Poser une question, de nos jours, passe uniquement par le recours au pronom interrogatif QUOI.
Ecoutons-nous, écoutons aussi les poseurs de questions à la radio (à commencer par Léa Salamé) :
- Pour vous, la politique c’est QUOI ?
- Vous pensez QUOI de la déchéance de nationalité ?
- Vous avez QUOI dans la tête quand vous dites que vous êtes un frondeur ?
- Ils font QUOI les députés la nuit ?
- La fermeture des frontières a eu QUOI comme conséquences pour les réfugiés syriens ?
L’inversion du sujet a disparu de notre langue parlée : Qu’est-ce que la politique selon vous ? Que pensez-vous de la déchéance de nationalité ? Que signifie pour vous l’appartenance aux frondeurs ? Que font les députés la nuit ? Quelles ont été pour les réfugiés syriens les conséquences de la fermeture des frontières ?
Tu fais QUOI aujourd’hui ? Que fais-tu aujourd’hui ?
Je dirais, parodiant Aragon (Un jour, un jour):
QUOI ! Toujours ce serait un français massacré
Et l’enfant détourné d’une syntaxe oubliée
Notre langue avilie par un sabir bâclé !
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