Rogations
Et tu vins,
imperméable de clarté pour la pluie,
cheveux
presque rouges de tes lèvres, de ta course,
de cette
joie et je fus à genoux, et tu ne refusas rien
même si
rien ne fut : désormais le temps et sa certitude
allaient
camper près de nous, il y aurait les dîners,
et les
revoirs, tous les couverts mis et les nappes
très
blanches. Tu te donnerais, avouerais, et quitterait
tes yeux
vers les miens le message de tout être découvrant
qu’il aime.
Tu partis
vers la hâte que nous allions partager de ce soir,
tu allais
et les minutes et les heures auraient changé,
habitées
maintenant de la promesse du vin et de l’amour,
du rouge
partout à nos corps de ta bouche prise par ton sang,
Je pourrais
en ce siècle emboucher la trompette
et de toi
faire notre conquête et du plaisir psalmodié
par la
timidité de tes gestes, de ton regard, de toi
enfin
parvenue à la nudité et au cantique partagés ;
l’immense
rumeur du bonheur qui nous affaire et saisit.
Tu irais à
ce soir par le jour autrement continué
et mes
chants s’arrêtaient, mes demandes implorantes
se
fâneraient désormais inutiles témoins de ces doutes.
Avec toi,
je gravirais les audaces et toutes les marches
de l’esprit
quand il a trouvé corps jumeau révélé
au berceau
féminin retrouvé dans la forme nouvelle
tant
cherchée et que de tes cuisses à ton ventre,
du sourire
de l’extase attendue au tressaut de la vie,
j’aurais su
tout l’embrasement infini de garder toujours
mes lèvres
aux entrées, aux fleurs et aux ronces douces
de ce que
beaucoup avant nous ont béni comme étant l’univers.
2 commentaires:
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