Lundi 5 Octobre
1964
Me suis confessé.
Longs conseils du vieux prêtre
qui me confessait. J’ai cru qu’il n’en finirait jamais. Et pourtant, j’ai
rarement compris aussi bien que la
Pénitence était un sacrement, qu’il me fallait être persuadé
de son efficacité. Il m’a décrit le sacrement, et montré son origine dans le
sang du Christ versé pour nous. C’était bredouillant, il se répétait. Parfois,
c’était ridicule. Mais le Seigneur était en lui et en moi. J’ai vraiment
rencontré le Christ. Joie des sacrements. Ce sont vraiment des gestes du
Christ qui répondent à la demande que nous faisons. A la fin, un véritable
dialogue intérieur s’est entamé : nous prierons l’un pour l’autre. La
pénitence que j’ai dû réciter n’a été qu’une action de grâces.
A chaque fois que je sens
que ma vie s’oriente vers le sacerdoce, je ressens les sacrifices que cela
impose. Ces temps-ci, c’est la pensée du sacrifice de la chair qui m’est le
plus présente. Caresses, étreinte, union : toutes choses que je ne connaîtrai
pas, pour mieux goûter l’essentiel.
Pensé beaucoup à Christian,
ces jours-ci. Ma plus grande joie serait qu’il devienne religieux, que je le
sache empli de la joie qui m’anime que nous vivions la même vie. C’est ce que
je demande au Seigneur ce soir. Comme je me suis attaché à lui [1].
[1] -
magnifiques yeux gris, sur-doué scolairement et artistiquement, excellent chef de patrouille scoute,
Christian B. aura une vie tout autre, y compris conjugalement et familialement
que celle à laquelle je m’attendais et que je lui souhaitais. Notre relation est aujourd’hui
distendue mais peut reprendre (5 X 14)
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