambassadeurs et d’une vive mise à jour de leurs instructions pour l’Afrique
subsaharienne. Franklin, pseudo. de mon hôte tchadien m’a initié à ces
détournements habiles mais cyniques, dans nos anciens territoires, de toutes
nos procédures pas seulement électorales mais parlementaires, et m’a laissé en
aide-mémoire le journal de ce qu’il a vécu en rapporteur forcé d’un projet de
révision constitutionnelle [1].
C’est du feuilleton et nos ambassadeurs réagissent peu : nous ne les y
convions pas.
De ce déjeuner à cinq, je retiens que l’évaluation du moment
politique et les suggestions sur ce que je dois faire ou les critiques sur ce
que je dis ces soirs-ci en réponse aux Français, sont plus précises et
opérationnelles qu’avec les habitués de la politique. Hier,
avec mon hôte autrichien, j’ai vécu une appréciation bien plus motivée et
entrainante de notre situation nationale que si j’avais conversé avec les
miens. Mais sais-je bien les susciter ? Suis-je d’une curiosité
contagieuse ? tenir le cap est ma responsabilité et delande une force que
je crois avoir et dont les Français semblent ne pas douter. C’est d’affectation
de notre effort qu’il s’agit. Ils m’ont poussé à cette interrogation et le fait
seul de celle-ci détermine ce que nous venons d’entreprendre.
22/…/201… à 15:00
Concentration gouvrnementale (3)
Le quinquennat, après dix-huit
mois lents et attentistes, vient depuis quatre jours de faire entrer le pays et
la Cinquième
République dans une ère nouvelle. Au moins pour l’exercice de
la
présidence. Interventions télévisées non programmées,
conversations avec un chef d’tat en visite officielle que ne closent ni
conférence de presse ni communiqué, lettres du Président à ses partenaires du
Conseil européen, remaniement ministériel à la seule diligence du Premier
ministre qui s’attribue une autorité particulière sur les deux sujets
difficiles, voire polémiques que sont les droits de l’homme et les équilibres
budgétaires, concentration gouvernementale et novation dans l’appellation des
portefeuilles sans précédent depuis des décennies.
Pour quoi faire ? changement
de ton, c’est certain. Nouvelles approches pour l’Europe.
« Souverainisme ». économique ?
22/…/201… à 16:20
Présentation du nouveau gouvernement au président de la République
Le Premier ministre vient de
présenter la nouvelle composition du gouvernement au président de la République Lui-même
n’a pas à être nommé puisqu’il n’a pas démissionné. Au contraire, fait-on
savoir à l’hôtel de Matignon. C’est avec enthousiasme, selon toute évidence, que M. Jean-Marc Ayrault marche avec M.
François Hollande, même s’il semble que ce dernier ne lui ait pas encore confié
toute la trajectoire de ce qu’il trace soir après soir pour les Français.
De la liste lue sur le perron de
l’Elysée par le secrétaire général de la présidence de la République, selon une
coûtume instaurée par le président Georges Pompidou, ce qui fit connaître au
public Michel Jobert, il est généralement.retenu que M. Valls quitte la place Beauvau pour la rue Saint-Dominique,
que M. Pierre Moscovici et les trois ou quatre autres ministres qui
rivalisaient rue de Bercy sont renvoyés au Parlement pour être remplacés par le
seul Michel Sapin, déjà virtuellement dans cette charge depuis dimanche
puisqu’il avait développé, à la demande du président Hollande les nouvelles
orientations de politique économique du gouvernement, que M. Vincent Peillon
est maintenu selon un intitulé ministériel fort, qu’enfin Mme Christiane
Taubira fait figure de vice-Premier ministre. A elle autant qu’au Premier
ministre va incomber de rendre à la France l’exemplarité de son Etat de droit
en textes et en pratique.
22/…/201… à 16:20
L’Assemblée nationale aura connaissance du programme gouvernemental
demain après-midi
Le Premier ministre, au sortir du
palais de l’Elysée a fait savoir que le programme du gouvernement sera commenté
à l’Assemblée nationale demain après-midi sans que soit changée pour cela la
forme de la séance habituellement réservée, ce jour-là, aux questions orales
avec débat.
22/…/201… à 17:10
Nouvelles questions posées au président de la République
La présidence de la République
communique, toujours sans en citer les signataires, quelques-unes des lettres
et questions auxquelles M. François Hollande devrait répondre ce soir sur les
chaînes publiques. Financement du déficit budgétaire et de la dette publique.
Emploi et politique industrielle. Nature et étendue de la solidarité
européenne.
Jeudi
14 Novembre 2013 – 18 heures 58 à 22 heures 26 passim
22/…/201… à 17:10
Londres n’est pas défavaorable aux propositions françaises
La présidence de la République
fait savoir que le leader de l’opposition travailliste a téléphoné à M.
François Hollande après avoir lui-même conféré avec le Premier ministre l’ayant
mandé à Donibg Street. Il pourrait y avoir un consensus aux Communes sur
l’opportunité de réécrire complètement le traité fondamental européen et si
l’accord se fait 1° à propos des
compétences déléguées à l’Union ainsi que sur les modalités d’une solidarité
entre l’euro. et le sterling, et 2° sur une clause de possible sécession, la
Grande-Bretagne serait prête à un nouveau mode de désignation du président de
l’Europe.
22/…/201… à 17:18
Berlin et les capitales scandinaves sont proches de la position
britannique pour répondre aux propositions de M. Hollande
La présidence de la République
communique que la Chancelière allemande vient de lui rapporter un « tour
de table » fat informellement avec ses homologues scandinaves, qui se
trouvent actuellement à Berlin pour inaugurer avec elle une exposition sur la
guerre de Trente ans. Dans ce long conflit, dont la France n’était pas initialement
partie – l’assassinat d’Henri IV l’en ayant dissuadée – la Suède a joué un rôle
majeur.
Un fait nouveau se produit à
cette occasion : la Norvège pourrait, selon le libellé de la prochaine loi
fondamentale européenne, adhérer à l’Union.
L’Elysée souligne cependant que
le chemin européen reste long et accidenté, que les propositions de M. François
Hollande pour ajouter à l’ordre du jour du prochain Conseil sont susceptibles
d’améliorations, que leur point nodal cependant st l’élection au suffrage
direct du prochain président de l’Union ainsi que l’instauration d’une pratique
référendaire commune à l’ensemble des Etats-membres, faute desquels le Vieux
Monde, mis au défi par le reste d la planète, n’exprimera toujours pas sa
personnalité.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 18 heures 15
22/…/201… à 19:57
Quatrième communication présidentielle
Le président de la République –
pour la quatrième fois – intervient une vingtaine de minutes avant les journaux
télévisés. La première des chaînes publiques est en train de bénéficier d’une
audience exceptionnelle.
Le propos présidentiel est
celui-ci.
Attendu sur la politique
économique et sociale, M. François Hollande répond civisme. Non pas le
patriotisme économique, invoqué sur le tard par son prédécesseur, ni le
« fabriqué en France » popularisé par un des membres du précédent
gouvernement,, un de ses rivaux d’ailleurs dans le concours pour l’investiture
socialiste. Civique, l’impôt même s’il est obligatoire. Civique, le financement
des déficits publics et des investissements d’infrastructures, donc le recours
à l’emprunt, prélèvement non plus obligé comme la fiscalité, mais volontaire et
remboursé à terme convenu, selon des garanties convenues. Ce ne seront plus des
emprunts de l’Etat auprès des banques qu’un an ou deux auparavant celui-ci
avait renflouées en se substituant à elles sur les marchés financiers qui leur
refusaient le crédit. Ce ne sera pas ordinairement des concours de la banque
centrale comme s’y prêtait la Banque de France moyennant le vote spécial d’un
plafond par le Parlement : la banque centrale est maintenant européenne.
Ce seront les personnes phyiques volontaires, faisant confiance à l’Etat, à son
gouvernement qui, de leurs deniers, construiront la France et lui rendront
l’indépendance que notre endettement vis-à-vis de prêteurs étrangers, a mise en
péril. A la Libération, en pleines guerres coloniales et sous un régime
d’impuissance, puis pour notre redressement incarné par de Gaulle, nous avons
su mobiliser ainsi toutes nos ressources à chacun, casser nos tirelires, tirer
de desous les matelas, les bas de laine et renverser les lessiveuses.
Civique aussi la défense du pays
et ses coopérations avec les peuples de nos anciennes possessions : le
service national va être rétabli mais sous une forme nouvelle. Il sera
universel pour les filles comme pour les garçons et sans privilège d’époque
pour l’accomplir selon les études poursuivies. Brassage social, certes, mais,
autant que l’argent, mobilisation de toutes nos ressources humaines.
Même principe d’universalité pour
l’enseignement civique. Il doit irriguer toutes les matières, toutes
disciplines, à la matrnelle, au collège, au lycée. C’est pourquoi M. Vincent
Peillon est en charge du civisme autant que de l’éducation. Celle-ci, longtemps
appelé instruction publique, requiert la durée pour que les réformes ne.soient
plus évanescentes, comme elles l’ont été en sorte que depuis la réforme dite
Haby en 1975 qui rompit avec des habitudes et des programmes pu changés depuis
Napoléon et Louis-Philippe, on a pu en compter une tous les cinq ans, puis tous
les deux ans. Nos grands ministres : Victor Duruy, Jules Ferry ont été
chacun à l’œuvre une dizaine d’années.
Civique aussi le respect des
institutions. Le président de la République a révélé n’avoir donné comme
consigne au Premier ministre que la concentration de la nouvelle équipe, deux
fois moins nombreuse que celle en charge des dix-huit premiers mois du
quinquennat, avec les résultats et l’impopularité que les Français connaissent.
Pas davantage d’instrucions pour l’organigramme du gouvernement. Il est vrai
que les affinités et la communauté d’évaluation des personnes sont constamment vérifiables
entre le président de la République et le Premer ministre, dans les temps
difficiles qui semblent aujourd’hui révolues que depuis ces quelques jours où
tout autre que M. Ayrault aurait pu « perdre les pédales ».
22/…/201… à 20:11
Quatrième communication présidentielle (2)
Le président de la République a
conclu son intervention par une explication de texte. Celui des intitulés
ministériels presque tous nouveaux.
Rue de Bercy, ce qui était traité
par plusieurs ministres, ne l’est plus que par un seul, mais dans les bureaux
de l’ancienne Régie renault à Boulogne-Billancourt va s’installer le ministre
des entreprises nationalisées et des services publics. Les projections et
équilibres budgétaires qui mettent cause tous les ministères à raison des
moyens que ceux-ci requièrent ou dont ils ont la gestion deviennent l’apanage
du Premier ministre, pour lequel travaille un secrétaire d’Etat. Les arbitrages
pourront donc se faire dès les échanges avec les ministres dits dépensiers. A
Bercy, les moyens de la politique économique, la levée des impôts, la gestion
des emprunts citoyens, les uns permettant la solidarité nationale et les autres
les grands investissements publics ainsi que l’aide à l’investissement. M.
Michel Sapin aura aussi la tutelle du commissariat général au Plan et sera en
même temps responsable du commerce extérieur dont l’essentiel n’est pas les
« fabuleux contrats » mais la pleine exploitation du grand marché
unique européen. Courants d’affaires et prospection hors de l’Union européenne
par l’ancienne direction des relations économiques extérieures qui datait du
Directoire et d’un renforcement des consulats de France à l’étranger. Maîtrise
du marché commun à tous ls Etats-membres de l’Union par une intégration
européenne qui sera proportionnelle au degré de protection rétabli vis-à-vis
des tiers de manière à ce que la concurrence mondiale se fasse désormais sans
la tricherie des bradages fiscaux et surtout d’un déni total du droit du
travail par beaucoup de pays nouvellement arrivés au commerce international.
A Boulogne-Billancourt, M.
Gallois, ancien commissaire à l’invstissement et à la compétivité, supervisera
la direction des entreprises dont la situation financière ou les erreurs
stratégiques de leurs anciens responsables, aura exigé la nationalisation. Celle-ci
n’est pas un principe ni une sanction aux yeux du gouvernement. Elle est
temporaire, elle donne le pouvoir à des cadres dirigeants qui ont une
expérience atavique de l’entreprise où ils auront en général accompli presque
toute leur carrière, mais restaient jusques-là au second plan tandis que des
« parachutés » se succédaient à leur tête. L’actionnariat boursier,
la cooptation des présidences de sociétés et de conseils d’aministration, quand
ils auront failli seront donc suppléés par la collectivité nationale et par le
personnel qu’en comité d’entrprise on écoutait si peu. Les licenciements opérés
dans le secteur privé qui ne serait pas nationalisé, feront opérer des retenues
proportionnelles sur les émoluments et perspectives de retraite des irigeants
qui n’auront eu que des réductions de la masse salariale comme rattrapage de
leurs erreurs. méducationdaldtsitposantet de ldéjà éprouvés dans l’entreprise.
Le ministère de l’Intérieur n’est
plus un ministère de la police, du maintien de l’ordre, voire de la chasse à
l’homme ou du renseignement politique. Il encadre et anime la vie locale en
apportant le concours de l’Etat et les arbitrages de ses représentants, les
préfets. Il assure l’aménagement solidaire du territoire. Le ministre de la
Défense, précédemment ministre de l’Intérieur dans son ancienne acception
sécuritaire, est chargé de la sécurité du pays vis-à-vis de l’extérieur et en
lui-même. La défense opérationnelle du terrtitoire sera constamment mise en
œuvre par des périodes de rappel pour les adultes dès la fin du service
national et jusqu’à l’âge légal de la retraite. La ministre de la Justice est chargée
aussi des relations avec le Parlement tout simplement parce que celui-ci est
quotidiennement appelé à examiner les textes proposés par les ministres et par
les parlementaires, les plus importants de ces textes sont des changements dans
la codification des grandes coutumes et institutions nationales. La place Vendôme est
souvent à leur origine.. Ainsi l’harmonie entre celui qui propose la loi et
celui qui la vote sera mieux assurée. La bio-éthique et le vote de conscience
que ce domaine aussi important que délicat, montrent bien la nécessité de cette
harmonie. Enfin, plutôt que de séparer sécurité sociale et vie interne de
l’entreprise, dont dépendent la paix civile, les équilibres de vie persosnnelle
et les négociations pour la vie collective dans l’entrepris, elles seront
veillées par un seul ministre. Cependant, la santé et la population,
c’est-à-dire les structures hospitalières et la politique familiale requièrent
un ministre qui ne soit que le leur.
Le Président a demandé aux
Français d’excuser pour ce soir l’aridité et parfois la technicité de ses
propos, notamment quand il a traité du civisme comme retour à l’esprit
fondateur de la
Cinquième Répuvlique : thème d’ailleurs surprenant pour
une personne qui n’avait pas quinze ans au dernier referendu (perdu) du général
de Gaulle et pour un socialiste dont les aînés ont mis tant de temps à
reconnaître les institutions de 1958-1962. M. François Hollande a demandé aux
Français de ne retenir ce soir que le maître-mot : civisme. Et il a cité
les propos d’un de ses commensaux du jour, un jeune visiteur impromptu,
musulman et venant d’un pays africain sous dictature, sans préciser davantage.
Celui-ci a assisté dans la matinée à k’audience d’une juridiction de proximité
dans la banlieue parisienne : ivresse sur la voie publique, rixes, débats
avec la police sur des contraventions et amendes forfaitaires, larcins à la
tire, divagation de chiens. Les enjeux ne dépassaient pas la centaine d’euros.
Le jeune homme a été frappé par le duo que forment dans notre procédure le
président du tribunal (juge unique) et le ministère public. La présidente, en
l’occurrence, s’est conduite en psychologue et en assistante sociale, tandis
que le procureur rappelait constamment les prévenus, après que chacun se soit
expliqué la force et la vertu de la
loi. Il en résultait à l’évidence un effet pédagogique. De la
contribution au redressement financier du pays par l’emprunt aux personnes
physiques jusqu’à l’instauration d’une nouvelle dynamique de la défense de
notre territoire et de nos acquis sociaux, le Président fait manifestement la
dialctique nationale
L’avenir, peut-être très proche,
va lui dire s’il est entendu, en ce sens-là.
soir du samdi 16 Novembre 2013
– 23 heures 37
22/…/201… à 20:12
Vers un referendum ?
Les nombreuses évocations par le
président Hollande de procédures constitutionnelles nouvelles ou à restaurer,
ainsi que son insistance sur la réforme des administrations économiques et des
institutions pour la concertation sociale donnent à prévoir un referendum –
d’autant qu’il est lui-même très manifestement en première ligne et à l’origine
de l’ensemble d’un nouveau cours pour son mandat.
Si les sujets sont très nombreux,
foisonnants même et si le président de la République, n’ayant pas encore
donné l’intégralité de ses vues sur le
retour de notre pays « à la confiance, à la grandeur et à la
cohésion qu’il avait perdues et qu’il doit retrouver », fait durer le
feuilleton et renvoit les Français d’une communication à la suivante, le lien
commence à se serrer.
Les partis politiques – comme
vis-à-vis du général de Gaulle pendant la guerre d’Algérie – sont médusés et
sans proposition alternative. Ce qui les prend le plus à contre-pied, c’est le
changement-même d’un président jusques-là entêté et mou. Entêté dans son pari
d’un redressement par les seuls comptes nationaux et une amélioration de la
météo. économique mondiale. Mou ces dernières semaines, tant il aura fait se
déjuger ou reculer son gouvernement – à la seule exception du projet de loi
défendu par Christiane Taubira.
22/…/201… à 20:28
Pas de projet référendaire mais une conférence de presse et une adresse
à la nation
France 2 – certainement autorisée
par l’Elysée – donne un « off » enregistré à la suite de la
communication présidentielle, d’il y a une demi-heure. Questionné à propos d’un
referendum dont les commentateurs, sinon les Français, ont déduit qu’il serait
la conclusion sanctionnant logiquement, mais très probablement à son avantage,
le président Hollande a démenti qu’il l’envisage. Il compte en revanche
conclure dans le courant de la semaine prochaine, après un nouveau temps de
silence, la série de ses communications du soir qui devrait s’achever d’ici
samedi, par une conférence de presse, puis un discours à la nation. Le président de
la République renvoit d’ici là à la présentation du nouveau gouvernement,
demain devant l’Assemblée nationale, pour l’architecture de ses propositions et
du nouveau cours de son mandat.
Ces formes sont insolites.
Journal du Président
Au palais, soir du mardi 22… 201...
Suis-je à un carrefour ? dans l’exercice commencé, presque
malgré moi, selon une impulsion que je ne m’explique toujours pas et sur laquelle, forcément, je finirai par être
interrogé ? Les médias retiennent pour l’instant ma mûe dans la forme,
dans la
communication. Alors qu’en intervenant à la suite du
dictateur, j’ai voulu comme « Charlot » réciter les béaitudes aux
lieu et place d’un discours de guerre et de prédation. Donc, le contraire, ou
plutôt ce qu’attendait le monde à la fin des années 30 comme en d’autres temps
de veille de guerre, et maintenant ce qu’attendent les Français.
22/…/201… à 23:30
Confirmation : l’Allemagne va examiner les propositions
institutionnelles françaises pour l’Europe
Berlin – Un conseil de cabinet
est convoquée par la Chancelière pour se tenir demain après-midi, alors que le
gouvernemnt fédéral est toujours en gestation. L’ordre du jour conviant les
sortants et les pressentis est de débattre la lettre du président de la
République française, proposant une refondation démocratique européenne.
Le S.P.D. rappelle que les
propositions de Joshka Fischer, justement après l’échec du referendum en France
sur le projet de Constitution pour l’Europe (en bonne partie inspiré par
l’ancien président Giscard d’Estaing) portaient déjà sur une élection directe
d’un président européen.
22/…/201… à 23:42
M. Junker enthousiasmé par la « mûe » du président Hollande
Luxembourg – Le Premier ministre
luxembourgeois, longtemps à la tête aussi de l’ « euro-groupe »,
accepte d’enthousiasme les propositions de Paris. Il y voit notamment le gage
d’un retour d’affection des Européens, et notamment des Français, pour les
institutions et pour les politiques communes de l’Union. Il pense ausssi que le
peuple anglais se distinguera de sa classe politique et sera séduit par une
toute autre façon de jouer la vie publique.
AFP
22/…/201… à 23:59
Plébiscite du président Hollande
Après une année de sondages catastrophiques,
ne lui donnant plus qu’un cinquième des Français pour le soutenir à titre
personnel, et encore moins pour se déclarer satisfaits de sa politique, l’élu
du 6 Mai 2012 a multiplié, sans transition, par près de quatre, le nombre de
ceux qui lui font totale ou très grande confiance. Cette popularité attestée
par 78,5% des personnes interrogées n’a de précédent que celle du général de
Gaulle au lendemain des rereferendum sur la Constitution de la Cinquième République
et sur les accords d’Evian.
Il est étonnant, dans ces
conditions si nouvelles de soutien populaire, que le président de la République
n’envisage pas de referendum sur les propositions qu’il commente ou développe
chaque soir, au reçu de messages des Français ou selon des considérations dont
il ne leur a pas encore livré ni le ressort ni la conclusion.
Celui dont plus personne
n’attendait quelque chose, a déjà désarçonné les commentateurs et réduit au
mutisme la plupart des personnalités politiques, y compris dans son camp,
puisque ni l’objectif ni le terme de cet itinéraire proposé aux Français pour
rendre à l’Etat et à la nation les moyens de son redressement, ne sont encore
en vue.
Jeudi
14 Novembre 2013 – 18 heures 58 à 22 heures 26 passim & Vendredi 15 Novembre
2013 – 15 heures 55 à 16 heures 24
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