Changement de signe
« premier jet » d’une fiction politique
Chapitre 6
23/…/201… à 10:25
Le président de la République en pélerinage
Le président de la République a
quitté Charles-de-Gaulle à la nuit encore noire. Destination Jérusalem où il se
recueillera devant le mur des Lamentations, restes du Temple d’Hérode, puis au
jardin des Oliviers où agonisa le Christ avant sa passion, et enfin à la mosquée Al Aqsa.
Il a fait savoir qu’il serait alors à la disposition des autorités israëliennes
et palestiniennes pour les rencontrer. Ce qu’a aussitôt accepté le président
Mahmoud Abbas. M. Benjamin Nettanyahou devrait en faire autant, les présidents
du Liban et de Chypre font exprès le voyage.
Cette présence-surprise du
président de la République française sur l’un des sites les plus sacrés mais
aussi les plus belligènes de la planète ne tient pas lieu de la visite
officielle en Israël initialement prévue pour … mais que la France, partenaire
très engagé dans la négociation nucléaire avec l’Iran, a préféré reporter à un
moment moins contingent.
M. François Hollande a laissé au Premier
ministre le soin de présider une réunion du nouveau cabinet à l’hôtel de
Matignon, afin que soit préparée au mieux la séance de cet après-midi à
l’Assemblée nationale. Le premier conseil des ministres pour le gouvernement,
ainsi concentré à quinze membres, président de la République et Premier
ministre compris, aura lieu demain au palais de l’Elysée à l’heure habituelle.
Le Président doit revenir à Paris dans la nuit.
23/…/201… à 10:40
Initiative insolite du président Poutine, s’envolant pour Jérusalem, à
la suite de M. Hollande
Moscou – Le Kremlin confirme que
le président Poutine se rend, improviste, à Jérusalem et qu’il espère y
rencontrer son homologue français. Paix et Europe, seuls thèmes à l’exclusion
des affaires syriennes : c’est le souhait russe.
23/…/201… à 10:53
Initiative du président Poutine (2)
Le porte-parole du Quai d’Orsay ne commente pas l’initiative du
président russe.
Journal du Président
En vol vers Jérusalem, déjà au-dessus de Chypre, matin du mercredi
23… 201...
J’ai décidé en fin d’après-midi, hier, d’aller sur place, sans
aucune forme. Mounir, sans l’avoir délibéré évidemment, m’a convaincu de cette
démarche, apparemment hors de tout dessein et sans programme politiques. Lire
la prière de Salomon et les hadith qu’il m’avait copiés m’a convaincu que les
entretiens diplomatiques ou les conférences n’aboutiront à rien dans cette
région, que la source des solutions est ailleurs, que les peuples, imprégnés de
promesses reçues comme divines, ne peuvent se décrisper et se substituer aux
calculs et aux peurs de leurs dirigeants, qu’écoutés par des tiers mais selon
ce qu’ils sont et veulent être eux-mêmes.
Je ne prétends pas fonder une nouvelle méthode n relations
internationales ni énoncer un nouveau corps de dogmes dans une problématique où
l’on ne parle plus que la langue de bois depuis des décennies. Ls réfractaires
à celle-ci se faisant assassiner : Sadate, Rabin et peut-être bien Arafat,
tant d’autres aussi, jeunes ou vieux.
Comme je ne connais pas le sujet, que d‘avance j’aurais été guetté
en confirmisme ou en déviationnisme par rapport à tout ce que la France a dit
par la voix de mes prédécesseurs depuis de Gaulle et Mitterrand, je vais me
faire une idée personnelle, sans encourir aucune sanction et sans pooursuivre
aucun but précis.
Cela me donne aussi le temps d’une étape – hors du circuit que j’ai
entrepris depuis vendredi – et je manifeste la confiance que j’ai depuis le début
de mon mandat en Jean-Marc Ayrault. Curieusement, de nous tous, il est le moins
dépaysé par ma mûe (dois-je trouver un autre mot ? et qui change ?
moi ? ou bien le pays se reconnaissant dans le nouvel inventaure de nos
possibilités auquel je le convie ?).
Quoique je sois encore plus dépaysé que les Français – eux de mon
fait, mais moi de ce qu’il m’arrive intimement tandis que se dessine de plus en plus nettement en
moi ce à quoi je dois aboutir et aussi de ce que je reçois en messages, en
lettres et en courriels – je dois préciser que j’ai un mentor, mais celui-ci
est hors organigramme, comme d’ailleurs il a régulièrement exprimé le souhait à
chacune de ses offres de service par la poste ou par internet. Il souhaitait
que nous fassions, en quelques minutes mais régulièrement, tous les quinze
jours environ, le point de ce qu’il entend et comprend, à lui seul mais selon
les hasards des rencontres de rues, de transports en commun, de lectures et de
multiples réminiscences (il a dix ans de plus que moi et le faut d’avoir
commencé à observer la politique sous de Gaulle ou après lui, produit un
véritable changement de génération et d’époque), le point aussi de ce que je
souhaite qu’il examine ou cherche. Je ne l’ai pas accepté, et voilà que sans
encore l’avoir rencontré, je suis dans les pas d’un septuagénaire qui a la
jeunesse d’esprit d’ambitionner de conseiller un président régnant, disposant
de toutes les sources et réseaux de l’Etat et connaissant de longue date la
plupart des acteurs de notre vie publique. Naïf ou prodigieux, mais le dossier
qu’a constitué PRL sans que je le lui demande dessine par anticipation le
paysage dans lequel j’avance désormais. Il est passé du rôle de conseiller
aulique qu’il s’était attribué sans aucun signe de ma part, à celui,
apparemment plus humble, de documentaliste, mais cela correspond exactement au
point où j’en suis. Ce n’est plus d’un choix de route qu’il s’agit pour moi et
pour les Français, mais de munitions et de vivres pour convaincre et pour que
nous avancions.
Je bénéficie donc d’une « feuille de route » en forme de
proposition dont je ne ferai état que plus tard (ce qui me laisse tout à fait
libre de son usage) mais dans des circonstances que je commence à entrevoir
Jusqu’à présent, depuis vendredi, cela « colle » très bien.
Nous allons atterrir. Nouveau dépaysement, nouvlle terre, et puis
cette question de Kaunitz : priez-vous ? Au moins, cela me donnera
une contenance, et tous ceux qui me croient franc-maçon…
23/…/201… à 11:00
Message présidentiel au pape François
Encore en vol vers Jérusalem, le
pèlerin qu’est officiellement le président François Hollande, a adressé au Pape
un message. Celui-ci semble n’être pas de seule courtoisie comme entre chefs
d’Etat dont l’un survole le territoire de l’autre, celui du Vatican étant bien
exigü. Le président de la République tiendrait à rendre compte au Souverain
Pontife de son pèlerinage, à l’occasion de son vol retour.
23/…/201… à 11:05
La communication vespérale du président de la République est maintenue
L’Elysée confirme que – malgré
l’emploi du temps très chargé aujourd’hui du président de la République, M.
François Hollande, s’adressera aux Français à l’heure habituelle, sur la
seconde des chaînes de télévision publique.
En revanche, il n’y aura de
source française ou habilitée, aucun reportage ni aucun communiqué concernant
les moments que va passer le président de la République dans les Lieux-Saints
des trois grandes religions dites du Livre, et les entretiens politiques –
brefs – qu’il doit avoir ensuite avec les autorités locales. Aux entretiens
convenus, devrait s’ajouter une conversation avec le président russe au
patriarcat orthodoxe.
23/…/201… à 18:40
Séance presque consensuelle à l’Assemblée nationale
Ouverte à quinze heures, la
séance des questions orales au gouvernement avec débat, s’achève sans vote.
Eût-il été demandé que le Premier ministre aurait presque égalé – à trois
abstentions près : celle des élus du Front national – le record d’Edgar
Faure, alors ministre de l’Education nationale dans le dernier gouvernement du
général de Gaulle. Unanimité alors pour adopter la loi d’orientation
universitaire.
Au lieu d’une déclaration
liminaire, M. Jean-Marc Ayrault a préféré que soit conservée la forme dialoguée
des mercredi après-midi au Palais-Bourbon, mais a conclu par un propos général.
« A l’appel du président de
la République,
Samedi 16 Novembre 2013 – 16
heures 02 à 17 heures 07
le pays attend du neuf.. Le
changement de cap après dix ans de mimétisme d’une législature à l’autre, d’un
gouvernement à l’autre, exige une nouvelle manière d’assumer les diffilcutés
que nous connaissons et ne résolvons toujours pas. Nous nous donnons de nouvaux
outils. La collégialité, vécue hebdomadairement en conseil des ministres autour
du chef de l’Etat, en nombre tel que la conversation et non plus seulement des
lectures chronométrées permette l’approfondissement de l’ordr du jour mais
aussi de ce qu’imposent les circonstancess pointsela succession de lectures, La
nationalisation, pour le seul temps d’une crise particulière autant que de la
crise financière et de la récession que le monde traverse, de toute entrprise
que ses dirigeants ou que le cours actuel des échanges internationaux mettrait
en défaut. Une planification selon des traditions qui nous ont été propres et
qu’à tort un de mes prédécesseurs, pourtant de ma famille politique et dont je
salue la grande probité et le désintéressement personnel a eu tort
d’abandonner. Cette planification redonnera aux négociations sociales et aux
prévisions économiques et budgétaites leur vérité, leur efficacité et leurs
véritables perspectives. Le civisme doit inspirer nos comportements de l’école
à l’épargne, de la solidarité entre les personnes à un aménagement de notre
territoire tel qu’il n’y ait plus de solutude ni de désert.
Le gouvernement entend convaincre
nos partenaites de la zone euo. t de l’Union européenne de deux évidences. Seul
un moratoire des dettes souveraines privera la spéculation de ss cibles et
victimes. Les engagements publics ne seront pris qu’après des citoyens de
chacun des Etas membres et faut-il l’espérer entre tous les citoyens de l’Union
européenne. Seuls des échanges commerciaux non impérialistes, non prédateurs,
non mensongers suivant des bases sociales et fiscales défiant toute compétivité
honnête, rendront notre marché commun – fondateur de l’entreprise, de la
communauté, de l’union européennes – à ses véritables auteurs. N’appelons pas
cela du protectionnisme, appelons cela la reconnaissance mutuelle d’identités économiqus,
sociales et fiscales différentes, entre lesquelles peuvent se négocier des
échanges et ds investissements formant des zones cohérentes et non
conquérantes. Le cours et l’xploitation des matières premières sont affaires
planétaires, de même qu’une culture sincère des droits de l’homme par chacun
des Etats formant l’Organisation des Nations Unies est affaire d’une démocratie
mondiale.
Par la voix du président de la
République, la France entend convertir le plus possible de gouvernements, et
par-delà ceux-ci, de peuples à une sincérité nouvelle, donner vie et suite aux
grands engagements qu’ont été la Charte, la Déclaration universelle des droits
de l’homme et rendre au libéralisme son vrai sens qui n’est pa le matérailisme,
la jungle, la permissiivité, la tricherie.
La France ne sera entendue
qu’exemplaire chez elle et dans ses comportements avec les autres. Elle ne
l’était plus. Elle peut le redevenir. C’est ce en quoi le gouvernement entend
soutenir la nouvelle démarche du président de la République de toutes les
forces du pays, avec tous les suffrages de vos asemblées à mesure que lur
seront présentés les projets de texte et de financement nécessaires. »
Dimanche 17 Novembre – 19
heures 30 à 20 heures
23/…/201… à 19:10
Résultat inattendu de l’entretien franco-russe au sommet
Les présidents Hollande et
Poutine ne sont pas parvenus à s’entendre complètement sur les affaires
syriennes, mais ils sont désormais d’accord à propos de l’Iran. Un climat de
confiance mutuelle semble en train de se faire. Les deux chefs d’Etat ont pu
détailler en effet l’avantage pour la Russie, si celle-ci tient à intégrer une
construction européenne à articuler en partie sur l’Union des Vingt-Huit, d’une
autre pratique de l’Etat de droit et du respect des des personnes.
Le président Hollande a assuré
son interlocuteur que la participation des sportifs européens reste
naturellement acquise aux jeux olympiques d’hiver à Sotchi, d’autant qu’elle
n’est pas de la compétence des Etats, mais que la comédie de Pékin pour les
précédents jeux d’été de ne se rééditera pas.
La Russie devrait appuyer la
proposition française au Comité olympique que désormais les jeux d’été aient
lieu, comme dans l’Antiquité, à Olympie, et ne soient plus jamais organisés
hors du sol grec. Les investissements et les participations quadriennales
devraient contribuer, ce qui n’est pas accessoire, au redressement financier de
la Grèce.
23/…/201… à 20:00
Cinquième communication présidentielle
En vol d’approche de Rome, le
président de la République est intervenu sur la deuxième chaine publique de
télévision.
Quoiqu’improvisée dans la cabine
présidentielle de ce qui avait été nommé l’Air Sarko One, la mise en onde et la
transmission étaient presque parfaite.
Tandis que défilait sur les
écrans de télévision en France, en surimpression le plan de vol du retour
présidentiel, M. François Hollande a rappelé que l’Europe, la Méditerranée, le
Porche-Orient et l’Afrique du nord ainsi que le Sahara et le Sahel sont un même
ensemble géographique et mental, que la France y est exceptionnellement située
et que cet espace est justiciable d’une approche analogue à celle qui nous fait
pratiquer le marché commun. Il s’agit d’une ambiance historique, phislophique
et religieuse d’un seul tenant où les différences d’organisation publique et de
vie privée sont secondaires. L’obstacle à la paix est la méconnaissance
mutuelle.
Prenant à contrepied les thèses
extrêmistes en politique intérieure et en convictions religieuses telles qu’en
France elles se sont exacerbées au point de devenir haine raciale et appel à la
désobéissance et à l’illégalité, le Président a procédé de la même manière
qu’hier et avant-hier avec les souverainistes. Il a donc proposé une
intégration des diplomaties et des cultures pour que ce Vieux Monde, autrefois
foyer de tout ou presque, redevienne le modèle de pluralisme et d’autorité
morale qu’il n’est plus actuellement. Peur des immigrations, cancer du conflit
israëlo-arabe, cynisme de la plupart des Etats européens et arabes pratiquant
le contraure de leurs dires, ambivalence des échanges, invstissements, prises
de contrôle, délocalisations. Presqu tout est belligène.
Répondant à une question d’un
téléspectateur présenté par la seconde chaîne publique, M. Hollande a pris pour
exemple de la nouvlle approche qu’il préconise dans les relations
intrnationales, quand il s’agit de pays et de peuples intimement proches, le
fait même de es entretiens de l’après-midi avec ses homogues israëlien et
palestinien. Ecoute mutuelle, pas de communiqué, pas de conférence de presse,
mais énoncé par chacun de ce qu’il st et de ce qu’il veut. Rien à en déduire
pour le moment. Aplanissement des mésententes, les présences durables sur place
en Afrique et au Proche-Orient de jeunes français en service civique
national, après leur pédiode d’initiation aux techniques et aux organisations
de la défense nationale. D’ailleurs pourquoi ne pas échanger aussi sur ce
thème-là et sur les pratiques de formation de la jeunesse à la chose
militaire ? en sorte qu’elles deviennent des outils de maturité et de
maîtrise de soi..
Dimanche 17 Novembre 2013 – 19 heures 14 à 19 heures 20
Le Président a enfin observé que
s’il y a horreur de la Shoah, il y a aussi, dont on parle beaucoup moins et qui
a précisément l’abomination des enfermements et des exterminations ! ce qu’un
régime peut infliger à l’esprit d’un peuple, le travesti exploité de l’histoire
allemande, de ses légendaires, tout le travail d’une dictature pour mettre à
lui tous les ressorts mentaux et toutes les énergies humaines. Condamnation du
totalitarisme, mais aussi de toutes les main-mises mentales pour inculquer le
contraire de la vie, de la liberté… travail des sectes, travail aussi de ces
mouvements passant pour « le ré du bon peuple français ». Critère,
les totalitarismes inculquent la haine de l’autre et l’adhésion sans réserve à
une thématique imposée. L’homme entier est visé, torturé, dépossédé… de son
corps, les massacres… de son âme, les bourreaux, les fascinés de Nuremberg…
Lundi 18 Novembre 2013 – 09 heures 25
Le président de la République a
confirmé que la brigade franco-allemande, non seulement, n’allait pas être
dissoute mais qu’au contraire elle serait portée au niveau de la division dans
les dix-huit mois.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 19 heures 14 à 19
heures 20
23/…/201… à 20:12
Commentaires antagonistes de la nouvelle communication présidentielle
Les cinq entretiens du président
de la République avec les Français, puisqu’aucun journaliste ne participe au
temps d’antenne sollicité auprès de chacune des chaînes de télévision, sont
maintenant commentées pour lur ensemble. La forme inédite en a déjà été relvée.
Le corpus d’une nouvelle approche de la plupart des questions qui sont posées à
un gouvernement, d’ordinair et plus encore en temps de crise porofonde – celle
de la France étant de plus en
plus souvent présentée comme une crise d’obsolescence, de vieillissement, comme
un dialogue impossible entre un grand pays ne parvenant pas à croire à son
déclin ou au contraire s’y résignant et laissant échapper ses chances et aussi
sa génération montante.
Aucune des perspectives ou des
propositions présidentielles n’est vraiment critiquée : moratoire,
nationalisations, élection présidentielle eurropéenne, c’est sur la fin du
cycle et le passafe à l’acte que s’interrogent tous milieux dirigeants
confondus, médias, partis politiques, syndicats, chfs d’entrprise et patronat. L’épiscopat
français est passé en quelques heures aujourd’hui soit d’un silence valant
neutralité, soit d’une réprobationouverte à raison des modifications des lois
civiles et bio-éthiques, à un profond étonnement. Les associations cultuelles juives
et musulmanes, le Grand Orient de France manifstent un unisson excptionnel.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 21 heures 17
23/…/201… à 23:15
Entretien du président de la République avec le pape François
Il est seulement communiqué que
le président Hollande a suggéré au Souverain Pontife que soit envisagé le
transfert à Jérusalem de la résidence habituelle de l’évêque de Rome, dont la
Curie et l’ensemble des services centraux de l’Eglise catholique demeureraient
au Vatican.
Le pape François aurait répondu
que telle avait été l’intention de son auguste prédécesseur, le pape émérite
Benoît XVI. Celui-ci, après avoir pensé faciliter lui-même cette délocalisation
comm simple retraitant dans les Lieux-Saints, a dû y renoncer à cause de sa
santé. Lui-même est d’accord avec son visiteur sur l’immense portée symbolique
de ce retour à lieux et gestes de la Pentecôte, le monde des Gentils, signifié
par la conversion de Rome, étant pour l’avenir sans doute plus en plus sensible
à une entente priante entre tous les monothéistes. Il comprend aussi, sans
fausse modestie personnelle, que la présence du Pape à Jérusalem peut
contribuer à la paix judéo-arabe et même donner l’exemple d’un Etat unitaire
pour la Palestine.
Journal du Président
En vol retour vers Jérusalem, nuit du mercredi 23 au jeudi 24…
201...
Les comptes-rendus de la journée à Paris me satisfont. La
délégation aux médias étrangers de tout ce qui a concerné ma journée à
Jérusalem et ce moment au Vatican renforce – je crois – la sensation d’un
certain mystère sur mon étape suivante et sur ce que j’ai réalisé aujourd’hui.
Lecture d’avion, presque une plaquette, le fil de l’épée que PRL avait mis dans
ma serviette, à la suggestion de notre épistolier qui avait joint l’édition de
1944 par Berger-Levrault aux deux papiers de Simon Nora qui m’ont été si utiles
hier soir.
Ma communication, comme les soirs précédents, n’était préparée que
d’intentions. Ai-je paru fatigué ? A qui le demander ? j’ai voulu
n’emmener personne que deux de mes assistantes pour les transmissions, saisies
informatiques et autres, ainsi que Jean-Louis Bianco pour qu’il me parle – à
temps – de laïcité, selon sa brève expérience à la présidence de l’Observatoire
ad hoc, et surtout des relations personnelles de François Mitterrand avec quelques-uns
de ses homologues : le Japonais si francophone et francophile, Kohl bien
sûr, Gorbatchev. Bianco fut introduit par Attali et croyait n’avoir affaire
qu’à un vieux monsieur démodé. Comment me jugera mon épistolier ? quand je
le recevrai. Ce sera fait quand j’aurai atteint le terme de ma trajectoire, et
que…
Samedi 16 Novembre 2013 – 16
heures 02 à 17 heures 07
Il m’a donné à lire trois grands papiers de Simon Nora, le premier
sur l’impossibilité ou la très grande difficulté du réformisme écinomique en
France (conférence donnée au lendemain de la chute du cabinet Mendès France,
Février 1955 donc), le second pour un réforme de l’administration économique
française (elle fait réfléchir sur une meilleure articulation que le seul
commissariat au Plan tourné davantage vers les acteurs autres que l’Etat, de la
politique monétaire et macro-économique avec les décisions et la vie
gouvernementale. Cela presqu’au jour le jour d’une part, à perspective de
trente ans, d’autre part), le troisième est singulier. Au cabint de
Chaban-Delmas, soit quizne ans après « l’expérience Mendès France »,
Simon Nora, à nouveau bien placé et à qui Mchel Debré, rue de Rivoli, avait
déjà demandé le rapport bien connu sur les entreprises publiques, continue de
penser à son grand homme. Justment, Maurice Schumann convient, dès l’été de
1969, avec les Soviétiques d’un institut commun pour étudier les diverses
systèmes économiques concevables et existant. C’est mieux que la coexistence
pacifique, c’est plus honnête que cette vente du libéralisme en doctrine qui
caractérisa la soudaaine main-mise des banques d’affaires et autres agences de
conseil sur less pays s’émancipant du système communiste et de l’occupation
militaire russe. J’avais su que Mendès France, à Alger, en 1943-1944 s’était
passionné pour la planification soviétique, notre propre version étant encore
en gestation seulement intellectuelle.
J’aurais dû, hier soir, évoquer ces serviteurs de la République,
Georges Boris, François Bloch-Laîné, Roger Goetze, Jean Guyot, Olivier Wormser,
Pierre Laroque [1],
d’autres que j’oublie. Ils n’ont jamais voulu être ministres. Bloch-Laîné en
1959 et Wormser en 1968, successivement priés pour la rue de Rivoli et ne
l’acceptant pas, le second dans le souvenir de Salengro et de Blum, hués à la
Chambre parce que… ces penseurs de notre redressement moral après 1871 :
Taine, Renan, Fustel de Coulanges, Hanotaux. Le civisme et le salut de la France. Je voudrais
qu’on ne parlàt point de deux versants pour mon exercice de la fonction
présidentielle et qu’on ne me séparât point des Français. Noius déméritions
tous, à égalité. L’audace, nous n’en avions plus même mémoire qu’elle ait
jamais été nôtre.
23/…/201… à 23:58
Aterrissage du président de la République à l’aéroport
Charles-de-Gaulle
M. François Hollande sera
accueilli à sa descente d’avion, comme il n’y est pas accoutumé depuis son
élection, sauf le premier soir pour la course-poursuite d’Orly à la place de la République. Le
gouvernement au grand complet, sauf le ministre des Relations extérieures et
celui de la Politique économique et de l’intégration européenne respectivement
à Berlin et à Bruxelles pour des diners de travail, ce dernier devant se rendre
à Londres dès demain. Le nonce apostolique, les ambassadeurs de Chypre, de
Grèce, d’Israël, du Liban et de la Russie dont les chefs d’Etat se sont
entretenus aujourd’hui avec le Président.
Quelques anonymes ont été admis
également dans le salon d’honneur dont deux jeunes Africains qu’on dit avoir
été les hôtes de l’Elysée la veille, et un septuagénaire – un Français – qui
semble leur mentor.
23/…/201… à 23:59
Probable nationalisation des banques de dépôt
C’est après la fermeture de la
bourse à Paris que le ministre des entreprises nationalisées et des services
publics a reçu les dirigeants des principales banques françaises : banques
de dépôt, institutions de crédit.
La rumeur est qu’au conseil
d’administration de chacune d’elles, à réunir dans la journée de demain,
entrerait un commissaire du gouvernement.
Dimanche
17 Novembre 2013 – 21 heures 40
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