De plus en plus « pris »
par cette situation : mon impuissance sexuelle et l’évocation de toutes
les dragues-rencontres imaginables en fait avec chacune ou presque des rencontres
de regard quotidien : j’imagine le corps nu, le triangle féminin sombre du
bas ventre et mon incapacité d’honorer la situation et de célébrer la nature d’une
rencontre qui n’avait que ce but. Je ne l’ai plus qu’en tête, je ne peux plus la réaliser. Naguère,
tout était autre car c’était une dimension qui m’était totalement étrangère :
pouvoir ou ne pas pouvoir, c’était hrs sujet, la question était de séduire et d’arriver
à l’horizontal de la nudité qui se montre et en se montrant dit son acceptation,
les premiers touchers et leur suite. La suite était automatique, aujourd’hui
elle est impossible… donc plus de rencontre, plus de nudité, plus ce sacrement
qui n’a pas de qualificatif mais qui ests le comble de la vie et de la
rencontre, l’entre-pénétration et le partage de la course à l’orgasme,
ensemble, dans l’épuisement, la sueur, le suspense, l’aboutissement, l’abandon…
Ne l’aurai-je ? n le vivrai-je plus jamais ? je l’accepte… mais… je
réalise, rétrospectovement, combien cette facilité d’érection et d’orgasme
allait bien avec ma capacité d’aborder,
séduire, d’amener, quoique pas forcément de retenir… Il y avait un
ensemble, mon corps suivait, obéissait, était à l’aise dans son rôle le plus
immédiat. La vie de sex : dans l’enfance et l’adolescence, sexe sans prise
de conscience et dans la vieillesse, conscience, désirs de têtes, images et
souvenirs mais pas de sexe. Entre ces deux époques, le couple conscience/sexe. Le
sxe conscient, la conscience appelant le sexe, le sexe de soi par l’autre, par
l’appétit pour l’autre et l’attirance exercé par l’autre en tant qu’autre ou
par l’autre en tant qu’une personne déterminée, choisie, souhaitée selon
quantité de paramètres allant d’une histoire d’âme à des traits physiques
précis. – La coincidence des sexes masculin et féminin, leur rencontre de
nature alors que les mœurs et les éducations les ont éloignés et interdits l’un
à l’autre pendant les années d’enfance ou les flous adolescents, et surtout
quand ils dépassent les habituelles timidités et espérances masculines autant
que les refus convenus du féminin… naguère, la joie était dans l’acquis de la
permission, de l’ouverture, manifestée au plus concret, au plus touchant, au
plus engageant et excitant de l’ouverture du sexe féminin, de la main de
fille/femme qui engage elle-même le membre masculin, le morceau de tout l’homme
en elle et s’en fait son affaire, son plaisir et toute suite, la joie masculine
de servir et d’en être gratifié soudainement, miraculeusement par « le»
plaisir, mélange de surprise, d’horreur et de centralité cosmique… aujourd’hui
et demain, ce serait simplement de recevoir la résurrection d’un sexe qui ne s’érigeait
plus, qui ne se durcissait plus, qui n’xistait donc plus en tant que tel… ai-je
encore cette chance, l’espérè-je même ? Edith, frustrée ou pas, je ne sais,
ne tente ni ne veut rien, peur de l’épreuve et du néant, non de sa propre libido
mais de mon incapacité… J’étais si fier d’avoir été épargné et de pouvoir
continuer… l’éjaculation ne me manquait pas quoique je me disais qu’elle pouvait
manquer à qui l’accueillait en plus
toute sensation des muqueuses, des nerfs, de l’âme, du rythme, du coeur
battant à bout de sexe, en chaque fibre du tronc de sexe… le manque d’une
ultime frappe, l’imagination du jet… éventuellement sa provocation à nu, en extérieur
et pour la démonstration, mais l’avais-je
vécu autrement qu’en épanchement évité de justesse, précipitamment… L’âme du sexe… le passé et le présent
désormais séparés par de l’infranchissable : l’impossible devenu le
présent.
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