Variations a
posteriori sur
un espace vierge
Il y a dans
ma vie un espace et une forme qui
doivent
être de toi, sinon par quel tropisme
irai-je
sans cesse vers toi, qui n’es ni là
ni joie ni
pleur, qui eût les pleurs du linceul
à nos
premières fois,
et qui a
aujourd’hui parfois les rides et les
traits
d’une lassitude que je sais et que j’y
ai mis.
Ton visage
tu me l’as dit est la parole que tu
réclames
quand nus nous allons vers ce chemin
qui nous
unissait et qui n’a plus de sens pour
toi si je
ne te redis le sourire de nos premières
enjambées.
Il n’y aura
plus notre chevauchée si je ne t’
épouse, et
l’épouse est comme une prairie de cette
grande
Amérique : on ne la quitte, même en regardant
le ciel,
parce qu’il la reflète.
5 Avril 1985
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