mercredi 16 octobre 2013

écrire : comment ? quoi ?


Sur la route de retour que j’aime bien surtout pour la partie Questembert-Berric, l’idée me vient que je peux commencer mon livre demain, les vingt ans de notre première étreinte, E. et moi, écrire ce jour, ces moments-à, j’en ai envie et cela me fera très plaisir. Puis, je réalise que c’est aujourd’hui les dix-neuf ans de mes fiançailles avec H. (je dois mettre les guillemets, j’aurais été sûr du contraire il y a quelques mois encore…), l’écrire aussi, et notre première fois quoique plus lointaine ensuite. Je ne repense pas alors à ce que je projetais, n’écrire qu’à la troisième personne du singulier, il, elle, et comme elle est pluriel, sans jamais de prénom, revenir à la réalité qui est en chacun de nous qu’il n’y a qu’elle dans le moment, même s’il y en a plusieurs mais pas de présence ni physique ni mentale, sauf… sauf quoi … ? choc ? destruction. Les rencontres destructrices. C’est alors que me revient la chronologie que j’avais décidé, le livre politique en urgence, car ce que je « propose » aux politiques et au premier d’entre eux actuellement, FH, le personnage en fonction, ne peut attendre puisque la part européenne sera périmée aux élections de Mai prochain, et qu’être édité utilement suppose que mon manuscrit soit diffusé à la fin de Novembre, je suppose… Ingénieuse idée, utilité de cette écriture mais celle d’amour, de mémoire, d’image me fait envie. Alors ?céder à l’envie, traiter pourtant l’utilité. Ecrire un jour sur deux chacun des deux livres ? est-ce mentalement possible ? Ou bien… ou bien écrire un seul livre fait des deux registres, chaque registre distingué par la numérotation des chapitres : romain, « arabe », les ressemblances n’étant pas fortuites mais voulues, les unes venant de la mémoire, les autres de l’imagination, les deux séries de personnages, enjambant parfois la barrière qui dans la réalité n’existe pas, mais dans mes projets initiaux était telle que je ne pouvais penser que deux livres successifs : la politique et la mémoire, le faire et le sexe, mais la vie a sa bipolarité et l’impuissance à la vivre selon notre envie est bien, en essence et en conséquences, la même. Je vais donc essayer… A Dieu vat… Le titre discerné hier, qui pourrait être sus-tiré mais non) les deux registres, va bien pour l’ensemble : changement de signe.

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