Une Zuze en fin
d’exercice d’évaluation de ce qu’il y a à faire et à acheter pour la cuisine et
nos toilettes, avec F. et J.. Je ne sais plus comment j’ai mis la conversation
sur… et c’est venu de chacun. L’ambiance que je sais. Le mariage avec une femme
de cinq ans son aînée, dont je n’ai appris que devant le gisant qu’elle avait
dû avorter d’un amoureux sincère mais manipulé par une famille ne voulant pas
de cette union. Un moulin à café emprunté, l’étage des chambres de bonne, un
copain à honorer, les deux sœurs vivant dans la pièce à côté, moulin à café
conservé sans en savoir la signification par l’aînée de leurs filles. Celle-ci
cinq ou six enfants de cinq hommes différents, chaque fois l’erreur ou
l’abandon, mais pas du tout la coureuse, maintenant la sophrologie, les stages
et sessions, la cinquantaine mais le goût du sexe. La cadette, deux compagnons
de longue durée ans pouvoir les fixer, ni enfant ni mariage, maintenant
habitant chez son père, visitée et traitée au restaurant par un plus
jeune : y a-t-il « plus ». Relation avec la vie, avec le sexe,
visages et textes de chacune pour apprendre aux tiers la manière de vivre
qu’elles ont, quant à elles, trouvée. L’aînée, père de celui que nous recevons
en compagnie de son grand-père, abrite en ce moment deux de ses fils, sa fille
et la compagne de celle-ci lesbienne. On s’efforce d’avoir une vie de famille
et de prendre des repas ensemble, seule distribution fixe des rôles, le
ravitaillement à chacun son jour. La cadette vivant chez son père octogénaire,
sort à l’heure des repas. L’octogénaire n’a plus goût à vivre, entourer et
traiter sa femme grabataire, semi sourde et aveugle, l’avait pris complètement,
lui donnait un emploi du temps certain même s’il se disait trop pris. Il
maigrit, ne mange pas et ses filles ne lui font pas de repas. Observation que
de son temps on se mariait pour
toujours, maintenant au bout de trois ans…Le village, la campagne, une fille en
vacances de son âge, les moissons peut-être, par inadvertance les jambes
ouvertes et il voit, avec horreur, un poil noir dépassant de la culotte, il en
reste encore marqué de dégoût, sans cependant, dit-il être passé de l’autre
côté. De ses cousines plus jeunes, pubères (il dit : puberbes), la praline quand elles se
baignent en rivière, sans culotte tenant noué le bas de la
rive, l’abricot parfois
l’abricot mais bien lisse, mais il n’en est jamais tombé amoureux, et
s’enorgueillit qu’il ne se soit jamais rien passé. Il évoque une rencontre avec
une jeune fille qui s’est souvenu de lui, rien non plus entre eux, jusqu’à sa
mort. J’apprends… pour donner de mon côté mon expérience : les jupons, les
corsets, surtout la gaîne, les jaretelles pour les bas, la petite culotte
impossible à apercevoir. Puis 68 et le panty, impossible de passer la main sous
une jupe, rien à atteindre. Je conclus en disant que j’ai commencé très tard,
alors qu’il dit que tout le monde à son époque attendait la femme de sa vie.
Moi aussi mais pensant avoir une vocation religieuse, je n’allais jamais loin.
Récit de cette rencontre si pleine en soirée, alors que je vais partir au
service militaire et viens d’être reçu à l’E.N.A. J’expédie trois jours après
une lettre, ne pas nous revoir. J’ai cherché ensuite, vingt ans après et je
serais heureux encore aujourd’hui de la rencontrer à nouveau. Lui : pas de
femme avant Léone. Il m’a raconté son amour d’autocar pendant des années, le
trajet quotidien de la grande banlieue jusqu’au centre de Paris, que l’attente
d’une seconde fille fit rompre. Ces noms et adresses qu’il voudrait me voir
visiter et tester, Villeparisis des années 1950. Quant au petit fils, bientôt
trente ans, pratiquement rien. La petite amie de son meilleur ami, l’est de
beaucoup, et elle a commencé à ses quinze ans par les filles, et elle continue
dans les deux registres. Trouver un emploi, du travail, c’est difficile malgré
son expérience de plombier, mais une fille, une femme, impossible et il
faudrait la logistique qu’il n’a pas. Tous deux sont là, sans élever la voix,
sans chagrin, même pas résignés : factuels. Il y a eu entre les deux villages
de naissance et d’enfance de l’aïeul et de notre ami prêtre, dont les pères
respectifs, l’un facteur et as du vélo en même temps que de la carabine,
pendant sa tournée, la machine sans frein, arrêtée au pied sur le pneu, et
l’autre cordonnier, une histoire à la Romeo et Juliette, le facteur, gratis,
portait les lettres, les familles étaient contre, ils ne se marièrent jamais.
Pour l’octogénaire, conviction que dans bien des campagnes encore, non loin de
nous donc, cela doit continuer encore ainsi…
Je leur souhaite à chacun, mais notre ami réplique nature et
physiologie, il est homme de déterminisme mais avait commencé sa confession
avec les pulsions et le déterminisme homme femme, les formes de cette dernière
(il mime, mains d’ouvrier qui peuvent être de potier) pour appeler le désir de
l’homme. Pas de réponse quand je demande ce que, de son côté, peut penser et
vivre la femme. Le
petit-fils opine que cela peut arriver à tout âge.
samedi 26 octobre 2013
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