Espérance et son équinoxe
J’ai guetté
l’ombre de tes pas,
j’ai guetté
chaque espérance,
attendu les
frémissements et les épaisseurs
de l’air
soudain changé par ta présence.
A ma porte,
les signes, à la tienne
mes
lettres, rien ne traçait ici
ta venue,
ton retour, au moins ton sommeil.
Eveillé
encore à l’aube
où tu
n’étais toujours pas,
j’errais
parmi des sentiments et vers des couloirs inconnus,
ceux
peut-être qui t’assoupirent ailleurs.
Viens quand
tu veux, nue seulement –
je ne te
guette plus qu’ainsi
car tu m’as
donné avec la nuit
la forme
entière de mon rêve.
Parmi des
sentiments et vers des couloirs reconnus,
tu passeras
d’un lit au mien,
et penché
sur ce sommeil, tu effleureras
mes draps,
entr’ouvrira la couche et les jambes
et dans ce
songe, je viendrai par grand jour
fondre
l’espérance à son équinoxe.
2 Mai 1985
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire