Femme
Le sein peut-être à cet
officiel déjeuner,
le bronze soupçonné de
toute peau, l’allure
et le sourire, une somme
à paraître composée.
La tendresse et la joie
intérieure, où ?
Beauté et charme tels que
difficile.
Ainsi cheminè-je de la première
à cette dernière
approximation.
L’histoire pourtant
s’emmêlait. Femme,
elle avait participé à
des entrées
et des deuils, comment
les sentait-elle ?
Le regard si égal, la
lumière constante,
que voyait-elle de moi,
des autres ?
Discriminait-elle, nivelait-elle,
se gardait-elle en fait
de l’entier monde ?
Tant de grâce permanente
était-ce peur ?
L’homme se proiette,
mais la femme se remplit.
Par les paysages et les
lacs de cette année,
je la voyais lisse, sans
chronologie,
hors des âges, d’atteinte,
de pleurs
et je ne savais
m’expliquer cette astreinte.
Car le front et les yeux,
leur brun
et le rabattant de cette
marche,
de cette silhouette,
cette assurance
me semblaient envelopper
le rare extrême :
la femme centrale et
préservée.
Culte difficile que la
cotoyer,
bruit de fond que la
plupart des paroles,
elle posait parfois la
réponse, pas la question
et tout, si arrangé,
balançait encore
la seule énigme qui me
fait songer :
comment connaître sans
atteindre, se blesser ?
Brasilia, 13 Mai 1985
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