vendredi 20 juin 2014

impuissance obsessive, la mûtilation du pouvoir

sera relu



De plus en plus « pris » par cette situation : mon impuissance sexuelle et l’évocation de toutes les dragues-rencontres imaginables en fait avec chacune ou presque des rencontres de regard quotidien : j’imagine le corps nu, le triangle féminin sombre du bas ventre et mon incapacité d’honorer la situation et de célébrer la nature d’une rencontre qui n’avait que ce but. Je ne l’ai plus qu’en tête, je ne peux plus la réaliser. Naguère, tout était autre car c’était une dimension qui m’était totalement étrangère : pouvoir ou ne pas pouvoir, c’était hrs sujet, la question était de séduire et d’arriver à l’horizontal de la nudité qui se montre et en se montrant dit son acceptation, les premiers touchers et leur suite. La suite était automatique, aujourd’hui elle est impossible… donc plus de rencontre, plus de nudité, plus ce sacrement qui n’a pas de qualificatif mais qui ests le comble de la vie et de la rencontre, l’entre-pénétration et le partage de la course à l’orgasme, ensemble, dans l’épuisement, la sueur, le suspense, l’aboutissement, l’abandon… Ne l’aurai-je ? n le vivrai-je plus jamais ? je l’accepte… mais… je réalise, rétrospectovement, combien cette facilité d’érection et d’orgasme allait bien avec ma capacité d’aborder,  séduire, d’amener, quoique pas forcément de retenir… Il y avait un ensemble, mon corps suivait, obéissait, était à l’aise dans son rôle le plus immédiat. La vie de sex : dans l’enfance et l’adolescence, sexe sans prise de conscience et dans la vieillesse, conscience, désirs de têtes, images et souvenirs mais pas de sexe. Entre ces deux époques, le couple conscience/sexe. Le sxe conscient, la conscience appelant le sexe, le sexe de soi par l’autre, par l’appétit pour l’autre et l’attirance exercé par l’autre en tant qu’autre ou par l’autre en tant qu’une personne déterminée, choisie, souhaitée selon quantité de paramètres allant d’une histoire d’âme à des traits physiques précis. – La coincidence des sexes masculin et féminin, leur rencontre de nature alors que les mœurs et les éducations les ont éloignés et interdits l’un à l’autre pendant les années d’enfance ou les flous adolescents, et surtout quand ils dépassent les habituelles timidités et espérances masculines autant que les refus convenus du féminin… naguère, la joie était dans l’acquis de la permission, de l’ouverture, manifestée au plus concret, au plus touchant, au plus engageant et excitant de l’ouverture du sexe féminin, de la main de fille/femme qui engage elle-même le membre masculin, le morceau de tout l’homme en elle et s’en fait son affaire, son plaisir et toute suite, la joie masculine de servir et d’en être gratifié soudainement, miraculeusement par « le» plaisir, mélange de surprise, d’horreur et de centralité cosmique… aujourd’hui et demain, ce serait simplement de recevoir la résurrection d’un sexe qui ne s’érigeait plus, qui ne se durcissait plus, qui n’xistait donc plus en tant que tel… ai-je encore cette chance, l’espérè-je même ? Edith, frustrée ou pas, je ne sais, ne tente ni ne veut rien, peur de l’épreuve et du néant, non de sa propre libido mais de mon incapacité… J’étais si fier d’avoir été épargné et de pouvoir continuer… l’éjaculation ne me manquait pas quoique je me disais qu’elle pouvait manquer à qui l’accueillait en plus  toute sensation des muqueuses, des nerfs, de l’âme, du rythme, du coeur battant à bout de sexe, en chaque fibre du tronc de sexe… le manque d’une ultime frappe, l’imagination du jet… éventuellement sa provocation à nu, en extérieur et pour la démonstration, mais l’avais-je  vécu autrement qu’en épanchement évité de justesse, précipitamment…  L’âme du sexe… le passé et le présent désormais séparés par de l’infranchissable : l’impossible devenu le présent.
 

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