jeudi 26 juillet 2012

disjonction - l'impossible est notre vie . récit . 19 (à suivre)








DISJONCTION




Désire-t-on ce qu’il est imposible d’obtenir ? Le désir est-il anticipation de la proximité, de l’exaucement ? lamécanique du plaisir affectif, du plaisir sexuel est affirmative. Prévoir l’échec empêche de conclure une étreinte, imaginer d’avance ce que l’on se remémore de joie, de jouissance, d’union et de communion provoque naturellement, suavement les gestes qui y ramènent. L’intuition d’un accomplissement, quelqu’indicibles en soient les normes et les aspects, sigale davantage qu’une possibilité. C’est la mort qui fait, qui provoque l’Histoire, c’est sa menace, sa présence enjôleuse, longtemps artificielle comme quelque réclame ou quelque refrain dont on ne peut se déprendre ou échapper, ainsi le récit qui vous est adressé.

Le texte est une médecine. La parole est supplantée par l’instant produisant l’élaboration suivante. L’écrit jaillit en partie double. Il ressortit de l’inspiration de l’écrivain, attelé aux lumières et chemins de son art, mais en l’espèce il est aussi une récitation que vous n’auriez su ni inventer ni mémoriser à mesure qu’elle se faisait dans votre esprit. Et la poésie finalement déteint sur votre vie, achève et parfait celle-ci. Vous étiez entré rompu et disloqué, répétitif dans la récapitulation des faits et des états d’âme, des faits endurés dans leurs conséquences, réétudiés dans leurs causes et leurs origines, vous aviez continué, l’âme déjà rassérénée et s’étant trouvé un nouvel objet, parvenir à élucider cette situation particulière qu’est la dépression, et l’essai fut concluant en ce que l’instrument scripturaire se libéra pour d’autres applications, devenues elles à leur tour, d’autres objets de spéculation, d’autres moyens de vérifications. Vous abordez le temps des preuves qui, dans une vie surgit, signalé par tant de coincidences et de retours aux origines lesquelles paraissent pour ce qu’elles sont, l’intuition des fins dernières dont l’âme et la chair disposent dès leur assemblage. Voici quelques mois que convergent vers vous les compagnons, un à un, de votre naissance aux divers aspects de l’existence humaine, du parcours de l’être depuis le putatif jusqu’à l’irréversible, depuis les premières accumulations et sommations jusqu’aux collations finales, finalisantes. Votre confident de sa vocation et de la vôtre, jeune suicidé au bas des Cévennes, le formateur spirituel de votre enfance, le moine, vingt-cinq ans perdu de vue et de correspondance, qui revient prochainement prêcher dans celui des monastères de sa congrégation qui voisine le plus de vos lieux et de vos prières de maintenant, les fiancées d’antan, les thèmes mêmes de vos commencements tels qu’en attestent des reprises de votre journal intime à son ouverture ou d’une video. enregistrée du vivant de votre mère, et qui donne la voix, la silhouette et la sollicitude de celle-ci pour vous, sur un fond où se murmurent toutes les destinations que vous aviez d’avance assignées à votre acquisition d’un domaine, d’une terre, d’un paysage, d’un abri, ceux de votre habitation présente. Il n’est pas jusqu’aux mariages, de rythme annuel, ceux de vos neveux et nièces, auxquels vous assistez selon un esprit chaque fois différent, qui ne signifient – eux aussi -des heures, des enseignements, et vous avancez sans vous être déplacé comme si passaient des paysages et des personnages de paraboles en paraboles, de souvenirs d’étreinte en images du jour, des fesses données serrées dans un pantalon de jolie toile sans une ligne de démarcation d’une quelconque culotte intime, à ses seins presque fournies de cette femme très jeune, brune, qui presque quotidiennement refait votre rencontre et celle de vos chiens, au bord de ce lac, pas grand, mais que depuis vingt-cinq vous fréquentez aux fins d’avoir dans Paris un paysage qui demeure le vôtre pour chacune de vos époques. Vous y vîntes en début de course, accompagnant l’animal de l’aînée de vos sœurs alitée chez votre mère pour sa première gestation, vous écrivîtes à la promise, celle de votre avant-dernière étape, tout ce qui suivait ou anticipait vos correspondances de hauts de plage atlantique et ses retours d’amour, puis son désamour. Le temps dans son flux devient votre lieu, vous asseoir ici, assister à une cérémonie une dizaine de fois, toujours les mêmes rôles à tenir et textes à réciter, quoique les acteurs changent, et vous n’êtes que spectateur : à longueur de votre existence.

L’histoire sent son dernier chapitre, il est paisible.

La mort pointe tranquillement,logiquement, à son heure une silhouette qu’il n’est pas besoin d’esquisser et qui est l’ombre naturelle de l’affection diagnostiquée depuis bientôt un mois. On passe de perspective curative à une espérance de vie, les choses désormais se trient et se hiérarchisent d’elles-mêmes, vous y trouvez un réconfort, un corsetage les plus propres à vous rendre fertile littérairement, dispos intellectuellement. Dieu n’est pas le patron de la bonne mort, le passeur que le judéo-christianisme aurait substitué aux personnages et animaux de l’antichambre infernal à la première rive du fleuve « oubli » (appelé Styx), il est bien celui qui par relation avec Lui explique l’ensemble de ce que vous avez vécu et indique le point où vous êtes. Votre foi religieuse évolue de plus en plus vite parce que vous enfournez dans la prière de vos habitudes et de votre expérience tellement d’éléments, de questions et surtout de faits dont vous n’aviez pas la moindre imagination il y a seulement quelques semaines encore. Davantage que la magie et l’éclectisme d’avoir à faire ses bagages, vous vivez présentement combien est porteur un abandon à des suites que vous ne pouvez pas prévoir, qui seront proportionnées autant à votre être, à vos paramètres les plus intimes, diagnostiqués ou pas en physiologie et capacités d’intelligence, d’enthousiasme, également en sensibilité à la souffrance, à la douleur, à la mûtilation, qu’à ce dont vous êtes atteint.

Au propre, ce qui vous aborde et vous fait si pleinement rejoindre vos origines d’âme, est bel et bien la vie. Elle entreprend son dernier façonnage, et les diverses formes et apparitions de votre déclin sont autant d’indications d’une relève dans chacun de ces domaines où vous aviez excellé, existé ou seulement déambulé. Ce à quoi vous ne parveniez par vous-même, une situation professionnelle de plein emploi de vos expériences et talents, un compagnonnage amoureux produisant de la communion affective, mentale et de la mise au monde de quelques individualités humaines de plus, peut-être même de l’œuvre et de l’art en pensée et en écriture, vous arrive par cette même dérive. Vous abordez quelque part, tout vous est familier parce que ce sont vos biens propres qui vous attendent là. Mais à l’accumulation inquiète, gourmande et hétéroclite d’antan, d’autrefois et d’hier succède une calme ordonnance de tous les éléments et moments de votre vie. Vous embrassez et recevez tout. Vous pouvez vous asseoir. Vous n’avez plus à vous soucier du bon ordre, des conclusions, du travail qu’il vous reste à faire suivant l’état actuel de vos chantiers. La vie décide pour vous, a réplique à tout. L’orientation, les compagnons, l’affectation tant cherchés et suppliés sont là, tandis que vous arrivez vers la seconde rive. Et la première, il vous semble l’avoir quittée depuis si peu de temps et par si peu de dépense biologique, puisque tout ce qui l’avait agrémentée pour votre usage et votre commencement, puis en forme d’approvisionnements et autant de matériaux pour essais et erreurs, se retrouve commis à vous attendre. Parti nu, arrivant nu.

Une affiche des années 1930, une silhouette assez décoletée mais longiligne, un visage inspiré des lignes et des masques de MODIGLIANI, un chapeau rond, une naissance de seins, des épaules douces et un peu tombantes sur fond d’un wagon, la réclame pour l’Orient express. C’est la seule image dans la petite pièce aux murs blancs. Un texte est affiché, lisible sans lunettes, huit gestes à enchaîner. Uriner, se laver les mains à grande eau puis au savon, avec l’aide d’une compresse fournie vous l’avez à grande eau aussi le gland de votre sexe, vous opérez de même avec un désinfectant contenu dans une burette de matière plastique. Vous voici, avec le récipient gradué dans la main gauche, prêt à la manipulation par la main droite. Vous êtes nu, n’ayant gardé que vos chaussettes. Dans la glace, l’affiche, votre visage aussi, les pectoraux qui tombent, la pilosité de votre buste et de vos bras, encore de couleur noire, le gris de vos cheveux, vous ne fixez pas votre regard, ce n’est pas l’objet. Les trois jours d’abstinence prescrite à la prise de rendez-vous et que n’ont égayés que le plaisir de votre compagne, selon ses propres habitudes, à mouvoir grandes et petites lèvres en succion d’une de vos cuisses dont l’inclinaison est à ajuster sur indication, vous ont donné envie de ce moment. Les images mentales vous en avez pour mouvements et voyages solitaires. Trois vous reviennent et vous accompagnent le plus souvent et dans l’ordre. Le moment, les images, le toucher, la pénombre où votre initiation va se faire. Celle qui va vous la donner sait-elle qu’elle vous inagure ? Chemisette, soie ou satin, courte et vert clair, elle sort du cabinet de toilette, la toucher, mettre et passer, repasser vos mains à ses hanches, la peau perceptible mais encore voilée. Un peu plus tard, des paroles plus gémies que prononcées, elle vous demande pourquoi vous faites ce que vous faites, vous êtes sur elle, sur son corps, son visage, sa bouche ne vous plaisent pas, sa voix, ses manières, son personnage vous sont connus depuis deux ans que vous vous êtes rencontrés à Nouakchott, vous aviez un autre amour,malheureux, elle avait un autre amant, qu’elle rendait jaloux et malheureux et qui, lui-même, vous avait précédé dans la cour que vous faisiez à une octavone dont vous ne vous êtes jamais dépris : matrice des canons que vous souhaitez réunis dans la silhouette, le comportement, les assonnances d’une femme pour, à ces conditions, l’aimer, la désirer. Jusqu’au prénom de l’héroïne de DANTE. Vous répondez ne pas savoir et vous continuez, blanc ou noir, un trou dans votre expérience et dans votre souvenir, et c’est votre cri, en elle vous tombez vertigineusement, interminablement, par son sexe accueillant le vôtre, vous êtes tout entier basculé dans un vide inconnaissable et que vous ne connaîtrez jamais plus. Vous aurez quelques fois cette extase vous donnant la position, la sensation de n’être proprement plus qu’une seule chair, un seul corps avec votre amante et ensemble d’être la totalité du cosmos, respirant de lui et en lui, vibrant de tous les millénaires et de tous les aboutissements, nappe immense de vie et d’éternité, charnelle et spirituelle, sans que plus rien ne se distingue, ne soit séparable, ne soit non plus imperceptible, infinie sensibilité de l’âme sensuellement comblée, acquiesçant au corps, à l’individualité et emmenant tout dans tout. Votre cri, puis des souvenirs, la bave de votre bouche, de vos lèvres à l’épaule pauvre, l’autre lit, celui des parents lesquels vous sont connus aussi et qui vivent trente degrés de latitude plus au sud que la maison de Bordeaux où, une fin d’automne, leur fille suce votre sexe, le ranime et vous recommencez ce qui est devenu un plaisir. Plus tard, dans la journée suivante, le corps féminin vous apparaît dans sa nature et dans sa puissance, elle est, genoux au sol, nue à se dresser parmi des tapis et des coussins, des tâches de sang menstruel à l’une des cuisses, l’ombre du pubis fortement dessinée. De ses camarades, elle fait des études dentaires, la visitent dans l’après-midi, vous avez sur eux le regard du triomphateur. La seconde image est sans doute le visage extatique de Jules César – au Brésil,ce n’est pas un dimunutif ! - parvenu des mains et de la bouche, sa tête d’enfant entre vos cuisses, à faire gicler le sperme dans des yeux qu’il referme, vous n’avez pas souvenir de l’instant qui dût être le plus beau et le plus vif, celui, où le faisant feuilleter un album des photographies, très belles et de grand format, d’une des mannequins les plus célèbres du début des années 1960 (Modèle de RAWLINGS), vous sentez son sexe si jeune se durcir autant que le vôtre et il vous permet de le toucher, et il vous touchera. La dernière est, au besoin, terminale. C’est à Poros, à quelques minutes d’Epidaure mais moyennant une traversée d’eau et beaucoup de virages en voiture. L’heure de la sieste, le père présidant la colonie d’affaires à la multiplication et à l’animation de laquelle vous êtes affecté, la fille amenée par vous pour oliger son auteur, mariée à une native. Une chambrette à deux lits, la chaleur de l’été en Péloponèse, un corps qui a parfois le lisse, la texture, la finesse de courbe mais la solidité de forme d’une olive verte. Elle vous masturbe à pleine bouche, son sexe, son anus ouverts et détendus vous frôlent le visage, vos lèvres, votre nez, vos paupières, le front. Les mouvements qu’elle fait pour mieux vous prendre, vous aspirer puis se reculer font passer en plan immense, prenant tout votre champ visuel, l’entre-deux de ses fesses, de ses cuisses. Elle gémit plus que vous, elle est la vision et la créatrice absolue, passive et active, elle vous enjoint, elle vous supplie de crier, elle vous apprend que crier fait tout venir. Vous criez, vous obéissez, vous jouissez, plus tard vous lui donner la symétrie, vous êtes tous les deux moites, elle a des yeux splendides, un corps assez fâné prématurément, les seins tombants, elle est intelligente suprêmement, elle vous écrit chaque jour en a parte car professionnellement vous avez à vous voir, vous pouvez voir constamment, toutes les allusions gestuelles ou les phrases à beaucoup de sens et réversibles portent, des mois féeriques en Grèce orthodoxe, elle aime « çà », elle l’a pratiqué à plusieurs, elle était censément terroriste et il fallu la prévisibilité que le PASOK l’emporte sur le parti qu’avait déserté à temps pour la magistrature suprême Constantin CARAMNLIS pour qu’elle et son futur mari soient tirés de cellules quoique sans remise de peine et rendus à un air libre mais juridiquement incertain. Elle se fit faire un enfant sitôt élargie de prison, et sitôt mère attendit un autre homme qui lui redonnerait par comparaison et aventure le goût de son premier choix. Incidemment, elle vous exposa que la virginité des Héllènes contemporaines ou antiques tenait à une pratique précoce de la sodomie.Vous vous y fîtes aussi mais, pour cela, vos premières armes avaient été avec la plus savoureuse et durable de vos maîtresses.

Nulle ne vous secourt dans le maniement auquel vous êtes astreint. Puis, selon l’expression du médecin qui vous a introduit dans la petite pièce où la chose se fait, l’instant fatidique se propose enfin. Ce qui s’exprime est rouge sombre… Première fois qu’une telle couleur apparaît en place du blond doré ou blanchâtre, toujours sirupeux, bordé d’une transparence plus fine que dans la part épaisse de la semence déposant à votre cuisse, au creux du lavabo ou au ventre de la femme d’habitude. Le discours préalable du praticien avait donné des compléments inattendus à votre connaissance toute fraîche de la matière. Pas agréables à assimiler. L’ablation de la prostate a de bonnes chances de laisser intacte votre capacité d’érection, celle aussi de votre jouissance, l’union est sauve, le duo aussi, mais à sa suite l’éjaculation, irréversiblement, ne sera plus que rétrograde. Quès aco ? Votre sperme, faute des voies normales, s’évacuera dans vos urines. L’avenir de votre fertilité s’administrera donc d’une seule manière, l’artifice. Plus jamais, il n’y aura ce jet in vivo, c’est-à-dire dans le sexe qui vous aura provoqué, motivé. On déposera crûment, manifestement de la semence dans l’intérieur d’une femme, c’est-à-dire qu’un homme de science et d’art, substitut immense, respectable, précis de votre sexe, usurpera tout ; soit qu’on dépose la semence au col de l’utérus, soit qu’on vise l’ovocythe. Vous voyez bien que la sélection naturelle entre petits têtards ne se fera plus, que, répondant à votre souhait intelligent (la précaution que vous êtes en train de prendre de vous-même pour la donner à une banque spécifique), un autre être intelligent et surtout professionnel fera tout à votre place. L’introduction de la paillette, des gestes gynécologiques, éventuellement sous anesthésie locale. Vous n’aurez pas été seul à souffrir, et le dialogue avec une femme, avec votre femme, précurseur aux baisers, à l’étreinte, au consentement mutuel de se donner ou de se faire un enfant, va désormais exiger un approfondissement que ni la nature ni la psychologie n’avaient originellement programmé. Au miracle ambiant d’une rencontre que vous n’avez toujours pas faite, si ce doit n’être pas la compagne dont le nom, l’âge vous sont demandés pour figurer au dossier, doivent s’ajouter deux autres, et pas moindres : premièrement celui que vos organes soient épargnés quand la prostate en sera dissociée, deuxièmement celui aussi que soient fertiles, nombreux, sains vos dépôts à terme (vous aurez d’ailleurs à procéder dans la semaine et dans les mêmes conditions de durée de votre abstinence sexuelle, à un second virement). Cela fait beaucoup à raconter si se présentait quelqu’une nonobstant votre silhouette d’homme ayant vécu, votre âge selon l’état civil, les trop nombreux épisodes d’une geste sentimentale n’ayant toujours pas entamé la virginité et l’expérience de votre faculté à consentir au réel, à le choisir, à l’accepter. Vous cumulez les handicaps, vous les amoncellerez à mesure que vous réciterez le texte concluant à une trop longue attente et à bien peu de perspicacité quand à l’usage que vous auriez dû faire, au spirituel, au temporel, au génital et en généalogie avec l’une, l’autre, beaucoup ou une seule des femmes qui ont duré dans celles de vos tranches de vie où tout allait de soi. Détailler que vous n’êtes pas sûr de pouvoir et qu’il faudra qu’elle aille bailler des cuisses et de l’intimité pour vous donner, entre autres, un enfant, de quelle manière et par quelle grâce de l’à-propos et de l’art de conter vous y prendrez-vous, si, hors de la seule restée contemporaine de vos compagnes, au courant à mesure quoiqu’avec un léger tri des éléments trop éloquents, vous aviez subitement à vos côtés quelqu’un qu’on appelle épouse dans la célébration liturgique, et ma femme à la ville et au lit ?

Ces hématies, comme le précise joliment un autre médecin – une femme - à qui vous confiez, non votre produit, mais votre inquiétude d’avoir vu rouge sombre, sont peut-être le fait de la biopsie. Peut-être. Demain, une scintigraphie et le passage en résonnance magnétique confirmeront qu’il n’y a pas encore de métastase ou vont vous faire basculer dans un compte-à-rebours. Aux heures creuses, vous questionnerez encore votre chrirugien, le chef du service urologie, vous ferez le point avec la psychologue. Vous fermerez ce récit, vous serez en puissance un autre homme, c’est-à-dire qu’à compter ou couper d’une heure fixe, proposée par autrui, consentie par vous, on vous aura rendu impuissant. Vous tâtonnez déjà pour vérifier autour de vous tout l’accompagnement qu’ont disposé ces années à votre chevet.  Très bientôt, il n’y aura plus vous, vous intégralement, mais vous avec des objets, des souvenirs, pour un relationnement tout différent avec les humains. Le rêve longtemps ailleurs ou dans l’avenir, désormais dans le passé, trop connu ; donc, plus du tout de rêve.

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