lundi 11 août 2014

poèmes au Brésil - 28 -



                       Espérance et son équinoxe


J’ai guetté l’ombre de tes pas,
j’ai guetté chaque espérance,
attendu les frémissements et les épaisseurs
de l’air soudain changé par ta présence.

A ma porte, les signes, à la tienne
mes lettres, rien ne traçait ici
ta venue, ton retour, au moins ton sommeil.
Eveillé encore à l’aube
où tu n’étais toujours pas,
j’errais parmi des sentiments et vers des couloirs inconnus,
ceux peut-être qui t’assoupirent ailleurs.

Viens quand tu veux, nue seulement –
je ne te guette plus qu’ainsi
car tu m’as donné avec la nuit
la forme entière de mon rêve.

Parmi des sentiments et vers des couloirs reconnus,
tu passeras d’un lit au mien,
et penché sur ce sommeil, tu effleureras
mes draps, entr’ouvrira la couche et les jambes
et dans ce songe, je viendrai par grand jour
fondre l’espérance à son équinoxe.

2 Mai 1985

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