Ma mort future
O ma mort
future, dont je ne sais
ni le nom
ni le temps ni la couleur ni la sensation
même de ton
étreinte,
fais-toi
joyeuse, provoque mon étonnement,
ne dis
aucune larme, efface celles des absents
à ce voyage
qui n’est – rapporte-t-on de quelle foi ?
– que
jamais individuel.
O ma mort, arrange-toi
pour n’être jamais celle
des miens,
jamais la tuerie lente et étouffante
de l’oubli,
débrouille-toi pour n’être que l’entrée
ailleurs et
la porte de toutes les retrouvailles,
des conciliations
de tout ce que la terre exclut
et fait
choisir,
de
l’unisson.
O ma mort
future ! précipite-moi dans le
présent.
Brasilia, 1985
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