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Réfléchir en famille
relecture, le lundi 16 Janvcier 2017,
de 17 heures 15 à 17 heures 34
Nous n’avons plus que des repères
intimes et personnels. La politique, les circonstances, l’économie – la
généralité et l’actualité – tout nous échappe d’analyse et d’action. Français,
fiers de notre beau pays, nous avons parfaitement conscience de notre âme, de
nos possibilités. Nous savons très bien que le monde est difficile, que chaque
peuple, que chacun se débat, qu’il n’y a plus d’inertie nulle part – sauf selon
notre fatigue, nos âges – et qu’une gestation forte est en cours. Quelle
est-elle ?
Vous-même parvenu à ce point de ce que
je tente d’écrire, et qui prépare, résume ce que je vais tenter – tandis que
quelques amis montent le site internet nécessaire et organisent des listes,
également internet, d’élus à appeler, à convaincre – vous m’avez accompagné
peut-être quelques heures, m’avez permis de vous accompagner et même
questionner, mais où en êtes-vous avec vous-même, avec les vôtres ? avez-vous
encore des projets, et ceux de mes amis et correspondants qui, biologiquement,
ont le quart ou même moins de mon âge, me paraissent beaucoup plus hésitants
pour commencer leur avenir, que ne l’était ma génération, que ne l’étaient mes
camarades de classe. L’époque où commençait, puis continua ma première
trentaine d’années était fixe, non qu’elle fut exempte d’événements : au
contraire, mais les événements se comprenaient, si brutaux qu’ils soient :
Dien Bien Phu, Budapest, Suez, les guerres de décolonisation et l’apaisement
général avec la conclusion heureuse de la confrontation à Cuba, du concile
œcuménique Vatican II, l’acceptation de nos institutions, de notre nouvelle
politique étrangère décidée et mondiale. Toutes les oppositions (et elles
avaient été nombreuses, souvent haineuses et toujours contradictoires, quoique
sous-jacent se ressentait une admiration unanime et réventielle pour le
re-fondateur) entraient dans un cadre devenant vraiment nôtre. Il en était de
même en Europe, même s’il y eut la guerre d’Afghanistan, on sentait bien que
l’Union soviétique n’était plus dangereuse. Toutes les ouvertures, celle de la
Chine, étaient saluées positivement, les dernières dictatures de notre Vieux
Monde s’étaient défaites. Tout était intelligible.
Ce qui a postériori est vanté comme
« les trente glorieuses » auxquelles aurait mis fin le premier
« choc pétrolier » et dont nous avons façonné mentalement la
cohérence, réédition d’un autre âge d’or : « la Belle époque »,
me paraît surtout une lisibilité, une possibilité de projeter avec certitude un
avenir aussi souhaitable que possible. Une harmonisation générale avait semblé
une règle non écrite mais vécue, très satisfaisante politiquement. Nous
n’étions pas inquiets, nous n’étions pas – au contraire de ce qui se propagea
dans le discours public au tournant du siècle – « en quête de sens ».
Le vocabulaire n’était pas figé, la pensée tranquille. Si vous avez vécu tout
ou partie de ce second après-guerre, n’avez-vous pas eu l’impression que l’atroce
conflit dont nous étions sortis – et pour nous la France, miraculeusement bien
sortis, exprimés par de Gaulle, structurés par la Résistance : sang versé,
tortures subies mais lumière des projets, de l’attente – n’était pas inutile.
L’accouchement avait réussi. Un autre monde était né.
Nous n’avons pas aujourd’hui cette
tranquillité d’esprit. Statistiquement, la pauvreté, la misère – tous les
dangers et échecs individuels – et les catastrophes climatiques ou énergétiques
en cours – tous arguments pour une « mondialisation » autre
qu’économique et financière, mais bien concrète – sont plus évidentes,
menaçantes, honteuses que dans le passé lointain ou récent. Si vous êtes né
après cette période d’intelligibilité, contestée par les « événements de
Mai » mais universellement sensible et optimiste, comment voyez-vous
l’actualité, en profondeur ? et comment concevez-vous votre utilité ?
car notre épanouissement, notre équilibre personnels dépendent de cette
insertion et de cette estime.
La campagne présidentielle en cours –
nous le savons tous – est un leurre, pis qu’un rite. Elle n’est pas un outil de
discernement, encore moins d’une action mieux ajustée que les précédentes
depuis une vingtaine d’années. La réflexion nous appartient. Sur quoi la faire
porter ? et comment la mener, aussi profondément que possible, selon nos
vies et attaches respectives, et aussi collectivement qu’il est nécessaire pour
qu’autre chose commence et qu’il soit remédié à ce qui ne va pas, en tous
domaines, à ce qui va de plus en plus mal.
Reniac, à ma table de travail, mercredi 11 Janvier 2017,
de 08 heures 26 à 09 heures 04
Notre fille, sauver les
panda, son amie de cœur, dans la messe classe, elle l’a surnommée panda. Elles
sont une dizaine en cour de récréation un vendredi : sauver les pandas ?
faire des gateaux chez soi et les vendre aux camarades, pas cher, peut-être
soixante-dix centimes. La même court aussitôt chez le conseiller principal
d’éducation : accord. Lettre formalisant le projet, une quinzaine
d’engagements, signatures au crayon multicolore, il manque encore
quelques-unes, un garçon parmi eux, plutôt « intello. » : trois
catégories, filles ou garçons : intello, « se la pétant »,
normal. Notre fille et ses amies, naturellement, de la dernière espèce. Le
normal, chez les filles comme chez les graçons, est statistiquement
l’exception. Le groupe de fille varie de nombre, la défection type est toujours
une mise à l’écart d’elle-même par l’une d’elles, se jugeant plus mûre que les
autres, l’été, des vacances, la physiologie, la pré-adolescence. Notre fille
veut n’être pas définie par cette mûe. Elle m’explique aimer chacune
différemment et qu’il en est de même de toutes. Nous formons une famille, nous
nous entr’aidons, nous consolons celle qui semble ne pas aller, surtout nous
disons franchement, en face, ce qui ne va pas. Je l’écoute, sa définition de la
famille, l’application au groupe, la vie du groupe, le projet, comment il se
forme. J’y vois notre parabole pour le possible, maintenant, entre habitants de
France.
Reniac, à ma table de travail, mercredi 11 Janvier 2017,
de 20 heures 40 à 44
1° nous ne jouons plus collectif
Une des salles de réunion au sous-sol de
la place du Colonel-Fabien : le siège du Parti communiste français.
Jusqu’à mon adolescence, la place Kossuth du nom de l’insurgé hongrois, mais en
1848, et l’Humanité sur les Grands Boulevards,
pas à Saint-Denis. René Andrieu, au magnifique regard bleu, du sang sur les
mains à la Libération du Lot dont il commande les F.T.P. [1], la
messe dominicale aux côtés de sa mère chaque fois qu’il revient au pays, impérieux
et chaleureux à la télévision, plume précise d’un stendhalien [2],
visage d’amant comme Aragon, membre avec lui du Comité central, m’a souvent
invité à déjeuner après qu’il ait publié un extrait de ma première publication
dans le Monde. J’y avais vu un signe,
j’avais aussitôt téléphoné au journal, mais d’une cabine. En 1972, « le
Parti » était encore, dans les « milieux » où je suis, aussi
pestiféré que l’est aujourd’hui le Front national, mais dans d’autres « milieux ».
J’aimais déjà le sens de l’engagement, l’évident patriotisme, le goût et la
science de la discussion, du débat, des arguments. Trente ans plus tard ou à
peu près, peu avant une de nos élections présidentielles, la dernière où le
P.C. ait eu son candidat en propre [3], une
remarquable relation de ma femme, chaudronnier de famille, énarque par
concours, attaché financier à Washington, Jacques Nikonoff m’a invité à une
série de rencontres sur le salaire universel. Un cercle d’une vingtaine de
personnes, autour de la cinquantaine ou sexagénaires comme moi, à l’époque. Des
échanges qui me passionnent tant ils m’introduisent à la réalité des présences
et des options syndicales en entreprise. Pour résumer, le constat est grave. La
solidarité s’est perdue, l’individualisme est stimulé par les directions
Vannes, à l’U.C.K. pendant la dernière heure
du cours de danse de Marguerite,
mercredi 11 Janvier 2017,
de 17 heures 40 à 18 heures
–
diviser pour régner ? éparpiller pour maintenir toujours la supériorité en
tête à tête
Reniac, de retour
à ma table de travail, vendredi 13 Janvier 2017,
11 heures 45
Vannes, à l’U.C.K. pendant la dernière heure
du cours de danse de Marguerite,
mercredi 11 Janvier 2017,
de 17 heures 40 à 18 heures
, chacun quels que soient sa condition,
son grade, son espérance juge qu’à soi seul sans la charge d’autres, sans
action syndicale, sans heurt ni violence, sans non plus l’obéissance à des
analyses venant d’ailleurs, arrivera certainement mieux. Je vérifie cela avec
certains de mes neveux, l’un juge que la famille propriété de sa très grande
entreprise automobile a opté pour la philanthropie car placer son capital
autrement que dans l’industrie reçue en héritage rapporterait plus, un autre
est persuadé qu’il est cadre supérieur, dirigeant, décisionnel de la société
multinationale qui l’emploie. Comment ne pas accepter qu’ils ont, chacun, selon
une génération et une situation qui ne sont pas les miennes, des éléments dont
je n’ai ni connaissance ni expérience. Mais je sais aussi la dupe d’un système
ôtant à ses salariés toute intuition qu’il existe jamais une alternative et
inculquant que la soumission, voire la louange de ce qui est vécu sont la
meilleure, la seule voie de salut. Il est vrai que si l’action solidaire se
présente comme une relique de l’histoire qui ne se reproduira pas, le feu court
encore et les précautions, cyniques et impensables il y a peu encore, montre
bien que la partie gagnante craint encore le réveil des perdants à la
conscience. Ces engagements sollicités, dans certaines entreprises, de renoncer
au droit de grève contre un engagement des dirigeants de ne pas licencier et de
maintenir l’activité sur place… les luttes locales, leur persistance
désespérée, l’ameutement de la population, de tout « le bassin d’emploi »
en manifestations devant les lieux de travail que l’on bloque ou devant les
tribunaux tenant leurs dernières instances. Dérèglement généralisé pas au sens
d’une abolition des protections et des usages anciens, mais une sorte de
sauve-qui-peut du politique, de l’économique, du social. Les prétextes sont
trouvés qui nous sont intellectuellement et territorialement extérieurs :
les délocalisations, les textes et les mœurs libéraux, mondialistes, des cadres
que nous n’avons pas forgés à l’expérience, selon des luttes et des
négociations, des réconciliations et des hostilités faisant le mouvement social
et la société-même. L’ensemble s’entremêlent en un complexe sans prétention
autre que l’efficacité et des résultats, rarement discernés, en plein emploi et
en santé comptable. Le chacun-pour-soi dans le clair-obscur a sa justification
psychologique. La soudaine législation du travail, dont la source n’a pas été
dite ni l’urgence en fin de quinquennat démontrée, prend acte d’un cadre et
d’un scenario qui ne sont plus ni nationaux, ni syndicaux : la seule
entreprise et ses salariés, sans communication avec l’autre facteur, ce
capital,ni plus ni moins décisif que le travail. Observation primaire : la
main d’œuvre est surabontante, le capital peureux et peu enclin à se placer
dans le risque social, d’autant que les Etats, sans se rendre compte qu’ils
sont la cible ultime, sécurisent avec constance le capital et lui laisse toutes
issues, surtout immorales et spéculatives. L’individualisme des carrières
produit le détachement des salariés vis-à-vis de leur entreprise. La mobilité
quand elle commença d’être chantée, était en version volontaire et encore
facultative, elle était géographique, elle est devenue une projection obligée.
A la délocalisation des entreprises pour diminuer des coûts – naguère en
relation avec les approvisionnements et les accès aux débouchés, mais depuis
vingt ans uniquement en fonction des moindres salaires pratiqués dans les pays
émergents, l’Europe de l’Est – a correspondu le découplage de l’Etat vis-à-vis
de l’économie. Les deux grandes entités sociales : la production, la
protection jouent chacune séparément. Les peuples se désarticulent ainsi.
Entré dans l’administration dans une
ambiance optimiste que justifiait la fin de la « guerre froide » et
une croissance économique, selon les mesures statistiques, régulière,
l’harmonie semblait durable. La justice était distributive et au mérite. Cadre
d’animation, d’autorité et de conception dès ce moment, je n’ai adhré à aucun
groupe ni syndicat, je n’ai pas eu conscience des corporations et des
cooptations, pas même des parrainages et me suis confié à une séduction
personnelle de celui qui, haut fonctionnaire comme moi, décidait – dans
l’entité de mon affectation au à l’issue d’un concours dont je n’avais pas
compris ce qu’il sélectionnait ou primait, à supposer que j’en sois capable –
des étapes suivantes de ma carrière. Ces milieux de vie où l’on pense emploi,
ceux où il s’agit de carrière et ceux où le travail est un salaire, un
gagne-pain. Des perceptions différentes, qui se dialoguent peu mais forment les
inégalités et les consentements en société. J’ai donc, toute ma vie
professionnelle, vécu seul avec une ambition de servir qui attendit jusqu’au
dénouement sa véritable affectation. Tour à tour
Reniac, à ma table de travail, vendredi 13 Janvier 2017,
de 07 heures 20 à 08 heures 10
favorisé ou utilisé, selon la relation entre mon administration et le
ministre du moment, voire le président de la République, ou abandonné par
disparition de ce dernier. Bien noté ou très mal vu. Aucune prévisibilité. Je
vous confie cette ambiance pour faire remarquer qu’il n’y a pas de différence
de nature entre les conditions psychologiques au travail entre
« privé » et fonction publique.
Concluons que nous ne savons plus assez
considérer et analyser ensemble nos formes de vie en société, et principalement
au travail. Les ambiances familiales, la parentalité, la relation des adultes
avec leurs enfants et de ceux-ci avec eux évoluent, considérablement en
apparence, mais l’affection de cœur et la proximité physique font ressentir
l’immuable qui est naturel. En revanche, au travail – quand il n’est pas
solitaire ou pas fondamentalement en équipe, l’artisan, l’artiste, l’écrivain,
l’agriculteur, le commerçant de détail, toutes professions libérales – nous
savons moins ce qui fait racine. Pourtant et partout, il y a l’effort de
produire, et en famille et en couple, l’effort de s’entendre. L’amour peut
naître quand le sentiment et le constat sont forts parce que l’œuvre est
commune, et si un seul manque, la part absente ou déficiente, par son
absence-même, sa déficience, détruit tout.
N’échangeons pas, construisons. C’est
l’oeuve ensemble qui unit et plus elle unit plus l’œuvre s’embellit, la fierté
n’est pas individuelle, nous communions. La construction européenne, le grand
projet d’emprise géographique, la combinaison des situations, des savoirs et
des envies pour proposer ensemble au reste du monde ou, localement, pour porter
à la décision de tous les acteurs ou du pouvoir national sont ce même mouvement
collectif. Pourquoi en cours de débat de ces primaires qui amoindrissent les
concurrents, bridés et disséqués par des journalistes faisant de l’exercice non
pas un service (public) dédié aux concurrents et aux électeurs, mais une étape
de leur propre carrière et le bâti de leur notoriété personnelles, n’y
aurait-il pas sous nos yeux la construction d’un projet commun, famille
politique par famille politique, puis finalement en campagne audiovisuelle,
dite officielle, et surtout pendant le débat d’entre les deux tours de notre
prochaine élection présidentielle plus vraiment de rivalité, mais une
reconnaissance mutuelle de la richesse et des lacunes de chacun s’ajustant
ensemble pour faire jaillir le point commun, et donc l’outil et les modes
opératoires du bien commun national.
Je crois cela possible, si je suis admis
au concours du premier tour, celui sanctionné le 23 Avril prochain, je m’y
essayerai. Le chacun pour soi est une course en sac, chacun s’handicapant,
personne ne pouvant compter sur autrui, sur les autres. L’expérience a été
courante dans les débacles ou les cessions de nos grandes entreprises d’erreurs
stratégiques, de mésestime des situations commerciales et financières parce que
tout état vu à très peu de dirigeants, informé seulement d’une unique manière
et les conclusions d’avance faites et défaitistes. Le plein air d’un examen en
comité d’entreprise, mené surtout selon le vécu et la mémoire de plusieurs
décennies de vie collective, de conquêtes coup par coup mais à plusieurs et au
triomphe partagé, a généralement manqué. La brade ou les mésalliances, les
paris naïfs qui nous ont couté de Péchiney à bientôt Areva, en comprenant tout
notre textile, toute notre métallurgie, toute notre ingénieurie énergétique ont
été perpétrés sans mémoire de nos acquis en savoir-faire et en évaluation et
pénétration des marchés, chez nous et au dehors. Les programmes qu’assènent –
toutes fiches avalées, selon les termes propres à leurs soigneurs et
répétiteurs – par les candidats au pouvoir présumé suprême, sont dérisoires,
tellement ils sont parcellaires et dépourvu de tout terreau, totalement
théoriques.
Nous menons, depuis quinze ou vingt ans,
sans que cela ait été même perçu d’abord et jamais modélisé, une nouvelle façon
de vivre et de projeter : une solitude généralisée, chaque entreprise,
chaque personne, l’Etat et l’économie côte à côte, la société, les demandeurs
en tous genres dans le fossé. Le squelette sans la chair, les membres sans
tête, l’Europe sans prise ni sur les opinions, ni sur ce qu’il est criant de
résoudre, l’Etat se défaisant de tout ce qui peut se monnayer, tout le monde
s’échappant, nous finirons par ne plus vivre qu’en faisant semblant. Nous avons
pris conscience que nous sommes solidaires de notre planète native et que tout
pays, tout peuple, petit ou considérable a de l’influence sur le bien-être ou
la dislocation des autres, mais l’image n’est pas portée, la transposition
n’est pas faite sur nos projets personnels, sur les initiatives naissantes. Les
autres ne sont pas une contrainte ou un fait de notre condition personnelle,
ils sont notre chance comme nous sommes la leur. J’essaye d’exposer, peut-être
trop abstraitement, ce qui nous délite et nous a désarmés. Face au progrès des
techniques et des manières de communiquer, de stocker¸ nous ne sommes pas
passifs mais apeurés et ignorants comme si notre sort collectif était en
impasse et notre jeu individuel, seul, encore possible.
Reniac, à ma table de travail, vendredi 13 Janvier 2017,
de 07 heures 20 à 08 heures 10
Malheureusement, le désarroi personnel
est encore plus marqué chez nos dirigeants économiques et politiques. Nous
avons en mémoire récente les aveux du président d’Alstom[4]
imposant sans le motiver l’abandon de son navire, la mise en examen ou tout
comme de la présidente d’Areva [5],
venue de l’Elysée tandis que s’y mourait François Mitterrand dont elle avait la
confiance. J’ai vécu une soirée, presque de larmes, avec le président de ce qui
s’appelait à l’époque Indosuez ; il confiait toutes ses perplexités à
l’inconnu que j’étais, au moins pour lui, et n’avait que le souci de ne pas se
tromper dans des stratégies de fusion-absorption : la mission de son
groupe et le rapport de cette interrogation avec le destin et le patrimoine du
pays, compte du poids et de l’insertion de son groupe dans l’économie de la
France, ne ressortait ni de sa manière de présenter le carrefour où lui-même se
trouvait, ni dans aucune de ses projections d’avenir. Comment ne pas supposer
qu’il en est de même à la tête de chacune de nos grandes entreprises
industrielles, commerciales, bancaires ? Peut-être parce qu’il prit
ensuite, moi sorti de son bureau et lui d’une nuit dont je ne sus rien, puis
d’une réunion matinale, conscience qu’il s’était trop confié ou avait baissé la
garde, il ne me retint pas comme conseil aulique.
Si vous et moi rapprochons, ce qui est
de notoriété publique, les indécisions du président de la République et de
ministres concernés, à commencer par le Premier, ainsi que le flou des
compétences et des moyens de l’Etat dans chacun de nos désastres industriels
ces années-ci, de ce qui a scandalisé les milieux gouvernementaux, politiques
et chacun de nous : des révélations factuelles, l’appréciation libre de
personnes publiques…, ne saute-t-il pas aux yeux que le pouvoir a été exercé
pendant ce quinquennat par une personne isolée et cherchant son équilibre
personnel. Au lieu de fonder son existence quotidienne, pour la part de
celle-ci échappant à l’officiel, sur un couple éprouvé de longue date ou même
tout juste constitué [6], le
Président a mené en bateau, avec lui dedans, deux maîtresses, se conduisant mal
avec l’une et n’épousant pas l’autre, ne se centrant pas affectivement. Un
besoin incoercible, sinon de se confier, du moins de se distancer de son devoir
d’état, en en jouant les scenarii, l’a conduit à donner, hors des structures
requises par l’ampleur de ses responsabilités, des heures et des heures dont ne
bénéficiaient pas, loin s’en faut, ses ministres, même les moins négligeables.
Quelle méditation personnelle, quels arrangements des respectives et des
moyens, ont pu être consacrés à nous, sereinement. La spontanéité, le système
réactif pour décider à court terme sans investigation ont été la manière de
nous présider et celle-ci accaparait les compétences gouvernementales, qui ne
sont pas celles du chef de l’Etat, arbitre, veilleur, incitateur. Les plus
graves imprudences ont donc constitué la chronologie du quinquennat, il en est
résulté l’impuissance des pouvoirs publics mal informés et ne se cnnaissant
plus eux-mêmes. Une personnalité peu constituée, ce qui ne fut pas plus dénoncé
par celles et ceux d’expérience, que n’avaient été dites les addictions de
Dominique Strauss-Kahn quand il fut en passe d’accéder à la présidence de notre
République. Le long feu en Syrie, le projet de déchéance de la nationalité sont
des dettes personnelles de François Hollande envers le pays et la dignité de sa
fonction – nonobstant sa bonne volonté et son souhait de nous correspondre
jusqu’à ce que nous le réélisions. La minime contribution que je lui ai
proposée à tant de reprises était d’ordre psychologique, sinon thérapeutique.
Il l’a éludée s’il l’a connue. Il s’est constamment défié de la délibération à
plusieurs, il n’a pas réalisé que son échec ne serait pas que le sien, même si
la disparition de sa famille politique et de son parti d’origine – que
confirmera le premier tour du prochain scrutini est prévisible – va sans doute
obliger beaucoup à réinventer et fonder de nouveau.
L’entourage du pouvoir est également
malade. Je l’ai constaté dans ma relation écrite avec le premier collaborateur
du président en exercice : le secrétaire général de la présidence de la
République. Ou l’impuissance puis la démission de la personne en charge qui ne
peut plus soutenir la dérobade de son maître, ou une réceptivité
irrégulière, tournant à l’aveu de
détresse quand une difficulté personnelle, quoiqu’encourue dans l’exercice de
ces importantes fonctions, ne trouve pas son exutoire dans le milieu ambiant à
l’Elysée. Des solitudes sans doute constantes et des paris devant ceux d’une
addiction au jeu. Si nos dirigeants souffrent d’âme, sans structure spirituelle
apparemment, la France n’est plus animée au sens le plus littéral du mot.
Ibidem, samedi 14 Janvier 2017,
de 13 heures 41 à 14 heures 25… et à08 heures 10
2° nos ensembles, quelle que soit leur
fin, oublient leur vertu fondatrice
Familles, projets de vie, production en
entreprise, conditions de notre agriculture, perplexité angoissée de notre
système éducatif, sollicitation démesurée de nos services de santé ne sont pas
seuls dans ces douleurs de l’enfantement ou de l’agonie – la qualification du
stade où ils se trouvent à chacun est impossible à énoncer si nous les uns les
autres ne se regardent et ne s’évaluent ensemble. Mais ce qui était de
génération en génération proposé à mesure du temps et selon les époques qu’ils
contribuaient beaucoup à caractériser, avait eu longtemps ses modes
d’expression. Et ces modes étaient collectifs, hérités, humainement organisés en
prévision de la suite et en conscience des origines : principalement les
institutions en tous genres, les associations notamment les syndicats et les
partis, enfin les églises.
Je n’évoque que ce que je connais par
expérience. Du dehors, tout paraît consistant si l’on n’en fait pas partie et
si l’on dialogue avec les chefs, sans être affilié, la cohérence est
falatteuse, bonne volonté et talent ont leur application. Vous-même avez
certainement cette expérience de l’association, de l’administration locale, de
la paroisse, des réunions d’anciens élèves ou de soutiens de club ou de parents
en période scolaire de leurs enfants. La C.G.T. pendant un siècle a été
l’épouvantail de l’économie libérale et du patronat, parfois même du
gouvernement de notre Etat, en période de grève générale. Les « événements
de Mai 68 » ont introduit pour quelques années des vocabulaires et des
échéances : la rentrée sociale, qui plus récemment a inspiré, personnalité
par personnalité de la politique, les termes de rentrée et le rite des vœux. A
la fin des années 1960 et à la reprise, crut-on, du mouvement social, au sens
de la contestation active et dans la rue, il y avait « les petites
phrases », notamment des patrons successifs de la centrale syndicale
d’obédience communiste [7]. Celle-ci faisait partie d’une cohérence politique
nationale et internationale promettant (mais sans l’espérer intimement) le
changement par la prise du pouvoir d’Etat. Ce ne fut pas maléfique, par
opposition des syndicats se présentant comme réalistes et amis de la
négociation [8]avec le patronat et même
les gouvernants projetant autrement le salariat et les conditions de travail
puis des retraites, apparurent, le manichéisme s’estompant et le pluralisme
s’installant, tout parut propice à une fluidité dont nous n’avons pas su nous
doter depuis des décennies, sauf à coups violents : les accords Matignon [9], les
accords de Grenelle [10]. De
même que chacun de nos mouvements sociaux, ces accords sous la contrainte
montraient la poossibilité de références communes malgré les antagonismes. D’un
syndicat fort, didactique et dialectique, un pluralisme est autant par
opposition que par filiation. Avons-nous su les combiner dans les années 1970
quand la croissance économique est devenue plus problématique, que l’inflation
a inquiété, avec la planification qui avait déjà vingt-cinq ans d’âge et
surtout d’heureux fonctionnement ? Je ne le crois pas. Dès le septennat de
Valéry Giscard d’Estaing d’image libérale en politique, d’autant qu’il la
revendiquait en ces termes, le Plan, ses structures de négociation, sa scansion
de la vie nationale furent minorés. Le dirigisme restait l’idéologie d’Etat
dominante et présentait pour le patronat et le syndicalisme l’avantage de la
clarté, donc l’offre d’un partenariat précis. Maintenant que l’Etat se dissout,
que les transactions nous ôtant notre appareil industriel le dépassent
manifestement, les syndicats se retrouvent isolés sur un champ devenu de
bataille et toute structure de concertation et de prévision disparue. Une
production de notre Histoire s’est perdue. L’adhésion aux structures
professionnelles, les votes pour les appareils syndicaux, leur représentativité
ne sont plus vraiment fréquentés, et la loi sans appellation puisque simplement
dite : loi Tavail, sacntionne la désaffection au lieu d’organisation la
reconstruction. Je vois celle-ci par une obligation d’affiliation à peine de ne
pas profiter indviduellement de l’acquis des conventions collectives menées par
le syndicat auquel on appartient. C’est le système scandinave et ma proposition
est analogue à celle énoncée plus haut du vote obligation aux élections
politiques, à condition que soit permise la contestation de l’offre à
voter : le vote blanc. En régime syndical, la liberté totale d’association
pour les salariés et l’obligation, déjà légale, d’expression et de
participation syndicales dans l’entreprise si petite soit-elle.
L’organisation du soutien à l’action du
général de Gaulle, expressive au possible mais impropre à le ramener au pouvoir
[11], a
structuré la vie nationale depuis 1958 aussi décisivement que le mode de
scrutin, rompant avec les manières d’élire la représentation politique depuis
notre Révolution et surtout sous les Troisième et Quatrième République. Parce
qu’il s’agissait de maintenir au pouvoir l’homme du 18-Juin et de conserver au
pays le nouveau régime, la vie intérieure du mouvement (qui répugnait à se
considérer comme un parti) était toute naturelle : la propagande, la
contagion, la disponbilité. L’emprise « gaulliste » sur l’ambiance
nationale avait certainement, vis-à-vis de beaucoup, quelque chose de
totalitaire, voire d’oppressant qui fut contesté aussi bien par la jeunesse
étudiante : « Mai-68 » que par des partis politiques nés et
organisés sous d’autres régimes, et donc peu rayonnants sous le nouveau,
jusqu’à ce que – sans doute le second fondateur de la Cinquième République et
l’autre modèle d’exercice de sa présidence à l’Elysée – François Mitterrand
crée un nouveau parti de gouvernement et suscite l’unité, sinon la fusion de
toutes les forces et aspirations de la gauche [12]. Ces
deux grands mouvements, où les modérés et indépendants d’antan, et le Parti
communiste toujours puissants, n’avaient plus les rôles principaux, étaient
vivants. Les débats nationaux se fondaient sur des alternatives nettes à propos
des institutions, de la politique étrangère de la France, du cadre de
l’activité économique. Les ajustements dont le principal fut conçu par Valéry
Giscard d’Estaing, mentalement aussi opposé que François Mitterrand, a ce
qu’était devenu le « parti gaulliste » ne changèrent pas l’échiquier
et n’amoindrirent guère la vie intérieure de chacun des partis. Ceux-ci sont
devenus émollients quand le concept d’alternative dans le gouvernement du pays
cessa d’être de fond et devint seulement une alternance des équipes et des
personnalités au pouvoir, de moins en moins décisive en orientation économique
et financière. La Cinquième République ressembla à partir des années 1990 aux
précédentes : sans consistance idéologique mais véritable compétition des
personnalités pour accéder au pouvoir. La militance est devenue parterre. La
réflexion sur ce qu’est le politique [13] et
sur le voies et moyens de notre progrès et de notre entente entre habitants de
notre pays, n’est plus qu’individuelle. Sans doute, la compétition électorale
au sein d’une même mouvance d’idées et de parti est plus souvent de personnes
qu’entre des thèses, mais pas toujours, et le jugement sur l’état de la France
et sur la distribution de ses forces peut générer de nouveaux assemblages ou
une méditation. C’est beau, passionant mais n’aboutit pas.
Voici mon expérience, en souhaitant
connaître la vôtre.
Reniac, au lit pendant le soutien d’Edith à Mehdi par
skype, vendredi 13 Janvier 2017,
de 09 heures 06 à 10 heures 40
Cela commence en Mai 1968. Notre
promotion qui de justesse s’est préférée pour nom de baptême : Turgot, en
Janvier 1967, contre Jean Jaurès (la gauche apparaissait vraiment face à de
Gaulle et à ce que nous – je ne pensais pas être seul – pensions être la norme de
l’idéal de l’Etat et de la nation, j’avais contribué à ce contre-feu), doit
délibérer, en pleine déliquescence du pouvoir politique. J’écrivais chez mon
grand-père maternel un récit d’amour raté, qui aurait dû être l’actualisation
et le mélange de plusieurs de nos romans d’ambition et de société au XIXème
siècle, j’avais failli dans la famille Michelin en conséquence logique d’un
coup de foudre pour l’une des amies d’une de mes sœurs. La considération de mes
camarades et compétiteur en scolarité de l’Ecole nationale d’administration
avait été considérable, mais pas tellement gratifiante : c’était
transparent. Perturbé j’avais décidé de redoubler de même que mon modèle – de
trabsposition du politique au personnel – de Gaulle faisait appel de son
discours inadéquat du 23 Mai [14] par
celui du 30 Mai [15], comble de l’efficacité,
sinon de la vertu fondatrice. Nos débats sur la situation et surtout sur la
nécessité de disposer d’un ministre apte à signer le décret de nos affectations
respectives, choisies dans l’ordre du classement de sortie de l’Ecole,
tournèrent à une typologie de nos ambitions et de nos attachements. La grève à
quelques jours de la fin de notre scolarité, la suppression des « grands
corps », au sein desquelles les carrières sont toutes royales et de droit [16] et
diverses réformes, recueillirent une écrasante majorité, mais le 31 Mai, ceux
qui en avaient la possiblité au classement oublièrent leur vote de péremption
pour entrer dans ces grands corps. Nous avions unanimement proposé que cela ne
se fasse qu’après dix ans d’administration, haute de prestige mais encore
d’exécution ou d’écriture. Nous en sommes toujours à l’aristocratie viagère
dans notre administration, sauf quelques accidents, faveurs ou exceptions :
le « tour extérieur » [17],
Reniac, à ma table de travail, vendredi 13 Janvier 2017,
de 11 heures 55 à 12 heures 11
c’était rue des Saints-Pères où à
l’inauguration de l’Ecole, le premier directeur était entré à cheval. Mes
promotionnaires, ceux des « grands corps » dont je n’ai pas fait
partie, n’ont pas marqué et je crois qu’une des raisons de notre langueur
actuelle est que ma génération n’a pas su passer le flambeau qu’elle avait reçu
de la génération de Gaulle-Résistance-Libération. L’un a coulé notre industriel
du calculateur et de l’ordinateur, l’autre après du cabinet auprs d’Edouard
Balladur entre ministre des Privatisations, a obtenu la présdence d’une de nos
banques, et de là une place au conseil de Goldmann Sachs, un troisième a
contribué à l’autorisation par la C.N.I.L. [18] du
croisement des fichiers d’imposition et de sécurité sociale, enfin celui qui
pouvait causer un échec majeur au président Sarkozy en interdisant à celui qui
l’avait préparée de longue date en toutes positions professionnelles dans la
banque, rue de Bercy et à l’Elysée de s’approprier la présidence de sa
créature : une de nos plus importantes banques aujourd’hui, ne l’a pas
fait et est parvenu à motiver l’absence de réponse au fond à une interrogation de droit. Certes, il y a
eu un opiniâtre admirateur de Valéry Giscard d’Estaing, civique, accueillant et
lucide dans chacune de ses grandes positions, un autre de mes camarades,
administrateur civil aussi, pratiquant la banque normalement et animant
maintenant certaines des structures qui la réforment. Et puis l’humilité
féconde dans des administrations subalternes ou un temps préfet mais avec le
tunnel du Mont-Blanc dans son terriroire ou encore un parcours étonnant
d’ingénieur au Maroc encore sous protectotrat, topographie et potentiel minier,
puis génie rural, concours interne, jeunesse et sports, institut régional
d’administration, arrondissement fiscal. Ceux-là sont mes amitiés. Nos lauréats
sont des exemples de gentillesse, mais qu’ont-ils servi.
Tout autre enceinte, près de trente ans
plus tard. La section socialiste de ma province d’adoption. J’y suis admis
quand la pertinence de l’article 16 y est débattue, je ne peux dire que le
cadre n’est pas approprié.Débats sur le financement des retraites tournant à
des motions précédentes et à des références dogmatiques, je suis chargé d’entrée
de trouver quelque chose… débats sur la candidature pour la députation. Je la
brigue, le siège est à prendre, après cinquante ans de règne d’une personnalité
apparemment grise mais d’humour pour les intimes, ministre de la reprise en
main du Quartier Latin, des divers groupes de toutes tendances à interdire, pas
un grand esprit selon Maurice Grimaud, préfet de police à cette époque majeure.
La rue de Solférino n’a de souci que l’élection de Benoît Hamon dans sa ville
de naissance, pas loin de notre chef-lieu, Jean-Yves Le Drian, député-maire de
Lorient, chaleureux pour m’accueillir, sans doute par prudence d’un possible
avenir qu’il ne faut pas concurrente, ne parviendra pas à le faire élire tandis
que notre circonscription est « réservée » à une femme. Enseignante,
épouse d’un officier malgache massacré par des pitschistes et dont elle a gardé
le nom, elle a peu pour séduire un électorat conservateur et pas jeune.
J’essaye de protester, fauis alors la connaissance chaleureuse du véritable
candidat, maire d’une des principales communes de l’agglomération qui ne
gagnera finalement qu’après quinze ans d’effort et sans l’investiture d’un
parti où il milite depuis trente ans : circonscription réservée à une
femme. Cette contestation et mes articles, appréciés m’assuret-ton, dans le
journal de la fédération socialiste, ne vivant que des annonces légales, me
font sans procédure sortir des listes de convocations aux réunions, et mon
absence est expliquée par une abominable trahison : es-ce d’avoir marqué
au maire sortant de Vannes que la gauce avazntage à son élection comme député
car son âge l’empêchera de s’incruster et fera transition. Les questions
locales et la relation entre le gouvernement quand il est étiqueté de gauche et
les électeurs, ne seront travaillées qu’à partir du moment où mon ami du court
temps de mon appartenance à un parti, fut enfin élu.
Une autre réunion où, en principe,
toutes les opinions avaient la même référence et donc l’accord des stratégies
ne prêtait pas à discussion sauf à parfaire ou discuter leur énoncé. Au 5 rue
de Solférino, bien avant qu’existe le 10 du Parti socialiste, nous sommes à
partir de l’automne de 1973, réunis autour de Pierre Lefranc, qui avait fondé
et dirigé l’Associaiton nationale d’action pour le soutien au général de
Gaulle, chargée par celui-ci de préférence à tout parti, de coller les affiches
des campagnes référendaires et présidentielles. Fidèle entre les fidèles, ayant organisé le défilé du 11 Novembre 1940
derrière deux gaules ostensiblement croisés, coffré en conséquence près de
l’hôtel Lutetia, il a, à son actif glorieux, la France libre et le cabinet du
Général en « traversée du désert » [19],
dans les lieux-mêmes où nous sommes à fonder un petit mensuel d’opposition à
Georges Pompidou. Louis Vallon, Philippe de Saint-Robert, Olivier
Germain-Thomas, d’autres, moi aussi, rendu quelque temps notoire par la tribune
que m’accorde Le Monde (que de fois
ai-je dû comprendre qu’en comité de rédaction vers les sept heures demi du
matin, 5 rue des Italiens, Jacques Fauvet était seul à défendre le papier que
j’avais déposé dans la nuit), nous ne sommes pas parvenus à créer quelque
chose : quoi d’ailleurs ? Nous avons fait pression sur l’usurpateur
pressé de l’Elysée au point d’inquiéter pour sa candidature à l’Académie française,
Gaston Palewski, au passé « gaulliste » de premier plan et à la
position du moment donnant droit à l’un des deux plus beaux bureaux de Paris [20]…
Crise des groupes à tous moments de
notre vie nationale mais tendance à se chercher des affinités et à se concerter
quand cette même vie est en crise.
Ibidem, vendredi 13 Janvier 2017,
de 12 heures 59 à 14 heures 10
Le politique, le syndical, la
représentation patronale (si elle es surtout concertation et pas seulement
coalition) pourtant n’intègrent pas ces mouvements et leurs aboutissement
partiels. Ils l’empêchent ou en distraient. Or, c’était leur propos fondateur
Ibidem, samedi 14 Janvier 2017,
autour de 14 heures 30 pour la coupe du 2° et l’ouverture
d’un 3° qui ne se faisait qu’en 21
3° des modèles survivent mais
n’aboutissent pas ou plus assez
Modèle d’une structure en souci tardif
de participation concrète et pas seulement de communion spirituelle, à défaut
de vraie fraternité, l’Eglise en France connaît la même difficultés que les
syndicats et les partis. Elle a surmonté une crise de recrutement pour ses
cadres, les prêtres, en palliant leur diminution en nombre par leur longévité
et surtout par une organisation faisant bien davantage place aux laïcs, et en
renonçant elle-même à beaucoup de ses anciennes fonctions courantes ou
prestgieuses – ce qui sans doute a accompagné la raréfaction des vocations,
désormais bien plus épurées de tous avantages sociaux que par le passé. Par
exemple, l’enseignement, la direction de conscience précurseur des encadrements
psychothérapeutiques d’aujourd’hui. Une Eglise sans prêtres [21], si
la référence au passé est gardée, nous y sommes. Mais une Eglise sans
fidèles ? chargé dans les dernières heures d’une préparation à la
« profession de foi » au collège de notre fille, d’encadrer quatre
garçons et trois filles, je constate qu’aucun ne s’est confessé depuis sa
« communion privée » soit depuis cinq ans, ni ne participe à la messe
dominicale plus de deux ou trois fois par. A notre messe paroissiale sur une
population en école primaire de près de six cent enfants, notre fille est le
plus souvent seule de son âge, sinon même de la « tranche » des
dix-vingt-cinq ans. Fréquentation en chute et dérive des débats ou
participation vers des options et manifestations politiques très orientées. Un
clergé éprouvant que son cheptel, dit « intégriste » mais par lui,
n’est fiable et encore de nombre appréciable que si cette tendance n’est pas
mise au défi de l’esprit chrétien. La lutte contre l’avortement, l’euthanasie,
le mariage homosexuel plus écrire plus crûment que les intitulés officiels font
recette et foule, mais l’exhortation écrite de la recommaandation de
l’épiscopat – choisissant pour la première fois depuis certains mandements de
prélats contre les dérives de Vichy, la posture du citoyen et de l’humnaniste,
plutôt que celle d’un magistère hiérarchique – n’est pas propagée dans la
plupart des diocèses et paroisses.
La leçon de l’Eglise est bien plus
illustrative et pressante que celle de la désaffection des syndicats et des
partis. A la tête de l’institution, un charisme chaque fois renouvelé à la
suite d’une élection, pas transparente, mais millénairement efficace et qui
fauit consensus dès sa publication. Un génie des médias, de la ressource
humaine et intellectuelle qualitativement sans pareille en notre temps et en
notre monde. Mais ce n’est que peu suivi à deux exceptions près, très
importantes il est vrai, et dont partis et syndicats ont perdu le savoir-faire,
ce qui montre qu’on y a perdu du savoir-être.
Ibidem, vendredi 13 Janvier 2017,
de 12 heures 59 à 14 heures 10
Mais ce n’est que peu suivi en relations
internationales [22], en éthique de l’économie
[23], en
droits de l’homme [24] ou
projette une image incomplète et mal comprise en bio-éthique. A deux exceptions
près, très importantes, et dont partis et syndicats ont perdu le savoir-faire,
ce qui montre qu’on y a perdu du savoir-être.
L’Eglise est seule au monde depuis la
chute des grandes dictatures, dont la dernière fut celle de la
« révolution culturelle » chinoise à l’appel de Mao, à pouvoir réunir
autour de son chef nominal des centaines de milliers de fidèles, dans n’importe
quelle partie du monde. Les Journées mondiales de la Jeunesse initiées par Jean
Paul II – dont je n’ai pas l’expérience, question de génération autant que
d’agenda – ont certainement une vertu plus que mobilisatrice : une mise à
jour, un partage d’expériences personnelels et collectives. Aucune des
« universités d’été » qu’organisent les partis et le patronat, la
Fête-même de l’humanité, n’a un tel rayonnement médiatique ni une telle
influence sur les itinéraires personnels des futurs participants, à longueur de
l’année les précédant. Produisent-elles un regain dans chacune des Eglises
locales ainsi visitées ? je n’en sais rien. Mais l’Internationale
socialiste ou l’Association mondiale des villes jumelées auraient tout à fait
la raison sociale et le réseau pour tenter des moments de réflexion et de
comparaison des exercices : les sujets sont pourtant vitaux. Une
alternative de générosité, de solidarité, d’initiatives collectives non
lucratives face à l’idéologie libérale dominante. Le défi d’une urbanisation
couvrant la planète, privant les espèces animales et végétales de leur espace
originel, n’est toujours pas perçu alors que presque tous nos maux sociaux et
environnementaux en découlent.
Sans que ce soit son apanage, le
bénévolat, le caritatif sont un talent de l’Eglise et de la religion
chrétienne, prosélytes de fondation, souvent maladroites quand elles sont
chronologiquement liées aux expansions impériales de métropoles coloniales.
Elles ont su participer à la floraison d’organisations et d’initiatives, chez
nous et dans le monde. L’exemple d’une extension des activités et des
réflexions vers les domaines sociaux et culturels à partir d’un objet différent
a priori : le religieux pour l’Eglise, le politique pour les partis,
l’action dans l’entreprise et la décision économique pour les syndicats.
L’Allemagne a su, par des fondations puissantes et bénéficiant d’un nom de
mémoire et de prestige : Friedrich Ebert, Konrad Adenauer, se donner
des outils de rayonnement. Le patronat chez nous, nos partis, toujours pas. Les
fondations Jean Monnet, Robert Schuman vivotent, l’Etat ne leur a pas facilité
lieux et visibilités. La Fondation Charles de Gaulle n’a pas d’expression
politique active ni d’extension culturelle : elle est documentaire, sur le
modèle des librairies présidentielles américaines, assimilé mais avcec eu de
moyens par les entités consacrées aux mémoires de Georges Pompidou, de François
Mitterrand, etc…
Ibidem, samedi 14 Janvier 2017,
de 11 heures 05 à 11heures 30
Une seule structure politique a survécu,
autrement qu’en forme de réseau pour la présentation de candidats aux
élections : forme familière aux partis dits de droite et du centre, et qui
est devenue celle du Parti socialiste. Le Parti communiste français, absent des
gouvernements depuis 2002, seul en cela de son genre [25], et
ne préentant plus de candidat en propre à l’élection présiudentielle, est
cependant demeuré une organisation de réflexion, de pédagogie et fde
fdélibréation. Je ne l’ai pratiqué qu’occasionnellement, mais j’en suis
certain, une poreuv récente en ayant d’aillkeuyrs été donnée opar ujn désaveur
des militants qui en majorité n’ont pas partagé le choix de la direction
naionale de se donner un candidat issu du Parti. Il y a donc débat.
Ibidem, samedi 14 Janvier 2017,
de 18 heures 20 à 18 heures 40
Seule des institutions nationales,
l’armée sait organiser à grande échelle le
social, la communication, l’illustration. Par nature, elle secrète civisme et
dévouement chez ses cadres [26].
Sans doute, comme l’Eglise au moins en France, pourrait-elle les former
davantage à l’évaluation de la politique et des évolutions de notre
société : ne pas être sur la défensive, ne pas être dépourvue face aux
diseurs de bonne aventure. Certainement, l’instauration d’un nouveau service
national universel, obligatoire et mixte dont elle assurera la partie la plus
directement formatrice, lui rendra des compétences moins spécifiquement militaires
qu’en d’autres temps elle possédait parfaitement.
Ibidem, samedi 14
Janvier 2017,
de 12 heures 45 à
14 heures 45 et reprise de 16 heures à 16 heures 30
Le ministère de l’Education nationale,
ayant pratiquement deux missions complémentaires mais vécues en antagonistes : la formation des
maîtres, la fixation des programmes, ne parvient pas en tant que tel à élaborer
des structures délibératives. Parfois des forums nationaux, souvent des
initiatives locales soit pour la formation de maîtres contractuels, soit pour
l’animation de tout le milieu scolaire, mais la participation, y compris
aujourd’hui le suivi des cours et exercices par les élèves dans le cycle
secondaire, n’est pas encore d’ambiance générale.
La politique et le mouvement social ne
sont pas arrivés à encadrer la vie collective en ces termes de formation à la
psychologie et à la sociologie de tous métiers et activités, de participation
aux décisions, aux prospectives, aux définitions de stratégie. L’entreprise,
lieu collectif permanent et le plus contraignant par le cumul des normes
propres à chaque raison sociale et du droit du travail, n’y réussit pas plus
régulièrement. Démocratie et participation restent théoriques, idéales. Il nous
manque – autant que pour notre patrimoine matériel et intellectuel –
l’inventaire de nos acquis, de nos imaginations et de ce qu’il est devenu
courant d’appeler les « bonnes pratiques » à mesure sans doute que
les mauvaises se multiplient.
Ibidem, samedi 14 Janvier 2017,
de 18 heures 20 à 18 heures 40
Ces lacunes et ces difficultés à faire
vivre la participation et son désir, telles qu’en éprouvent les mouvements
pourtant dédiés à cela, conduisent à des extrenalisations personnelles :
la franc-maçonnerie continue d’attirer à tous pages et dans milieux. Constat de
carence : prêtres, cadres politiques ou syndicats se trouvent en y
adhérant un supplément, au moins d’entraide et d’ouverture fraternelles.
L’image reste mauvaise d’une société secrète, alors que la maçonnerie est
multiple, et plus encore d’un système facillitant les ambitions de carrière
publique.
L’ensemble de nos organisations
collectives, patronat compris en tant qu’il dispose d’une représentation et
d’une expression communes, souffre de deux défauts, sans cependant se les
reprocher ni vouloir y remédier. Se considérer quel que soit son objet
constitutif, souvent légalisé, en charge du devenir du pays et de ses
habitants. Sans doute, la ré-institutuion de la planification française et de
ses structures de délibération, de prospective et de négociations sans enjeu
qu’un terme assez éloigné, peut contribuer à cette prise de conscience et à des
comportements plus généralistes. En ce sens, les appels du président sortant
pendant tout son mandat au partenariat de la représentation du patronat ont été
cyniquement ignorés, après quelques heures seulement d’un semblant
d’acquiescement. L’absence, de plus en plus avérée pendant ce quinquennat d’une
autorité morale de l’Etat et de son chef, a produit notre humiliation nationale
à Florange, dans les premiers mois du mandat, et l’allégeance à l’étranger,
dans les derniers, d’un de nos plus importants « hommes d’affaires »,
favoirablement commenté par le patron du M.E.D.E.F. [27] La
lacune n’est pas tant de conscience chez ceux qui nous trahissent, que d’homme
à homme : François Hollande ne s’est pas s’imposer, conformément à sa
haute fonction.
Le second défaut de nos organisations
représentatives ou participatives est de s’ignorer les unes les autres.
4° seul, un projet fédère et organise
5° le hors sol est stérile s’il n’est pas
entretenu
6° la considération mutuelle est le
meilleur matériau de construction
Ibidem, samedi 14
Janvier 2017,
de 12 heures 45 à
14 heures 45 et reprise de 16 heures à 16 heures 30
Le second défaut de nos organisations
représentatives ou participatives est de s’ignorer les unes les autres. Un des
nombreux secrets de la réussite économique et sociale de notre grand
partenaire : l’Allemagne de ces six dernières décennies, quoiqu’ils se
résument en un seul, la cohésion (entre habitants, entre entreprises, entre
différentes strates de la mémoire locale et de la mémoire nationale), est
précisément de rarement jouer seul. Deux exemples m’ont marqué sans que j’ai
participé à l’aventure, au contraire de celles, pour nous très couteuses, de la
Thomson.
Le Crédit Lyonnais, historiquement l’une
de nos plus puissantes banques, et surtout disposant d’un des plus vastes
réseaux au monde n’a pas soutenu ni par l’Etat ni par la profession dans le
conflit faisant sa perte : l’acquisition contestée aux Etats-Unis d’une
activité d’assurances. La catastrophe a coûté au contribuable et elle a été
généré des procédures et instances judiciaires pas vraiment close : tous
les ingrédients du scandale et de la corruption figurent dans les mises en
cause d’un homme d’affaires qui a pu être ministre (de la Ville) [28],
d’une ancienne ministre promue directrice générale du Fonds monétaire
international et de moindres personnalités.
Vivendi dont je ne sais pas si son
fondateur était mégalomane ou un génie de l’exposé en assemblée d’actionnaires,
a été, à raison de ce fondateur, ostracisé et laissé seul. Les grandes
professions françaises et le patronat, notamment ses principaux parrains [29], ne
cultivent pas la solidarité, sauf à mettre le contribuable à l’épreuve.
4° seul, un projet fédère et organise
L’expérience de certains de nos exploits
et l’ampleur de certaines des substitutions au service public incite cependant
à l’optimisme : l’initiative non sollicitée par les pouvoirs publics ou
l’économie de la production. Le caritatif certes : la liste informée des
assiociations serait longue à faire. J’ai constaté en vivant quelques semaines
avec l’Abbé Pierre combien ce peut devenir très politique et même belligène [30]. En
pratiquant la communauté Emmaüs la plus proche de chez nous, j’ai constaté
l’efficacité d’équipes pluri-ethniques et combien l’intégration de compagnons,
la régularisation de leur séjour et à terme, selon des choixx persosnnels
peuvent être modélisés. Certainement, ce processus dans d’autres associations
ayant d’autres objets ou vocations, n’est pas isolé et peut se généraliser. La
protection de l’environnement a développé davantage d’actions, d’initiatives et
soutenu des conflits sur le terrain [31] que
les partis, en fragmentation constante, issus lentement de la candidature de
René Dumont [32] à l’élection
présidentielle, n’ont vraiment transformé les dialectiques léégislatives et
pesé sur les débats parlementaires. Mais il reste que ces deux poussées du
sentiment de justice et de prévoyance dans la vie collective suscitent vraiment
des générosités, des débats, des engagements très créatifs.
L’organisation d’événements sportifs,
festifs, culturels a été longtemps un de nos talents nationaux : des
expositions universelles en alternance à Londres et à Paris dès le Second
Empire, au Tour de France, au Vendée-Globe au Paris-Dakar dans le domaine
sportif et au Festival de Cannes [33],
nous avons su inventer, fonder. Notre premier rang ou tout comme, longtemps ou
encore aujourd’hui, n’est qu’une conséquence. Je ne prends que des exemples
familiers, n’appelant ni expertise ni participation pour être cependant
applaudis, soutenus : nous nous les approprions. Notre victoire en Coupe
du Monde à domicile en 1998, même si sa véracité a été mise en doute, témoigne
de nos possibilités, aussi, d’unisson même si celle-là n’est pas originale.
Avoir un but national, consensuel, quel
qu’en soit le domaine, irrigue toute l’intelligence et suscite beaucoup des
initiatives d’un pays. Nous en sommes – la France – la démonstration. Naguère,
les cathédrales abusivement appelées gothiques, car le Saint Empire romain
germanique les importa de notre Ile-de-France via Strasbourg et que la dynastie
Parler exerça chez nous surtout dans nos provinces centrales, puis le modèle
institutionnel et architectural que furent ensemble Louis XIV et Versailles
contagieux dans toute l’Europe autant qu’ensuite la Révolution française,
furent des projets et des réalisations en commun de tous les métiers et de toutes les classes, chez nous. La
« revanche » a tendu le pays en tous domaines de 1871 à 1914 :
place de la Concorde, le drapé de la statue de Strasbourg, son fleurissement
tandis que notre effort financier nous porta à devenir la principale puissance
financière du continent, finançant même l’Allemagne wilhelmienne. Résistance,
Libération ont fait autant la politiqueque l’économie de 1945 à la fin des
« trentre glorieuses », d’autant que leur initiateur et symbole
revint au pouvoir au bout de douze ans et y dura dix ans. L’Algérie française aurait
pou être un de ces projets, l’entreprise européenne sembla l’être et nous
commençâmes par en être les inspirateurs et les garants, en stricte logique de
notre goût atavique pour l’indépendance, que précisa le général de Gaulle en
nous faisant ambitionner en son temps, ce qui doit se transposer auijourd’hui,
le premier rang.
Notre difficulté actuelle est bien soit
de trouver ce projet fédérateur, soit de discerner le point commun à toutes nos
difficultés pour qu’en triompher devienne « notre ardent obligation »
[34], la
condition sans doute de notre survie. Mais ni les politiques ni ce qui nous
parcourt et nous structure ne savent encore le formuler. N’étant pas non plus
un modèle de démocratie, qualifiée aujourd’hui de participative [35]
Ibidem, samedi 14
Janvier 2017,
de 17 heures 15
& 18 heures à 19 heures 30
mais vidée de plus en plus d’une
relation vivante entre dirigeants et gouvernés, la France ne sait plus où aller
et craint de comprendre vers quoi on la laisse dériver, sans personne qui la
considère en totalité. Et ainsi qu’elle le mérite. Comme je l’ai ditplus haut,
le projet français est de reconstituer une Communauté européenne solidaire et
sachant se défendre, seule puissance au monde respectant la diversité de ses
habitants et de ses peuples, seule puissance dont les Etats et les citoyens
croient aux droits de l’homme, aux libertés publiques et les pratiquent quelle
que soit la crise économique, quel que soit la dialectique de ses terroristes
et de ses extrêmistes.
5° le hors sol est stérile s’il n’est pas
entretenu
Notre fille à qui est demandée de
décrire sa famille – elle, fille unique, et de parents plus âgés que ceux de la
plupart de ses amies de classe – écrit que celle-ci se compose de nous, ses
mère et père, et de nos animaux. Dès mon émancipation d’habitat puisque
j’arrive seul à Lisbonne et loue au-dessus d’Estoril, à l’embouchure du Tage,
au-delà de Cascais, une villa me permettant d’accueillir un chien – ce fut
Lucia, berger allemand – j’ai ccommencé de vivre en compagnie la plus
chaleureuse et prévenante qui soit, celle d’un chien, de plusieurs chiens. De
portées en adoptions, nous avons vécu avec onze chiens quelques mois, puis des
chasseurs ou des voisins commanditant quelques fusils, nous en ont tué cinq en
deux ans, et empoisonné deux à mort. Ma femme aux urgences hospitalières
l’avant-veille de Noël en 2010. L’interdiction de chasser chez nous, quelques
hectares dont la moitié reboisés : pins, chênes et hêtres a surexcité les
victimes souvent puériles de l’addiction, Retrouvant parfois des cadavres de
chevreuils ou de biches après une battue aux sangliers, qui nous a été imposée
administrativement, je ne peux croire qu’il s’agit là d’écologie, que la tuerie
soit un prélèvement, pour une bonne gestion. Il m’est revenu sans que j’en sois
témoin que par souci d’économiser certains abattent leurs chiens, en fin de
saison. Un maagnifique Socrate, silhouette de ces animaux figurés au pied des
tombes royales ou sur les tapisseries médiévales, a passé deux mois autour de
nos maisons, abandonné de ses maîtres, se nourrissant de quelques débris sur
notre terrasse et buvant les gamelles de nos familiers, puis il s’est rendu et
nous avons pu convoquer son maître. Ceux de nos chiens, morts de lassitude ou
de vieillesse, nous ont regardé, enserré de leur tendresse et de leur confiance
aimante jusqu’à leur dernier instant de vie.
Souhaitant que nous adoptions un chat,
notre fille s’est chargée d’une chatte de deux mois. Dans les quarante-huit
heures, elle s’est échappée au dehors et nous avons passé la journée sous
l’arbre dont nous ne pouvions la faire descendre. Il nous avait d’ailleurs
fallu comprendre où elle s’était réfugiée. La chance voulut qu’une branche
avançât vers le toit. La courte échelle, le panier à bout de bras, notre fille
à plat ventre sur les ardoises et la chatte acceptant l’offre du retour. Je ne
savais rien des chats et j’ai découvert combien leur présence est intense et
leur indépendance nullement un,e sécheresse affective.
Depuis que nous ne voyons pas comment
rétablir notre trésorerie et investir das l’héritage immobilier de mes
beaux-parents pour en tirer quelque rapport, tout en continuant d’y séjourner
pendant une partie des vacances scolaires – de l’Océan, rive méridionale du
Morbihan, à ses rias et à ses longs arrondis de plage, à la Robertsau,
périphérie de Strasbourg, jardins maraïchers et maisons peintes aux tuiles
roses du début de l’autre siècle, ambiances si différentes – il est question
que nous quittions nos longères, nos prés et bois, les passées de chevreuils,
de sangliers, d’effraie et d’oiseaux migrateurs. Je m’aperçois que je ne suis
pas tant attaché aux murs, pourtant restaurés selon des voeux bien anciens, et
pour accueillir tout ce qu’en une dizaine d’affectations à l’étranger m’ont
inspiré d’acquérir, ma bibliothèque aussi, dont j’ai dit autour de quels thèmes
je l’ai consttiuée depuis mon adolescence curieuse des origines de notre
aboutissement national… Combourg en plus gai pour notre fille, la Vallée aux
Loups pour moi qui ai beaucoup planté moi-même. Et maintenant que la séparation
peut se faire, et sous la contrainte, il semble que c’est à une persosnne que
je me suis attaché ; que c’est une personne à qui je dois tout qui me
retient et que je n’ai pas assez soignée, entretenue au sens de nourrir,
caresser, embellir un être, une personne. Tendresse et confidence à cette
personne sans nom puisqu’elle se compose de deux bâtiments principaux, d’un
paysage particulièrement changeant d’une aurore à l’autre, mais surtout des
arbres que j’ai plantés.
La parabole de nos relations avec notre
histoire personnelle, familiale, vécue de première main, submergée apparemment
par le présent et son semblant d’éternité, avec des lieux, avec du matériau, ne
s’arrête pas là. Elle vous dit par extrapolation combien nos villages, les quartiers
de ces villes où nous avons marché jusqu’à notre école, conversant avec un ami
d’habitude, peut-être pas toujours de cœur, où nos parents ont vécu ou bien s’y
sont-ils trouvé les lieux de leur mariage ou d’une converfsion professionnelle,
combien ils comptent dans le confort et l’apaisement de nos âmes.
Mais il y a plus, il y a ces arbres, il
y a leur réaction si manifeste quand je les soigne, et je m’y prends bien tard
dans ma vie et dans la leur. La vie
Ibidem, samedi 14
Janvier 2017,
de 21 heures 45 à
23 heures 10
est un tout, c’est bête à dire, me
répliquez-vous, mais cette prise de conscience – j’en suis sûr, dès qu’elle
m’est venue, très sensiitivement, très sensuellement puisque la réponse du
végétal ou de la chatoune que je caresse à sa demande, est sensuelle – est
vitale pour notre avenir à tous et aux générations qui s’annoncent, à celles
aussi dont nous ne pouvons prévoir ni discerner le développement technique.
L’animal, le végétal, peut-être même le
minéral nous enseignent – d’urgence à présent – comment devrait fonctionner
tranquillement, natureellement la société humaine. De manière détendue et non
belligène. ? Ce n’est pas la raison qui nous en convainc, c’est la nature,
ce sont nos compagnons de vie, de respiration, de partage d’une belle planète.
Peu importe que la Terre soit unique ou que des millions de jumeaux avec leurs
habitants mystérieux vivent ailleurs, selon des temps et des espaces, dont nous
avons le pressentiment mais pas le secret. Notre tâche est ici et maintenant, nous
la bâclons actuellement parce que nous jouons et faisons tout en solitaires.
Nos meilleurs et plus efficaces alliés, les plus intelligents – plus
intelligents et efficaces, quelle que soit la conscience qu’ils ont
d’eux-mêmes, selon des critères et des modes qui nous échappent mais que
peut-être de nos scientifiques arrivent à élucider ? – sont les plantes et
les animaux. Familiers autour de nous ou sauvages c’est-à-dire moins dépendants
de nous. Quoique nous enchainions notre devenir et notre planète par
d’effrayants impérialismes. Ressentez-vous cela aussi ? Je ne peux
développer car je ne suis pas compétent ni sur cette solidarité, ni sur cette
bonne volonté de la nature. Je suis seulement sûr – et bien des applications
ont déjà commencé, faisant de la nature des antidotes à nos péchés contre
l’esprit et contre la vie-même. Les vogues en écologie, prétendues protections
de l’environnement, sauvegardes ou corrections du climat ont été vite
exploitées : économie, commerce, finance, politique, publicité. La réalité
de l’opération est toujours anthropocentrique donc cosmologiquement isolée.
Ainsi, nous ne sommes pas efficaces et nous ne percevons pas encore l’alliance
qui nous sauvera, si nous apprenons à la soliciter. L’ensemble du vivant et de
l’existant est avec nous. Comprenons-le. Un programme industriel, des
ingéniosités fiscales sont d’effet bien moindre que ne le sera notre
rééinsertion dans l’intégralité du milieu d’existence des diverses races et
histoires humaines.
Ibidem, dimanche
15 Janvier 2017,
de 08 heures 51 à 09 heures 15
6° la considération mutuelle est le
meilleur matériau de construction
Accueillir le point de vue de l’autre,
comprendre son parcours, accepter sa fonction, montrer activement de la
curiosité pour ce qu’il peut apporter et de la confiance. A longueur d’une vie
ou pour mener une action, un projet de durée initialement indéfinie a sa
traduction dans le dialogue tête-à-tête et aussi en réunion. Je l’ai pressenti
d’un des ministres de la plus intime confiance du général de Gaulle, et je l’ai
personnellement vécu avec un autre très grand ministre.
Maurice Couve de Murville est connu de
réputation professionnelle par de Gaulle, dès Londres. Il ne rejoint celui-ci
qu’au constat de l’impossibilité de défendre encore une politique
cohérente en commission allemande d’armistice, dès lors que le chantage à la
dissidence de l’Empire français d’outre-mer peut prendre l’Allemagne par le
flanc sud de ses conquêtes. Il est considéré aussi par l’Amiral Darlan le
souhaitant à Alger dès que le pouvoir, par hasard, lui échoit. Dès le premier
déjeuner qu’offre le général Giraud à son rival, résistant très antérieur de
date, Couve de Murville est là puisqu’il est censément le secrétaire
général du système prévalant en Afrique du nord française. Dès leur premier
entretien, de Gaulle et Couve de Murville savent mutuellement leurs mesures, et
il s’y ajouta le sentiment. Georges Pompidou s’était rendu nécessaire au
solitaire de Colombey parce qu’il avait organisé la fondation Anne de Gaulle et
son financement. Commissaire aux Finances d’Alger, l’ancien directeur général
du Mouvement des fonds, rue de Rivoli, avant la guerre, sait rembourser en
quelques mois les dettes de la France libre envers le gouvernement britannique.
C’est son successeur, Pierre Mendès France, qui avait été son secrétaire d’Etat
au Trésor pendant le Front populaire – là encore estime mutuelle – qui lui
trouve une réelle utilité : représenter la France aux Etats-Unis en
économie, finances et prospective de l’après-guerre. Il est barré parce qu’il a
été le principal négociateur dans ces matières, de Vichy avec les Allemands, et
finalement nous représente dans l’organisme quadri-partite exerçant la tutelle
des alliées sur l’Italie détachée de Berlin. Ce qu’il y fait le place, du choix
de de Gaulle, directeur des Affaires politiques au Quai d’Orsay quand il faut
vivre la paix et faire les grands traités. Il est le premier appelé par de
Gaulle composant son gouvernement en Juin 1958, il lui apporte plus qu’une très
grande expertise : son expérience de l’Amérique quand le colonel Nasser
nationalise le canal de Suez, et plus encore la confiance du chancelier
Adenauer qui jusqu’alors n’a pas trouvé de partenaire en France et se méfie
d’un porobable nationaliste. Aucun compte-rendu n’a jamais été dressé par l’un
ni par l’autre de leur conversation au moins hebdomadaire, une grande heure en
fin de matinée du vendredi pendant les dix ans durant lesquels Couve de
Murville délibère et exécute une politique étrangère, sans précédent de
cohérence et dfe continuité d’inspiration. Le secret est simple : la
considération mutuelle, l’admiration en fait, produit un dialogue libre, sans
révérence ni précaution, parfaitement opérationnel. La même façon de traiter
est usée par le ministre avec son homologue américain, particulièrement avec
Dean Rusk, trois jours sans procès-verbal et sans relation de presse, tous les
ans. Le bilan et les perspectives de notre diplomatie font l’objet d’une
réunion aqutour du Général dans les quinze jours de son « retour aux affaires ».
Le maître d’œuvre y est si discret qu’il n’apparaît pas dans le relevé :
il passe la parole à ses collaborateurs, informant tour à tour le chef du
gouvernement d’une manière telle que les instructions coulent de source. Le
consensus de l’audace et du long terme.
J’ai eu l’honneur et la chance d’une
relation de même nature, donc à mi-mots, avec un autre de nos grands ministres
des Affaires Etrangères : Michel Jobert. Sa nomination par Georges
Pompidou qu’on ne sait pas et qui ne se sait pas tellement proche de sa mort,
n’a pas été présagée. Regardé comme l’hombre du président régnant, il me semble
autre, et si oui, s’il cultive d’autres références et les fait adopter
finalement par son maître que la maladie ouvre à l’Histoire et éloigne des
combinaisons longtemps son ambiance, alors forcément il y a de Gaulle, son
legs, voire sa manière. Je ne m’y suis pas trompé, je le lui ai écrit, il m’a
répondu de sa main, indiqué qui a sa confiance au Département et dès lors
j’accompagne, souligne et sans obédience intellectuelle ni relation
hiérarchique, bridant souvent porte-paroles et journalistes, je force le trait
et authentifie une trajectoire française rare et dont la mémoire reste. La
démarche de Michel Jobert est la même quand il fonde le Mouvement des Démocrates.
Il me confie l’animation de moments importants avec ses militants ou
admirateurts, nous sommes dans la même direction vis-à-vis de François
Mitterrand, et jusqu’à sa mort – au vrai, une mort par lassitude, même si un
mauvais heurt de l’angle d’un bureau, porte le coup – nous sommes en résonnance
l’un de l’autre. Je n’ose, encore maintenant m’enorgueillir de ce que je lui
apporte, d’autant que je n’en sais toujours rien : quelques évocations
précises dans les colonnes du Monde pour caractériser sa rareté dans le paysage
politique français, son exceptionnalité en lucidité, en analyse, en expression
pour ce que nous vivons et avons à faire. Il est exigeant et sobre. Familier
pendant près de cinquante de nos personnels publics, il ne dit que les ambiances
jamais les personnes, quand les unes et les autres sont médiocres. En
tête-à-tête, il regarde et il rêve, les yeux qu’ils fixent ou soient au loin
sont d’une chaleur que même la télévision ne eut amoindrir. Ma belle-mère et sa
fille furent conquis dès les mois d’éclat, c’était en oartenariat avec Henry
Kissinger, c’était la France dans le monde, puis ce fut la démocratie que nous
devons exiger, vivr au quotidien et pratiquer.
Tous les récits qui m’ont été donnés par
ses collaborateurs ou par ses ministres, de la manière dont Moktar Ould Daddah
présidait le conseil des vingt années de la fondation mauritanienne pour notre
époque moderne, me confirment et détaillent souvent cette considération pour
autrui, qui donnent au débat leur consistance. La liberté de parole, de prise
de parole est assurée puisque l’on ne vote pas au bureau politique du Parti
unique de cet Etat naissant, et puisque le premier-né, dans ce pays, à la
politique internationale et au face-à-face avec les bureaux de la métropole
autant qu’avec l’homme du 18-Juin-40 et du discours de Brazzaville [36], ne
donne son opinion qu’en dernier.
Les relevés de décision, le schéma des
propos tenus en conseil des ministres sont obligatoirement consignés en double
version par le secrétaire général du gouvernement et par celui dee la
présidence de la République, depuis la dramatique expérience de Mai et de Juin
1940 : savoir comment a cheminé et s’est prise la décision. Des
témoignages, des mémoires mais pas de notes à mesure de la réunion. Une compilation
– que Vincent Auriol rend parfois possible à tout lecteur de son journal du
septennat [37] – pourait porter, à
propos de nos dernières décennies où le conseil des ministres est hebdomadaire
et de structure invariable, sur le degré de collégialité, sur cette
considération mutuelle dont le président de la République n’est qu’ordonnateur.
Notre Ancien Régime fonctionnait en
conseil du roi. Les conseils ne duraient pas, mais il y en avait tous les
après-midi et la répartition des portefeuilles forçait à délibérer puisque –
notamment – il n’existait pas de ministère de l’Intérieur :
l’administration du royaume était concertée en conseil des parties. Le
territoire était divisé géographiquement en quatre et les ministres en titre
des autres domaines régaliens, avaient la responsabilité tournante de ces
parties de notre territoire. Le roi lui-même était supposé obéir à sa
conscience devant Dieu et à la sagesse que sa fonction, bien plus que
l’hérédité ou l’expérience et le travail personnels, lui donnait. Bien des raisonnements
et suggestions du grand Vergennes [38] à
Louis XVI sont introduits, et repris à longueur de leur exposé écrit par la
formule : il ne serait pas de la sagesse du roi…
La considération mutuelle, indispensable
ingrédient des dialogues attentifs et des conclusions partagées, a besoin de
références communes. Le pays, les circonstances en sont, mais l’idée que chacun
se fait de la fonction qu’il exerce de celles exercées par d’autres contribue –
je crois – à une autorité morale collégiale. Collégiale, même si l’exprimer
doit être le rôle d’un seul. De Gaulle synthétisait ainsi pour le ministre de
l’Information [39] ce qu’avait été le nerf
de la délibération ou des propositions pendant l’exercice qui venait juste de
finir. Le conseil des ministres se communiquait ainsi. Une sorte de race
intellectuelle, spirituelle a caractérisé des équipes et des moments de notre
histoire politique : elle faisait, sans formation préalable, sans que
l’unicité des nominations et des compositions de groupe ou répartition de responsabilités,
y soient décisifs, la cohérence de nos dirigeants. L’esprit était commun. Dans
l’enquête sur de Gaulle et sa manière de travailler et d’engager l’action –
celle que j’ai menée dans le chagrin de son départ puis dans la curiosité de ce
que nous pourrions et pouvons encore transposer, conclut à la naissance et à la
persistance d’une communion spirituelle, d’une façon d’être auxquelles une
famille de sang est reconnaissable, même si l’âge, les mariages, les aventures
ou malheurs des soeurs et frères, marquent des différences. Un instinct, un
vocabulaires, des réactions demeurent. Second de neuf, je crois vraie cette
comparaison car je continue de la vivre.
Vous aussi : le vivez-vous ?
le voyez-vous vivre ? dans ce que nous recevons ou organisons, et qui
concerne quotidiennement nos relations ou oblige nos décisions, fait notre
information.
Ibidem, lundi 16
Janvier 2017,
de 15 heures 40 à
17 heures 14
[1] -
[2] - Du bonheur et rien
d’autre
[3] -
Robert Hue, le secrétaire national qui fit campagne avec une sacoche à l’épaule
contenant, entre autres, un cahier d’école au grand format pour y noter les
remarques, suggestions et critiques des électeurs , des militants de rencontre
[4] -
[5] -
[6] - les couples
présidentiels de 1959 à 2012
[7] -
[8] -
[9] -
[10] -
[11] - le Rassemblement du
Peuple Français : R.P.F.
[12] - création du Parti
socialiste et gestation du programme commun de gouvernement
[13] - document de l’épiscopat
français . 14 Octobre 2016
[14] -
[15] -
[16] - expliciter
[17] -
[18] -
[21] -
[22] -
[23] -
[24] - les Rroms, les migrants
[25] - reporésentés sous la
Qutrième République, - sous la
Cinquième - tandis que le Front national
représenté irrégulièremlent à l’Assemblée nationale depuis 186 : chiffre,
ne l’ apas encore été au gouvernement*
[26] - Lyautey, le rôle social
de l’officoer
[27] -
[28] - Bernard Tapie
[29] -
pour un Ambroise Roux, tuteur prestigieux et bénévole de beaucoup de nos chefs
d’entreprises de service, mentor aussi de bien de nos gouvernants, que de
Bébéar, caranassiers se couvrant d’ailleurs du magistère social de l’Eglise…
[30] - « l’affaire
Garaudy » et l’ostracisme du fondateur d’Emmaüs pendant plusieurs mois en
1996
[31] - dramatiques ou
célèbres : conflits
[33] - fondé en 1946 selon un
projhet de Jean Zay, ministre de l’Education et des Beaux dans les gouvernbements
de Front populaire
[34] - définition et
exhortation du général de Gaulle pour le Plan quadriennal économique et social
[35] - expression et projet de
Ségolène Royal, candidate à l’élection présidentielle de 2007 et que devait
sanctionner un referendum à tenir dès l’automne suivant le scrutin victorieux
[36] -
[37] - bien davantage que les
volumes de Raymond Poincaré sur la Grande Guerre
[38] -
[39] - Alain Peyrefitte :
C’était de Gaulle
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